Le Retour d'Herobrine
Par : Mati07
Genre : Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 10
Chapitre 8
Publié le 22/03/13 à 19:15:53 par Mati07
-Bon, et maintenant ? demanda Derek.
-Maintenant, il faut trouver un moyen de réparer ça, répondit Jack.
-Mais on est pas sûrs que les rails vont jusqu'à Mastyf, objecta John. Qu'est-ce qui nous dit que le chemin de fer a pu être terminé ?
-Dans le livre qui parlait de la gare, il était écrit que la ligne Esmond-Mastyf était une des seules a être achevée avant l'abandon des travaux, dit Derek.
-Et puis, même si le chemin n'est pas terminé, on aura gagné quelques heures de route, ajouta Jack.
-Enfin, en admettant qu'on puisse trouver de la redstone. Quelqu'un sait où en trouver ?
Les deux autres hochèrent la tête en signe de négation. La redstone se trouvait très profond sous terre, il était évidemment inconcevable de creuser.
-L'Argenas ! s'écria soudainement John en les faisant sursauter. Il y a bien de la redstone dans l'Argenas, non ?
-Oui, mais ce serait trop puissant pour un simple circuit comme ça, rétorqua Jack. Attendez... Les pierres de redstone ! Elles font partie de l'équipement obligatoire des mineurs. (Il fouilla ses poches, sans résultat.) Je les ait perdues... Elles sont sûrement près du canon, l'explosion aurait pu les projeter plus loin !
Il regarda les deux autres. Ils avaient l'air sceptiques.
-Je ne sais pas, dit lentement John. Comment comptes-tu trouver ces deux pierres minuscules dans ce tas de ferraille ?
-Et tu risque de te perdre, ajouta Derek.
-Vous avez un meilleur plan ? demanda Jack un peu trop brusquement.
C'était une question rhétorique, bien sûr. C'était leur seul plan. Jack se releva dans son wagon, sauta sur le quai et se tourna vers les deux autres.
-Attendez-moi là.
Ils firent un signe de tête affirmatif. Ils avaient l'air anxieux, mais ce n'était rien à côté de l'appréhension que ressentait Jack. Il sortit de la gare et repartit en direction de la grotte. En chemin, il tenta de trouver des repères, mais les arbres se ressemblaient trop. Il repéra la clairière dont il s'était servit un peu plus tôt pour retrouver le nord. Il tourna à gauche et ne tarda pas à apercevoir la grotte. De là, il savait quel chemin emprunter pour aller jusqu'au canon.
Soulagé, il remarqua que les brigands avaient l'air d'être partis. A moins qu'ils attendaient la bonne occasion pour une embuscade. Jack restait sur ses gardes.
Après plusieurs minutes, il entendit le léger crépitement d'un feu.
Les restes du canon étaient là, tels qu'ils les avaient abandonnés. Une légère vapeur rougeâtre en émanait. Jack se rappela que l'Argenas provoquait, au contact du feu, une vapeur toxique, ce qui avait valu soixante-dix ans plus tôt la tristement célèbre catastrophe de l'usine HeavyWeap ; la première usine d'arme à fabriquer industriellement de l'Argenas. Un accident avec l'Argenas avait provoqué la mort de plus de cent-cinquante personnes.
Jack plaça sa manche devant son nez et sa bouche – piètre protection, mais il ne pouvait pas faire mieux. Sans trop savoir où chercher, il scruta le sol à la recherche de deux petites pierres rouges. Il commençait à tousser. Sa vue se troublait et il avait de plus en plus de mal à tenir en place. Il toussait de plus en plus. Il tomba à genoux sur le sol et s'évanouit.
-Je vois dans ton coeur les horreurs passées...
-Que... Quoi ?
Jack ouvrit les yeux, mais il aurait tout aussi bien pu les garder fermés qu'il n'y aurait vu aucune différence. Il se releva en appuyant ses mains sur le sol. Ce dernier était fait d'une étrange matière : il avait l'impression d'être sur un nuage où les seules parties solides se trouvaient sous ses pieds. Il regarda autour de lui, mais il ne vit toujours rien.
-Où suis-je ? se demanda-t-il à haute voix.
-Tu es en moi, résonna une voix grave et sonore.
-Qui êtes-vous ?
-Je suis partout et nul part, je suis à la fois tout et rien.
Plusieurs secondes passèrent après cette réponse pour le moins énigmatique.
