Black Bullet, (titre temporaire)
Par : Camion2LaGalayr
Genre : Action , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
Publié le 01/04/15 à 20:58:17 par Camion2LaGalayr
Alors qu'il allait s'engager vers le passage menant à son domicile, un soudain vacarme de cris et de coups résonne dans la ruelle voisine. À une vingtaine de mètres d'Arnaud, deux homme de plus de vingt-cinq ans frappent avec violence et férocité une petite fille habillée de haillons, repliée sur elle même en position fœtale, tentant de se protéger le plus possible le visage avec ses bras. Les assaillants ne retiennent ni leurs coups ni leurs mots, tandis que la fillette crie à l'aide et implore ses agresseurs, ces derniers l'insultent, sortant régulièrement le mot « monstre » de leur bouches.
Cette enfant comme quelques milliers à l'intérieur de la zone de Paris, sont appelés des « enfants maudits ». Discriminés, rejetés, maltraités et parfois assassinés, ils sont la progéniture de femmes ayant contractés un certain pourcentage de présence du virus. L'immense majorité d'entre eux sont immédiatement abandonnés à la naissance ou quelques années plus tard par leurs parents. Il est dit qu'ils sont à moitié Gastréa à cause de leur vitalité et leur force surnaturelle ainsi que la présence dans leurs yeux de pupilles rouges brillantes dans le noir. Méprisés par les gens des beaux quartiers et haïs par ceux de la périphérie, seuls une poignée d'âmes bienveillantes décident de prendre soin de ces enfants.
Les deux hommes, remarquant la présence d'Arnaud observant la scène arrêtent immédiatement de frapper la jeune fille. Après quelques secondes à regarder le jeune homme dans les yeux, l'un d'eux attrape les cheveux de la fillette et la tire plus loin dans la rue tandis que le garçon retourne à son foyer.
Lentement, le jeune homme escalade un amas de décombres et de déchets qu'il a lui même construit avant d'atteindre une vitre coulissante devant un balcon positionné latéralement. Arnaud, comme a son habitude se sert des barreaux protégeant les anciens propriétaires de l'appartement d'une chute du cinquième étage puis fait coulisser la porte vitrée de son misérable domicile. Il entre dans une pièce dans laquelle tout est renversé, où les murs sont à la place du sol et du plafond et inversement, l'intégralité du mobilier a disparu, seul reste la poussière, des objets sans valeur ou des déchets. Marchant nonchalamment dans la pièce vide, où la lumière est quasiment absente, il atteint après quelques pas une section du plafond visiblement enfoncée, il se baisse et observe la base de la paroi en pierre. Il trouve dans la fente un petit papier, indétectable si l'on n'y fait pas attention, il le tire de la fente, se relève et commence à pousser le mur de toutes ses forces.
De l'autre côté de la paroi se trouve une autre pièce différente de la précédente. Dans cette dernière se trouve un vieux lit deux places, de nombreux meubles en bois, beaucoup trop pour cette simple pièce, sur une petite table de chevet se trouve l'unique source de lumière de la pièce, une lampe de chambre branchée à un générateur d'électricité, il y a également au centre de la pièce une table basse. Hormis le passage secret que vient d'emprunter Arnaud, il ne semble y avoir qu'une seule issue pour cette pièce, une porte dont l'apparence renversée est due au fait que le bâtiment entier l'est, toutes les autres et anciennes issues possibles sont condamnées par les plaques en bois solidement renforcées.
Avant de refermer complètement le mur qui cache l'entrée de son domicile, Arnaud remet en place le petit papier dans la fente de sa « porte », une façon simple pour lui de sécuriser son habitat en permettant de savoir si quelqu'un a pénétré ou non chez lui.
Le jeune homme souffle un bon coup pour évacuer toute la fatigue et le stress de sa journée et tourne son regard vers la demie baguette et le pot de pâté posé sur la table basse. Cette petite table a toujours été bien entretenue, elle lui servit pendant de nombreuse années de table à manger sur laquelle il enchaînait entre plusieurs heures d’intervalle deux maigres repas par jours. Souvent il partait à la recherche de conserves dans les placards et les buffets de l'immeuble, il en trouva des centaines dont le restant est précieusement caché quelque part dans la pièce qui est remplie de passages secrets, il sait à quel point la nourriture manque vite et que le nombre de cambriolages est important. Il finit par s'asseoir devant son repas. La baguette de pain achetée il y a deux jour est presque devenue immangeable, dure comme de la pierre. La conserve de pâté est ouverte depuis plus longtemps encore, Arnaud ne possède pas d'endroit où conserver les aliments, il mangera en entier tout ce qu'il a avant que cela ne pourrisse.
