<h1>Noelfic</h1>

Le Retour d'Herobrine


Par : Mati07

Genre : Fantastique

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 11

Chapitre 9

Publié le 19/08/13 à 01:11:21 par Mati07

Jack hâta le pas lorsqu'il aperçu la gare devant lui. Les récents événements se bousculaient encore dans sa tête. John et Derek le prendraient sûrement pour un fou si il leur racontait qu'il avait vu quelqu'un se battre contre un démon à trois têtes à travers les yeux de ce même "quelqu'un".
Il décida de ne rien dire.
Il faisait tellement de vacarme en arrivant qu'il entendit quelqu'un s'écrier :

-Jack ! C'est toi ?

Lorsqu'il arriva sur le quai, il trouva John et Derek, côte à côte, qui le regardaient avec étonnement. Leur surprise grandit encore lorsqu'il leur montra les deux pierres de redstone.

-Comment t'as fait ça ? demanda Derek.
-Un coup de chance, répondit Jack, un sourire aux lèvres.
-Bon, réparons ça, qu'on puisse partir d'ici, dit John.

Ils retournèrent chacun dans un minecart. Jack passa la tête derrière les pierres et frotta la redstone contre le circuit. Ce dernier s'illumina. Il recula vivement et, dans les secondes qui suivirent, les minecarts étaient lancés à pleine vitesse sur les rails.

-J'ai faim ! s'écria John en haussant la voix face au hurlement du vent.
-J'ai toujours mon poisson si tu veux, répondit Derek.
-Tout compte fait, je crois que je peux attendre...

Après quelques heures de voyage, le soleil commençait à décliner, et une ville se dessina à l'horizon. Les minecarts ralentirent peu à peu puis s'arrêtèrent net. Ils descendirent et se dirigèrent vers les portes principales de la ville. L'entrée était entourée de deux grandes arches dorées, surmontées de deux aigles aux yeux de lapis-lazuli, qui semblaient les regarder. Entre les arches se trouvaient une herse en fonte. Près des portes se tenaient quatre gardes, vêtus d'une lourde armure à plaques et munis d'une double hallebarde. Lorsque le groupe approcha, un des gardes avança à leur rencontre.

-Halte ! Laisser-passer ?

Jack et Derek se regardèrent. Aucun d'eux n'avait de laisser-passer. Mais John s'avança, l'air déterminé.

-Je suis un garde d'Esmond, dit-il en montrant l'écusson sur son plastron. On m'a chargé d'une mission à Kalior et je doit absolument prendre le train ici, à Mastyf. Je me porte garant des deux autres.
-Esmond, dîtes-vous ? s'écria une voix derrière le garde.

Un homme approcha, portant une armure de plaques d'or aux décorations d'argent. Une grande épée bâtarde crantée était attachée à sa ceinture. Il avait les cheveux bruns, la mâchoire carrée, les yeux perçants et le nez proéminent.

-Je me présente : Afon Tile, maire et chef de l'armée de Mastyf, dit-il précipitamment. Vous venez donc d'Esmond ? Nous n'avons plus de nouvelles... Est-il vrai que... Herobrine.. ?

Les trois autres hochèrent gravement la tête.

-Et... Les Carillons ?
-Il les a invoqué. Ils sont là, répondit Jack. Il nous faut une armée gigantesque, mais pour ça, comme l'a dit John, il faut que nous nous rendons à tout prix à Kalior.
-Attendez, s'exclama Tile. Vous ne pourrez pas rassembler une armée aussi grande en claquant des doigts. Par ailleurs nous avons un problème avec Kalior. Suivez-moi, je vous expliquerais en route.

Les trois compagnons suivirent Tile dans le dédale de rues que formait la ville. Le sol était pavé avec élégance, les murs des maisons étaient faits d'une pierre aussi blanche que le marbre, les toits étaient en tuiles rougeoyantes, chaque fenêtres et chaque portes étaient détaillées avec soin. Il régnait ici une agréable atmosphère de convivialité. La ville ne semblait pas encore atteinte par la guerre.

-Hier, nous avons perdu tout contact avec Kalior, commença Tile. On comprends désormais pourquoi. Ce matin, nous avons envoyé des éclaireurs. Ils sont revenus peu avant votre arrivée et ce qu'ils nous ont rapportés est alarmant. Un immense bouclier impénétrable a été créé dans un périmètre d'un kilomètre autour de la tour principale de la ville. Nous pensions d'abord que ce bouclier était issu d'une nouvelle technologie du Culte d'Herobrine, mais d'après ce que vous m'avez dit, il se peut que ce soit bien pire. En fait, j'ai la certitude que ce bouclier a été créé par les Carillons eux-mêmes.
-Qu'est-ce que vous prévoyez de faire ? demanda John.
-J'propose un bombardement, s'écria Derek.
-En fait, répondit Tile en regardant Derek d'un air interrogateur, un des éclaireurs m'a dit que lorsque le bouclier commençait à faiblir, une énorme machine le remettait aussitôt en état. Je suis prêt à mettre ma main au feu que cette machine est un Carillon.
Le haut des murailles de Kalior est muni d'un canon à Argenas monté sur des rails. Il peut servir de diversion le temps que nous envoyons toutes nos armes lourdes pour détruire ce bouclier. Pendant que mes troupes se battrons en bas contre d'éventuelles forces d'Herobrine, j'enverrais mon meilleur soldat au canon.
-Dîtes-moi, au juste, pourquoi c'te tour est aussi importante ? demanda Derek.
-Ce n'est pas une simple tour de défense. On y trouve les personnes les plus haut placées de la ville ainsi que des... documents confidentiels.
-Nous vous accompagnerons à Kalior, affirma Jack.

