<h1>Noelfic</h1>

Black Bullet, (titre temporaire)


Par : Camion2LaGalayr

Genre : Action , Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 6

Publié le 01/04/15 à 21:00:42 par Camion2LaGalayr

Aucun coup de feu n'est tiré. Dans la panique Arnaud examine de tout côtés son arme et remarque que le cran de sûreté n'a pas été retiré. Rapidement il relève se dernier et pointe de nouveau le canon de son pistolet sur la personne à moitié allongée dans son lit.
Une petite fille de douze ans, assise sur le matelas regarde, avec ses yeux aux pupilles rouges laissant transparaître la crainte, le bout de l'arme à feu pointé sur elle.
Le jeune homme qui, dans sa réaction brusque, n'avait pas eu le temps d'identifier la personne qui s'était introduite chez lui, prend maintenant conscience que c'est bien un enfant maudit qui se cachait sous les draps.
Lentement la fillette lève les mains sans quitter le pistolet des yeux. Arnaud continu de braquer arme vers elle, les mains hésitantes, tremblantes de doute mêlé de crainte.
« Comment es-tu entrée ici ? » Demande t-il agressivement pour cacher son appréhension, ce qui a pour effet de faire sursauter la fillette. Doucement elle bouge les lèvres pour lâcher une explication craintive. « J'ai trouvé un papier coincé dans un mur et puis j'ai vu que le mur pouvait bouger, je l'ai poussé et je suis entrée et j'ai remis le papier à sa place. »
« Depuis combien de temps es-tu là ? » Continue de questionner Arnaud.
« Deux jours, je crois » répond la jeune fille.
« Quelqu'un t'as vu rentré ou sortir d'ici ? »
« Je sais pas » dit-elle après quelques secondes de réflexion. « Mais il y avait beaucoup de gens dans la maison sauf aujourd'hui ! » s'exclame t-elle comme pour se justifier. « Personne a trouvé cette pièce » finit-elle part dire.

Arnaud continu de la braquer de son arme, il resserre sans cesse ses mains glissante à cause de la sueur autour de la poignée. Les réponses et l'attitude si enfantines de l'enfant maudit qui lui fait face le déstabilise grandement et lui font renforcer sa garde au lieu de la lui faire baisser.

« Je croyais que cette endroit appartenait à personne » avoue la jeune fille.
« Cette endroit m'appartient, j'ai dû m'absenter quelques jours » déclare Arnaud d'un ton cassant.
L'affirmation du jeune homme confirme ce que la fille savait déjà. D'un air gêné elle regarde la boîte de conserve vide posée sur la table puis repose rapidement son regard sur le canon du pistolet.
« Va-t'en maintenant » dit Arnaud, tenant fermement son arme, après quelques secondes de silence.
Ces mots résonnent dans la tête de la fillette mais rapidement elle se résigne et se tourne vers le pan de mur qui sert d'entrée et de sortie à la pièce. Lentement elle traîne les pieds vers la façade, sous le regard impatient d'Arnaud qui ne semble pas remarquer à quel point elle redoute de retourner vivre dans la rue.
Arrivée en face du mur de pierre, la fillette pose doucement sa main sur celui-ci. Soudainement une étrange lueur rouge émane de ses pupilles et grâce à l'effort d'un seul bras, elle fait pivoter l'énorme paroi en béton. Stupéfait par la démonstration de force disproportionnée de cette fille, Arnaud se braque et empoigne plus fermement encore son arme.

