<h1>Noelfic</h1>

Black Bullet, (titre temporaire)


Par : Camion2LaGalayr

Genre : Action , Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 3

Publié le 01/04/15 à 20:58:57 par Camion2LaGalayr

« Jack, c'est quoi ça ? Demande Arnaud en remettant son bras le long de son corps.

_ La marchandise, mon ami. Des gars du centre nous payent une petite fortune pour leur amener un de ces monstres bien dressé. Je comprendrais jamais les délires de ce genre de détraqués mais je comprend très bien le langage de l'argent. Il faut la leur remettre dans deux jours au plus tard, déclare Jack avec quelques pointes ironiques.

_ Non, j'te suis pas dans ce coup là.

_ Quoi ?

_ Je ne fais pas de trafic d'humains, sans vouloir parler de philosophie avec toi, transporter une gamine jusqu'à une bande de tarés, ça je fait pas.

_ Ah… Mon petit Arnaud, ces gamines, elle ne sont pas humaines, ce sont des Gastreas. Tu as perdu tes parents à cause d'eux, non ? Alors pourquoi ce genre de boulot te gène ? Pourquoi ne pas livrer cette créature à des gens qui lui feront ce qu'elle mérite ? Dit tout autant théâtralement Jack, en bougeant sans cesse les bras.

_ J'ai vu à quoi ressemble un Gastreas, un vrai, et ce n'est pas ça un Gastreas, rétorque Arnaud en pointant la jeune fille au regard vide du doigt.

_ Arnaud, Arnaud, tu n'es encore qu'un gamin on dirait, dans notre métier, il faut mettre ce genre d'idéologies de côté. Fais-moi ce boulot, vite fait, bien fait, comme d'habitude et tu auras un joli pourcentage sur la récompense.

_ C'est pas une question d'argent, peu importe combien tu me donneras, je ne le ferais pas.

_ Ah la la, mon jeune ami, tu sais, le quartier dans lequel tu vis, c'est moi qui le contrôle, personne ne commet d'actions illégales sans ma permission parce que je protège les habitants du quartier contre les criminels contre une menue compensation… D'ailleurs, cela fait bien longtemps que tu ne m'a pas rendu cette compensation. Tu sais, je suis un businessman, même si mes sentiments doivent en pâtir, l'argent passe avant tout, je ne pourrais donc pas me permettre de te protéger si tu ne me rend pas ce petit service.

_ Je me protégerais donc seul on dirait… Finit par dire le jeune homme.

_ On dirait... »

Arnaud avait bien comprit ce que sous entendait Jack. Désormais, il ne serait plus en sécurité dans son quartier, désormais il allait devoir se méfier de tout.
L'homme en costume se retourne alors vers ses subordonnés et commence à parler à voix basse avec eux. Arnaud reste là, à attendre leur réaction, il n'arrive pas à percevoir les paroles des trois hommes mais il sait qu'avec Jack, il doit s'attendre à tout et au pire. Il jette alors des regards furtifs autour de lui, cherchant l'itinéraire le plus sûr où s'enfuir au cas où les choses se gâteraient.
Soudain les trois hommes arrêtent leur messe basse et se tournent vers le garçon. Plusieurs secondes passent et soudain, Abdel balance la fillette vers Arnaud, cette dernière tombant à ses pieds.

« Puisque tu aimes tant ces monstres, tu peux la garder » ricane Abdel avant de suivre son patron qui s'en va déjà.
La fillette se met lentement à genoux et lève les yeux vers le visage du jeune homme qui observe l'homme en costume et ses gardes du corps s'en aller. Elle n'était pas la même enfant qu'il avait vu se faire tabasser la veille, cette fille là, vêtue d'un simple T-shirt gris dont les bords sont déchirés et d'un bermuda marron habituellement porté par des garçons, semble être restée captive du gang de Jack depuis plusieurs jours au vu des nombreuses traces de maltraitances sur son petit corps. Elle ne doit pas avoir plus de dix ans, l'âge moyen des enfants maudits, le fait que ses cheveux bruns foncés et mi-longs aient été tirés, son dos piétiné et son visage giflé pendant plusieurs jours, montre que les hommes de Jack on conditionné la jeune fille à faire tout ce qu'on lui dit de faire. Maintenant c'est un regard écarlate sans volonté que le celui d'Arnaud croise.
« Cette fille ne survivra plus bien longtemps maintenant » pense le jeune homme qui commence doucement à reprendre la route en direction de la boutique de José.

Après avoir terminé sa course mentionnée par son patron la veille, Arnaud revient auprès de ce dernier pour recevoir d'autres ordres de livraisons. Cependant, le vieil homme lui annonce qu'il n'a plus de livraisons prévues pour la journée mais qu'il avertira le jeune homme si il trouve un travail à lui confier. Avant qu'Arnaud ne prenne congé, le patron l'interpelle. Le jeune homme se retourne et attrape une enveloppe blanche que lui a lancé son employeur. Il devine qu'il vient de recevoir sa paye pour les livraisons faîtes jusqu'à présent. La date de distribution des salaires par José n'est pas fixe, le vieillard n'a pas une situation financière exceptionnelle non plus, il vend ses produits à des prix assez bas pour ne pas souffrir de la concurrence des autres marchands et gagne juste assez pour vivre et payer son unique employer. Arnaud remercie José et reprend la route tout en se demandant ce qu'il allait faire du reste de sa journée.

Une heure plus tard, Arnaud arrive devant un bâtiment HLM délabré mais debout. Il entre par la porte d'entrée endommagée et recouverte de traces de coups de pieds ou d'objets contondants.
Grimpant plusieurs étages par les escaliers en piteux état, il finit par arriver devant une porte rafistolée et renforcée de toutes les façons imaginables.
Après avoir frappé six fois avec une pause de deux secondes entre deux coups, il attend quelques secondes avant qu'un homme ouvre la porte.

