Post Apocalypse
Par : Twixy385
Genre : Horreur , Réaliste
Status : Terminée
Note :
Chapitre 5
La fin de la vie dans l'abri.
Publié le 27/06/11 à 11:44:07 par Twixy385
Chapitre cinq : La fin de la vie dans l'abri.
Nous avons passé près de deux mois enfermés dans l'abri. Grégoire et Romain s'étaient liés d'amitié en jouant ensemble au cartes la plupart du temps. Ce dernier, étant ceinture noire de jujitsu, apprenait à Grégoire des techniques de self défenses. Ils s'amusaient comme des petits fous.
Chaque dimanche soir de la semaine, nous organisions une partie de poker. Les résultats étaient comptés et nous en déduisions un tableau des scores. Chaque personne gagnant une partie recevait un point.
Vers la fin du deuxième mois, Grégoire était largement en tête suivi de moi, puis de Romain. Clarice ne jouait pas. Elle n'était pas fan de poker.
Ce soir là, nous disputions une partie endiablée. Un tapis élevé me narguait. En main, roi et valet et les trois cartes sorties étaient un valet, un deux et un sept. « Une paire, je peux bluffer. » pensais-je. J'hésitais tout de même à relancer. Je tentai une approche radicale en doublant la mise initiale, s'élevant à trente.
- Eh bien ! rigola Romain, On a du jeu on dirait ?
- Je vais te suivre, continua Grégoire en lança une poignée de jetons en face de lui.
- Faites !
La quatrième carte vient : un deux. Qui pourrait avoir mieux que moi ? J'étais optimiste à cent pour cent. Je mis soixante.
- Tu sais que tu vas perdre Papa ?
- Chut ! Et joue !
Mon fils me relança à quatre vingt dix. Je suivis puis la cinquième carte tomba : un huit. Je pouvais y aller, je mis le tout pour le tout. Romain se coucha sans dire un mot
- All In ! criai-je.
- OK Papa, répondit Grégoire en poussant sa pile en face de lui, montre !
Il avait un petit sourire sur le visage.
- Double paire ! Valet et Deux !
- Je t'ai eu ! Full des Sept par les Deux.
- Espèce de sale petit...
Ma femme s'interposa.
- Chérie ! Voyons ! Pas ça, ce n'est qu'un jeu ! Laisses-les finir, viens avec moi regarder la télévision. Le journal va pas tarder à commencer.
Je quittai la table en foudroyant mon fils du regard. Il me tira la langue et je ne pus m'empêcher de sourire. C'est mon fils quand même.
Deux mois après cette catastrophe, la vie à l'extérieur est toujours chaotique. Le gaz a envahi tout le sud de la France et a commencé à toucher l'Espagne qui était désormais en proie à de sévères épidémies. La cause de la transformation n'a toujours pas pu être vérifiée.
La télévision et Internet marchaient toujours. Les chaînes en fonctionnement étaient bien sur très peu nombreuses mais elles nous informaient en continue de la tournure des événements.
Ce soir là, un flash d'information spécial fit son apparition, juste au moment ou je m'asseyais sur le canapé.
« Mesdames et Messieurs bonsoir. Nous vous remercions d'être à l'écoute et nous espérons que tout se passe bien de votre côté. Nous venons d'apprendre que la centrale douze, en Normandie, venait de subir le même sort que celle de Toulouse. Les dégâts sont critiques et les autorités présentes ne parviennent pas à résorber le problème. Tandis qu'une centaine de personnes tentent, en vain, de stopper la diffusion du gaz, des milliers de civiles, qui n'étaient pas suffisamment protégés, ont subit les effets du gaz en se transformant en sorte de monstres avides de chair humaine. Alors que la situation s'aggrave dans le Sud et commence sévèrement à toucher l'Espagne, pouvons nous craindre une crise nationale ? L'aide demandée aux États Unis a été refusée et le Gouvernement Nationaliste pense bien répondre violemment à ce refus de coopération. Nous savons tous que les États Unis ont eux aussi développé ce genre de combustible. Vous pensez à ce que je pense ? Il ne faut pas laisser ces connards de la Dictature Française tuer les Américains ! Rebellez vous !... Mais lâchez moi ! Vous êtes peut être des gardes mais vous ne me faites pas peur ! REBELLEZ VOUS ! »
Je ne savais pas quoi faire, encore une fois. Je savais qu'il fallait que l'on reste ici, mais en même temps je voulais trouver un autre endroit. Je savais que nous pourrions trouver un abri encore mieux que celui la, trouver d'autres survivants. Il fallait qu'on en parle :
- Réunion au salon dans cinq minutes, dis-je en me levant, alors dépêchez vous de finir votre partie truquée de poker !