Après avoir finit intégralement son repas, Arnaud se lève, la conserve en métal dans la main et attrape un petit chalumeau caché en dessous d'une des nombreuses chaises en bois empilées les unes sur les autres puis marche au travers de sa chambre jusqu'à atteindre le mur du fond où se trouve une petite plaque de métal collée au mur grâce à de la pâte à fixer. Arnaud la retire et jette sa conserve dans le trou qu'elle cachait avant d'attraper quelques feuilles en papier à côté de lui, posées sur une autre chaise en bois et d'y mettre le feu avec le chalumeau. Le garçon jette rapidement le papier en feu dans la pièce voisine par le trou avant de remettre le cache en métal.
La médiocre isolation des murs de ce bâtiment HLM a pour Arnaud une certaine utilité, la chaleur dégagée par l'incendie volontaire qu'il déclenche chaque fois quand la nuit est trop froide, sert de chauffage plutôt efficace, la pièce voisine sert en fait au jeune homme de cheminé dont la fumée s'échappe par la seule issue possible, une fenêtre laissée intentionnellement ouverte durant tout ce temps. La collection de mobilier en bois d'Arnaud sert en plus des feuilles de papier à alimenter son immense cheminée, faisant entrer le bois soit par le petit trou soit par la fenêtre après une rude escalade.
Une fois ceci fait, le jeune homme fait demi tour et marche avec lassitude vers son lit sur lequel il tombe comme une pierre. C'est ainsi qu'est le quotidien de ce jeune homme depuis des années et c'est ainsi qu'il ne change pas en cette fin de novembre 2033.
Le lendemain matin, aux alentours de 11 heures, Arnaud sort de chez lui après avoir mangé un rapide petit déjeuné et précautionneusement refermé sa cachette secrète.
Un ciel sans nuages éclaire la zone de Paris et dévoile l'habituelle misère des quartiers de la périf. Avant de partir, le jeune homme lance un rapide regard vers la ruelle voisine. Rien. L'agitation d'hier semble n'avoir jamais existé. Après s'être rapidement étiré, Arnaud part en direction de chez son employeur, deux heures avant que commence sa première course.
La paysage urbain de la périf aurait pu ressembler à celui d'une ville rasée par des bombardements militaires, même si ce n'est pas entièrement de leurs fautes, l'armée est en grande partie responsable des destructions matérielles toujours parfaitement visibles aujourd'hui, la périf a été, il y a un peu plus de dix ans, le théâtre d'affrontement meurtriers entre humains et Gastréa jusqu'à ce qu'une offensive décisive de l'armée française repousse les Gastréa hors des limites actuelles de la zone de Paris. Aujourd'hui, les habitants de la périphérie traversent ces routes délabrées sans penser aux sacrifices de ceux qui sont tombés pour défendre la Zone.
Arrivant à la frontière entre son quartier et celui où se trouve l'échoppe de José, Arnaud s'arrête brusquement. Devant lui se trouve trois hommes qu'il connaît bien. Deux d'entre eux portent comme signe distinctif un foulard qui cache la partie inférieur de leurs visages. Tout les deux ils protège un homme ayant la quarantaine, plutôt grand, la peau bronzée, les yeux bleus, de petites oreilles, la coupe de ses cheveux bruns clairs est très soignée et avec son costume d'homme d'affaire il aurait pu ressembler à un habitants des beaux quartiers si ce dit costume n'était pas si abîmé. Un autre signe distinctif de cet homme était son nez proéminent au beau milieu de son visage, ce dernier a été visiblement frappé à plusieurs reprises lors de combats de rues.
L'homme en costume, après quelques secondes à observer Arnaud en souriant, ouvre les bras.
« Arnaud, mon ami ! Comment vas-tu ? Dit-il en s'approchant de lui.