« Arnaud ! Mon pote ! Qu'est-ce qui t'amènes ici vieux ?! T'avais pas trouvé un boulot auprès d'un vieux du quartier voisin au tien ? Déclare l'homme au serrant Arnaud dans ses bras.

_ Salut Marco, dit Arnaud en souriant, j'ai fini ma journée pour aujourd'hui, je me suis dis que j'irais voir comment tu vas.

_ Merci mon pote, entres, entres, Nathalie sera heureuse de te voir et Mathis aussi !» S'exclame Marco d'un air ravi en s'écartant pour laisser passer son ami.

Marco, 25 ans, 1m77, solide, fin, les cheveux noirs très courts et les yeux marrons, est le meilleur ami d'Arnaud depuis l'enfance. Il vit dans un immeuble de quatre ou cinq habitants avec sa femme Nathalie, 24 ans et son jeune fils Mathis, 2 ans. Il est sans aucun doutes l'homme en qui Arnaud à le plus confiance.
Entrant dans la pièce plutôt confortablement aménagée, Arnaud y trouve la belle Nathalie assise dans un fauteuil tenant dans ses bras son enfant endormi. La jeune mère aperçoit le jeune homme et d'un mouvement amical de la tête, elle le salue silencieusement pour ne pas réveiller son fils. Mais c'était sans compter sur son mari, Marco a toujours eu tendance à parler trop fort et à peine a t-il dit quelques mots à son ami que le petit Mathis se réveille. L'enfant balade rapidement ses grands yeux bleus dans la pièce jusqu'à les poser sur sa mère, son père et Arnaud. Le petit Mathis tient énormément de sa mère que ce soit au niveau du physique ou de sa personnalité. Il a hérité ses yeux bleus de sa mère qui lui a aussi léguée sa magnifique chevelure blonde. Aussi calme qu'elle, il n'a jamais pleuré durant les nombreuses visites d'Arnaud dans le domicile familial.
Après quelques secondes à observer Arnaud, l'enfant en bas âge regarde sa mère et en montrant du doigt le sol il lui fait comprendre qu'il veut descendre. Nathalie pose Mathis à terre puis ce dernier marche d'un pas décidé vers les jambes d'Arnaud jusqu'à y arriver, lever la tête à la verticale, regarder le jeune homme dans les yeux et laisser échapper un petit rire.

Arnaud s'accroupit en face du petit garçon et pose sa main sur sa tête. « Tu as grandis toi » lui dit-il. Marco se baisse à son tour à côté de son ami et s'adresse à son fils, « C'est quoi ça ? Hein ? Tu sais qui c'est. » Le petit garçon semble réfléchir quelques secondes avant de répondre à son père, « Parrain ». Le jeune père félicite son enfant tandis qu'Arnaud le prend dans ses bras. « Il parle de mieux en mieux on dirait » dit-il alors que Mathis attrape avec ses petites mains le visage d'Arnaud. « Oui, je suis très fier de lui, c'est bien mon fils hein ! » déclare amusé Marco. « Je trouve qu'il ressemble plus à sa mère, si il te ressemblait, ce serait un vrai démon » plaisante Arnaud tout en passant l'enfant dans les bras de son père.
« Alors vieux quoi de neuf depuis le temps » demande Marco après avoir rendu l'enfant à sa mère.
La mine d'Arnaud devient alors plus grave et Marco comprend immédiatement que quelque chose ne va pas, d'un ton sérieux il demande à son ami. « Qu'est-ce qui s'est passé ? ».
Les deux hommes s'assoient sur deux chaises l'une en face de l'autre, séparées par une petite table à manger au milieu de la pièce.

« J'ai perdu le soutient de Jack… dit tout bas Arnaud.

_ C'est pas bien dur de le contrarier. Ce mec est une ordure ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

_ Aujourd'hui, il est venu me voir avec deux de ces gars, il voulait que je fasse une livraison spéciale vers le centre. Il m'a prévenu que la marchandise, si elle arrivait à bon port, allait rapporter gros.

_ C'était quoi cette marchandise ? Demande Marco s'attendant au pire.

_ Un enfant maudit…

_ Un enfant maudit ? Pourqu… Non c'est bon, j'ai compris. Ils sont devenus fous.

_ Ouais. J'ai refusé catégoriquement.

_ Je m'en doute bien, t'es pas le genre de gars à livrer des enfants à des malades. Mais j'imagine que Jack était furieux, il te le fera payer, c'est sûr.

_ Ne t'inquiètes pas pour ça, il ne trouvera pas ma planque, je vais également faire de fausses pistes, il n'y a que dehors qu'il pourra m'atteindre mais je doute qu'un de ses hommes coure plus vite que moi.

_ Oui en effet. Et la gamine ? Qu'est-ce qu'ils en ont fait ?

_ Ils l'ont libérée, elle ne devait plus avoir assez de valeur pour eux.

_ Bien… Tu sais, si tu as des ennuis, tu peux venir de réfugier ici. Tu fais partie de la famille, Marco se tourne vers sa femme qui acquiesce silencieusement.

_ Jamais je ne ramènerais des emmerdes jusqu'à ta famille mais merci de la proposition.

_ Rhaa ! Écoutes Arnaud, si ces connards viennent te faire chier, vient jusqu'à chez moi, dans l'appart, j'ai un fusil d'assaut et des centaines de balles, juste au cas où, alors si ils viennent j'aurais qu'à les trouer un par un !

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