Plusieurs secondes passent. L'enfant maudit reste immobile juste devant la sortie, pas un geste, pas un son n'émane d'elle. Derrière elle, Arnaud devient de plus en plus impatient et alors qu'il s'apprête à la chasser lui-même, la fillette se retourne brusquement.
Pendant un instant ils se regardent puis tout à coup, l'enfant marche doucement vers le jeune homme qui la vise avec son arme. Arnaud lui cri soudain de ne pas approcher davantage, la fille s'immobilise, elle est maintenant à moins d'un mètre du jeune homme.
Encore un instant sans gestes ni bruits. La nervosité d'Arnaud est à son comble, il peu sentir chaque gouttes de sueur qui coulent jusqu'à son menton. En face de lui, celle qui lui fait face semble complètement impassible, la tête baissée, le regard vers le sol, empêchant le garçon de lire sur son visage une quelconque émotion, seuls de légers tremblements occasionnels quasiment impossibles à repérer émanent de son corps.
Soudain, les jambes de la fillette fléchissent et elle tombe à genoux aux pieds d'Arnaud qui, surprit, recule instantanément d'un pas. La jeune fille lève alors la tête et montre son visage larmoyant à Arnaud encore plus surprit que plus tôt.

« S'il vous plaît monsieur ! Je suis désolé d'être rentrée sans prévenir, je suis désolé d'avoir mangé votre nourriture, je suis désolée ! S'il vous plaît ne me mettez pas dehors ! Je veux plus avoir froid ! Je ferais tout ce qui vous voudrez ! » supplie bruyamment la jeune fille.
Le garçon est déconcerté, il ne s'attendait pas à une telle réaction, la méfiance qu'il entretenait envers elle était toujours là mais elle est maintenant moins grande, doucement il baisse son arme. Lui aussi à une époque il a vécut dans la rue, sans personne sur qui compter, lui aussi il a connut les froides nuits d'hiver mais sa maudite fierté l'a toujours empêché de demander refuge à quelqu'un.
Arnaud réfléchit bien avant de donner sa réponse, il pèse le pour et le contre pendant de longs instants tandis que la petite fille sanglote toujours à genoux sur le sol poussiéreux, le regard posé sur ce dernier. Il observe longuement la jeune fille, elle montre tous les signes d'une pauvreté extrême, comme les autres enfants maudits, ses vêtements, un simple T-shirt noir à manches longues et un jogging de même couleur, sont sales et abîmés à plus d'un endroit. Un détail frappe l’œil du jeune homme, la peau de la jeune fille, blanche comme la neige offre un contraste antithétique avec ses longs cheveux noirs qui lui descendent jusqu'au bas du dos.

« Comment tu t'appelles ? Demande soudain Arnaud. La question surprend la fillette qui relève vivement la tête.

_Élise, répond t-elle.

_Quel âge as-tu ? Questionne t-il à nouveau.

_ Douze ans... Je crois, dit-elle sans être vraiment sûre. La réponse étonne Arnaud, sa petite taille lui donne l'air un peu plus jeune encore.

_ Je veux bien te laisser passer la nuit ici mais je te préviens, je te garde à l’œil », déclare le jeune homme avec autorité.

