<h1>Noelfic</h1>

Post Apocalypse


Par : Twixy385

Genre : Horreur , Réaliste

Status : Terminée

Note :


Chapitre 8

Aide Soignante.

Publié le 04/07/11 à 18:05:52 par Twixy385

Chapitre huit : Aide Soignante.



Malgré son hospitalité, Hans me paraissait un peu vantard. Son intelligence et sa malice étaient bien présentes.
Il avait raison, les zombies nous sentaient et ils nous attendaient. Toute la journée, les morts-vivants frappèrent aux portes et aux fenêtre en émettant des grognements sinistres.
Tout le monde avait sa petite occupation. Romain s'occupait du nettoyage des fusils, Clarice et Flavie préparaient à manger, Hans comptait les munitions et les vivres qu'ils nous restaient et moi et Grégoire étions sur le toit, à regarder les zombies. Compte tenu des munitions, je m'entraînais au tir avec le fusil de précision de Hans. Grégoire m'observait, en sirotant un jus de fruit :
- Papa ? Est ce qu'on va trouver une maison ? Une vraie comme avant ?
- Je ne sais pas, répondis-je en rechargeant l'arme, je l'espère.
- Est ce que je pourrais essayer un pistolet Papa ?
- Je pense mais pas tout de suite.
Je visai la tête d'un homme zombie et appuyai sur la détente. Malgré ma concentration, la balle lui effleura la tête, emmenant avec elle une traînée de sang.
- J'ai encore besoin d'entraînement, marmonnai-je.
- Papa, il commence à faire nuit on va manger ?
- Bonne idée, vas y je te suis.
Il descendit par l'issue de secours du toit. Je ne l'ai pas rejoint de suite, j'ai observé encore quelques minutes les zombies présents dans la place. D'un côté, j'avais de la peine pour eux, je ne savais pas pourquoi.
Je descendis par l'issue de secours à mon tour. Le Capitole avait été refait suite à un bombardement, celui qui fit que chaque habitant en France devait disposer d'un abri antiatomique chez lui. Le toit avait une double couche de titane de dix centimètres d'épaisseur. À l'origine, ce bâtiment n'était pas censé être protégé des bombardements, mais le gouvernement autorisa le rajout de base de missile sol-air sur le toit.
Hans avait installé la table au rez de chaussée, juste devant la porte d'entrée. Il l'avait entourée de multiples sac de sable, créant une protection de dernière minute si les zombies parvenaient à entrer plus tôt que prévu.
Les filles avaient cuisiné trois boites de conserves avec l'aide de Grégoire avant qu'il vienne me rejoindre. Nous mangions en silence lorsque Hans le brisa :
- Je me suis présenté, et j'aimerai que vous en fassiez de même !
- Eh bien, je vais commencer. Je m'appelle Pierre Buteau, je suis avec ma femme Clarice et mon fils Grégoire.
- Moi, c'est Romain !
- Et moi, c'est Flavie.
Hans sourit.
- Parfait ! Et comment en êtes vous arrivés là ?
Je pris la parole.
- Je travaillais dans la centrale quinze dans la surveillance du système de refroidissement. J'étais de repos lorsque l'explosion a eu lieu. J'ai appris en allant sur les lieux que c'était le gaz qui provoquait ces mutations. Malheureusement, le système de protection était mauvais et l'un de ces monstres en expérimentations s'est échappé. Il a bouffé quasiment tout le personnel présent sur les lieux. Je ne te détaille pas le désastre. J'ai réussi à chopper un masque à gaz et je suis retourné chez moi. Un gaz nucléaire n'est plus dangereux au bout de...
- Six mois, je sais, précisa Hans.
- Bref, nous avions assez de bouffe pour tenir donc j'ai sauvé Romain ici présent. Au bout de ces six mois nous sommes sortis. J'ai réussi à voler une voiture et nous sommes passés de justesse dans un mur de zombie. Après, nous avons récupéré Flavie complètement désorientée...
- En effet, confirma Flavie, c'est le mot.
- Oui. Et après, nous arrivions à « la Ville Rose » lorsque tu nous as sauvé la vie. De mon côté, je la rebaptiserai bien « la Ville Rouge » vu le sang qui a dû couler ici.
Hans sourit.
- Bien sur, niveau logique c'est normal.
Romain prit la parole.
- Et toi ? Raconte nous.
Hans se racla la gorge puis but de l'eau à grande gorgée.