Après quelques secondes de réflexion, il ajouta :

-Et j'irais au canon. Gardez vos meilleurs hommes pour en bas.
-Vous êtes sûr ? s'étonna Tile.
-Sûr et certain.


L'ascenseur en forme de fleur de Lys commença à s'abaisser. Herobrine sauta sur le symbole et attendit patiemment. Il finit enfin par s'immobiliser. Il arriva dans une pièce toute en sandstone, éclairée par de magnifiques pierres dorées, presque surnaturelles. En face de lui se tenait le portail qui le mènerait à sa destination : l'Enderworld. Il s'en approcha mais s'arrêta à mi-chemin. Il se tourna vers sa droite et baissa les yeux. Devant lui se tenait un squelette en armure. Herobrine sourit et s'accroupi. Il releva la visière du casque.

-Marc, Marc, Marc, murmura-t-il. Tu a bien changé depuis le temps.

Il éclata de rire, puis se releva.

-Tu t'es sacrifié pour permettre à ce misérable Hype de rallier l'Enderdragon à son armée ! (Il écarta les bras.) Mais ton sacrifice a été inutile, Marc ! Je suis de retour, plus puissant que jamais !

Il ria encore plus fort. Un rire sarcastique et pourtant sincère. Puis il se tourna vers le portail. Il dégaina son épée et, à l'aide de la magie des Ténèbres, il créa une petite sphère violette avec des reflets bleus.

-Je vais m'assurer que plus personne ne puisse passer dans ce monde médiocre après moi.

Il jeta la sphère sur le portail. Elle gonfla de plus en plus. Il se jeta dans le portail et, au moment où il disparu à l'intérieur, la sphère explosa, détruisant le portail. Marc, adossé contre le mur d'en face, avait assisté à la scène de ses orbites vides.

Le transfert comprima ses poumons quelques instants. Enfin, il atterit dans l'Enderworld. Aussitôt, un rugissement retentit au-dessus de sa tête. Il se fit cerner par des endermans ainsi que des brutes. Herobrine regarda ces derniers. Il les admirait. C'est exactement ce dont il avait besoin.
Un dragon se posa devant lui dans un fracas assourdissant – le tremblement de terre qui s'ensuivit fît écrouler une tour d'obsidienne, plus loin.

-Enderdragon... Père des Endermans, dit lentement Herobrine.
-Herobrine ! Je t'ai interdit de retourner en ce monde !
-C'est exact, et pourtant me voilà. J'ai un marché à te proposer.
-Je ne pactise pas avec un Dieu déchu, pathétique.
-Voilà le marché, continua Herobrine, comme si il n'avait rien entendu. Vous convertissez tous vos Endermans en ces magnifiques brutes, et je vous laisse la vie sauve.
-Et après quoi ? cracha le dragon.
-Et après ? Vous serez en vie. Ce sera déjà beaucoup, non ?
-Je serais en vie pour régner sur un royaume vide ? C'est hors de question Herobrine. Pars d'ici, et ne reviens pas.

Herobrine s'approcha d'une brute Enderman. Il caressa son museau, presque avec une tendresse meurtrière, puis se tourna vers l'Enderdragon.

-Alors vous ne me laissez pas le choix. Je vais devoir vous tuer.
-Alors fait. Mais mes enfants te tueront. Et tu n'aura pas le nombre de brute que tu espérais.
-Je peux trouver un moyen de convertir vos "enfants" en brutes. Pourquoi vous rangez-vous au côté des humains ? Ne voyez-vous pas qu'ils sont voués à disparaître ?
-Non Herobrine. Car il y aura toujours quelqu'un pour vous faire face. Il y aura toujours quelqu'un pour vous renvoyer là d'où vous venez. Il y aura toujours quelqu'un qui sera plus fort que toute votre armée réunie. Et ce sera toujours un humain.

Herobrine dégaina son épée de colère.

-Sur le chemin de l'au-delà, vous passerez le bonjour aux Dieux de ma part. Dîtes-leur que je leur rendrais bientôt visite. Après avoir tué les Humains.
-Il n'y a pas d'au-delà, et tu le sait très bien.
-Non, je ne le sais pas, puisque je ne suis jamais mort.

Sur ces mots, Herobrine abattit son épée en avant. La tête du dragon roula à ses pieds tandis que son corps s'écroula sur le sol, sur une marre de sang grandissant lentement. Herobrine disposait d'un nombre considérable de combattants sans cervelle, créés uniquement pour tuer. Exactement ce qu'il lui fallait. Et désormais, ces combattants rejoignaient son armée.

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