- Pourquoi truquée Papa ? demanda Grégoire qui venait de ruiner Romain sans l'achever.
- Parce que j'ai perdu !
Tout le monde rigola. Ça fesait plaisir d'entendre de temps en temps des personnes rire. Ça remontait le moral plus que l'on ne le pensait.
Lorsque la partie fut terminée, tout le monde se retrouva au salon. Romain tenait toujours dans ses mains son nunchaku. Il le considérait comme une partie de soi. Grégoire mélangeait les cartes avec une agilité impressionnante.
Il avait gagné en maturité durant cette période. Il savait désormais qu'est ce qu'il l'attendait dehors et avec les cours de Romain, il savait désormais se défendre.
Clarice, elle, feuilletait un journal datant de trois mois. Elle était assise entre Romain et Grégoire sur le canapé. J'étais debout et je les observais. De mon côté, j'ai gagné en autorité et en capacité de prendre des décisions. Je pris la parole :
- Bon, comme vous le savez, le monde va mal, très mal. Une centrale a explosé au Nord de la France. Les scientifiques pensent que la catastrophe va devenir nationale. Une autre centrale du côté de Strasbourg est aussi en surchauffe et...
- Attends une minute, m'interrompit Romain, comment as-tu su pour la centrale à Strasbourg ?
- Internet fonctionne, du moins, pour le moment. Pour faire un petit récapitulatif : nous avons quatre armes : une batte de baseball en mauvaise état, un pistolet, un revolver .357 et le fusil à pompe de Romain. Si nous devions sortir, Clarice aurait le pistolet et Grégoire la batte. Cela fait maintenant deux mois et quinze jours que nous sommes ici et je commence à en avoir un peu marre de tourner en rond.
- Alors pourquoi on ne sort pas ?
- Trop dangereux, les derniers rapports sur Internet sont pas beau à voir. Si tu veux aller voir, te gêne pas. Nous sortirons dans quatre mois. Je vais commencer à réfléchir à un plan de sortie et...
Tout à coup, la lumière s'éteignit. Un bruit aigu, signalant la mise en place du générateur de secours de l'abri fit son apparition. Les lumières éclairèrent la pièce.
- Qu'est ce qui s'est passé Papa ?
- Le courant a dû être coupé. Cela veut dire que la rue entière n'a plus de courant. Les premiers problèmes vont arriver.
- Qu'est ce qu'on va faire dans quatre mois ? demanda Clarice.
- Je pense que nous n'avons pas le choix, on va se tourner les pouces, regarder des DVD, jouer au poker.
- On ne peut vraiment pas sortir ? supplia Romain qui semblait en avoir marre de rester ici.
- Si tu veux te transformer, vas y. Le gaz est encore présent et le sera toujours. Seulement, dans quatre mois, il sera beaucoup moins efficace. Dans quatre mois, si Internet ne se trompe pas, le gaz n'aura plus aucun effet sur nous.
Romain semblait perplexe. Clarice était décidée à rester ici. Les reportages diffusés à la télévision avaient dû la calmer et la résigner à ne pas sortir.
- Très bien, souffla Romain. On reste ici.
Il se leva et prit la boîte contenant les jetons de poker.
- Qui joue ? Je veux ma revanche.
Quatre mois plus tard...
Le jour J était enfin arrivé. Les nuits furent longues et nous tous dormions peu. Plusieurs fois des personnes frappèrent à la porte en hurlant à l'aide. Plusieurs fois nous ne pouvions pas leur ouvrir. J'ai pleuré plus de fois que je n'ai dormi. De nombreuses fois mon esprit a flanché et je n'étais pas le seul.
Mon fils pleurait quelques fois lui aussi, particulièrement la nuit lorsqu'il dormait. Il était fort et il le sera toujours.
Les sacs sont prêts, chacun a récupéré ses quelques affaires. Mon fils a pris son jeu de cartes, les BD que je lui ai ramené et quelques vêtements qu'il avait dans sa garde robe. Ma femme emmena des livres et une grosse partie de nourriture, afin de me faire plus de place pour les munitions. En effet, je pris toutes les munitions dans mon sac avec deux vêtements de change. Romain, enfin, prit son nunchaku bien évidement et son livre sur les arts martiaux. Chacun avait son arme en main, et possédait une bouteille d'eau.