-Plusieurs sangs coulent dans tes veines, Jack Felton. Plusieurs personnes, plusieurs cultures, plusieurs époques, plusieurs compétences... Mais un seul combat. Tout cela est enfoui en toi. Tu es faible, et incapable de sauver ton espèce ainsi... Il faut que tu te souviennes... Laisse-moi te montrer.
Aussitôt, un décor apparu autour de Jack. Une vaste campagne entourée de petites collines. En haut de l'une d'elles, en face de lui, se trouvait un petit chalet avec une cheminée fumante. Il se rendit alors compte qu'il voyait la scène à travers les yeux de quelqu'un. Il était prisonnier de ce corps, comme un simple spectateur de ce qu'il se déroulait devant lui. L'homme avançait d'un pas lent mais assuré.
-Qui est-ce ? se demanda Jack.
-Son nom est Malthor, répondit la voix grave. C'est un Berserker.
-Un Berserker ?
-Ancêtres de ceux que vous appelez "Maraudeurs du désert".
L'homme tambourina à la porte. Un vieil homme à l'air pitoyable lui ouvrit. Lorsqu'il reconnut l'autre, son visage se couvrit d'un voile de surprise.
-Malthor ? Que fait-tu ici ?
-Bonjour, père, répondit l'autre. Je suis venu chercher ce qui m'appartient.
-Je savais que ce jour viendrait, répondit le vieil homme en hochant la tête.
-Alors tu sait que je n'ai pas le choix.
-Nous avons toujours le choix.
-C'est faux, murmura Malthor. Nous sommes prisonniers de notre destin.
Sur ces mots, il dégaina son épée et trancha la gorge du vieillard. Ce dernier s'écroula à ses pieds, dans son propre sang. Malthor enjamba le corps et entra dans le chalet. Il arriva dans un salon. C'était une petite pièce carrée, au sol de planche et aux murs en rondins de bois. Face à lui se trouvait, posé sur un tapis, un canapé miteux, lui-même face à une cheminée. Sur la façade de la cheminée se trouvait un tableau représentant un ange agenouillé tenant devant lui, dans ses deux mains, un orbe.
Malthor s'en approcha et, s'aidant de son épée, déloga l'orbe du tableau. Il tomba et roula sur le sol. Il le ramassa et le rangea dans son sac. Il ressortit du chalet et regarda autour de lui. Il se trouvait dans les plaines entourant Turine, un petit village sans histoire situé sur la même île que Thern, village célèbre pour ses mines bien garnies.
-Il faut que je le cache, décida Malthor. Loin, très loin. TingTown ? Non, la ville est trop connue... Plus loin alors. A l'opposé de son île. Dans les Malterres. Sous la surface.
Jack se sentit alors transporté, comme entraîné dans un tourbillon. Puis tout se stoppa, et il se retrouva une nouvelle fois dans le corps de Malthor.
Il était cette fois dans un désert. Devant lui se tenait une sorte de vieux débarras en ruine. Il y entra, il savait exactement où aller. Sans prêter attention au bazar environnant, il se dirigea vers un levier. Il appuya son pied contre la base et le tira. Des planches s'abaissèrent alors à côté de lui pour former un escalier. Il le descendit et se retrouva dans un dédale de couloirs de roche. Il emprunta le chemin de gauche et se retrouva dans une petite salle. Devant lui se tenait un escalier collé contre un muret, mais il était inaccessible : une bonne moitié du sol s'était effondré sur lui-même. Les seuls morceaux qui restaient formaient un chemin jusqu'au muret. Malthor prit de l'élan, courut, sauta et s'agrippa au bord du muret. Il s'y appuya et sauta par-dessus le bord. Il atterrit sur une marche un peu plus grande que les autres. Il gravit l'escalier et se retrouva dans une petite salle vide, à l'exception d'un petit piédestal en son centre. Il sortit l'orbe de son sac et le tendit vers le piédestal pour l'y poser. Le sol trembla.
Malthor rangea aussitôt l'orbe pour dégainer son épée. Un effroyable rugissement retentit, grave et sonore. Et un être étrange surgit alors de l'ombre : une chose à trois têtes, sans bras, sans jambes, juste le buste ; sans peau, sans yeux, sans coeur, sans âme...
La créature rugit à nouveau et chargea droit sur Malthor. Ce dernier leva maladroitement son épée. Au contact, il recula de plusieurs pas et la créature hurla. Sa tête de gauche était un peu fissurée au sommet.
-Bon Dieu, murmura Malthor. C'est quoi ce truc à trois têtes ?!
La créature chargea à nouveau et, cette fois, Malthor abattit son épée en avant. La lame s'enfonça si fort dans le crâne gauche qu'il dû donner un coup sec pour l'en retirer. Le crâne était presque cassé en deux. La créature rugit de douleur – ou était-ce de la rage ?
