Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Post Apocalypse


Par : Twixy385
Genre : Horreur, Réaliste
Statut : Terminée



Chapitre 7 : La Ville Rouge.


Publié le 30/06/2011 à 13:35:18 par Twixy385

Chapitre sept : La Ville Rouge.



Une fois sortis de notre petite banlieue, je pris l'autoroute. Enfin, la tension tomba et nous avons pu souffler un petit peu. Pendant que je conduisais, Romain, Clarice et Grégoire dormaient. Mais ils ne somnolaient pas, ils dormaient profondément.
L'autoroute était bloquée tout les kilomètres. J'ai du réveiller Romain pour m'aider à dégager la voie. Des voitures étaient détruites sur le long, et certaines formaient de grands barrages, comme si elles avaient été déplacées exprès.
Après deux heures de route, mon fils et ma femme se réveillèrent.
- On est arrivés ? Demanda-t-elle.
- Non, répondis-je, on s'arrête toutes les dix minutes soit pour dégager une voiture obstruant le passage, soit pour liquider un de ces monstres qui nous bloque.
- Papa, dans combien de temps on arrive ?
- Je ne sais pas, dors encore un peu.
- Mon chéri, tu ne sais vraiment pas ?
- Je pense que demain on sera arrivé.
- Demain ?! s'écria Romain.
- Oui, on va faire une pause dans quelques minutes histoire de manger. Puis on repartira. Je roulerai toute une moitié de la nuit. Romain, tu pourras me remplacer ? Histoire que je dorme un petit peu.
- Sans doute.
- OK, parfait. Tiens ! Pour manger, cet endroit fera l'affaire !
Nous nous sommes arrêtés dans une ancienne aire d'autoroute désaffectée. Elle était composée d'un petit magasin et d'un endroit pour pique-niquer. Moi et Romain fouillions l'intérieur de la supérette pendant que Grégoire et Clarice installaient une table près de la voiture.
- R.A.S. de mon côté Pierre !
- Idem ! T'as trouvé quelque chose d'intéressant ?
- Non, à part des hamburgers moisis et des frites congelées.
À ce moment, Grégoire poussa un cri. Mon cœur s'emballa. Je pris mon revolver et sprintai dans sa direction. Je faillis tomber en loupant une marche à la sortie de la petite supérette.
- Grégoire ! Qu'est ce qui t'arrives ?
- Il y a quelqu'un la bas et il a parlé.
Quelqu'un de vivant dans les environs. Incroyable ! Peut être une nouvelle personne dans notre groupe. Par sécurité, je mis en joue les arbres d'où Grégoire venait d'entendre cette fameuse personne.
- Qu'est ce qui se passe ? dit Romain en épaulant son fusil à pompe.
- Grégoire pense avoir vu quelqu'un dans les buissons.
- Tu veux que j'aille vérifier ?
- Protèges les, je vais y aller.
J'avançais prudemment. Mes jambes tremblaient. J'allais poser mon pied, j'étais à moins de deux mètres du buisson, lorsque ce dernier vibra. Mon cœur s'emballa. Je dis :
- Il y a quelqu'un ?
- Ne... ne me tuez pas...
Je rangeai mon pistolet.
- Vous n'avez rien à craindre.
- Si, vous allez me tuer.
- Pourquoi vous dites ça ?
- Plusieurs personnes on déjà essayer, je voulais juste manger, ils ne m'ont pas cru et ils ont essayé de me tuer.
- Nous ne sommes pas comme ça. Si vous venez, nous pourrions partager un repas et si nous vous faisons confiance, vous pourriez peut être faire parti de notre voyage non ?
Un silence. La personne en question sortit. C'était une femme, jeune. Des cheveux bruns tombaient sur ses hanches. Ils n'avaient pas été coupés depuis longtemps on dirait. Elle était maigre, très maigre. Elle avait la peau sur les os.
- Venez, nous allions mangé. Installez-vous et racontez-nous ce qui s'est passé.
Elle me regarda avec inquiétude. De toute évidence, elle hésitait. Elle avait peur. Je suppose qu'elle avait déjà été confrontée à ce genre de situation.
- Ne vous inquiétez pas, rajouta Romain, venez ! Vous devez sûrement avoir faim.
Il sortit une boite contenant du pain avec de la charcuterie. Je n'ai même pas eu le temps de faire les présentations qu'elle se jeta dessus et dévora le contenu du tupperware en quelques secondes.