- Vous êtes tous prêt ?
- Oui P'pa ! dit Grégoire.
- Ouep ! répondit Romain.
- Toujours ! finit Clarice.
- Alors, on y va !
Au moment ou j'ouvris la porte, un éclair de lumière m'aveugla. Vu le temps que nous avons passé dans un abri avec au moins cinquante pour cent du temps dans le noir pour éviter de faire surchauffer le générateur, je m'en étais douté.
Mon fils, ma femme et Romain ont subit la même chose que moi.
- Ah ! cria Grégoire, pourquoi y'a autant de lumière ?
- Nous avons passé six mois dans un abri Grégoire, ne t'étonnes pas de ça.
Lorsque ma vision se rétablit, le monde était défiguré. Dans mes souvenirs, rien n'était comme ça. Même l'air semblait avoir changer.
Des dizaines de voitures calcinées jonchaient la rue. La plupart des maisons étaient complètement détruites. Personne de vivant à des dizaines de kilomètres à la ronde. Quelques zombies avançaient, seuls en grognant. L'un d'eux dévorait son propre bras.
Après avoir testé la qualité de l'air sans mon masque, je pus enfin respirer à grande bouffée de l'air frais. L'air renfermé de l'abri m'écœurait.
- Vous pouvez jeter vos masques !
Ils s'empressèrent de retirer leurs masques. Eux aussi étaient heureux de respirer de l'air frais. Je m'accroupis devant mon fils.
- Grégoire, à partir de maintenant, fait attention à tout. Ne joue pas les héros et ne va pas à la rencontre d'autre personne sans que nous ne sommes pas sûr qu'il ne s'agit pas d'un mort-vivant.
N'hésite pas à te servir de la batte pour te défendre. J'essayerai de te trouver un pistolet dans le futur. Tu as compris ?
Il acquiesça. Nous avancions doucement. Quelques zombies remarquèrent notre présence mais une balle suffit pour les renvoyer sous terre. Au fur et à mesure que nous marchions, de plus en plus de morts vivants se rapprochaient.
- Papa ?
- Oui ?
- Y en a de plus en plus des morts-vivants...
En effet, ils étaient passés de trois à une vingtaine. Nous les ignorions et nous avancions fermement. A chaque fois, je redécouvrais le monde. Les corps au sol montraient qu'un massacre avait eu lieu ici. Romain me chuchota.
- Mais, où est ce qu'on va ?
- Tu vois la Place ?
- On y va ?
- Oui, on va surement trouver un véhicule en état pour aller à Toulouse voir s'il reste des survivants.
- Bonne idée.
La Place était un grand espace avec en son centre un petit parc vert. C'était en quelque sorte le croisement entre toutes les rues de mon quartier.
Nous devions nous déplacer en toute sécurité. Ainsi, j'ouvrais la voie, derrière moi ma femme surveillait notre fils et Romain couvrait nos arrières des zombies arrivant en trotinant. Je ne pensais pas qu'ils pouvaient courir, mais lorsque je vis qu'ils gagnaient du terrain, je commençais à paniquer.
- Commencez à trottiner ! Ou marchez plus vite mais ils gagnent du terrain et je ne tiens pas à me faire bouffer ! avertit Romain.
- On y est presque ! répondis-je.
- Tant pis, finit Romain, je tire. Ils gagnent trop de terrain.
Il appuya sur la détente et lâcha une salve de plomb qui cribla trois zombies côte à côte. Ils s'effondrèrent tels des chiffons mais ça ne ralentit pas les autres. Il actionna la pompe, la douille vola sur le côté et appuya de nouveau sur la détente.
Chaque tir était tellement puissant que mes oreilles sifflaient à chaque détonation. Romain, lui, avait l'air habitué à ça. Il continuait à massacrer nos poursuivants et il souriait. A chaque tir, un sourire s'affichait sur son visage. Il avait l'air d'aimer ça.
- Stop ! criai-je. Mettez vous à l'abri ! Romain, finis les derniers zombies, je vais faire le tour de la Place voir s'il n'y a pas de voiture.
- Tu ne le vois pas ? Il y en a une grosse de voiture ! sourit Romain.
En effet, un char d'assaut stationnait au milieu du parc vert. J'étais tellement préoccupé par la sécurité du groupe que je n'ai même pas regardé la Place. Elle s'était transformée en véritable champ de bataille.
