Apocalypse ЯUSSE
Par : Tarse
Genre : Action , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 16
Publié le 22/11/14 à 15:43:22 par Tarse
Finalement endormie, elle ne répondit pas.
Je me réveillai en même temps que le soleil se levait : la dernière fois où j'avais réellement dormi comme cela me paraissait remonter à une éternité. Mais j'étais toujours menotté au chauffage de la cabane, et, alors que mon corps se réveillait, la douleur elle aussi. J'essayai de bouger, me replacer pour la faire partir, mais rien a faire, elle persistait. La souffrance devenait réellement insupportable. Sur mon bras gauche, les petites entailles que je m'était faites tard la veille, alors que Nastya dormait encore, étaient plus visibles que ce que je pensais. Je m'étais scarifié. D'un retroussement de manche, je les cachais aussitôt, et, le cœur plus lourd que jamais, je repensais à ma famille décimée.
Quelques minutes étaient passées depuis mon réveil. Alors que Nastya paraissait si confortablement endormie dans son lit, qui occupait facilement un cinquième de la petite cabane. J'avais passé beaucoup de temps à le fixer : c'était un lit Lotfi de la célèbre chaîne de magasins Oldfag & JaxMorrow. Je pouvais me vanter de connaître l'étiquette par cœur.
- Nastya ? Nastya ! criai-je, ennuyé, alors que la demoiselle était toujours endormie.
- Quoi encore... dit-elle en se réveillant, la tête dans le coussin.
- Ça va ? Pas trop bien installée ? J'ai mal, moi, viens me détacher !
- Va chier. Elle retourna aussitôt se blottir au fin fond de sa couette.
- Nastya ! T'abuses là !
Je n'allais tout de même pas me couper un second doigt pour me libérer... Tandis que je me relevai tout doucement, une idée me vint à l'esprit. Une idée plutôt vicieuse, en y repensant. Je décidai d'ignorer ma bien-pensance, et, alors que Nastya était encore au plus profond de son sommeil, je commençai à frapper le mur en bois de gros coups de pied réguliers.
- Nastya ! criai-je en même temps. Des Russes tentent de défoncer la porte !
Ma ruse ne tarda pas à fonctionner : Même pas deux coups dans le mur qu'elle s'était levée telle un tigre, prête à bondir sur l'opposant, une carabine à la main. Elle s'était quasiment jetée de son lit. Attendez, elle avait une carabine à la main ? J'aurais peut-être dû éviter de jouer au malin, tout compte fait. Elle se retourna vers moi, l'arme à la main, et je regrettai aussitôt ma décision.
- C-c'était une blague, bégayai-je alors que l'armé était pointée vers moi. C-c'est drôle, hein ?
Mes yeux se posèrent sur son pyjama : Nastya ne s'était toujours pas vêtue pour la journée. Je n'avais eu le temps de l'observer que quelques secondes avant qu'elle ne s'enfuit de nouveau sous sa couette, toute rouge, grommelant quelques insultes inaudibles. C'était impressionnant que ce simple accoutrement avait réussi à décrédibiliser le charme de cette fille, qui était vraiment très belle.
- Je... je n'arrive à dormir qu'avec ça, c'est tout, se justifia-t-elle.
- Et c'est ton droit, j'ai rien dit contre... dis-je en étouffant un rire.
- Oublies ça, c'est un ordre. On part pour Bourgelet dans 30 minutes, ordonna-t-elle toujours sous sa couette.
- A vos ordres. Mais il faut revenir prendre Becky, d'abord.
- Me dit pas qu'il y avait quelqu'un avec toi ?!
- Becky, c'est ma moto.
Un instant de silence, où le seul bruit parvenant à mes oreilles était le son de la pluie qui tombait contre la cabane. Puis elle éclata de rire : pas un simple fou-rire habituel, elle était réellement tordue de rire, luttant pour pouvoir reprendre son souffle. Et moi, j'étais désormais plein de honte, rougissant autant qu'elle avait pu rougir plus tôt.
