Nous sommes leur pire cauchemar
Par : Conan
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 17
Camarade
Publié le 19/08/13 à 01:14:01 par Conan
L'aube se lève timidement, en même temps que j'émerge de mon sommeil. Ces quelques heures de repos m'ont fait le plus grand bien. Ivan me sert une tasse de café que je bois avec réconfort. Pour la première fois depuis des mois et des mois, je me sens en sécurité.
-Ivan, il me faudrait des armes.
-Hm hm, quoi donc?
-N'importe, tout ce que je veux c'est tirer Jack de ce pétrin au plus vite. Le problème, c'est que je manque salement de blé.
Ivan prend une chaise et s'assoit face à moi.
-Tu sais, Conan... Il y a un an de ça, Jack venait tout juste d'arriver à Paris, et on s'est tous les deux retrouvés dans le squat du vieux Chinetoque. On a vite sympathisé, j'ai appris pour son passé de guérillero comme il a appris mon passé de milicien et j'ai décidé, plus pour lui filer un coup de main financièrement que par intérêt personnel, d'en faire mon porte flingue sur un ou deux deals. Un jour, des Albanais m'ont proposé un échange : deux de mes bagnoles de sport contre quinze Kalachnikovs, normalement flambant neuves. Au moment fatidique, il y avait bien une quinzaine de Kalachs, mais braquées sur moi. A nous deux, nous avons flingué toutes ces pourritures. Je me suis retrouvé avec une bastos dans la jambe, incapable de marcher et Jack, alors que les flics déboulaient de partout, m'a porté jusqu'à une des Ferrari que je devais refourguer et a conduit jusqu'à la planque, en semant les flics. Arrivé ici, il m'a soigné et m'a gardé en observation pendant trois jours pour vérifier si la plaie ne s'infectait pas, contrôler la fièvre, refaire les bandages. Si aujourd'hui, je ne suis pas foutu de te donner quelques armes et des grenades, alors je serais un bien piètre ami et tu aurais le devoir de me tuer sur le champ.
Un sourire se dessine au milieu de sa barbe brune de quelques semaines. Il met un bonnet et un manteau et me demande de le suivre jusqu'à sa grange.
Une fois dans la petite bâtisse en bois derrière le garage, il ouvre une trappe dans le sol, cachée par une bâche, et en sort quelques armes sous plastique.
-MP5, premier modèle. J'en ai fait venir cinq de Russie pas plus tard qu'il y a trois jours.
-Le trafic se porte bien, hm?
-Merci l'Union Européenne! Combien de chargeurs il te faut?
-Mieux vaudrait prévoir au moins 3 chargeurs par personnes.
-Neuf chargeurs pleins alors.
-Il n'y aura que Ritchie et moi, six suffiront.
-Et moi alors? Tu crois que je vais me tourner les pouces et laisser Jack enfermé comme une bête? Avec ça je nous mets six grenades lacrymogènes.
Alors que je vérifie l'état du matériel, le téléphone sonne. Ivan répond et allume le haut parleur.
-Allô, c'est Ritchie. Conan est là?
-A coté de moi.
-Aurélie vient d'appeler. Ils vont mettre Jack dans un avion pour Belfast ce soir, à 19h. Il est retenu à Orly, apparemment sous bonne protection policière. J'vous laisse.
Ivan raccroche et nous nous regardons silencieusement.
-Orly. Déjà que c'est blindé de flics en temps normal, là on aura tout le GIGN face à nous. Dis-je.
-On n'a pas le choix, il faudra aller directement sur le tarmac, sans passer par le hall, et taper au moment pile où il vont le faire monter dans l'avion.
A 17h30, nous rejoignons Ritchie à son quartier. Ivan conduit le plus gros véhicule de sa collection personnelle : un Hummer qu'il a modifié lui même. Pare-choc renforcé, vitres blindées et grillagées, plaques de céramiques aux portières : nous sommes fin prêts.