Cette fois, elle chargea têtes baissées. Malthor tendit son épée en avant et se crispa pour soutenir le choc. La lame s'enfonça dans toute sa longueur dans la même tête. Il tira son épée vers le haut pour faire un effet de levier. La tête se brisa en deux et s'arracha littéralement du reste du corps. La créature hurla une dernière fois et disparu dans un nuage de ténèbres.
Le silence, enfin.
Mais il devait se hâter. Il sortit une nouvelle fois l'orbe de son sac et le plaça dans le piédestal. Tout était terminé.
C'est alors que la tête de la créature tomba en cendres. Elles voltigèrent jusqu'à l'épée de Malthor. Au contact, le rubis incrusté dans le pommeau doré s'illumina quelques secondes en un point, en haut à gauche. L'épée trembla alors et se souleva d'elle-même, comme possédée. Malthor essaya de la retenir, mais la magie était trop forte. L'épée vint se planter dans sa gorge, en la sectionnant à moitié. Comme son père, Malthor tomba à genoux, puis atterrit face contre terre, baignant dans son propre sang.
Et tout redevint noir. Jack était de nouveau lui-même, enfermé dans ce néant.
-Pourquoi me montrez-vous ça ? demanda-t-il.
-Il est trop tôt pour te le dire. Je ne peux pas te montrer ce qui s'ensuit pour l'instant. Ton âme est encore trop faible pour cela. Néanmoins, tu remarquera que ta dextérité et ton agilité au combat se sont améliorées. Tu les a hérité de Malthor, à la vue de ce souvenir.
Maintenant va. Réveille-toi. Ce que tu cherche se trouve là où était ton ami...
Jack se réveilla, face contre terre. Il entendait le léger crépitement d'un feu. Il se releva lentement. Il ne savait pas dut tout ce qu'il venait de se passer. La tête lui tournait encore, mais il ne semblait plus affecté par les vapeurs toxiques de l'Argenas. Sans vraiment réfléchir, il alla là où la voix lui avait dit d'aller. Il se trouvait à l'endroit où il avait trouvé John, hagard, après l'explosion du canon. Il baissa les yeux et vit deux petits reflets rouges. Il ramassa les pierres de redstone et se précipita à la gare, un grand sourire satisfait aux lèvres.
-Maintenant, il faut trouver un moyen de réparer ça, répondit Jack.
-Mais on est pas sûrs que les rails vont jusqu'à Mastyf, objecta John. Qu'est-ce qui nous dit que le chemin de fer a pu être terminé ?
-Dans le livre qui parlait de la gare, il était écrit que la ligne Esmond-Mastyf était une des seules a être achevée avant l'abandon des travaux, dit Derek.
-Et puis, même si le chemin n'est pas terminé, on aura gagné quelques heures de route, ajouta Jack.
-Enfin, en admettant qu'on puisse trouver de la redstone. Quelqu'un sait où en trouver ?
Les deux autres hochèrent la tête en signe de négation. La redstone se trouvait très profond sous terre, il était évidemment inconcevable de creuser.
-L'Argenas ! s'écria soudainement John en les faisant sursauter. Il y a bien de la redstone dans l'Argenas, non ?
-Oui, mais ce serait trop puissant pour un simple circuit comme ça, rétorqua Jack. Attendez... Les pierres de redstone ! Elles font partie de l'équipement obligatoire des mineurs. (Il fouilla ses poches, sans résultat.) Je les ait perdues... Elles sont sûrement près du canon, l'explosion aurait pu les projeter plus loin !
Il regarda les deux autres. Ils avaient l'air sceptiques.
-Je ne sais pas, dit lentement John. Comment comptes-tu trouver ces deux pierres minuscules dans ce tas de ferraille ?
-Et tu risque de te perdre, ajouta Derek.
-Vous avez un meilleur plan ? demanda Jack un peu trop brusquement.
C'était une question rhétorique, bien sûr. C'était leur seul plan. Jack se releva dans son wagon, sauta sur le quai et se tourna vers les deux autres.
-Attendez-moi là.
Ils firent un signe de tête affirmatif. Ils avaient l'air anxieux, mais ce n'était rien à côté de l'appréhension que ressentait Jack. Il sortit de la gare et repartit en direction de la grotte. En chemin, il tenta de trouver des repères, mais les arbres se ressemblaient trop. Il repéra la clairière dont il s'était servit un peu plus tôt pour retrouver le nord. Il tourna à gauche et ne tarda pas à apercevoir la grotte. De là, il savait quel chemin emprunter pour aller jusqu'au canon.
