Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Tout blanc tout noir


Par : Ploumi
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 24


Publié le 01/04/2010 à 10:30:26 par Ploumi

PARTIE II

Chapitre 24

(Suite directe du chapitre 23)


J’étais dans l’incapacité totale de parler, mais cela importait peu, j’avais plus envie d’écouter ce silence de mort émis par les battements de mon cœur qu’autre chose. Je ne pouvais pas me cacher mais je pouvais fermer les yeux, cela dit les larmes passaient outre mes paupières, elles étaient trop douloureuses pour rester à l’intérieur de moi. Mon esprit lui était flashé par une succession d’images sur lesquelles se trouvait Valentine. Elle a fait comme si rien ne s’était passé cet après-midi, et pourtant je ne suis pas fou, elle a été enlevée par l’un des hommes qui se trouvent dans la voiture. Alors je me passe mille et un scénarios, peut-être a-t-elle comploté avec son père et les mafieux, peut-être l’a-t-on vraiment menacée de lui faire du mal, peut-être même de me faire du mal à moi, elle peut donc aussi bien m’avoir protégé que m’avoir envoyé dans la gueule du loup.


Enfin qu’importe les causes, le corbillard s’aventurait dans les ténèbres de la nuit parisienne, il stoppa net sa course à peine 15 minutes après être parti, nous étions donc encore à Paris, enfin je crois. Je me fis sortir brutalement par un des gorilles, tandis que Marco posait sur moi un regard on ne peut plus inquiétant, mais je n’étais pas terrorisé pour autant, je me fichais de tout, ou presque. Nous rentrâmes ensuite dans une sorte de château, une gigantesque demeure comme on en voit peu, surtout en ville. Je tremblais sans m’en rendre compte, jusqu’au moment où je franchis la porte, le hall d’entrée comportait de grands escaliers mais aussi 2 grandes cheminées, on dirait presque une salle de réception ou quelque chose dans le genre. Simplement j’ignore ce que je fais ici, je me demande ce que je vais devenir. Le patron prend alors la parole.


Marco : Toni, Enzo, pendant que je vais faire un tour dans le jacuzzi, emmenez cette ordure dans sa chambre.
Gorilles : Bien patron.
Moi : Une chambre ?
Marco : Héhé oui on a pensé à toi.
David :...


Les brutes me saisirent chacune un bras, nous traversions alors plusieurs couloirs jusqu’à arriver dans une bibliothèque.


Gorille : Vas-y, ouvre.


Là, à ma grande stupéfaction, l’un d’eux tira un livre et un passage s’ouvrit vers un sous sol. Je compris alors que ma chambre ne ressemblerait pas à celle d’un hôtel, ni d’un petit studio, ni rien de ce que j’avais pu imaginer. On descendit les escaliers, plus nous avancions, plus l’humidité se faisait ressentir, une odeur de mort se faisait également de plus en plus présente et l’obscurité se renforçait. J’avais l’impression d’effectuer ma descente aux enfers, voilà une bonne minute que nous descendions les marches à moitié détruites lorsque je perçu une lumière, effectivement nous étions arrivés tout en bas. Il s’agissait d’une grande salle découpée en deux parties, la première avec une cellule à droite, où j’allais sans doute passer le restant de mes jours, et à gauche une immense couverture qui recouvrait... ? Je l’ignore mais cela m’intriguait. Evidemment on m’enferma à double tour, je passai mes mains sur les barreaux et me coupai aussitôt, les gorilles étaient encore là alors je leur demandai du désinfectant mais ils étaient indifférents à ma requête. Bref, j’allais sans doute passer une bonne partie de ma vie ici, enfin, s’ils avaient l’intention de me garder en vie. Les heures défilaient et je n’avais strictement rien à faire, mis à part contempler les barreaux et fermer les yeux pour imaginer que tout cela était un vulgaire cauchemar. Des bruits de pas mirent fin à mon ennui, il s’agissait de Marco et de ses deux gorilles.


Marco : Il est l’heure de passer à table...
Gorilles : Hahahahahaha
Moi : Vous allez faire quoi de moi ?
Marco : Te punir mon grand, te punir.
Moi : Je peux me priver de manger pendant un certain temps vous savez.
Marco : Ah non mais tu mangeras, enfin, peut-être.


Le sourire diabolique au coin des lèvres, le mafieux enleva la couverture, et je découvris ... des instruments de torture comme je n’en avais vu qu’au musée encore ou sur des livres d’histoire. Très bien, je comprends maintenant que la mort ne fait que commencer, et qu’elle sera longue, éprouvante et insupportable. Ils ouvrirent alors la porte de ma cellule avant que Marco ne reprenne la parole.


Marco : Bien, nous allons commencer par la chaise électrique héhé.
Moi : Ma parole vous êtes cinglés, pire que les nazis dans les camps j’imagine ...
Marco : Faites le asseoir.
Moi : Je m’exécutais, aucune résistance n’était envisageable de toute façon.


On me bloqua alors les mains, les pieds, les jambes et le cou, je pouvais à peine bouger et je respirais difficilement, il n’y avait visiblement pas la moindre aération dans la pièce. Marco commença alors à me tourner autour, alors que les gorilles reçurent l’ordre de remonter dans le château.


Marco : Un orphelin, qui plus est asocial et dépourvu d’amis et de famille, c’est bien ça ?
Moi : Je ne suis pas asocial et j’ai des amis...
Marco : Valentine a trahi ta confiance, c’est ça, une amie ?
Moi : Elle n’a...


Il m’envoya une première décharge.


Moi : Aaah, pitié, arrêtez, je ferai ce que vous voudrez mais ne me torturez pas, c’est ignoble, injuste !
Marco : Moi je trouve ça drôle regarde ...


Il recommença, et accrut même la puissance des décharges électriques, jusqu’à mon épuisement total, je souffrais le martyr, je gémissais malgré mes tentatives de résistance, je n’y arrivais pas, c’était plus fort que moi, jusqu’à ce qu’il stoppa. Il enleva les poignets en métal qui me retenaient prisonnier, mais je ne pouvais même plus bouger, j’étais quasi-inconscient. Je sentis simplement deux personnes me transporter pour me poser allongé je ne sais où. C’est alors que mes bras et mes jambes se tendirent et j’entendis des bruits de chaînes, je compris alors vaguement qu’ils allaient me faire souffrir en m’étirant, c’est ce qu’ils firent. Je souffrais comme jamais je n’avais encore souffert, c’était inhumain. Je percevais les rires du mafieux qui me rabaissait pendant que les machines anéantissaient mon corps une par une. Et puis plus rien, je crois que je perdis connaissance, était-ce un évanouissement, mon cœur s’était-il arrêté, le cauchemar se terminait-il ? Tout était noir, si noir, je ne saurais répondre à ça.


Commentaires