Le Retour d'Herobrine
Par : Mati07
Genre : Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 8
Chapitre 6
Publié le 10/02/13 à 20:19:06 par Mati07
Herobrine sortit du portail qui s'éteignit aussitôt. Un doux parfum marin l'envahit alors. Il se trouvait dans un port. Il rengaina son épée et regarda autour de lui : l'océan l'entourait, derrière lui se trouvait le continent. Il était sur une sorte de port abandonné. Il remarqua un panneau. Il s'en approcha et lut « appuyez ici pour appeler une barque. » ainsi qu'un bouton en-dessous. Un système ingénieux d'une civilisation disparue depuis longtemps. Herobrine sourit : il se souvint avoir décimé un peuple de créatures marines. Les Humains en avaient sûrement trouvé des ossements qu'ils avaient entreposés dans des musées. Un rictus déchirant son visage, il appuya sur le bouton et embarqua dans la barque qui venait d'arriver.
-TingTown est au nord, se dit-il, fouillant dans la mémoire que ce corps avait accumulée. Je doit donc suivre les nuages.
Il leva la tête : les nuages partaient vers sa droite. Il empoigna les deux rames et commença à ramer. Après quelques minutes, alors que le continent n'était plus en vue, il se dit qu'il ne valait mieux pas se fatiguer inutilement. Alors, il ensorcela les rames qui se mirent à ramer toutes seules. Mais la magie des Ténèbres était trop puissante pour ce bois si vieux, et les rames se brisèrent après quelques secondes. Mais Herobrine se refusait toujours de ramer.
Il dériva alors lentement vers le nord pendant quelques heures. Alors qu'il se demandait si il n'allait pas fabriquer une canne à pêche avec le reste des rames pour passer le temps, de grandes rides se dessinèrent sur l'eau. Herobrine se retourna et vît un bâtiment qu'il connaissait très bien – du moins que son cerveau connaissait bien - s'approcher de lui : le bateau du maire de Thern. Une corde lui fût lancée et atterrit dans sa barque : on l'invitait à monter à bord. Il se hissa et se retrouva sur le pont.
L'équipage le regardait étrangement, et le maire était juste en face de lui, le regard attristé.
-Pourquoi a-tu fait ça ?
Herobrine s'en souvint : il avait tué un archer et le patron d'une auberge. Ses premières victimes. Mais apparemment pas ses dernières. Il sourit à nouveau.
-Il le fallait. répondit-il calmement.
-Il fallait qu'ils meurent ? Tu était obligé de les tuer ? Tous ?
-Tous ? répéta Herobrine sans comprendre.
-Tu le sait très bien.. L'archer, le patron du « sanglier égorgé » et les mineurs...
-Les mineurs ? s'écria Herobrine. Vous êtes donc aussi bête que vous en avez l'air ?! Nous sommes tombé sur un donjon de creeper, voilà pourquoi ils sont morts !
-Bien sûr, et justement, comme par hasard, tu est le seul survivant, dit le maire d'une voix sarcastique.
-Exactement. Un pur hasard.
Il en avait assez. Il lui posait trop de questions, il était certain qu'il avait tué les mineurs, et l'équipage le regardait trop.
-Tu a changé Herobrine. Tu n'est plus le même, murmura le maire.
-Qu'est-ce que vous racontez ?
-Herobrine... en réalité, tu n'es pas le seul survivant de cet... "accident". Un autre mineur a survécu.
-Et alors ? cracha Herobrine.
-Et alors, il nous a dit qu'il t'avait vu être projeté contre les parois de la grotte, que le choc t'avais brisé le dos. Et pourtant, quelques secondes plus tard, tu t'es relevé, a parlé à Guldy... Avant de le tuer.
Herobrine prit quelques secondes pour réfléchir. Il n'avait pas pensé à vérifier que tous les autres mineurs étaient morts... Une erreur qui pourrait lui coûter cher. Il devait réparer cela.
-Il était sévèrement blessé, il devait délirer, répondit-il enfin.
-Donc tu ne nie pas avoir tué Guldy ?
-Si. Je vous l'ai dit, il délirait.
-Pourtant, il nous a raconté cela alors qu'il était en parfaite santé, et il est sûr de ne pas avoir déliré.
-... Soit, admit Herobrine. Mettons que j'ai tué Guldy. Comment voudrez-vous que je me soit relevé après m'être "brisé la nuque" ?
-Ça, c'est à toi de nous le dire.
-Que je vous dise quoi exactement ?
-Bon, j'en ai assez ! s'emporta le maire. Finis la comédie ! Nous savons qui tu est. Nous avons retrouvé ceci dans la mine...
Il tendit alors un médaillon doré.
Ils savaient. Ils savaient qu'il était de retour. Mais savaient-ils bien que c'était lui ? L'Humanité avait eu plusieurs siècles pour oublier la Première Guerre. Ils avaient oublié comment il s'était allié au creeper, malgré l'interdiction de leur chef, Darkcreeper, qu'il avait emprisonné. Mais pourtant, voilà que ce maire boursoufle lui tendait le médaillon qui contenait auparavant son âme.