Nous avons passé près de deux mois enfermés dans l'abri. Grégoire et Romain s'étaient liés d'amitié en jouant ensemble au cartes la plupart du temps. Ce dernier, étant ceinture noire de jujitsu, apprenait à Grégoire des techniques de self défenses. Ils s'amusaient comme des petits fous.
Chaque dimanche soir de la semaine, nous organisions une partie de poker. Les résultats étaient comptés et nous en déduisions un tableau des scores. Chaque personne gagnant une partie recevait un point.
Vers la fin du deuxième mois, Grégoire était largement en tête suivi de moi, puis de Romain. Clarice ne jouait pas. Elle n'était pas fan de poker.
Ce soir là, nous disputions une partie endiablée. Un tapis élevé me narguait. En main, roi et valet et les trois cartes sorties étaient un valet, un deux et un sept. « Une paire, je peux bluffer. » pensais-je. J'hésitais tout de même à relancer. Je tentai une approche radicale en doublant la mise initiale, s'élevant à trente.
- Eh bien ! rigola Romain, On a du jeu on dirait ?
- Je vais te suivre, continua Grégoire en lança une poignée de jetons en face de lui.
- Faites !
La quatrième carte vient : un deux. Qui pourrait avoir mieux que moi ? J'étais optimiste à cent pour cent. Je mis soixante.
- Tu sais que tu vas perdre Papa ?
- Chut ! Et joue !
Mon fils me relança à quatre vingt dix. Je suivis puis la cinquième carte tomba : un huit. Je pouvais y aller, je mis le tout pour le tout. Romain se coucha sans dire un mot
- All In ! criai-je.
- OK Papa, répondit Grégoire en poussant sa pile en face de lui, montre !
Il avait un petit sourire sur le visage.
- Double paire ! Valet et Deux !
- Je t'ai eu ! Full des Sept par les Deux.
- Espèce de sale petit...
Ma femme s'interposa.
- Chérie ! Voyons ! Pas ça, ce n'est qu'un jeu ! Laisses-les finir, viens avec moi regarder la télévision. Le journal va pas tarder à commencer.
Je quittai la table en foudroyant mon fils du regard. Il me tira la langue et je ne pus m'empêcher de sourire. C'est mon fils quand même.
Deux mois après cette catastrophe, la vie à l'extérieur est toujours chaotique. Le gaz a envahi tout le sud de la France et a commencé à toucher l'Espagne qui était désormais en proie à de sévères épidémies. La cause de la transformation n'a toujours pas pu être vérifiée.
La télévision et Internet marchaient toujours. Les chaînes en fonctionnement étaient bien sur très peu nombreuses mais elles nous informaient en continue de la tournure des événements.
Ce soir là, un flash d'information spécial fit son apparition, juste au moment ou je m'asseyais sur le canapé.
« Mesdames et Messieurs bonsoir. Nous vous remercions d'être à l'écoute et nous espérons que tout se passe bien de votre côté. Nous venons d'apprendre que la centrale douze, en Normandie, venait de subir le même sort que celle de Toulouse. Les dégâts sont critiques et les autorités présentes ne parviennent pas à résorber le problème. Tandis qu'une centaine de personnes tentent, en vain, de stopper la diffusion du gaz, des milliers de civiles, qui n'étaient pas suffisamment protégés, ont subit les effets du gaz en se transformant en sorte de monstres avides de chair humaine. Alors que la situation s'aggrave dans le Sud et commence sévèrement à toucher l'Espagne, pouvons nous craindre une crise nationale ? L'aide demandée aux États Unis a été refusée et le Gouvernement Nationaliste pense bien répondre violemment à ce refus de coopération. Nous savons tous que les États Unis ont eux aussi développé ce genre de combustible. Vous pensez à ce que je pense ? Il ne faut pas laisser ces connards de la Dictature Française tuer les Américains ! Rebellez vous !... Mais lâchez moi ! Vous êtes peut être des gardes mais vous ne me faites pas peur ! REBELLEZ VOUS ! »
Je ne savais pas quoi faire, encore une fois. Je savais qu'il fallait que l'on reste ici, mais en même temps je voulais trouver un autre endroit. Je savais que nous pourrions trouver un abri encore mieux que celui la, trouver d'autres survivants. Il fallait qu'on en parle :
- Réunion au salon dans cinq minutes, dis-je en me levant, alors dépêchez vous de finir votre partie truquée de poker !