Je tends à Ritchie qui s'est installé à l'arrière une cagoule, une MP5, trois chargeurs et deux grenades lacrymos et lui explique le déroulement des opérations tandis qu'Ivan conduit jusqu'à l'aéroport.
Sept heures moins le quart. Nous n'avons plus que quinze minutes pour sortir Jack de ce merdier. La tour de contrôle se dessine à l'horizon.
-Mets la gomme Ivan! Dit Ritchie, les yeux rivés sur Orly.
-Je ne vous garantie pas une arrivée tout en finesse! Crie Ivan en accélérant à fond.
Le Hummer sort de la route et fonce à travers champs, tout droit vers la piste de décollage. Nous ne sommes plus qu'à cinquante mètres des grillages de sécurité. L'adrénaline est à son comble. J'arme ma MP5 en même temps que le lourd véhicule défonce les barrières métalliques qui entourent l'aéroport et nous voilà en plein sur le tarmac devant les yeux ébahis de plusieurs centaines de personnes.
-Il est où ce putain d'avion? Crie Ritchie.
-Là bas, regardez, une colonne de voitures de police! Dis-je en désignant un fourgon de police, précédé et suivi de deux voitures de flics.
Ivan tape de plein fouet le véhicule de tête qui part valdinguer à quelques mètres. Nous descendons du 4x4 et lançons deux grenades lacrymogènes vers la deuxième voiture d'escorte, avant que les hommes encagoulés à l'intérieur n'aient le temps de riposter. Nous assaillons le fourgon mais hélas il quitte le chemin en trombe et fonce vers un petit avion, sûrement spécialement affrété pour le transfert du dangereux Jack O'Reilly.
Nous remontons dans le Hummer sous les tirs de quelques policiers montant la garde dans l'aéroport et pourchassons le fourgon qui tente de nous semer toutes sirènes hurlantes.
Comme si le manque de visibilité à cause de la nuit ne suffisait pas, la pluie se met à tomber et la chaussée devient dangereusement glissante. Ivan parvient à rattraper le fourgon et braque violemment à droite lorsqu'il est à sa hauteur pour taper le pare-choc du Hummer contre la roue arrière du véhicule cible qui se met à faire plusieurs têtes à queue.
Après plusieurs dérapages sur la piste, le fourgon s'arrête enfin. Nous descendons en même temps que quelques gendarmes d'élite qui se mettent à couvert derrière le fourgon et commencent à nous arroser. Nous lançons ce qu'il nous reste de grenades et en quelques secondes, tout le coin est totalement enfumé. Nous tirons quelques rafales à l'aveuglette et prenons le véhicule d'assaut. Les gendarmes à l'intérieur, surpris, n'opposent pas de grande résistance. Ils veulent sans aucun doute éviter un bain de sang inutile pour un type qui ne les concerne même pas. Nous récupérons Jack, pieds et poins liés, et remontons dans notre 4x4 en tirant quelques rafales pour essayer d'intimider les superflics. Mais ils ripostent de plus belle et d'autres véhicules de police viennent se garer derrière nous. Nous remontons dans notre Hummer sous une pluie de balles, pris entre deux feux.
Ivan repart en trombe et nous revoilà dans un champ, avec un hélicoptère au cul.
Tandis que Ritchie est à l'arrière et tente d'ouvrir les liens de Jack, j'arrose l'hélicoptère, sans grand espoir.
Nous voilà en ville. Ritchie à du tirer plusieurs fois dans la serrure des menottes de Jack pour le libérer de ses entraves, puis je lui tends un 9mm planqué dans la boite à gant.
Ivan gare le Hummer devant une voiture de sport. Nous braquons le chauffeur et lui volons son véhicule avant de prendre un tunnel pour semer l'hélico. Ivan arrête la bagnole en plein milieu de la voie pour rejoindre à pieds une petite ouverture sur le coté servant à se mettre à l'abri en cas d'accident grave.