La jeune fille nommée Élise n'en croît pas ses oreilles, même après avoir autant réfléchit, elle pensait que l'occupant des lieux allait la chassée. Une fois l'information bien enregistrée, sa mine triste et suppliciante s'efface, laissant place à un air rassuré et franchement heureux.
« Merci ! Merci ! » répète t-elle plusieurs fois en essuyant les larmes versées il y a peu. Sans rien dire, Arnaud marche vers l'entrée toujours ouverte de la pièce, discrètement, il regarde dehors si tout est calme, ce qui est le cas puis il referme l'entrée en poussant fort sur le mur tout en pensant à la facilité avec laquelle cette petite fille l'a ouverte. Toujours, silencieux, il se dirige vers la façade ouest de la pièce et s'arrête à quelques centimètres du mur, pendant ce temps Élise le regarde avec une certaine curiosité. Tranquillement, Arnaud s'accroupit et ouvre une autre cachette secrète dissimulée dans le sol. De cette dernière, il en ressort deux boîtes de conserve ainsi qu'une bouteille d'eau qu'il pose à côté de lui avant de refermer la cachette. Le jeune homme amène les récipients sur la table mais garde une boîte de conserve puis il invite la jeune fille à s'asseoir sur la chaise en face de la table. La jeune fille obéit timidement et une fois assise elle attend de nouvelles directives en observant le jeune homme qui ouvre la boîte de conserve avec un couteau et l'amène auprès du feu dans l'autre pièce grâce à la petite ouverture. Il se retourne alors et dit à son invitée,« Tu peux boire si tu veux, il y a des verres à côté de toi, je prépare le repas alors patiente un peu. ». La jeune fille prend délicatement un verre d'une petite collection posée sur un meuble en bois non loin de la table et commence à se servir en eau.
Après un instant relativement court de silence total, le jeune homme retourne vers la table et y pose la conserve, juste devant la petite fille. L'odeur de la viande fait ressurgir en eux la faim qu'ils éprouvent depuis un bon moment déjà. Élise regarde avec autant d'insistance que d'envie la boîte de conserve, oubliant tout ce qui se passe autour d'elle mais elle est rapidement ramenée sur terre par Arnaud qui lui donne des couverts propres que la fillette prends tout en le remerciant poliment.
« Manges » déclare le jeune homme qui retourne près du feu avec l'autre boîte de conserve. Élise ne se fait pas plus prier, elle s'empare rapidement du premier morceau de viande et l'amène à sa bouche.
Pendant ce temps là, Arnaud profite du temps de cuisson de sa nourriture pour réfléchir à propos de l'enfant maudit qu'il laisse rester chez lui. De ce qu'il a pu observer jusqu'à maintenant, elle ne semble pas agressive ou dangereuse, elle semble également avoir certaines civilités, quelque chose de plutôt étonnant pour une gamine abandonnée. Cependant il reste prudent, il a pu avoir un avant goût de la force de cette fille et ce comportement sage ne pourrait qu'être apparent. « je vais garder un œil sur elle, de toute façon, elle ne restera pas longtemps » pense t-il avant de prendre la conserve dont le contenu est maintenant cuit.

Pendant un quart d'heure Arnaud et Élise mangent leur repas, lentement. Arnaud a toujours eu l'habitude de savourer le plus possible ses repas, il a connut par le passé des périodes de disettes qui lui ont apprit à quel point la nourriture est précieuse. Pourtant, même si il a commencer à manger en dernier, il est le premier à finir le contenu de sa conserve. Pendant tout le repas, il n'a cessé d'observer la jeune fille et il fut étonné de voir à quel point en mangeait doucement, elle devait avoir connut encore plus la famine que lui pour accorder autant d'importance à chaque aliments qu'elle avalait.
Tout à coup elle remarque que le jeune homme qui lui fait face a finit de manger. Par crainte de faire attendre sont hôte, elle accélère le rythme et finit rapidement le récipient métallique.
« Merci, dit-elle simplement.

_ Ce n'est rien, répond Arnaud. Je dois me lever tôt demain matin, donc du repos s'impose.

_ Oui...

_ Tu peux dormir dans le lit cette nuit, déclare t-il. »

Élise ne n'essaye pas de contre dire le jeune homme et après être descendue de sa chaise, s'installe dans le lit. Au même moment, Arnaud déniche quelques couvertures dans son débarras et les installent sur une grande planche de bois. Cela prend quelques instants.
Une fois son lit improvisé prêt, il se dirige vers la lampe qui éclaire la pièce mais avant qu'il ne l'éteigne, il se fait interpellée par la jeune fille.

« Monsieur ?

_ Oui ?

_ Comment vous vous appelez ? Demande t-elle.

_ Mon prénom est Arnaud. Tu peux m'appeler comme ça, les « monsieur » c'est pas pour moi, répond t-il.

_ D'accord. »

Arnaud éteint la lumière et retourne vers son nouveau lit à l'aveuglette. Son pistolet caché sous les couvertures, juste au cas où.

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