- Et bien je vivais à Toulouse lorsque la panique vint. J'étais seul et je travaillais depuis chez moi. Personne n'a voulu de mon aide alors je n'ai demandé de l'aide à personne. Mes parents m'ignoraient et ne m'aimaient pas, alors aucun appel. Après, deux mois, j'ai entendu les militaires commencer à arriver. Ils tiraient partout. Je me suis donc terré ici. Heureusement que mon frigo était plein à craquer. Puis un soir, plus rien. Je suis sorti de chez moi, armé que d'un simple couteau. J'ai dû en zigouiller pas mal. J'ai réussi à récupérer de l'eau et de la bouffe. J'ai fouillé tout l'immeuble et le jour où j'étais sûr que j'avais plus rien, je me suis décidé à sortir. Il y avait des cadavres partout. J'ai récupéré un fusil de sniper par terre et j'ai arraché un masque à gaz à un soldat mort. Il se réveilla et, pris de panique, je lui plantai mon couteau dans la tête. Horrifié, j'essayai en vain de rentrer dans le Capitole. C'était un bâtiment assez grand pour se protéger. J'ai mis un jour à trouver une entrée, par derrière. Après, j'ai vidé le bâtiment de tous ces morts à coup de morceaux de bois. Enfin, j'ai découvert les réserves de nourriture et les munitions. Je pensais habiter ici mais vu le bordel que vous avez foutu, il faut que je me trouve un nouveau fort.
Un silence pensant s'établit à la table. On entendait plus que les bruits des zombies frappant aux fenêtres et ceux des couverts sur les assiettes. Personne n'osait parler, de peur de dire quelque chose de déplacée.
Le repas terminé, j'aidai Hans à ranger la table lorsqu'une vitre se brisa. Les grognement se firent beaucoup plus bruyants. Hans s'exclama :
- Une vitre ! Vite ! Les flingues ! Une vitre s'est brisée !
Je lui remis un pistolet, pris mon revolver et courus à cette fameuse vitre. Plusieurs dizaines de morts-vivants s'étaient amassés derrière provoquant un énorme trou. Par chance, ils étaient tellement nombreux derrière qu'ils avaient du mal à passer. Hans dit :
- Je vais faire un nouvel abris dans la pièce d'à côté. Reste ici et butte les quelques zombies obstinés à vouloir nous bouffer.
En quelques secondes, il disparut, me laissant en face de ces choses. Deux d'entre elles se frayèrent un chemin et réussirent à rentrer. Deux balles suffirent à les stopper. Romain déboula à mes côtés.
- Qu'est ce qui se passe ? demanda-t-il.
- Des zombies sont rentrés, va prévenir le reste du groupe de se mettre à l'abri avec Hans.
Romain courut vers le premier étage et disparut de ma vue. La simple seconde ou je tournai la tête suffit à un mort-vivant pour s'approcher de moi à vitesse grand V. Je l'esquivai in extremis et lui mis une balle à la tempe. Il s'effondra sur le sol comme un pantin. Puis, je pris une chaise et la bloqua au niveau de la fenêtre. Celle ci étant assez étroite, c'était un jeu d'enfant, mais je savais que ça n'allait pas durer.
De suite, je partis rejoindre les autres. Dès mon arrivée, Hans bloqua les deux issues disponibles donnant à l'intérieur du Capitole. La sortie donnant vers l'extérieur restait disponible au moindre accident.
- J'ai bloqué les deux issues disponibles, dit Hans en vérifiant son chargeur, mais on peut sortir par l'issue de secours derrière. On dort et demain, on s'en va. J'ai déjà réuni assez de provisions et de munitions dans les deux sacs ici. Je fais le premier tour de garde. Qui est tenté par le second ?
- Moi, dis-je, je suis partant.
- Je ferai le dernier, finit Romain.
- Très bien. Il est temps de dormir.
Je n'ai pas pu dormir de la nuit. Ainsi, je fis mon tour de garde en même temps que Hans, ce qui nous permis de discuter. Il me dit.
- T'as jamais pensé à ce qui c'est passé durant les six mois où tu étais dans ton abri ?
- Comment ça ?
- Eh bien, tu m'as parlé d'une Place où tu as trouvé la mitraillette et la voiture. Il y avait un char, comme ceux qui sont ici, dans la rue. Un char, c'est pas rien tu sais, et puis les soldats devaient être armés. Comme ils ont pu se faire tuer comme ça ?
- C'est vrai que c'est bizarre.
- C'est comme ici ! Regardes la place du Capitole ! Tu as vu tous ces corps ? Les militaires étaient vraiment présent pendant l'épidémie. Comment ils sont mort ?
- Je ne sais pas. Mais tu m'as refilé ta curiosité.
On rigola. Mais derrière ça, la question qu'il venait de soulever me bousculait. Comment des soldats armés jusqu'aux dents on perdu face à des morts-vivants ? Lorsque Hans finit son tour de garde, il resta avec moi pour me remercier de lui avoir tenu compagnie. Nous passâmes la nuit à regarder les deux portes. Les zombies frappaient et grognaient. Ils avaient l'air possédé par un démon qu'ils ne contrôlaient pas.
Lorsque Romain se réveillait pour me remplacer, je ne bougeai pas et il remplaça Hans. Nous ne parlions pas. Nous sommes restés là, dans le silence le plus total, avec comme seuls bruits de fond les ronflements de Hans et Grégoire et les hurlements des morts vivants.
Romain s'endormait sur place.
- Vas te recoucher, dis-je, je ne suis pas fatigué. Prends mon lit si tu veux.
- Merci, je te revaudrai ça !