Mais c'était tant mieux. Ces humains étaient faibles. Herobrine n'avait qu'à utiliser la magie des Ténèbres pour les décimer, puis il pourrait briser le médaillon et effacer ainsi les preuves de son retour. La tête baissée, il ria. De plus en plus fort. Il écarta alors les bras, releva la tête, et dit :
-C'est bien moi, ce même Dieu qui vous a attaqué jadis, il y a quelques siècles. Ce même Dieu qui a décidé des populations, des nations, des peuples, pour son simple plaisir. Ce même Dieu qui a fait venir des Archis-Démons sur Terre afin de pouvoir y régner. Ce même Dieu qui veut décimer les espèces faibles, laisser place aux espèces fortes. Ce même Dieu qui a faillit éradiquer l'Humanité. Ce même Dieu qui est revenu dans le corps de ce pauvre mineur, qui s'est approprié son nom, ses souvenirs, ses compétences, qui a tué Guldy, le mineur et ce tavernier pour son plaisir.
C'est bien moi.
Un long silence suivit cette déclaration. Herobrine ramena les bras le long de son corps, ses doigts tremblotants à l'idée de dégainer son épée pour tuer l'équipage un à un. Il remarqua avec plaisir que les autres avaient pâlis. Il avait préféré leur dire la vérité, puisque de toute façon aucun ne survivrait.
Le maire sortit un mouchoir et épongea son front dégarnit. Enfin, il articula.
-En réalité... Il n'y a eu aucun autre survivant. Nous avons interrogé un creeper – ils possèdent une mémoire collective. Mais je suppose que vous le saviez déjà ? (Herobrine nota le vouvoiement.) Monsieur le "Dieu" ? Un scribe a relaté la moindre de vos paroles. Un pigeon voyageur vient d'être envoyé à TingTown.
Herobrine s'était piégé lui-même. Il voulait en finir. Il dégaina son épée.
-Que faîtes-vous ? dit le maire d'une voix inquiète.
Puis il se rappela que ce dernier ne savait pas nager. Il rengaina alors.
-Rien, je vérifiais qu'elle n'était pas rouillée, se moqua-t-il.
Il plongea alors sur le maire, le souleva et le jeta par-dessus bord. L'équipage lui bondit aussitôt dessus, mais aucun ne résista à son épée et à sa magie des Ténèbres. Il les envoya valser par-dessus bord, et ceux qui restaient sur le pont explosèrent littéralement. Après un combat à peine fatiguant, il jeta les cadavres à l'eau et, essayant de ne pas glisser sur le sang, prit la barre. Il espérait que le coup du pigeon voyageur était une feinte du maire. Il redirigea le bateau au nord, s'aidant des nuages, et se dit à lui-même :
-Direction : TingTown.
-TingTown est au nord, se dit-il, fouillant dans la mémoire que ce corps avait accumulée. Je doit donc suivre les nuages.
Il leva la tête : les nuages partaient vers sa droite. Il empoigna les deux rames et commença à ramer. Après quelques minutes, alors que le continent n'était plus en vue, il se dit qu'il ne valait mieux pas se fatiguer inutilement. Alors, il ensorcela les rames qui se mirent à ramer toutes seules. Mais la magie des Ténèbres était trop puissante pour ce bois si vieux, et les rames se brisèrent après quelques secondes. Mais Herobrine se refusait toujours de ramer.
Il dériva alors lentement vers le nord pendant quelques heures. Alors qu'il se demandait si il n'allait pas fabriquer une canne à pêche avec le reste des rames pour passer le temps, de grandes rides se dessinèrent sur l'eau. Herobrine se retourna et vît un bâtiment qu'il connaissait très bien – du moins que son cerveau connaissait bien - s'approcher de lui : le bateau du maire de Thern. Une corde lui fût lancée et atterrit dans sa barque : on l'invitait à monter à bord. Il se hissa et se retrouva sur le pont.
L'équipage le regardait étrangement, et le maire était juste en face de lui, le regard attristé.
-Pourquoi a-tu fait ça ?
Herobrine s'en souvint : il avait tué un archer et le patron d'une auberge. Ses premières victimes. Mais apparemment pas ses dernières. Il sourit à nouveau.
-Il le fallait. répondit-il calmement.
-Il fallait qu'ils meurent ? Tu était obligé de les tuer ? Tous ?
-Tous ? répéta Herobrine sans comprendre.
-Tu le sait très bien.. L'archer, le patron du « sanglier égorgé » et les mineurs...
-Les mineurs ? s'écria Herobrine. Vous êtes donc aussi bête que vous en avez l'air ?! Nous sommes tombé sur un donjon de creeper, voilà pourquoi ils sont morts !
