Apocalypse ЯUSSE
Par : Tarse
Genre : Action , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 15
Publié le 21/11/14 à 22:19:58 par Tarse
Mon talkie-walkie s'alluma dans mon sac, prononçant la même phrase, avec la même voix robotisée qui en sortait depuis le début.
La jeune femme, d'abord surprise, tourna lentement son regard plein d'interrogations vers moi. C'était une vision, un lien de plusieurs jours qui venait subitement de changer du tout au tout, et qui me ferait voir ce nouveau monde d'une autre manière.
- C-comment c'est possible ? balbutia-t-elle. Montre moi ta main, celle où tu as découpé ton pouce.
La main droite toujours attachée, je levai le bras gauche qui vint s'illuminer sous la faible lumière de la fenêtre: la lune était particulièrement brillante, aujourd'hui. Mon bras avançait lentement dans son faible rayon lumineux, laissant apercevoir un bandage sale et tâché de sang. Un silence, puis je repris:
- T'es bien Nast ? Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu étais une femme ?
- Pourquoi est-ce que je te l'aurais dit ? Je n'étais qu'un Russe à insulter pour toi, de toute façon.
- J'avais la rage... Tu sais ce qu'ils venaient de faire à ma sœur. C'est quoi, ton vrai prénom, sinon ?
- Ouais... désolée pour toi... Je suis Nastya. Mon surnom était pas bien original quand tu sais ça...
- Moi c'est Dan, je pense pas te l'avoir déjà dit.
- Horrible.
- Merci. Je devrais te cracher à la figure, si je suivais ce que je t'ai dit pas plus tard qu'hier. Je hais les Russes toujours autant.
- Mais... tu ne le fera pas ?
- Pas tant que tu me tiendras attaché, non.
Elle jeta un coup d’œil vers mes menottes, comme si elle les avait oubliées, puis elle sourit.
- Ah, c'est vrai... dit-elle, sadique. Mais tu vas quand même devoir rester comme ça.
- Euh... pourquoi ? On se connaît un peu, non ? Je te ferai pas de mal si ça t'inquiètes...
- C'est pour mon plaisir, et pour toutes les insultes. J'ai pas tant l'air d'un "monstre" que ça, hein, maintenant que tu me vois ?
Lasse, je fermai mes paupières quelques instants, prenant une lente inspiration. Pas une inspiration d’agacement, non... une inspiration profonde de détente. Les jours passés sans aucun repos se faisaient ressentir à chaque minute, mais il fallait que je reste éveillé. Je me sentis aussitôt plus détendu.
- T'es pas mal, ouais, ricanai-je. Pourquoi tu étais en communication avec ces types, au juste, si tu ne tenais pas avec eux ?
- Et pourquoi est-ce que je te le dirais ?
- On est... amis... en quelque sorte. Enfin, non mais tu me comprends...
- C'est pas comme si c'était un secret, de toute manière... Allez, prépares-toi, ça va être long.
- J'ai tout mon temps, dis-je en secouant mes menottes pour faire du bruit.
- ... Bref, c'était un Lundi matin...
- Si tu pouvais éviter les descriptions foireuses, aussi, la coupai-je.
- T'abuses. C'était un Lundi matin, les oiseaux chantaient... Ok, c'est juste ridicule. J'étais à l'armée (Française, je précise), et comme tu le sais, je suis à moitié Russe - enfin, mes parents l'étaient, surtout. C'était pendant la période où la Russie rappelait ses expatriés.
Sans dire un mot de plus, elle me jeta deux sandwichs pour que je puisse quand même me nourrir : rien de bien extravagant. Un sandwich à l’œuf, et un autre à la salade. Je ne me fis pas attendre pour tout engloutir, même si mon image devait sensiblement se dégrader. Je me mis dans une position un peu plus confortable : Pas facile avec la main attachée, en l'air, et l'autre qui vous fait souffrir étant utilisée pour manger.
- La Russie à fait ça ? demandai-je la bouche pleine. J'en ai pas entendu parler, dans les médias.
- Ça a été réalisé assez discrètement. Et la France, qui avait entendu des rumeurs à ce sujet, m'a fait passer quelques interrogatoires. Et de fil en aiguilles, je suis devenue "espionne" pour le pays. Les médias n'ont pas eu le temps de connaître les petits détails.
- Et ça t'énerves pas que j'ai tué les soldats que tu espionnais ?
- Les soldats que tu as tués avaient découvert mon identité, en fait. C'est une bonne chose que tu les ai tués... Merci, au fait, dit-elle gênée. Ferme les yeux, je vais au lit.
Je fermai les paupières et détournai mon regard de la scène, entendant de temps à autres des bruits que je ne parvenais à identifier. Au moment où elle eut fini, j'ouvris les yeux. Elle était dans son lit, allongée et parée à dormir.
- Est-ce que tu sais ce qui se passe à l'extérieur ? demandai-je, curieux.
