Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Rouge Sang


Par : Leyoh
Genre : Polar, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : 1 - 4


Publié le 28/11/2013 à 15:07:25 par Leyoh

Notre petit moment intime terminé, nous nous rhabillâmes et reprîmes notre route, pour le chemin du retour. Le trajet se fit sans un mot, il était simplement animé de quelques prudes caresses et de petits sourires amoureux.
 
Une fois arrivés, je déposai ma femme devant le porche de la maison, et laissai la voiture dans le garage - qui n'était pas directement relié à la maison - avant de la rejoindre. Je la vis, totalement figée, juste devant l'entrée. Je ne comprenais pas.
 
- Tu n'as pas les clefs ? questionnai-je
- La... La porte..., dit-elle, d'un ton apeuré, Quelqu'un... Quelqu'un l'a forcée !
- Quoi ?
 
J'observai alors la porte qui se tenait devant nous : la serrure était complètement défoncée, quelqu'un était entré chez nous par effraction. Instinctivement, je fis passer Tina dernière moi, et mis la main à ma ceinture. Je fus stupéfait un instant, avant de lâcher un soupir : Je n'avais pas mon arme, la réglementation disait que l'on n'avait pas le droit de l'avoir en dehors de notre service. Je l'avais donc laissée au poste.
 
- Merde... Tina, reste bien derrière moi, et ne fais pas de bruit, surtout.
 
J'aurai peut-être dû lui dire de rester là, ou de s'enfuir avec la voiture, mais les rues, de nos jours, étaient si dangereuses, qu'elle n'aurait pas été plus en sécurité qu'avec moi. J'entrai alors, en poussant légèrement la porte, qui lâcha un grincement, qui me paraissait tellement fort, que je pus en devenir sourd. Je fis quelques pas en avant dans la maison, lentement, en observant chaque recoin de la pièce. Je ne voyais pas grand chose, si ce n'est rien, tant il faisait sombre, et je plissai les yeux dans l'espoir d'y voir plus clair. Il n'y avait pas un bruit  et peut-être n'y avait-il déjà plus personne. Mais mon esprit semblait croire le contraire, je ne pouvais me résoudre à révéler ma présence, du moins, tant que ma femme serait avec moi.
 
Me déplaçant furtivement, je me dirigeai alors vers la cuisine, et, sous l'évier, récupéra l'arme que je gardais toujours en cas d'urgence. C'était un petit revolver, qui, même à courte distance, pourrait difficilement tuer un homme, mais pouvait assurément le neutraliser. Maintenant la minuscule crosse dans ma main droite, je continuai ma recherche d'un quelconque cambrioleur, ma main gauche levée devant moi pour anticiper tout objet sur mon chemin. Mon épouse, juste derrière moi, tremblait de peur, alors que j'étais froid et concentré. Je rejoins ensuite le salon. Le couloir qui menait de la cuisine au salon me paraissait soudainement très étroit. Il était vrai que l'on s'en était souvent plaint, mais jamais il ne m'avait paru aussi étouffant, oppressant. Étrangement, je sentais mon cœur qui commençait à cogner rageusement contre mes côtes, comme s'il essayait de s'enfuir. Tentant d'ignorer ce marteau-piqueur qui résonnait dans ma poitrine, je poussai la porte du couloir, qui donnait sur cette grande pièce. Je scrutai attentivement la pièce, depuis le couloir, collé à la paroi froide et bétonnée. Je tendis le revolver, qui dépassait alors de l'encadrement de la porte. Mes jambes commencèrent à trembler. Pourquoi ? Cela ne m'était jamais arrivé auparavant, ou du moins, plus depuis fort longtemps.
 
J’hésitai un instant, et entrai précipitamment dans la pièce. J'entendis, soudain, un cri très violent, et aigu, qui fut rapidement étouffé. Malheureusement, je n’eus même pas le temps de me retourner, qu'un objet métallique vint percuter mon visage. Je devins aveugle, le grand noir, puis soudain un choc, ma tête percuta quelque chose, sûrement le chambranle de la porte, puis je me sentis m'écrouler sur le sol, et enfin, plus rien.


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