Nous courrons dans un dédale de couloir souterrains et rejoignons les égouts où nous décidons de foutre à l'eau nos cagoules et nos armes, puis enfin, après quelques minutes de course folle, nous atterrissons dans le RER.
-Ivan, il me faudrait des armes.
-Hm hm, quoi donc?
-N'importe, tout ce que je veux c'est tirer Jack de ce pétrin au plus vite. Le problème, c'est que je manque salement de blé.
Ivan prend une chaise et s'assoit face à moi.
-Tu sais, Conan... Il y a un an de ça, Jack venait tout juste d'arriver à Paris, et on s'est tous les deux retrouvés dans le squat du vieux Chinetoque. On a vite sympathisé, j'ai appris pour son passé de guérillero comme il a appris mon passé de milicien et j'ai décidé, plus pour lui filer un coup de main financièrement que par intérêt personnel, d'en faire mon porte flingue sur un ou deux deals. Un jour, des Albanais m'ont proposé un échange : deux de mes bagnoles de sport contre quinze Kalachnikovs, normalement flambant neuves. Au moment fatidique, il y avait bien une quinzaine de Kalachs, mais braquées sur moi. A nous deux, nous avons flingué toutes ces pourritures. Je me suis retrouvé avec une bastos dans la jambe, incapable de marcher et Jack, alors que les flics déboulaient de partout, m'a porté jusqu'à une des Ferrari que je devais refourguer et a conduit jusqu'à la planque, en semant les flics. Arrivé ici, il m'a soigné et m'a gardé en observation pendant trois jours pour vérifier si la plaie ne s'infectait pas, contrôler la fièvre, refaire les bandages. Si aujourd'hui, je ne suis pas foutu de te donner quelques armes et des grenades, alors je serais un bien piètre ami et tu aurais le devoir de me tuer sur le champ.
Un sourire se dessine au milieu de sa barbe brune de quelques semaines. Il met un bonnet et un manteau et me demande de le suivre jusqu'à sa grange.
Une fois dans la petite bâtisse en bois derrière le garage, il ouvre une trappe dans le sol, cachée par une bâche, et en sort quelques armes sous plastique.
-MP5, premier modèle. J'en ai fait venir cinq de Russie pas plus tard qu'il y a trois jours.
-Le trafic se porte bien, hm?
-Merci l'Union Européenne! Combien de chargeurs il te faut?
-Mieux vaudrait prévoir au moins 3 chargeurs par personnes.
-Neuf chargeurs pleins alors.
-Il n'y aura que Ritchie et moi, six suffiront.
-Et moi alors? Tu crois que je vais me tourner les pouces et laisser Jack enfermé comme une bête? Avec ça je nous mets six grenades lacrymogènes.
Alors que je vérifie l'état du matériel, le téléphone sonne. Ivan répond et allume le haut parleur.
-Allô, c'est Ritchie. Conan est là?
-A coté de moi.
-Aurélie vient d'appeler. Ils vont mettre Jack dans un avion pour Belfast ce soir, à 19h. Il est retenu à Orly, apparemment sous bonne protection policière. J'vous laisse.
Ivan raccroche et nous nous regardons silencieusement.
-Orly. Déjà que c'est blindé de flics en temps normal, là on aura tout le GIGN face à nous. Dis-je.
-On n'a pas le choix, il faudra aller directement sur le tarmac, sans passer par le hall, et taper au moment pile où il vont le faire monter dans l'avion.
A 17h30, nous rejoignons Ritchie à son quartier. Ivan conduit le plus gros véhicule de sa collection personnelle : un Hummer qu'il a modifié lui même. Pare-choc renforcé, vitres blindées et grillagées, plaques de céramiques aux portières : nous sommes fin prêts.
Je tends à Ritchie qui s'est installé à l'arrière une cagoule, une MP5, trois chargeurs et deux grenades lacrymos et lui explique le déroulement des opérations tandis qu'Ivan conduit jusqu'à l'aéroport.