Soulagé, il remarqua que les brigands avaient l'air d'être partis. A moins qu'ils attendaient la bonne occasion pour une embuscade. Jack restait sur ses gardes.
Après plusieurs minutes, il entendit le léger crépitement d'un feu.
Les restes du canon étaient là, tels qu'ils les avaient abandonnés. Une légère vapeur rougeâtre en émanait. Jack se rappela que l'Argenas provoquait, au contact du feu, une vapeur toxique, ce qui avait valu soixante-dix ans plus tôt la tristement célèbre catastrophe de l'usine HeavyWeap ; la première usine d'arme à fabriquer industriellement de l'Argenas. Un accident avec l'Argenas avait provoqué la mort de plus de cent-cinquante personnes.
Jack plaça sa manche devant son nez et sa bouche – piètre protection, mais il ne pouvait pas faire mieux. Sans trop savoir où chercher, il scruta le sol à la recherche de deux petites pierres rouges. Il commençait à tousser. Sa vue se troublait et il avait de plus en plus de mal à tenir en place. Il toussait de plus en plus. Il tomba à genoux sur le sol et s'évanouit.
-Je vois dans ton coeur les horreurs passées...
-Que... Quoi ?
Jack ouvrit les yeux, mais il aurait tout aussi bien pu les garder fermés qu'il n'y aurait vu aucune différence. Il se releva en appuyant ses mains sur le sol. Ce dernier était fait d'une étrange matière : il avait l'impression d'être sur un nuage où les seules parties solides se trouvaient sous ses pieds. Il regarda autour de lui, mais il ne vit toujours rien.
-Où suis-je ? se demanda-t-il à haute voix.
-Tu es en moi, résonna une voix grave et sonore.
-Qui êtes-vous ?
-Je suis partout et nul part, je suis à la fois tout et rien.
Plusieurs secondes passèrent après cette réponse pour le moins énigmatique.
-Plusieurs sangs coulent dans tes veines, Jack Felton. Plusieurs personnes, plusieurs cultures, plusieurs époques, plusieurs compétences... Mais un seul combat. Tout cela est enfoui en toi. Tu es faible, et incapable de sauver ton espèce ainsi... Il faut que tu te souviennes... Laisse-moi te montrer.
Aussitôt, un décor apparu autour de Jack. Une vaste campagne entourée de petites collines. En haut de l'une d'elles, en face de lui, se trouvait un petit chalet avec une cheminée fumante. Il se rendit alors compte qu'il voyait la scène à travers les yeux de quelqu'un. Il était prisonnier de ce corps, comme un simple spectateur de ce qu'il se déroulait devant lui. L'homme avançait d'un pas lent mais assuré.
-Qui est-ce ? se demanda Jack.
-Son nom est Malthor, répondit la voix grave. C'est un Berserker.
-Un Berserker ?
-Ancêtres de ceux que vous appelez "Maraudeurs du désert".
L'homme tambourina à la porte. Un vieil homme à l'air pitoyable lui ouvrit. Lorsqu'il reconnut l'autre, son visage se couvrit d'un voile de surprise.
-Malthor ? Que fait-tu ici ?
-Bonjour, père, répondit l'autre. Je suis venu chercher ce qui m'appartient.
-Je savais que ce jour viendrait, répondit le vieil homme en hochant la tête.
-Alors tu sait que je n'ai pas le choix.
-Nous avons toujours le choix.
-C'est faux, murmura Malthor. Nous sommes prisonniers de notre destin.
Sur ces mots, il dégaina son épée et trancha la gorge du vieillard. Ce dernier s'écroula à ses pieds, dans son propre sang. Malthor enjamba le corps et entra dans le chalet. Il arriva dans un salon. C'était une petite pièce carrée, au sol de planche et aux murs en rondins de bois. Face à lui se trouvait, posé sur un tapis, un canapé miteux, lui-même face à une cheminée. Sur la façade de la cheminée se trouvait un tableau représentant un ange agenouillé tenant devant lui, dans ses deux mains, un orbe.
Malthor s'en approcha et, s'aidant de son épée, déloga l'orbe du tableau. Il tomba et roula sur le sol. Il le ramassa et le rangea dans son sac. Il ressortit du chalet et regarda autour de lui. Il se trouvait dans les plaines entourant Turine, un petit village sans histoire situé sur la même île que Thern, village célèbre pour ses mines bien garnies.
