Je courais toujours. Après quelques minutes course folle, je du m'arrêter, à bout de souffle. Ma vitesse décuplée m'avait amené loin. J'étais quelque part dans une ruelle de Tours, ressemblant furieusement à celle où le gamin de 6ème s'était fait buter. J'étais entouré de poubelles renversées et de chats errants. Je me mis à réfléchir, enfin calme.

Visiblement, j'avais une sorte de pouvoir. Sous certaines émotions violentes, j'avais pu "exaucer" tout les souhaits que j'avais formulé. Je tentai d'énumérer ces situations. Face aux racketteurs, j'étais furieux. Dans la voiture de police, j'étais terrorisé. Pareil pour l'accident mais à un degré encore plus fort. Et j'étais paniqué dans l'hôpital.

Sous la colère, la peur et le stress, j'avais accompli des choses étranges. Restait à savoir combien de temps ça durait. Si ça se trouve, je perdrais ma grande vitesse de course dans quelques minutes, ou quelques heures, jours ou jamais ! Mais avant tout ça je devais trouver où dormir.

Je sortis de la petite ruelle et me mit à marcher dans la rue. Je n'éprouvais pas de sentiments forts, et je n'aurais sûrement pas réussi à faire réaliser mes vœux. Je tentai tout de même :
- Je veux un billet de 20 €.
Rien.

Je devais essayer d'être en colère, ou paniqué, ou ... enfin vous avez compris.
Un homme passa devant moi. J'eu une idée un peu extrême mais je n'avais pas le choix. Je m'approchai de lui et lui lança :
- Connard.
Puis je lui plaça un magnifique direct dans la figure. Il voulut m'attraper mais j'évita sa main et me mit à courir. Le stress monta.
- Je veux 5 billets de 50€.
L'argent apparut dans ma main. Avec un sourire, je me remis à courir pour distancer celui que j'avais frappé.

J'avais donc un pouvoir.