Sept heures moins le quart. Nous n'avons plus que quinze minutes pour sortir Jack de ce merdier. La tour de contrôle se dessine à l'horizon.
-Mets la gomme Ivan! Dit Ritchie, les yeux rivés sur Orly.
-Je ne vous garantie pas une arrivée tout en finesse! Crie Ivan en accélérant à fond.
Le Hummer sort de la route et fonce à travers champs, tout droit vers la piste de décollage. Nous ne sommes plus qu'à cinquante mètres des grillages de sécurité. L'adrénaline est à son comble. J'arme ma MP5 en même temps que le lourd véhicule défonce les barrières métalliques qui entourent l'aéroport et nous voilà en plein sur le tarmac devant les yeux ébahis de plusieurs centaines de personnes.
-Il est où ce putain d'avion? Crie Ritchie.
-Là bas, regardez, une colonne de voitures de police! Dis-je en désignant un fourgon de police, précédé et suivi de deux voitures de flics.
Ivan tape de plein fouet le véhicule de tête qui part valdinguer à quelques mètres. Nous descendons du 4x4 et lançons deux grenades lacrymogènes vers la deuxième voiture d'escorte, avant que les hommes encagoulés à l'intérieur n'aient le temps de riposter. Nous assaillons le fourgon mais hélas il quitte le chemin en trombe et fonce vers un petit avion, sûrement spécialement affrété pour le transfert du dangereux Jack O'Reilly.
Nous remontons dans le Hummer sous les tirs de quelques policiers montant la garde dans l'aéroport et pourchassons le fourgon qui tente de nous semer toutes sirènes hurlantes.
Comme si le manque de visibilité à cause de la nuit ne suffisait pas, la pluie se met à tomber et la chaussée devient dangereusement glissante. Ivan parvient à rattraper le fourgon et braque violemment à droite lorsqu'il est à sa hauteur pour taper le pare-choc du Hummer contre la roue arrière du véhicule cible qui se met à faire plusieurs têtes à queue.
Après plusieurs dérapages sur la piste, le fourgon s'arrête enfin. Nous descendons en même temps que quelques gendarmes d'élite qui se mettent à couvert derrière le fourgon et commencent à nous arroser. Nous lançons ce qu'il nous reste de grenades et en quelques secondes, tout le coin est totalement enfumé. Nous tirons quelques rafales à l'aveuglette et prenons le véhicule d'assaut. Les gendarmes à l'intérieur, surpris, n'opposent pas de grande résistance. Ils veulent sans aucun doute éviter un bain de sang inutile pour un type qui ne les concerne même pas. Nous récupérons Jack, pieds et poins liés, et remontons dans notre 4x4 en tirant quelques rafales pour essayer d'intimider les superflics. Mais ils ripostent de plus belle et d'autres véhicules de police viennent se garer derrière nous. Nous remontons dans notre Hummer sous une pluie de balles, pris entre deux feux.
Ivan repart en trombe et nous revoilà dans un champ, avec un hélicoptère au cul.
Tandis que Ritchie est à l'arrière et tente d'ouvrir les liens de Jack, j'arrose l'hélicoptère, sans grand espoir.
Nous voilà en ville. Ritchie à du tirer plusieurs fois dans la serrure des menottes de Jack pour le libérer de ses entraves, puis je lui tends un 9mm planqué dans la boite à gant.
Ivan gare le Hummer devant une voiture de sport. Nous braquons le chauffeur et lui volons son véhicule avant de prendre un tunnel pour semer l'hélico. Ivan arrête la bagnole en plein milieu de la voie pour rejoindre à pieds une petite ouverture sur le coté servant à se mettre à l'abri en cas d'accident grave.
Nous courrons dans un dédale de couloir souterrains et rejoignons les égouts où nous décidons de foutre à l'eau nos cagoules et nos armes, puis enfin, après quelques minutes de course folle, nous atterrissons dans le RER.
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