_ Salut Jack, qu'est-ce qui t'amènes, répond Arnaud en se forçant à sourire un peu.
_ Ah, je mentirais si je te disais que ce n'était pas pour les affaires mon gars, avoue t-il tout en prenant le jeune homme dans ses bras.
_ Qu'est-ce que c'est cette fois-ci ? La dernière fois j'ai faillis me prendre un coup de couteau par le client.
_ Ne t'inquiètes pas, c'est pas de la drogue et c'est pas des armes, c'est pas quelque chose qui se casse facilement, dit Jack en attrapant les épaules d'Arnaud et affichant un grand sourire, dévoilant une dent manquante dans sa mâchoire.
_ Je doute que tu me demande de livrer des oranges, alors c'est quoi ? J'ai une livraison à faire tout à l'heure, déclare Arnaud ironiquement, affichant un léger sourire, soulagé de ne pas avoir à livrer des marchandises illicites.
_ Abdel, va chercher la marchandise s'il te plaît, ordonne Jack à l'un de ses homme qui part sur le champ.
Donc tu travailles toujours pour le grand-père… Il est pas encore mort celui là ? Ces derniers temps il te donne tellement de travail que tu n'as plus le temps de faire mes livraisons… Ah ! Il me manque le bon temps où l'on travaillait main dans la main mon frère, déclare l'homme en costume de façon dramatique avec de grands gestes des bras.
_ Les livraisons que me propose José sont sûres, le salaire est fixe et plutôt bon.
_ Écoute mon pote, voilà ce que je te propose, tu lâches ton dinosaure, tu redeviens notre livreur et je double ton ancien salaire, propose Jack.
Arnaud se met alors à réfléchir, cette opportunité n'est absolument pas négligeable, même si Jack n'est pas vraiment ce que l'on pourrait appeler un « homme de confiance », ce mec est surtout le chef du gang qui contrôle ce quartier et quelques autres voisins et la plupart de ses missions sont risquées et illégales. Cependant Arnaud est un enfant de la ville, il a grandit dans ces ruines et les connaît par cœur, il sait où se cacher quand la situation est difficile et il n'a jamais rencontré quelqu'un qui le battrait à la course.
Arnaud avoue à Jack que sa proposition l'intéresse. Ce dernier ravi tend alors la main au jeune homme qui s'apprête à la lui serrer pour confirmer l'accord entre les deux hommes. Soudain, le sous-fifre de Jack partit il y a peu de temps chercher la « marchandise » sort de la ruelle voisine, tirant de force par le bras une jeune fille aux yeux rouges.
Cette enfant comme quelques milliers à l'intérieur de la zone de Paris, sont appelés des « enfants maudits ». Discriminés, rejetés, maltraités et parfois assassinés, ils sont la progéniture de femmes ayant contractés un certain pourcentage de présence du virus. L'immense majorité d'entre eux sont immédiatement abandonnés à la naissance ou quelques années plus tard par leurs parents. Il est dit qu'ils sont à moitié Gastréa à cause de leur vitalité et leur force surnaturelle ainsi que la présence dans leurs yeux de pupilles rouges brillantes dans le noir. Méprisés par les gens des beaux quartiers et haïs par ceux de la périphérie, seuls une poignée d'âmes bienveillantes décident de prendre soin de ces enfants.
Les deux hommes, remarquant la présence d'Arnaud observant la scène arrêtent immédiatement de frapper la jeune fille. Après quelques secondes à regarder le jeune homme dans les yeux, l'un d'eux attrape les cheveux de la fillette et la tire plus loin dans la rue tandis que le garçon retourne à son foyer.
Lentement, le jeune homme escalade un amas de décombres et de déchets qu'il a lui même construit avant d'atteindre une vitre coulissante devant un balcon positionné latéralement. Arnaud, comme a son habitude se sert des barreaux protégeant les anciens propriétaires de l'appartement d'une chute du cinquième étage puis fait coulisser la porte vitrée de son misérable domicile. Il entre dans une pièce dans laquelle tout est renversé, où les murs sont à la place du sol et du plafond et inversement, l'intégralité du mobilier a disparu, seul reste la poussière, des objets sans valeur ou des déchets. Marchant nonchalamment dans la pièce vide, où la lumière est quasiment absente, il atteint après quelques pas une section du plafond visiblement enfoncée, il se baisse et observe la base de la paroi en pierre. Il trouve dans la fente un petit papier, indétectable si l'on n'y fait pas attention, il le tire de la fente, se relève et commence à pousser le mur de toutes ses forces.