- Un peu, ouais, répondit-elle, exténuée et au bord du sommeil.
- Tu me racontes ?
Finalement endormie, elle ne répondit pas.
La jeune femme, d'abord surprise, tourna lentement son regard plein d'interrogations vers moi. C'était une vision, un lien de plusieurs jours qui venait subitement de changer du tout au tout, et qui me ferait voir ce nouveau monde d'une autre manière.
- C-comment c'est possible ? balbutia-t-elle. Montre moi ta main, celle où tu as découpé ton pouce.
La main droite toujours attachée, je levai le bras gauche qui vint s'illuminer sous la faible lumière de la fenêtre: la lune était particulièrement brillante, aujourd'hui. Mon bras avançait lentement dans son faible rayon lumineux, laissant apercevoir un bandage sale et tâché de sang. Un silence, puis je repris:
- T'es bien Nast ? Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu étais une femme ?
- Pourquoi est-ce que je te l'aurais dit ? Je n'étais qu'un Russe à insulter pour toi, de toute façon.
- J'avais la rage... Tu sais ce qu'ils venaient de faire à ma sœur. C'est quoi, ton vrai prénom, sinon ?
- Ouais... désolée pour toi... Je suis Nastya. Mon surnom était pas bien original quand tu sais ça...
- Moi c'est Dan, je pense pas te l'avoir déjà dit.
- Horrible.
- Merci. Je devrais te cracher à la figure, si je suivais ce que je t'ai dit pas plus tard qu'hier. Je hais les Russes toujours autant.
- Mais... tu ne le fera pas ?
- Pas tant que tu me tiendras attaché, non.
Elle jeta un coup d’œil vers mes menottes, comme si elle les avait oubliées, puis elle sourit.
- Ah, c'est vrai... dit-elle, sadique. Mais tu vas quand même devoir rester comme ça.
- Euh... pourquoi ? On se connaît un peu, non ? Je te ferai pas de mal si ça t'inquiètes...
- C'est pour mon plaisir, et pour toutes les insultes. J'ai pas tant l'air d'un "monstre" que ça, hein, maintenant que tu me vois ?
Lasse, je fermai mes paupières quelques instants, prenant une lente inspiration. Pas une inspiration d’agacement, non... une inspiration profonde de détente. Les jours passés sans aucun repos se faisaient ressentir à chaque minute, mais il fallait que je reste éveillé. Je me sentis aussitôt plus détendu.
- T'es pas mal, ouais, ricanai-je. Pourquoi tu étais en communication avec ces types, au juste, si tu ne tenais pas avec eux ?
- Et pourquoi est-ce que je te le dirais ?
- On est... amis... en quelque sorte. Enfin, non mais tu me comprends...
- C'est pas comme si c'était un secret, de toute manière... Allez, prépares-toi, ça va être long.
- J'ai tout mon temps, dis-je en secouant mes menottes pour faire du bruit.
- ... Bref, c'était un Lundi matin...
- Si tu pouvais éviter les descriptions foireuses, aussi, la coupai-je.
- T'abuses. C'était un Lundi matin, les oiseaux chantaient... Ok, c'est juste ridicule. J'étais à l'armée (Française, je précise), et comme tu le sais, je suis à moitié Russe - enfin, mes parents l'étaient, surtout. C'était pendant la période où la Russie rappelait ses expatriés.
Sans dire un mot de plus, elle me jeta deux sandwichs pour que je puisse quand même me nourrir : rien de bien extravagant. Un sandwich à l’œuf, et un autre à la salade. Je ne me fis pas attendre pour tout engloutir, même si mon image devait sensiblement se dégrader. Je me mis dans une position un peu plus confortable : Pas facile avec la main attachée, en l'air, et l'autre qui vous fait souffrir étant utilisée pour manger.
- La Russie à fait ça ? demandai-je la bouche pleine. J'en ai pas entendu parler, dans les médias.
- Ça a été réalisé assez discrètement. Et la France, qui avait entendu des rumeurs à ce sujet, m'a fait passer quelques interrogatoires. Et de fil en aiguilles, je suis devenue "espionne" pour le pays. Les médias n'ont pas eu le temps de connaître les petits détails.
- Et ça t'énerves pas que j'ai tué les soldats que tu espionnais ?
- Les soldats que tu as tués avaient découvert mon identité, en fait. C'est une bonne chose que tu les ai tués... Merci, au fait, dit-elle gênée. Ferme les yeux, je vais au lit.
Je fermai les paupières et détournai mon regard de la scène, entendant de temps à autres des bruits que je ne parvenais à identifier. Au moment où elle eut fini, j'ouvris les yeux. Elle était dans son lit, allongée et parée à dormir.
- Est-ce que tu sais ce qui se passe à l'extérieur ? demandai-je, curieux.
- Un peu, ouais, répondit-elle, exténuée et au bord du sommeil.
- Tu me racontes ?
Finalement endormie, elle ne répondit pas.
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