<h1>Noelfic</h1>

Metal Gaussian Storm


Par : Arni

Genre : Action

Status : Terminée

Note :


Chapitre 7

Souvenirs

Publié le 22/03/15 à 23:08:07 par Arni

Chapitre 6 : Souvenirs

14 décembre 2050 – Dans la rue, Washington DC.

Alors qu’il marchait sur le trottoir de Washington afin de couvrir le chemin séparant le bar de son domicile, la discussion qu’il venait d’avoir avec ses anciens frères d’armes fit remonter des souvenirs à la surface. Pour la première fois depuis son retour du camp, il pensait à ce qu’il s’était passé après sa décision, son sacrifice pour le groupe. Ce sacrifice, il l’avait fait en sa qualité de chef d’escouade, pour sauver ses amis, ses frères. Cet acte qui au premier abord pouvait paraitre héroïque provoquait en lui un profond sentiment de stress, de tension. Il en avait mal au ventre. Ned portait une grosse veste aujourd’hui, cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eu si froid, il devait être attentif à sa façon de marcher tant le sol était glissant à cause du verglas qui était présent en masse sur le sol de la capitale.

Souvenirs – Rome.

« Alors Ned, ma princesse, qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ? On s’fait une pétanque ? ». Ciman était effectivement beaucoup plus sympathique avec Anderwoods depuis la décision de l’ancien Ranger, mais depuis cet instant, Ned n’avait plus envie de rien et se morfondait dans sa cellule. Même si il avait eu l’assurance que ses camarades ne souffraient plus, mais étaient toujours questionnés pour assurer une certaine crédibilité dans leur captivité, il se sentait mal à l’aise, très mal à l’aise. Il se sentait en réalité très mal d’avoir accepté de trahir son pays, de trahir les USA. Les premières semaines après sa trahison furent les plus difficiles, il passait son temps roulé en boule dans sa petite cellule aux murs couleurs béton dans laquelle ne se trouvaient qu’un lit et une toilette « à la turque » qui n’était pas vidée très souvent, laissant Ned baigner dans une odeur infecte.

Plus le temps avançait, plus Ned se sentait à l’aise avec son choix et était de plus en plus convaincu qu’il fallait qu’il remplisse cette mission, que son pays ne se souciait pas de lui, qu’il n’était qu’un pion sur l’échiquier militaire de cette grande nation, et que oui, il allait remplir ce service pour les Européens, et qu’il le ferait sans la moindre once de regret. Il faut dire que les petites pilules que lui donnait Ciman avaient très fortement aidé à combattre sa dépression naissante depuis un bon moment. Les Européens avaient bien réussi à mettre le bordel dans sa pauvre tête. Ned était devenu une boule de haine envers son pays, envers les Etats Unis d’Amérique. Il en avait même complètement oublié ses amis et sa famille « Ils me croient morts et ont surement tous refait leur vie de toute façon. », se disait-il.

Pendant la dernière année au camp, Ned avait noué un lien fort avec les occupants, mais il n’avait évidemment pas le droit de se balader, de peur d’être vu par ses amis. Il restait donc exclusivement dans sa cellule, mais celle-ci avait été réaménagée, il possédait un meilleur matelas et un système d’évacuation avait été connecté à sa toilette. Ned n’arrivait plus à se sentir de la peine pour ses anciens compagnons qui étaient moins bien lotis que lui, il était même presque amusé de leur situation. Les antidépresseurs, des petites pilules de Kira forte, un cachet contenant des extraits d’Hypercium perforatum, que lui fournissait le médecin du camp lui faisaient un bien fou, depuis qu’ils les prenaient, il se sentait bien, bien dans son rôle de « traitre ». Une fois que la guerre fut finie, il eut un entretien avec Arnaud Kompany, qu’il voyait pour la première fois.

« - Ned, on a besoin de vous, ne nous oubliez pas.
- Ne vous inquiétez pas.
- On vous renvoie demain aux USA.
- Très bien. »

Après cet entretien, Kompany banda les yeux de l’homme et conduisit Ned à l’extérieur du camp, en direction d’un grand espace de tarmac disposé non loin de l’endroit où ils étaient retenus. C’est alors que le bandeau qui était posé sur les prunelles de Ned disparut et il put enfin revoir le soleil qui brûlait presque ses yeux tant il était plus habitué à cette sensation qu’il n’avait plus ressenti depuis 5 ans. C’est à ce moment précis que Ned reconnut le Colisée, se rendant compte par la même occasion qu’il se trouvait en Italie, un pays qu’il appréciait tout particulièrement. Ses anciens frères d’armes arrivèrent au compte-goutte, il reconnut Benjamin, Robert, James et John, les voir en vrai provoqua une sensation bizarre en Ned, comme si la carapace qu’il s’était forger pour ne plus penser à eux avait volé en éclat à la seule vision de leurs visages meurtris par la captivité. Il avait ressenti une sensation identique lorsqu’il retrouva sa famille plus tard dans la même journée après son retour à Washington DC. Les 5 amis profitèrent de ce petit moment entre eux pour se serrer la main, ils étaient tous content de se retrouver, de pouvoir se revoir. Un détail choquait 4 des Rangers : il manquait une main à James, ce dernier qui sentait son moignon observé ajouta « Je vous expliquerai ça plus tard. ». Ils grimpèrent ensuite dans le Jet, la porte se referma sur John, le voyage de retour allait pouvoir commencer.

14 décembre 2050 – Domicile des Anderwoods, Washington DC.

Alors qu’il était sur le point d’ouvrir la porte de sa maison après son périple à travers Washington DC, il remarqua que toutes ces pensées lui avaient troublé l’esprit, il ne savait plus trop où il en était. Depuis son retour à la maison, il avait changé, il s’était adouci, la vision de sa famille heureuse lui avait redonné chaud au cœur, et plus le temps passait, plus Ned Anderwoods semblait perdu. Le cul entre 2 chaises comme on dit. Les nouvelles pilules qu’il recevait sur ordonnance du médecin ne provoquait en lui pas la même réaction que celles qu’on lui donnait au camp italien, depuis son retour il n’était pas aussi haineux qu’il l’était auparavant. Une fois qu’il passa la porte, sa femme l’accueillit avec un de ses plats préférés : lasagne bolognaise. La soirée fut détendue, ils regardèrent un film en famille, une espèce de comédie sur des agents infiltrés à la CIA qui ne faisaient que des conneries. Cela fit rire Ned de façon assez modérée.

15 décembre 2050 – Domicile des Anderwoods, Washington DC.

Le lendemain de sa sortie, Ned annonça à sa femme Catheline qu’il allait devoir se rendre à la CIA pour son briefing de mission le 16. A son grand étonnement, elle le prit plutôt bien et proposa même de sortir acheter un nouveau costume à son mari, un costume dans lequel il ne flottait plus. Pendant ces 5 dernières années, l’ancien Ranger avait perdu 10 kilos et semblait plus svelte qu’auparavant, ses muscles avaient également fondus à cause du manque d’exercice sportif. Le costume qui retient l’attention du père de famille était un magnifique costume noir mat qui allait de pair avec une cravate blanche du plus bel effet. La famille profita du chemin du retour pour s’arrêter au centre commercial, laissant à Rob et Brandon le soin de se choisir un « cadeau ». Le premier fils opta pour une carte 50€ pour son compte PlayStation Network tandis que le puîné se fit plaisir avec le dernier FIFA en date qu’il n’avait pas encore pu s’offrir.

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