Après plusieurs minutes de silence pesant, elle s'assied sur une des chaises en plastique, en face de Grégoire qui la regardait d'un œil suspicieux. Clarice voulait sympathiser avec elle.
- Je m'appelle Clarice, je te présente mon mari, Pierre, son meilleur ami, Romain, et notre fils, Grégoire.
- Je m'appelle Flavie.
Elle commençait à devenir beaucoup moins méfiante. Pour la première fois, elle sourit. Flavie avait l'air en confiance avec nous, et nous lui voulions aucun mal.
Le repas durant, elle ne voulait pas nous dire ce qui l'avait mener jusqu'ici. Clarice avait vraiment sympathisé avec Flavie et Grégoire la considérait comme sa nouvelle nounou.
Nous avons pris la route au moment ou la nuit commençait à tomber. Un des phares ne fonctionnait plus, j'ai donc du redoubler de concentration. Il y avait plus de voitures détruites après notre arrêt. Nous avons dû déplacer deux fois plus de chassis calcinés qu'avant. Les bras en feu, j'ai continué à rouler encore une petite demi heure. Voyant mon état, Romain s'est proposé pour me remplacer. Il a donc pris le volant le reste de la nuit jusqu'à Toulouse. Grégoire s'était endormi sur Clarice, qui elle aussi dormait tranquillement, la tête contre la fenêtre. Elle avait l'air apaisée, chose très rare depuis la catastrophe. Flavie regardait le paysage en rêvassant. Je ne pus m'empêcher de lui demander :
- Dis moi Flavie, qu'est ce qui t'as amené ici ? Ta famille ?
- Euh... c'est une longue histoire.
- Raconte moi, nous avons toute la nuit.
- Nous étions en Vendée, lorsque l'épidémie commença. Moi et ma famille pensions être en sécurité mais mon père est sorti allez chercher je ne sais quoi dans le coin. Quand il est revenu, il était normal. On ne pensait pas qu'il était malade à cause du gaz. Le lendemain, il nous a pris par surprise et a bouffé toute ma famille. Devant moi ! Je n'ai rien pu faire. Il m'a remarqué et a tenté de me bouffer à mon tour. J'ai failli y passer mais j'étais plus rapide que lui. J'ai volé un masque à gaz et j'ai pris la voiture dans le garage. Je roulais et je ne savais pas où j'allais. À la radio, il disait que l'Espagne avait été épargné alors j'ai roulé jusqu'au Sud. Lorsque j'ai passé Bordeaux, je me suis pris une autre voiture devant moi. La mienne était foutue, j'ai donc continué à pied. Mais plus j'avançais, plus il y avait de zombie. J'ai failli me faire dévorer plus d'une fois. J'ai contourné et j'ai voulu aller à Toulouse. Et je vous ai vu.
Elle s'effondra, en larmes. Son récit était bouleversant. Elle avait vécu tant de choses, mais le pire c'est qu'elle avait vu sa famille mourir devant elle. Je n'aurais jamais supporté ce genre de chose. Elle continua à pleurer pendant un quart d'heure. Elle devait en avoir gros sur le cœur. De mon côté, son histoire m'empêcha de dormir. De ce fait, j'ai aidé Romain dehors pour me changer les idées.
- Tu as entendu son histoire Romain ?
- Oui, c'est terrible. Je pense qu'on peut lui faire confiance. Elle a plus souffert que nous tous réuni. À mon avis, elle veut juste du confort et quelqu'un pour parler.
- Ouais.
Après avoir discuté avec Romain, je me sentais mieux. Je me suis endormi une heure ou deux, je ne sais plus trop. Ce que je sais, c'est que lorsque j'ai ouvert les yeux, il faisait jour, et je voyais Toulouse.
- Salut Pierre ! dit Romain, bien dormi ?
- Bien, si on peut dire que j'ai dormi. On y est presque ?
- Ouais, encore une dizaine de kilomètres, mais je pense qu'on va faire une pause, histoire de manger un truc.
- Je suis d'accord.
Je m'étirai et me retournai vers la banquette arrière. Ils dormaient tous profondément.
- Debout derrière ! continuai-je en secouant légèrement Clarice. On va s'arrêter pour manger !
Grégoire se réveilla comme une fleur, mais Clarice avait un peu plus de mal. Flavie n'avait pas dormi de la nuit.
- Romain, regarde à droite. Ici sera parfait.