-Bien sûr, et justement, comme par hasard, tu est le seul survivant, dit le maire d'une voix sarcastique.
-Exactement. Un pur hasard.
Il en avait assez. Il lui posait trop de questions, il était certain qu'il avait tué les mineurs, et l'équipage le regardait trop.
-Tu a changé Herobrine. Tu n'est plus le même, murmura le maire.
-Qu'est-ce que vous racontez ?
-Herobrine... en réalité, tu n'es pas le seul survivant de cet... "accident". Un autre mineur a survécu.
-Et alors ? cracha Herobrine.
-Et alors, il nous a dit qu'il t'avait vu être projeté contre les parois de la grotte, que le choc t'avais brisé le dos. Et pourtant, quelques secondes plus tard, tu t'es relevé, a parlé à Guldy... Avant de le tuer.
Herobrine prit quelques secondes pour réfléchir. Il n'avait pas pensé à vérifier que tous les autres mineurs étaient morts... Une erreur qui pourrait lui coûter cher. Il devait réparer cela.
-Il était sévèrement blessé, il devait délirer, répondit-il enfin.
-Donc tu ne nie pas avoir tué Guldy ?
-Si. Je vous l'ai dit, il délirait.
-Pourtant, il nous a raconté cela alors qu'il était en parfaite santé, et il est sûr de ne pas avoir déliré.
-... Soit, admit Herobrine. Mettons que j'ai tué Guldy. Comment voudrez-vous que je me soit relevé après m'être "brisé la nuque" ?
-Ça, c'est à toi de nous le dire.
-Que je vous dise quoi exactement ?
-Bon, j'en ai assez ! s'emporta le maire. Finis la comédie ! Nous savons qui tu est. Nous avons retrouvé ceci dans la mine...
Il tendit alors un médaillon doré.
Ils savaient. Ils savaient qu'il était de retour. Mais savaient-ils bien que c'était lui ? L'Humanité avait eu plusieurs siècles pour oublier la Première Guerre. Ils avaient oublié comment il s'était allié au creeper, malgré l'interdiction de leur chef, Darkcreeper, qu'il avait emprisonné. Mais pourtant, voilà que ce maire boursoufle lui tendait le médaillon qui contenait auparavant son âme.
Mais c'était tant mieux. Ces humains étaient faibles. Herobrine n'avait qu'à utiliser la magie des Ténèbres pour les décimer, puis il pourrait briser le médaillon et effacer ainsi les preuves de son retour. La tête baissée, il ria. De plus en plus fort. Il écarta alors les bras, releva la tête, et dit :
-C'est bien moi, ce même Dieu qui vous a attaqué jadis, il y a quelques siècles. Ce même Dieu qui a décidé des populations, des nations, des peuples, pour son simple plaisir. Ce même Dieu qui a fait venir des Archis-Démons sur Terre afin de pouvoir y régner. Ce même Dieu qui veut décimer les espèces faibles, laisser place aux espèces fortes. Ce même Dieu qui a faillit éradiquer l'Humanité. Ce même Dieu qui est revenu dans le corps de ce pauvre mineur, qui s'est approprié son nom, ses souvenirs, ses compétences, qui a tué Guldy, le mineur et ce tavernier pour son plaisir.
C'est bien moi.
Un long silence suivit cette déclaration. Herobrine ramena les bras le long de son corps, ses doigts tremblotants à l'idée de dégainer son épée pour tuer l'équipage un à un. Il remarqua avec plaisir que les autres avaient pâlis. Il avait préféré leur dire la vérité, puisque de toute façon aucun ne survivrait.
Le maire sortit un mouchoir et épongea son front dégarnit. Enfin, il articula.
-En réalité... Il n'y a eu aucun autre survivant. Nous avons interrogé un creeper – ils possèdent une mémoire collective. Mais je suppose que vous le saviez déjà ? (Herobrine nota le vouvoiement.) Monsieur le "Dieu" ? Un scribe a relaté la moindre de vos paroles. Un pigeon voyageur vient d'être envoyé à TingTown.
Herobrine s'était piégé lui-même. Il voulait en finir. Il dégaina son épée.
-Que faîtes-vous ? dit le maire d'une voix inquiète.
Puis il se rappela que ce dernier ne savait pas nager. Il rengaina alors.
-Rien, je vérifiais qu'elle n'était pas rouillée, se moqua-t-il.
Il plongea alors sur le maire, le souleva et le jeta par-dessus bord. L'équipage lui bondit aussitôt dessus, mais aucun ne résista à son épée et à sa magie des Ténèbres. Il les envoya valser par-dessus bord, et ceux qui restaient sur le pont explosèrent littéralement. Après un combat à peine fatiguant, il jeta les cadavres à l'eau et, essayant de ne pas glisser sur le sang, prit la barre. Il espérait que le coup du pigeon voyageur était une feinte du maire. Il redirigea le bateau au nord, s'aidant des nuages, et se dit à lui-même :
-Direction : TingTown.
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