De l'autre côté de la paroi se trouve une autre pièce différente de la précédente. Dans cette dernière se trouve un vieux lit deux places, de nombreux meubles en bois, beaucoup trop pour cette simple pièce, sur une petite table de chevet se trouve l'unique source de lumière de la pièce, une lampe de chambre branchée à un générateur d'électricité, il y a également au centre de la pièce une table basse. Hormis le passage secret que vient d'emprunter Arnaud, il ne semble y avoir qu'une seule issue pour cette pièce, une porte dont l'apparence renversée est due au fait que le bâtiment entier l'est, toutes les autres et anciennes issues possibles sont condamnées par les plaques en bois solidement renforcées.
Avant de refermer complètement le mur qui cache l'entrée de son domicile, Arnaud remet en place le petit papier dans la fente de sa « porte », une façon simple pour lui de sécuriser son habitat en permettant de savoir si quelqu'un a pénétré ou non chez lui.
Le jeune homme souffle un bon coup pour évacuer toute la fatigue et le stress de sa journée et tourne son regard vers la demie baguette et le pot de pâté posé sur la table basse. Cette petite table a toujours été bien entretenue, elle lui servit pendant de nombreuse années de table à manger sur laquelle il enchaînait entre plusieurs heures d’intervalle deux maigres repas par jours. Souvent il partait à la recherche de conserves dans les placards et les buffets de l'immeuble, il en trouva des centaines dont le restant est précieusement caché quelque part dans la pièce qui est remplie de passages secrets, il sait à quel point la nourriture manque vite et que le nombre de cambriolages est important. Il finit par s'asseoir devant son repas. La baguette de pain achetée il y a deux jour est presque devenue immangeable, dure comme de la pierre. La conserve de pâté est ouverte depuis plus longtemps encore, Arnaud ne possède pas d'endroit où conserver les aliments, il mangera en entier tout ce qu'il a avant que cela ne pourrisse.
Après avoir finit intégralement son repas, Arnaud se lève, la conserve en métal dans la main et attrape un petit chalumeau caché en dessous d'une des nombreuses chaises en bois empilées les unes sur les autres puis marche au travers de sa chambre jusqu'à atteindre le mur du fond où se trouve une petite plaque de métal collée au mur grâce à de la pâte à fixer. Arnaud la retire et jette sa conserve dans le trou qu'elle cachait avant d'attraper quelques feuilles en papier à côté de lui, posées sur une autre chaise en bois et d'y mettre le feu avec le chalumeau. Le garçon jette rapidement le papier en feu dans la pièce voisine par le trou avant de remettre le cache en métal.
La médiocre isolation des murs de ce bâtiment HLM a pour Arnaud une certaine utilité, la chaleur dégagée par l'incendie volontaire qu'il déclenche chaque fois quand la nuit est trop froide, sert de chauffage plutôt efficace, la pièce voisine sert en fait au jeune homme de cheminé dont la fumée s'échappe par la seule issue possible, une fenêtre laissée intentionnellement ouverte durant tout ce temps. La collection de mobilier en bois d'Arnaud sert en plus des feuilles de papier à alimenter son immense cheminée, faisant entrer le bois soit par le petit trou soit par la fenêtre après une rude escalade.
Une fois ceci fait, le jeune homme fait demi tour et marche avec lassitude vers son lit sur lequel il tombe comme une pierre. C'est ainsi qu'est le quotidien de ce jeune homme depuis des années et c'est ainsi qu'il ne change pas en cette fin de novembre 2033.
Le lendemain matin, aux alentours de 11 heures, Arnaud sort de chez lui après avoir mangé un rapide petit déjeuné et précautionneusement refermé sa cachette secrète.
Un ciel sans nuages éclaire la zone de Paris et dévoile l'habituelle misère des quartiers de la périf. Avant de partir, le jeune homme lance un rapide regard vers la ruelle voisine. Rien. L'agitation d'hier semble n'avoir jamais existé. Après s'être rapidement étiré, Arnaud part en direction de chez son employeur, deux heures avant que commence sa première course.