Il s'arrêta sur une autre aire. Le ciel était dégagé et le soleil était au rendez-vous. Seulement trois zombies étaient rassemblés dans la cafétéria du mini supermarché. Après s'en être débarrasser, nous avons rapproché la voiture et installé une petite table à l'extérieur afin de manger. Le repas était tranquille, mais ça n'allait pas durer.
- Alors, demanda Grégoire, on arrive dans combien de temps ?
- Romain ?
- Eh bien, je dirais dans trente minutes environ.
- Cool ! Papa ? Est ce qu'on va rencontrer d'autre survivants comme Flavie ?
- Je l'espère Grégoire, je l'espère.
Après avoir déjeuner, nous avons repris la route. Je voyais Toulouse se rapprocher. De la fumée noire s'échappait d'un immeuble. Cela ne me disait rien de positif, au contraire. Mais j'espérais quand même trouver de la nourriture et des armes, voir un abri. Ce qui nous manquait le plus, s'était la nourriture. Depuis l'arrivée de Flavie, la consommation avait doublé. Nos réserves commençait à manquer.
- Terminus ! cria Romain.
Lorsque nous passions le panneau désignant Toulouse, elle n'était plus. La présence militaire à l'entrée était le triple de celle de la Place. Bien évidement, le barrage était désert, mise à part quelques corps. En outre, un zombie était planté au milieu de la route, sans bouger.
Je descendis de la voiture et tuai le mort vivant d'un coup de batte de baseball à l'arrière du crâne. Celle ci ce brisa en deux.
- Merde, une arme en moins...
Nous avons repris la route en étant sur nos gardes, fixant chaque immeuble, chaque voiture, voir si il n'y avait pas de survivants ou de nourritures.
- Papa, si l'on veut faire un plus grand groupe de survivants, il nous faudrait une nouvelle voiture car on a plus de place dans celle ci.
Je n'y avais pas pensé. Grégoire avait raison.
- Bien vu Grégoire, on va d'abord faire un tour dans Toulouse. On va aller à la place du Capitole voir s'il y a quelques chose d'intéressant.
Toulouse était surnommé la Ville Rose. Mais, lorsque nous arrivions au Capitole, je l'aurais plutôt surnommé la Ville Rouge. La place que j'avais connu n'existait plus. Des murs de sac de sable étaient protégés par des mitrailleuses. Des milliers de cadavres étaient éparpillés sur toute la superficie du Capitole et le sang repeignait le sol. Le Capitole, lui, était quasiment intact, à part quelques fenêtres brisées et le bas du mur complètement imprégné de sang. Des drapeaux, ceux de la Dictature, étaient attachés aux murs. Ces drapeaux avaient été créés pour remplacer le classique Bleu-Blanc-Rouge Français. Désormais, le Bleu était du Noir et un hexagone avec un point en son centre était à l'intérieur du Blanc.
- Mon dieu... Qu'est ce qui s'est passé ici Pierre ? demanda Flavie.
- Je ne sais pas, mais je n'aurais pas voulu être ici.
- Pierre, demanda Romain, qu'est ce qu'on fait ?
- Qu'est ce que tu proposes ?
- Je pense que l'on devrait partir d'ici tout de suite, cet endroit ne me paraît pas sûr, et si certains de ces morts nous attendait ? On devrait chercher de la nourriture pour ce soir et un abri. Puis on prendrait quelques jours pour trouver des survivants.
- Bonne idée et on l'applique tout de suite. Allez, on y va !
Au moment où je me suis retourné pour partir, plusieurs zombies nous bloquaient la route. Ils nous regardaient d'un œil vide en grognant. Ils avaient faim. Je dégainai mon arme et tirai dans la tête d'un d'entre eux. Il s'effondra, laissant les autres bondir sur nous. Romain lâcha une rafale de balles atteignant les deux premiers dans les jambes. Les suivants continuèrent à courir, ceux qui avaient été touchés boitaient derrière.
Les coups de feux réveillèrent certains morts allongés sur le sol.
- Merde ! Vite vers le Capitole ! Courrez ! criai-je.
Flavie, Clarice et Grégoire sprintèrent en direction de la porte d'entrée du Capitole tandis que moi et Romain repoussions les poursuivants. Clarice poussa un juron.
- Putain ! La porte est fermée ! Qu'est ce qu'on fait ?
- Clarice, sors ton arme ! Romain, couvre moi pendant que je donne à Flavie le fusil à pompe !
- Ouaip.