- Oh, c'est bon, marmonnai-je, le regard tourné vers le bas, un léger sourire au visage.
Elle ne ria finalement que cinq minutes de plus, avant de se lever pour, enfin, venir me détacher. "N'essayes pas de te sauver," m'avait-elle prévenue en rigolant. Quel intérêt aurais-je à faire ça ? A deux, on est toujours plus forts. "L'union fait la force," comme le disait la devise Belge. Enfin dehors, nos sacs de provision sur le dos, je remarquai que la pluie s'était arrêtée. Une bonne chose, je n'aime la pluie que lorsque je suis au sec. Puis nous marchions tous les deux, avec comme destination : Becky. J'essayai tant bien que mal d'engager une nouvelle conversation sur ce que celle de la veille s'était terminée:
- Alors, tu vas me raconter ce qu'il se passe hors de la France ? On n'est quand même pas les seuls à avoir été attaqués ?
- J'en sais pas énormément non plus, juste ce que les gars que j'espionnais m'ont lâché.
- C'est déjà énorme. Tu me racontes ?
- Alors... Par où commencer... Les États-Unis ?
- Vas-y.
- Ce sont les derniers à avoir été touchés. Un virus créé en laboratoire, ou je ne sais quoi. Il n'y reste que quelques villes, comme ici, mais de grandes villes n'ont pas été touchées. Et ça, c'est un énorme plus. Les Russes craignent une attaque Américaine, leur plan ne s'est pas complètement déroulé comme prévu...
- Et c'était quoi leur plan, au juste ?
- Faire s'effondrer chaque pays avant de l'envahir. Je ne sais pas à quoi ça leur sert ni comment ils ont pu faire ça, mais les faits sont là...
Nous coupant dans notre conversation, une voix rauque et presque inaudible s'échappa d'un buisson, juste au bord de la route. Allongé à même le sol, les vêtements eux aussi calcinés, nous pouvions l'entendre gémir de douleur, et parfois pousser un râle inhumain.
- Achevons-le, lança Nastya, décidée, après avoir observé le corps quelques secondes.
Je me réveillai en même temps que le soleil se levait : la dernière fois où j'avais réellement dormi comme cela me paraissait remonter à une éternité. Mais j'étais toujours menotté au chauffage de la cabane, et, alors que mon corps se réveillait, la douleur elle aussi. J'essayai de bouger, me replacer pour la faire partir, mais rien a faire, elle persistait. La souffrance devenait réellement insupportable. Sur mon bras gauche, les petites entailles que je m'était faites tard la veille, alors que Nastya dormait encore, étaient plus visibles que ce que je pensais. Je m'étais scarifié. D'un retroussement de manche, je les cachais aussitôt, et, le cœur plus lourd que jamais, je repensais à ma famille décimée.
Quelques minutes étaient passées depuis mon réveil. Alors que Nastya paraissait si confortablement endormie dans son lit, qui occupait facilement un cinquième de la petite cabane. J'avais passé beaucoup de temps à le fixer : c'était un lit Lotfi de la célèbre chaîne de magasins Oldfag & JaxMorrow. Je pouvais me vanter de connaître l'étiquette par cœur.
- Nastya ? Nastya ! criai-je, ennuyé, alors que la demoiselle était toujours endormie.
- Quoi encore... dit-elle en se réveillant, la tête dans le coussin.
- Ça va ? Pas trop bien installée ? J'ai mal, moi, viens me détacher !
- Va chier. Elle retourna aussitôt se blottir au fin fond de sa couette.
- Nastya ! T'abuses là !
Je n'allais tout de même pas me couper un second doigt pour me libérer... Tandis que je me relevai tout doucement, une idée me vint à l'esprit. Une idée plutôt vicieuse, en y repensant. Je décidai d'ignorer ma bien-pensance, et, alors que Nastya était encore au plus profond de son sommeil, je commençai à frapper le mur en bois de gros coups de pied réguliers.