La paysage urbain de la périf aurait pu ressembler à celui d'une ville rasée par des bombardements militaires, même si ce n'est pas entièrement de leurs fautes, l'armée est en grande partie responsable des destructions matérielles toujours parfaitement visibles aujourd'hui, la périf a été, il y a un peu plus de dix ans, le théâtre d'affrontement meurtriers entre humains et Gastréa jusqu'à ce qu'une offensive décisive de l'armée française repousse les Gastréa hors des limites actuelles de la zone de Paris. Aujourd'hui, les habitants de la périphérie traversent ces routes délabrées sans penser aux sacrifices de ceux qui sont tombés pour défendre la Zone.
Arrivant à la frontière entre son quartier et celui où se trouve l'échoppe de José, Arnaud s'arrête brusquement. Devant lui se trouve trois hommes qu'il connaît bien. Deux d'entre eux portent comme signe distinctif un foulard qui cache la partie inférieur de leurs visages. Tout les deux ils protège un homme ayant la quarantaine, plutôt grand, la peau bronzée, les yeux bleus, de petites oreilles, la coupe de ses cheveux bruns clairs est très soignée et avec son costume d'homme d'affaire il aurait pu ressembler à un habitants des beaux quartiers si ce dit costume n'était pas si abîmé. Un autre signe distinctif de cet homme était son nez proéminent au beau milieu de son visage, ce dernier a été visiblement frappé à plusieurs reprises lors de combats de rues.
L'homme en costume, après quelques secondes à observer Arnaud en souriant, ouvre les bras.
« Arnaud, mon ami ! Comment vas-tu ? Dit-il en s'approchant de lui.
_ Salut Jack, qu'est-ce qui t'amènes, répond Arnaud en se forçant à sourire un peu.
_ Ah, je mentirais si je te disais que ce n'était pas pour les affaires mon gars, avoue t-il tout en prenant le jeune homme dans ses bras.
_ Qu'est-ce que c'est cette fois-ci ? La dernière fois j'ai faillis me prendre un coup de couteau par le client.
_ Ne t'inquiètes pas, c'est pas de la drogue et c'est pas des armes, c'est pas quelque chose qui se casse facilement, dit Jack en attrapant les épaules d'Arnaud et affichant un grand sourire, dévoilant une dent manquante dans sa mâchoire.
_ Je doute que tu me demande de livrer des oranges, alors c'est quoi ? J'ai une livraison à faire tout à l'heure, déclare Arnaud ironiquement, affichant un léger sourire, soulagé de ne pas avoir à livrer des marchandises illicites.
_ Abdel, va chercher la marchandise s'il te plaît, ordonne Jack à l'un de ses homme qui part sur le champ.
Donc tu travailles toujours pour le grand-père… Il est pas encore mort celui là ? Ces derniers temps il te donne tellement de travail que tu n'as plus le temps de faire mes livraisons… Ah ! Il me manque le bon temps où l'on travaillait main dans la main mon frère, déclare l'homme en costume de façon dramatique avec de grands gestes des bras.
_ Les livraisons que me propose José sont sûres, le salaire est fixe et plutôt bon.
_ Écoute mon pote, voilà ce que je te propose, tu lâches ton dinosaure, tu redeviens notre livreur et je double ton ancien salaire, propose Jack.
Arnaud se met alors à réfléchir, cette opportunité n'est absolument pas négligeable, même si Jack n'est pas vraiment ce que l'on pourrait appeler un « homme de confiance », ce mec est surtout le chef du gang qui contrôle ce quartier et quelques autres voisins et la plupart de ses missions sont risquées et illégales. Cependant Arnaud est un enfant de la ville, il a grandit dans ces ruines et les connaît par cœur, il sait où se cacher quand la situation est difficile et il n'a jamais rencontré quelqu'un qui le battrait à la course.
Arnaud avoue à Jack que sa proposition l'intéresse. Ce dernier ravi tend alors la main au jeune homme qui s'apprête à la lui serrer pour confirmer l'accord entre les deux hommes. Soudain, le sous-fifre de Jack partit il y a peu de temps chercher la « marchandise » sort de la ruelle voisine, tirant de force par le bras une jeune fille aux yeux rouges.
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