Il me fit une tape amicale dans le dos et s'allongea en silence entre Flavie et Grégoire. Toujours la même question m'hypnotisait. Comment la situation est-elle devenue aussi critique ? L'armée aurait pu facilement contrôler la zone, remettre sur pied la France et éradiquer ce fléau. Mais malgré notre haute technologie et les entraînements intensifs subie, les soldats se sont faits botter le cul par des irradiés. Le monde ne tournait plus rond du tout.
Au moment où j'allais partir me chercher à boire, un zombie frappa la porte et provoqua une fissure. La porte affaiblie craqua sous le poids de la trentaine de zombie présent derrière.
- Réveillez vous ! Ils entrent !
Je tirai sans viser, espérant en tuer un ou deux. Résultat, je n'en ai touché aucun. Romain reprit ses esprits et vida un chargeur de mitraillette vers la première entrée. Malgré le nombre conséquent de victimes de Romain, les morts-vivants continuaient d'affluer. On entendit un son caractéristique de la goupille d'une grenade. Hans cria :
- Pierre ! Récupère les sacs ! Romain les armes ! Tout le monde dehors !
Flavie brisa la porte de secours d'un coup d'épaule. Une fois que tout le monde fut sorti, Hans lâcha la grenade au milieu de la pièce.
- Cassez vous ! cria-t-il.
À la seconde où il mit le pied dehors, un souffle nous projeta en arrière. Les murs à proximité encaissèrent toute la puissance de l'explosion mais nous en avions pris un sacré coup. Ma jambe heurta un objet visiblement solide. J'étais assommé par la douleur, Hans tuait les quelques zombies restant, tandis que Romain rassemblait les armes et la nourriture avec l'aide de Clarice. Flavie se tenait à mes côtés.
- Il lui faut un désinfectant et du bandage. Il nous faudrait aussi les médicaments de base.
- Comment tu sais ça ? interrogea Hans.
- J'ai fait un stage de premiers secours quand j'étais un peu plus jeune. Si on ne le soigne pas, ça risque de s'infecter.
- L'hôpital n'est pas loin, à cinq minutes à pied si on avance vite, dit Hans. Venez, nous n'avons pas de temps à perdre.
Tandis que Flavie m'aidait à me lever, Romain ouvrait la marche. J'ai réussi à aligner quelques pas, mais au bout de trois mètres, je m'effondrai au sol. Clarice vint à mon secours.
- Pierre ? Ça va ?
- Oui, ne t'inquiètes pas, le choc m'a juste un peu secoué, rien de plus. Allez, on continue.
Nous avons marché pendant dix bonnes minutes. Chaque seconde était pour moi un calvaire et chaque mètre faisait pour moi au moins un kilomètre.
Après avoir contourné un immense barrage de véhicule, nous arrivâmes à l'hôpital. La façade de droite était complètement détruite. Seulement une trentaine de salle était encore entière. Flavie se réjouit.
- Ça y est Pierre ! On y est ! On va te soigner !
Je souris. J'allais enfin me sentir mieux. J'espérais que l'on allait trouver de quoi me soigner, quelques médicaments.
L'entrée était déserte. Les quelques brancards retournés me donnaient des frissons dans le dos. Nous devions y aller, coûte que coûte. Soudain, un coup de fusil retentit dans les couloirs. Tous les regards se tournèrent vers Romain.
- Je n'ai rien fais ! plaida-t-il.
Puis un deuxième coup. Ils coururent vers le premier étage me laissant seul.
- Eh ! Attendez moi ! Je suis blessé !
Je boitais. Je ne perdais plus l'équilibre, ma tête ne tournait plus mais je boitais, faisant de moi une cible facile. Lorsque j'arrivai à l'escalier, un troisième coup de fusil retentit. Romain cria :
- Pierre ! Viens voir !
- Je vais mettre du temps à venir si vous ne m'aidez pas.
Je vérifiai si la voie était libre. L'entrée était déserte mais dans le couloir opposé, une petite fille me regardait. Elle ne bougeait pas. Elle avait une poupée dans la main. Je dois avouer qu'elle me faisait peur, très peur.
- Romain ! Dépêche toi !
Il déboula des escaliers, une béquille à la main.
- Tiens, prends ça, tu iras plus vite.
- Romain, regarde dans le couloir.
Il tourna la tête et sourit.
- Il n'y a rien dans le couloir, pourquoi ?
- Mais, j'ai vu...
- La douleur te faisait des hallucinations visiblement, allez monte, on a quelqu'un à te présenter.
Il grimpa l'escalier quatre par quatre. Une fois disparu, je vérifiai le couloir d'un simple regard. J'espérais que ce n'était qu'une hallucination.
Après deux minutes d'escalades, j'arrivai au deuxième étage. A côté du groupe se tenait une femme, à peu près de la même taille que moi mais qui paraissait un peu plus vieille. Elle était vêtue d'une blouse de médecin.
- Vous devez être Pierre le blessé ? Enchanté, je m'appelle Alice. Faites moi voir ça...

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