- Nastya ! criai-je en même temps. Des Russes tentent de défoncer la porte !
Ma ruse ne tarda pas à fonctionner : Même pas deux coups dans le mur qu'elle s'était levée telle un tigre, prête à bondir sur l'opposant, une carabine à la main. Elle s'était quasiment jetée de son lit. Attendez, elle avait une carabine à la main ? J'aurais peut-être dû éviter de jouer au malin, tout compte fait. Elle se retourna vers moi, l'arme à la main, et je regrettai aussitôt ma décision.
- C-c'était une blague, bégayai-je alors que l'armé était pointée vers moi. C-c'est drôle, hein ?
Mes yeux se posèrent sur son pyjama : Nastya ne s'était toujours pas vêtue pour la journée. Je n'avais eu le temps de l'observer que quelques secondes avant qu'elle ne s'enfuit de nouveau sous sa couette, toute rouge, grommelant quelques insultes inaudibles. C'était impressionnant que ce simple accoutrement avait réussi à décrédibiliser le charme de cette fille, qui était vraiment très belle.
- Je... je n'arrive à dormir qu'avec ça, c'est tout, se justifia-t-elle.
- Et c'est ton droit, j'ai rien dit contre... dis-je en étouffant un rire.
- Oublies ça, c'est un ordre. On part pour Bourgelet dans 30 minutes, ordonna-t-elle toujours sous sa couette.
- A vos ordres. Mais il faut revenir prendre Becky, d'abord.
- Me dit pas qu'il y avait quelqu'un avec toi ?!
- Becky, c'est ma moto.
Un instant de silence, où le seul bruit parvenant à mes oreilles était le son de la pluie qui tombait contre la cabane. Puis elle éclata de rire : pas un simple fou-rire habituel, elle était réellement tordue de rire, luttant pour pouvoir reprendre son souffle. Et moi, j'étais désormais plein de honte, rougissant autant qu'elle avait pu rougir plus tôt.
- Oh, c'est bon, marmonnai-je, le regard tourné vers le bas, un léger sourire au visage.
Elle ne ria finalement que cinq minutes de plus, avant de se lever pour, enfin, venir me détacher. "N'essayes pas de te sauver," m'avait-elle prévenue en rigolant. Quel intérêt aurais-je à faire ça ? A deux, on est toujours plus forts. "L'union fait la force," comme le disait la devise Belge. Enfin dehors, nos sacs de provision sur le dos, je remarquai que la pluie s'était arrêtée. Une bonne chose, je n'aime la pluie que lorsque je suis au sec. Puis nous marchions tous les deux, avec comme destination : Becky. J'essayai tant bien que mal d'engager une nouvelle conversation sur ce que celle de la veille s'était terminée:
- Alors, tu vas me raconter ce qu'il se passe hors de la France ? On n'est quand même pas les seuls à avoir été attaqués ?
- J'en sais pas énormément non plus, juste ce que les gars que j'espionnais m'ont lâché.
- C'est déjà énorme. Tu me racontes ?
- Alors... Par où commencer... Les États-Unis ?
- Vas-y.
- Ce sont les derniers à avoir été touchés. Un virus créé en laboratoire, ou je ne sais quoi. Il n'y reste que quelques villes, comme ici, mais de grandes villes n'ont pas été touchées. Et ça, c'est un énorme plus. Les Russes craignent une attaque Américaine, leur plan ne s'est pas complètement déroulé comme prévu...
- Et c'était quoi leur plan, au juste ?
- Faire s'effondrer chaque pays avant de l'envahir. Je ne sais pas à quoi ça leur sert ni comment ils ont pu faire ça, mais les faits sont là...
Nous coupant dans notre conversation, une voix rauque et presque inaudible s'échappa d'un buisson, juste au bord de la route. Allongé à même le sol, les vêtements eux aussi calcinés, nous pouvions l'entendre gémir de douleur, et parfois pousser un râle inhumain.
- Achevons-le, lança Nastya, décidée, après avoir observé le corps quelques secondes.
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