-Il faut que je le cache, décida Malthor. Loin, très loin. TingTown ? Non, la ville est trop connue... Plus loin alors. A l'opposé de son île. Dans les Malterres. Sous la surface.
Jack se sentit alors transporté, comme entraîné dans un tourbillon. Puis tout se stoppa, et il se retrouva une nouvelle fois dans le corps de Malthor.
Il était cette fois dans un désert. Devant lui se tenait une sorte de vieux débarras en ruine. Il y entra, il savait exactement où aller. Sans prêter attention au bazar environnant, il se dirigea vers un levier. Il appuya son pied contre la base et le tira. Des planches s'abaissèrent alors à côté de lui pour former un escalier. Il le descendit et se retrouva dans un dédale de couloirs de roche. Il emprunta le chemin de gauche et se retrouva dans une petite salle. Devant lui se tenait un escalier collé contre un muret, mais il était inaccessible : une bonne moitié du sol s'était effondré sur lui-même. Les seuls morceaux qui restaient formaient un chemin jusqu'au muret. Malthor prit de l'élan, courut, sauta et s'agrippa au bord du muret. Il s'y appuya et sauta par-dessus le bord. Il atterrit sur une marche un peu plus grande que les autres. Il gravit l'escalier et se retrouva dans une petite salle vide, à l'exception d'un petit piédestal en son centre. Il sortit l'orbe de son sac et le tendit vers le piédestal pour l'y poser. Le sol trembla.
Malthor rangea aussitôt l'orbe pour dégainer son épée. Un effroyable rugissement retentit, grave et sonore. Et un être étrange surgit alors de l'ombre : une chose à trois têtes, sans bras, sans jambes, juste le buste ; sans peau, sans yeux, sans coeur, sans âme...
La créature rugit à nouveau et chargea droit sur Malthor. Ce dernier leva maladroitement son épée. Au contact, il recula de plusieurs pas et la créature hurla. Sa tête de gauche était un peu fissurée au sommet.
-Bon Dieu, murmura Malthor. C'est quoi ce truc à trois têtes ?!
La créature chargea à nouveau et, cette fois, Malthor abattit son épée en avant. La lame s'enfonça si fort dans le crâne gauche qu'il dû donner un coup sec pour l'en retirer. Le crâne était presque cassé en deux. La créature rugit de douleur – ou était-ce de la rage ?
Cette fois, elle chargea têtes baissées. Malthor tendit son épée en avant et se crispa pour soutenir le choc. La lame s'enfonça dans toute sa longueur dans la même tête. Il tira son épée vers le haut pour faire un effet de levier. La tête se brisa en deux et s'arracha littéralement du reste du corps. La créature hurla une dernière fois et disparu dans un nuage de ténèbres.
Le silence, enfin.
Mais il devait se hâter. Il sortit une nouvelle fois l'orbe de son sac et le plaça dans le piédestal. Tout était terminé.
C'est alors que la tête de la créature tomba en cendres. Elles voltigèrent jusqu'à l'épée de Malthor. Au contact, le rubis incrusté dans le pommeau doré s'illumina quelques secondes en un point, en haut à gauche. L'épée trembla alors et se souleva d'elle-même, comme possédée. Malthor essaya de la retenir, mais la magie était trop forte. L'épée vint se planter dans sa gorge, en la sectionnant à moitié. Comme son père, Malthor tomba à genoux, puis atterrit face contre terre, baignant dans son propre sang.
Et tout redevint noir. Jack était de nouveau lui-même, enfermé dans ce néant.
-Pourquoi me montrez-vous ça ? demanda-t-il.
-Il est trop tôt pour te le dire. Je ne peux pas te montrer ce qui s'ensuit pour l'instant. Ton âme est encore trop faible pour cela. Néanmoins, tu remarquera que ta dextérité et ton agilité au combat se sont améliorées. Tu les a hérité de Malthor, à la vue de ce souvenir.
Maintenant va. Réveille-toi. Ce que tu cherche se trouve là où était ton ami...
Jack se réveilla, face contre terre. Il entendait le léger crépitement d'un feu. Il se releva lentement. Il ne savait pas dut tout ce qu'il venait de se passer. La tête lui tournait encore, mais il ne semblait plus affecté par les vapeurs toxiques de l'Argenas. Sans vraiment réfléchir, il alla là où la voix lui avait dit d'aller. Il se trouvait à l'endroit où il avait trouvé John, hagard, après l'explosion du canon. Il baissa les yeux et vit deux petits reflets rouges. Il ramassa les pierres de redstone et se précipita à la gare, un grand sourire satisfait aux lèvres.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire