Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Post Apocalypse


Par : Twixy385
Genre : Horreur, Réaliste
Statut : Terminée



Chapitre 2 : Le mystère du Kratium.


Publié le 26/06/2011 à 20:46:48 par Twixy385

Chapitre deux : Le mystère du Kratium



J'ai toujours été fasciné par la physique et la chimie. Rien qu'au collège ou au lycée, manipuler de l'acide et des produits nocifs m'attirait. Même si j'étais, à ma table, le seul à prendre en main ces objets dangereux, mon camarade et ami me conseillait et ses mots étaient pesés, si bien que l'on faisait le travail quand même à deux. Il était soixante quinze pour cent du cerveau et les yeux, j'étais le reste du cerveau et les mains.
Mais, ce qui s'offrait à cette heure là était tout autre chose. Un humain dévorait un humain vivant, non pas par survie, mais par une raison inconnue qui faisait mal au cœur. Je ne pus m'empêcher de vomir tripes et boyaux dans la corbeille d'à côté. J'en ai vu des pires, j'en ai vu des cadavres pour la dissection et la découverte de l'anatomie du corps humain. Mais le fait que cet humain soit encore en vie et se voit en train de perdre ses organes, qui sont dévorés par un monstre, me tuait. Je ne pouvais pas ressentir ce qu'il ressentait, mais la douleur imprégna mon ventre.
- Alors Buteau ? On perd l'appétit ? rigolait Petrovsky.
- Je ne savais pas que le Kratium avait ces effets. Nous l'avons utilisé pour sa production.
- C'est justement ça le problème. Pensez à utiliser votre cerveau la prochaine fois. Venez, je vais vous expliquer les transformations, je peux vous dire que c'est pas beau à voir.
Nous sommes donc partis, laissant derrière nous les cannibales se régalant de leur nourriture. J'ai jeté un dernier regard vers le prisonnier. Il me regardait. Il avait les yeux fixés sur moi, comme s'il me suppliait, mais je ne pouvais rien faire. Le cœur plein de remords, j’emboîtai le pas au docteur.
Il me fit entrer dans une toute petite salle, avec une table et des chaises d'un côté, et une sorte de container d'où l'on entendait des cris horribles. Ce dernier était entouré par deux soldats. Je me suis assis en face de la caisse, Petrovsky se tenait à côté.
- Je vous présente Robert.
Il ouvrit la porte. Un de ces monstres était attaché avec des chaînes qui avaient l'air beaucoup plus résistantes que celles dans la salle d'interrogatoire. Il avait la peau blanche, avec de nombreuses tâches rougeâtre sur son abdomen. Sa bouche dégoulinait de sang, mais sûrement pas du sien. Sans doute d'un de ses repas précédent.
- Êtes vous un fan de film d'horreur Pierre ? Me demanda-t-il.
Je ne voyais pas où il voulait en venir mais je répondis sans mentir.
- Je dois vous avouer que tout ce qui touche aux thrillers et aux films de suspens, donc d'horreur, n'a aucun secret pour moi.
- Vous devez sans doute connaître l'histoire des zombies alors.
Les morts vivants, ou zombies, sont souvent employés dans les films d'horreur illustrant un groupe de survivants face au monde entier retourné contre lui, composé d'une nouvelle génération d'humain beaucoup moins accueillante.
- Je ne connais pas leurs origines exactes mais je sais se que c'est.
- Allons Monsieur ! Un peu de culture général : les zombies viennent de la culture vaudou, ou les sorciers réveillaient les morts pour s'en servir d'esclaves. Depuis les années 1950 nous, les occidentaux, avons repris le terme pour désigner les morts vivants, êtres imaginaires se nourrissant de chair humaine, transformant chaque personne victime de morsure en zombie. Je suis heureux de vous annoncer que vous venez de réaliser cet être !
J'étais sidéré. Nous avons créé des morts vivants. C'est pour cela que le soldat éventré c'est réveillé une ou deux minutes après sa « mort » et se transforma en zombie.
- Soyez plus clair, comment ça marche ? ai-je répondu.
J'étais étonné et en même temps intéressé par cette idée.
- Nous l'ignorons malheureusement. La seule chose que nous savons est que le temps de transformation après une morsure est très variable. Nous en avons informé le gouvernement dictatorial français et nous pensons que le Kratium ferait une excellente arme de dissuasion massive, histoire de faire capituler les États Unis une bonne fois pour toute.
La France était sous le régime dictatorial depuis 2013, après le coup d'état du général Mallois. Il tenta cinq fois d'envahir les États Unis, en vain. J'étais totalement contre ce régime. En vu de cette possibilité d'arme, j'étais prêt à tout pour empêcher le massacre.
- Vous n'avez pas le droit ! Je refuse catégoriquement cette idée, avez vous au moins un antidote pour les personnes touchées ?
- Hélas, non. Nous ne trouvons pas de solution à cette irradiation, mais nous avons trou...
À ce moment, le soldat mort vivant, ainsi que les deux prisonniers, pénétrèrent dans la salle. Un policier, censé monter la garde devant la porte, pénétra dans la salle, une main ensanglanté sur sa nuque.
- Sortez !... j'ai été... mordu...
Pris d'une rage incontrôlable, les trois zombies se jetèrent sur le zombie attaché et tirèrent de toutes leurs forces. Une des chaînes vola en éclat, emportant avec elle un bras. Une fois le zombie prisonnier libéré, le groupe se jeta sur le docteur.
- Non ! Laissez moi ! A l'aide ! Help ! AaaaAAaargh...
Les zombies lui dévorèrent le bras et la jambe droite. J'étais choqué, je ne pouvais plus bouger, comme si un aimant me retenait. Du sang gicla sur mon vêtement protecteur, une combinaison remise à l'entrée de la tente. Je criai :
- Docteur ! Répondez ! Docteur !
- ... Sortez... trop dangereux... zombies... tirer... pour tuer.
- Je n'ai pas compris répétez !
C'est à ce moment que les zombies se sont rendus compte de ma présence. Ils me dévisagèrent et deux d'entre eux commencèrent à courir dans ma direction. Pris d'une énergie soudaine, je me relevai d'un coup et plongeai vers le couloir. Une fois sorti de la pièce, plusieurs scientifiques me regardaient, en même temps sidérés et apeurés. Mais ils ne se soucièrent pas longtemps de moi et continuèrent leur travail.
Si je les prévenais de la fuite des zombies, je pouvais mourir. De plus, étaient-ils au courant de ces effets ? Je ne pouvais me permettre de risquer ma vie. Je devais mettre ma famille en sécurité. J'ai donc continué de courir, les larmes aux yeux. En même temps, je me rendis compte d'une chose : Faisais-je preuve d'égoïsme ou d'instinct de survie ?
Une fois dans la salle suivante, j'entendais les cris des scientifiques de l'autre côté. Des cris d'agonies. Je m'en voulais. Mais je pensais à ma vie avant tout, une sorte d'égoïsme de survie.
- Que se passe-t-il monsieur ? Me demanda une jeune fille à l'accueil.
- Fuyez, partez, un massacre se prépare ! Partez putain !
- Vous devez être fou, rentrez chez vous et reposez vous monsieur. La situation est sous contrôle.
Je ne pouvais pas me permettre d'expliquer la situation et j'ai donc pris mes jambes à mon coup. Une fois dehors, je me suis rendu compte que l'air était devenu irrespirable autour de la centrale. J'ai donc enfilé à la hâte un masque à gaz. Juste avant de partir, je vis la jeune fille de l'accueil courir en dehors de la tente.
- A l'aide ! A l'aide ! criai-t-elle.
Sa chemise était en sang, une main crispée sur son avant bras. Plusieurs médecins accoururent l'emmenant dans une ambulance.
Je savais que la situation devenait catastrophique. Il n'y a que cinq soldats dans cette centrale, histoire de surveiller les entrées et les sorties. Plusieurs policiers étaient dehors en train de jouer aux cartes.
D'après mes connaissances, les zombies ne peuvent mourir que d'une balle dans la tête, voir plusieurs. Les policiers, eux, ne le savaient pas. Lorsqu'un zombie sprintait dans leurs directions, ils tirèrent dans tout le corps du mort vivant, sauf la tête malheureusement. Une fois que l'irradié a fait son repas, c'est au tour des dévorés de se réveiller. Ainsi, en quelques minutes, la moitié de la centrale était transformée.
Après cette vision d'horreur, je me suis enfin rendu compte de mon véritable objectif : mettre ma famille en lieu sûr. Mais où ? Où est ce que l'air est filtré ? Une idée me vint en tête.
Après les nombreuses attaques sur les États Unis, ils sont devenus nos pires ennemis. Ainsi le risque d'attaque nucléaire était élevé. Le gouvernement ordonna donc la construction d'abri antiatomique dans chaque maison.
L'abri antiatomique...
Mon objectif : mettre ma famille dans l'abri nucléaire.


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