<h1>Noelfic</h1>

Mind Gone Syndrome


Par : Arni

Genre : Action

Status : Terminée

Note :


Chapitre 5

Convaincre

Publié le 03/09/15 à 23:49:14 par Arni

Chapitre 4 : Convaincre

8 février 2051 – Centre DCDC, Washington DC.

De peur que Catheline entende parler de son départ via quelqu’un d’autre, Benjamin décida de parler de son absence à sa belle-sœur en priorité. Les murs ont des oreilles au DCDC, tout finit par se savoir dans ce lieu à l’espace réduit. Alors que son appareil venait de se poser sur la piste prévue à cet effet à l’arrière du centre, l’ancien Ranger commença à sentir le stress monter en lui jusqu’à atteindre un niveau de chatouillement dans le ventre qu’il n’avait encore jamais ressenti de toute sa vie. Plus il avançait vers la cellule de Cat, plus la sensation augmentait et son cœur se mettait à battre de plus en plus fort, jusqu’à menacer de sortir de sa poitrine. Après un long périple à travers l’interminable couloir dans lequel étaient installés les quartiers habitables dans des anciennes cellules de prisonniers qui avaient été réaménagées, Benjamin arriva au niveau du petit coin réservé à sa belle-sœur. Cat en avait fait un petit coin sympathique, repeignant les murs d’un bleu ciel apaisant, qui convenait également aux enfants. Benjamin aborda son amie avec une voix tremblante et une appréhension qui avait atteint son paroxysme.

« Je suis de retour Cat !
- Alors ? Qu’est-ce qu’il te voulait encore ce rapace ?
- Je veux bien te raconter, seulement si tu me promets de ne pas gueuler …
- Ah non … Pas toi ! Pas encore ! Hors de question que tu rendes service à ce type ! Je suis presque sûre que sa mort à avoir avec son contrat à la CIA …
- Justement Cat, c’est le seul moyen que j’ai de trouver à quel point Ayrtès est impliqué dans cette histoire. S’il te plait, comprends-moi Cat. Je sens que cette piste va mener quelque part ! »

Benjamin profita en effet de cette phrase de Catheline pour trouver une excuse valable pour son absence future, qu’il ne lui avait pas encore annoncée.

« Ne me dit pas que tu vas devoir me laisser … je ne veux pas revivre ça une seconde fois, je ne veux pas ressentir cette sensation de stress permanent comme l’autre fois. Tu n’as pas le droit de me laisser seule dans cet endroit. Je ne m’y sens pas à l’aise du tout et tu le sais très bien, Ben.
- Une toute petite absence de rien du tout, la semaine prochaine. Cela ne devrait pas durer plus de 4 jours … je dois aller à Langley pour parler de la fonction que Ned occupait à la CIA. Ce sera un pas de géant dans la compréhension de sa mort. Même s’il est très probable que sa mort soit accidentelle et due au virus.
- Je suis convaincue de l’inverse et tu le sais très bien. »

La discussion fut interrompue par l’arrivée des enfants qui avaient été s’amuser dans la cours extérieure du camp avec leurs anciens camarades de classe qui dataient de la fin de leur périple au Lycée. Un simple ballon rond leur suffisant pour s’amuser, le faire rentrer dans un goal dessiné à la craie sur le mur du bâtiment occupait leurs journées pendant cette terrible épidémie. Les matchs étaient arbitrés par une ancienne militaire aguerrie très masculine, Carole. L’ancienne voisine d’en face de la famille Anderwoods. L’alarme sonna, il était à présent temps de se réunir dans le hall central. Cette pièce a été transformée en cafétéria depuis le réaménagement du complexe pénitencier en camp de survie par l’arrivée de l’infection causée par le Mind Gone Syndrome, il y’a environ 2 semaines de cela. Ils y dégustèrent le plat du soir préparé par Jack Richmond, ancien employé de Sodexo, qui était celui qui s’occupait des repas au centre. Le repas du jour était un cheeseburger servit avec des frites, une salade de légumes divers et variés ainsi qu’un peu de ketchup. Après avoir dégusté ce met ainsi que la crème glacée à la vanille qui constituait le dessert du jour, Ben interpella ses anciens frères d’armes pour leur demander de le rejoindre à 20h30 précise sur la piste d’atterrissage du complexe. L’ancien Ranger choisit cet endroit car il était sûr de ne croiser personne à pareille heure. Le frère de Ned et Liana leur signifia que c’était urgent et qu’il comptait sur leur présence au lieu de rendez-vous.