Je courus en direction du Capitole, où se trouvait le reste du groupe. Je trébuchai sur un corps et m'étalai de tout mon long sur d'autres cadavres. Celui ci se réveilla. Lorsque je vis qu'il était en vie, je paniquai et tirai trois coups. Il s'effondra quelques minutes et releva la tête dans ma direction, grognant de plus belle. Il m'attrapa le pied et tenta de me mordre. Je posai le canon sur son front et appuyai sur la détente. La cervelle gicla à l'arrière de son crâne et son sang aspergea mon visage.
- Oh putain, oh putain,...
Après m'être remis de mes émotions, je repartis en direction de Flavie. Elle me dit.
- Tu as failli être bouffer par un zombie ça va ?
- Oui t'inquiète pas, prends ça.
Je lui remis le fusil à pompe de Romain.
- Tu vas devoir protéger ma famille. Je sais pas trop comment ça fonctionne. Je sais qu'il faut que tu pompes après avoir tiré. Si t'es à sec, les cartouches sont dans la poche du sac. Un conseil important : vise la tête !
- OK, je me débrouillerai.
- Bon j'y retourne ! Je compte sur toi !
Pendant que je parlais, les zombies étaient beaucoup plus nombreux. Romain avait reculé d'au moins cinq mètres. Il commençait à avoir du mal et la plupart des cadavres présents sur la place se réveillait. Certains étaient complètement défigurés et même démembrés alors que certains pouvaient quasiment être confondu avec des personnes normales.
Il commençait à être débordé et ça se voyait. Un zombie arrivait sur lui. Je visais sa tête lorsqu'elle fut touché par une balle. Le zombie fut projeté à deux mètres.
- C'était quoi ça ? demanda Romain.
- Je ne sais pas, mais fait gaffe derrière toi !
Je me mis à ses côtés pour empêcher les zombies de passer. Même si l'on tuait un grand nombre de morts vivants, nous ne cessions pas de reculer.
Au bout de cinq minutes, nous étions à l'entrée du Capitole. Les zombies arrivaient en masse et nous ne savions pas quoi faire.
- Papa ? On va pas mourir ?
- Non Grégoire, ne penses pas à ça, on va vi...
À cet instant, une explosion remua le sol. Le souffle nous fit perdre l'équilibre. Une grenade venait d'exploser au milieu de la mer de zombie. Une voix cria.
- Faites le tour ! Passez par derrière !
Je ne savais pas d'où elle venait, mais nous devions lui faire confiance.
- Dépêchez vous bordel !
Romain acquiesça. Une deuxième grenade explosa à notre droite qui nous dégagea une voie. Romain sprinta suivi de Flavie, puis de Clarice et Grégoire. Je restai à l'arrière pour nous couvrir des poursuivants.
Certains d'entre eux allaient aussi vite que nous. L'un d'entre eux me rattrapa. Je lui mis une balle entre les deux yeux. Lorsqu'il tomba, il fit un croche-pied avec tout son corps aux autres poursuivants. « Ça va les retarder... » pensais-je. Je pris de la vitesse et courus aux côtés de Romain.
- Vite, j'ai réussi à les retarder mais ça va pas durer.
- On y est presque je pense.
On était sorti de la place et on fit le tour par une petite ruelle. Une fois derrière, une porte s'ouvrit.
- Entrez !
Notre groupe étant à l'intérieur, notre héros referma la porte et la bloqua à l'aide d'un gigantesque meuble. C'était un homme, assez petit et frêle mais il avait l'air coriace. À sa ceinture étaient attachées de multiples grenades. Il tenait dans ses mains un fusil de précision particulièrement impressionnant.
- Avez-vous une cervelle bon sang ? dit-il.
Il s'avança vers moi et sorti un couteau de chasse.
- Avez-vous été mordu ?
- Bien sûr que non ! On ne serait pas la sinon !
- Fort bien. Je me présente, je m'appelle Hans. Je suppose que vous venez ici chercher de la nourriture ? Servez vous, le sous sol en est plein à craquer. Si vous voulez des munitions, allez au secrétariat au fond du couloir à gauche, vous trouverez tout le nécessaire. On ne pourra pas rester plus de deux nuits. Le bruit des coups de feux a attiré plus de morts vivants que d'habitude. Si vous voulez rester en vie, nous devons partir d'ici, les barricades ne tiendront pas. J'espère que ma présentation ne vous aura pas trop fait peur. Je suis tout seul ici, je n'ai pas de voiture. Sinon, j'aime lire et je suis très intelligent. Je me qualifierai au niveau de stratège si je le pouvais. J'aurais bien voulu vous rencontrer dans une autre situation mais bon, Alea jacta est ! Faites comme chez vous !


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