- Pourquoi truquée Papa ? demanda Grégoire qui venait de ruiner Romain sans l'achever.
- Parce que j'ai perdu !
Tout le monde rigola. Ça fesait plaisir d'entendre de temps en temps des personnes rire. Ça remontait le moral plus que l'on ne le pensait.
Lorsque la partie fut terminée, tout le monde se retrouva au salon. Romain tenait toujours dans ses mains son nunchaku. Il le considérait comme une partie de soi. Grégoire mélangeait les cartes avec une agilité impressionnante.
Il avait gagné en maturité durant cette période. Il savait désormais qu'est ce qu'il l'attendait dehors et avec les cours de Romain, il savait désormais se défendre.
Clarice, elle, feuilletait un journal datant de trois mois. Elle était assise entre Romain et Grégoire sur le canapé. J'étais debout et je les observais. De mon côté, j'ai gagné en autorité et en capacité de prendre des décisions. Je pris la parole :
- Bon, comme vous le savez, le monde va mal, très mal. Une centrale a explosé au Nord de la France. Les scientifiques pensent que la catastrophe va devenir nationale. Une autre centrale du côté de Strasbourg est aussi en surchauffe et...
- Attends une minute, m'interrompit Romain, comment as-tu su pour la centrale à Strasbourg ?
- Internet fonctionne, du moins, pour le moment. Pour faire un petit récapitulatif : nous avons quatre armes : une batte de baseball en mauvaise état, un pistolet, un revolver .357 et le fusil à pompe de Romain. Si nous devions sortir, Clarice aurait le pistolet et Grégoire la batte. Cela fait maintenant deux mois et quinze jours que nous sommes ici et je commence à en avoir un peu marre de tourner en rond.
- Alors pourquoi on ne sort pas ?
- Trop dangereux, les derniers rapports sur Internet sont pas beau à voir. Si tu veux aller voir, te gêne pas. Nous sortirons dans quatre mois. Je vais commencer à réfléchir à un plan de sortie et...
Tout à coup, la lumière s'éteignit. Un bruit aigu, signalant la mise en place du générateur de secours de l'abri fit son apparition. Les lumières éclairèrent la pièce.
- Qu'est ce qui s'est passé Papa ?
- Le courant a dû être coupé. Cela veut dire que la rue entière n'a plus de courant. Les premiers problèmes vont arriver.
- Qu'est ce qu'on va faire dans quatre mois ? demanda Clarice.
- Je pense que nous n'avons pas le choix, on va se tourner les pouces, regarder des DVD, jouer au poker.
- On ne peut vraiment pas sortir ? supplia Romain qui semblait en avoir marre de rester ici.
- Si tu veux te transformer, vas y. Le gaz est encore présent et le sera toujours. Seulement, dans quatre mois, il sera beaucoup moins efficace. Dans quatre mois, si Internet ne se trompe pas, le gaz n'aura plus aucun effet sur nous.
Romain semblait perplexe. Clarice était décidée à rester ici. Les reportages diffusés à la télévision avaient dû la calmer et la résigner à ne pas sortir.
- Très bien, souffla Romain. On reste ici.
Il se leva et prit la boîte contenant les jetons de poker.
- Qui joue ? Je veux ma revanche.
Quatre mois plus tard...
Le jour J était enfin arrivé. Les nuits furent longues et nous tous dormions peu. Plusieurs fois des personnes frappèrent à la porte en hurlant à l'aide. Plusieurs fois nous ne pouvions pas leur ouvrir. J'ai pleuré plus de fois que je n'ai dormi. De nombreuses fois mon esprit a flanché et je n'étais pas le seul.
Mon fils pleurait quelques fois lui aussi, particulièrement la nuit lorsqu'il dormait. Il était fort et il le sera toujours.
Les sacs sont prêts, chacun a récupéré ses quelques affaires. Mon fils a pris son jeu de cartes, les BD que je lui ai ramené et quelques vêtements qu'il avait dans sa garde robe. Ma femme emmena des livres et une grosse partie de nourriture, afin de me faire plus de place pour les munitions. En effet, je pris toutes les munitions dans mon sac avec deux vêtements de change. Romain, enfin, prit son nunchaku bien évidement et son livre sur les arts martiaux. Chacun avait son arme en main, et possédait une bouteille d'eau.
- Vous êtes tous prêt ?
- Oui P'pa ! dit Grégoire.