Robert Lavoisier, John Kingston et James Slayer rejoignirent Benjamin Anderwoods sur la piste d’atterrissage du camp de protection DCDC. Ils vinrent afin de prendre connaissance de ce qui trottait dans la tête du frère de leur ancien chef d’escouade défunt, Ned Anderwoods. Il faisait sombre, cependant afin de ne pas être repérés, les amis n’utilisèrent pas de lampe torche. Après s’être tous serrés la main de façon très respectueuse, Benjamin se tenait devant ses amis, dans son plus beau training rouge vif, dont la couleur ne se voyait pas à cause de l’heure tardive qu’il était. Les longs cheveux noirs de Ben étaient attachés, ce qui leurs arrivaient rarement depuis que l’ancien Ranger arborait cette coupe. Son but était de proposer à ses amis de le rejoindre dans sa mission qui consistait à rejoindre le CDC afin de rétablir la communication entre la CIA et le centre de contrôle des maladies. Il fallait trouver les bons mots pour convaincre ses anciens frères d’armes de l’aider à remplir cette mission. Benjamin était confiant à ce propos, il était sûr que l’escouade pouvait se reformer dans le but de mettre à jour le complot à cause duquel Ned avait perdu la vie, le beau-frère de Cat espérait de tout cœur que les gars allaient accepter de le suivre. Après avoir pris une dernière fois sa respiration, Benjamin prit la parole.

« Merci à vous d’être venus. Ce que j’ai à vous dire aujourd’hui est de la plus haute importance, cela ne peut en aucun cas s’ébruiter. Ned n’a pas été pris par l’infection, il a été assassiné, je l’ai vu. Je l’ai même filmé. Je vous le prouverai tantôt. Je vous demande de me croire pour le moment. Si je me suis absenté hier c’était pour aller à la CIA afin de voir Ayrtès, je lui ai montré la vidéo et demandé de l’aide pour traquer Cathy. Vous vous souvenez c’est la blondasse qui nous a interrogé à la CIA. Il m’a promis de m’aider pour cette mission à une seule condition : je dois l’aider à remplir une mission. Je dois me rendre au CDC à Atlanta pour rétablir la communication entre la CIA et le CDC qui bosse sur la compréhension du virus, de son origine et le développement d’un antidote. Je dois traverser la ville jusque-là, il va falloir faire face aux Azaners. Je n’y arriverai jamais seul, c’est pour cela que je vous ai demandé de venir aujourd’hui. J’aimerais que vous m’assistiez dans cette tâche. Faites-le pour Ned, pour la vérité, pour la vengeance. Puis-je compter sur vous ? »

Comme Benjamin l’espérait, tout le monde accepta sans tortiller : ils voulaient tous aider Benjamin à faire la lumière sur la disparition tragique de leur ami Ned. Pour fêter leur collaboration future, ils retournèrent à l’intérieur en direction du bar. Ce dernier était installé dans l’ancienne salle qui servait à l’exposition des objets confisqués aux truands qui étaient entassés dans ce centre pénitencier. Ils commandèrent chacun un whisky, l’alcool ainsi que les autres provisions étaient livrées par des avions de l’armées tous les samedis. Des militaires équipés pour résister aux attaques des monstres fouillaient les supermarchés à la recherche de provision à livrer aux différents centre de quarantaine du pays afin d’assurer la survie des nombreux civils qui étaient entassés dans ces centres. Ils trinquèrent tous à leur association futur tout en se promettant de faire la lumière sur ce qui était arrivé à leur ancien chef d’escouade. Benjamin était soulagé d’avoir enfin pu confier ce qu’il savait à quelqu’un. Comme lors de leur dernier verre commun au White Bar après leur retour d’Italie, la première tournée ne resta pas longtemps sans petite sœur. Plus Benjamin enchainait les verres d’alcool, moins il sentait la douleur que lui provoquait le décès de Ned, cet évènement lui avait laissé une boule au ventre qu’il n’arrivait pas à faire disparaitre.

Une fois les verres vidés, les amis se quittèrent afin de rentrer chacun dans sa cellule. Aucun membre de l’escouade n’était en état d’ébriété, ils étaient justes un peu « joyeux », si ce mot pouvait être utilisé pour définir leur état d’esprit actuel. Benjamin en profita pour appeler Ayrtès avec le téléphone du centre auquel il avait accès depuis l’ancien bureau du directeur de la prison. L’ancien Ranger avait l’intention d’annoncer à David que ses amis avaient accepté de bosser avec lui dans le cadre de la mission CDC.

« Allo Monsieur ? Benjamin Anderwoods à l’appareil. J’ai parlé avec mes amis, ils ont acceptés.
- On viendra vous chercher dans 2 jours à 9h du matin sur la piste du DCDC, prévenez-les.
- Je le ferai. On y sera. »

Benjamin coupa le téléphone et commença à marcher en direction de sa cellule. Il n’avait pas eu le goût de la décorer, le bêton était nu. Le lit n’était pas le lit d’origine de la cellule. Ils avaient reçu des matelas confortables à mettre sur les lits afin de dormir correctement et de rendre le moment passé dans ce camp moins pénible en attendant la fin de la menace Azaners. La seule photo qui était accrochée au mur de sa cellule était une photo qu’il transportait dans son portefeuille depuis 6 ans déjà. Il s’agissait une photo de famille sur laquelle se trouvaient ses parents, son frère et sa défunte sœur. Le fils de Monica y jeta un regard comme chaque jour qu’il avait passé depuis que cette photo décorait sa cellule. A chaque fois, cela lui arrachait une larme. L’homme de 43 ans déposa son corps musclé sur son lit, tout habillé et ferma les yeux. 30 minutes plus tard, il se fit emporter par Morphée. Sa journée avait été mouvementée, il fallait absolument qu’il dorme.

Commentaires

Vous devez être connecté pour poster un commentaire