- Ouep ! répondit Romain.
- Toujours ! finit Clarice.
- Alors, on y va !
Au moment ou j'ouvris la porte, un éclair de lumière m'aveugla. Vu le temps que nous avons passé dans un abri avec au moins cinquante pour cent du temps dans le noir pour éviter de faire surchauffer le générateur, je m'en étais douté.
Mon fils, ma femme et Romain ont subit la même chose que moi.
- Ah ! cria Grégoire, pourquoi y'a autant de lumière ?
- Nous avons passé six mois dans un abri Grégoire, ne t'étonnes pas de ça.
Lorsque ma vision se rétablit, le monde était défiguré. Dans mes souvenirs, rien n'était comme ça. Même l'air semblait avoir changer.
Des dizaines de voitures calcinées jonchaient la rue. La plupart des maisons étaient complètement détruites. Personne de vivant à des dizaines de kilomètres à la ronde. Quelques zombies avançaient, seuls en grognant. L'un d'eux dévorait son propre bras.
Après avoir testé la qualité de l'air sans mon masque, je pus enfin respirer à grande bouffée de l'air frais. L'air renfermé de l'abri m'écœurait.
- Vous pouvez jeter vos masques !
Ils s'empressèrent de retirer leurs masques. Eux aussi étaient heureux de respirer de l'air frais. Je m'accroupis devant mon fils.
- Grégoire, à partir de maintenant, fait attention à tout. Ne joue pas les héros et ne va pas à la rencontre d'autre personne sans que nous ne sommes pas sûr qu'il ne s'agit pas d'un mort-vivant.
N'hésite pas à te servir de la batte pour te défendre. J'essayerai de te trouver un pistolet dans le futur. Tu as compris ?
Il acquiesça. Nous avancions doucement. Quelques zombies remarquèrent notre présence mais une balle suffit pour les renvoyer sous terre. Au fur et à mesure que nous marchions, de plus en plus de morts vivants se rapprochaient.
- Papa ?
- Oui ?
- Y en a de plus en plus des morts-vivants...
En effet, ils étaient passés de trois à une vingtaine. Nous les ignorions et nous avancions fermement. A chaque fois, je redécouvrais le monde. Les corps au sol montraient qu'un massacre avait eu lieu ici. Romain me chuchota.
- Mais, où est ce qu'on va ?
- Tu vois la Place ?
- On y va ?
- Oui, on va surement trouver un véhicule en état pour aller à Toulouse voir s'il reste des survivants.
- Bonne idée.
La Place était un grand espace avec en son centre un petit parc vert. C'était en quelque sorte le croisement entre toutes les rues de mon quartier.
Nous devions nous déplacer en toute sécurité. Ainsi, j'ouvrais la voie, derrière moi ma femme surveillait notre fils et Romain couvrait nos arrières des zombies arrivant en trotinant. Je ne pensais pas qu'ils pouvaient courir, mais lorsque je vis qu'ils gagnaient du terrain, je commençais à paniquer.
- Commencez à trottiner ! Ou marchez plus vite mais ils gagnent du terrain et je ne tiens pas à me faire bouffer ! avertit Romain.
- On y est presque ! répondis-je.
- Tant pis, finit Romain, je tire. Ils gagnent trop de terrain.
Il appuya sur la détente et lâcha une salve de plomb qui cribla trois zombies côte à côte. Ils s'effondrèrent tels des chiffons mais ça ne ralentit pas les autres. Il actionna la pompe, la douille vola sur le côté et appuya de nouveau sur la détente.
Chaque tir était tellement puissant que mes oreilles sifflaient à chaque détonation. Romain, lui, avait l'air habitué à ça. Il continuait à massacrer nos poursuivants et il souriait. A chaque tir, un sourire s'affichait sur son visage. Il avait l'air d'aimer ça.
- Stop ! criai-je. Mettez vous à l'abri ! Romain, finis les derniers zombies, je vais faire le tour de la Place voir s'il n'y a pas de voiture.
- Tu ne le vois pas ? Il y en a une grosse de voiture ! sourit Romain.
En effet, un char d'assaut stationnait au milieu du parc vert. J'étais tellement préoccupé par la sécurité du groupe que je n'ai même pas regardé la Place. Elle s'était transformée en véritable champ de bataille.
27/06/11 à 12:12:43
Du calme au niveau de suites. T'auras pas beaucoup de lecteur en nous envoyant tout l'paquet comme ça.
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