<h1>Noelfic</h1>

A wind of revolution


Par : Dark-arena

Genre : Fantastique , Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 6

Embuscade Impériale

Publié le 15/05/14 à 18:53:18 par Dark-arena

-Veuillez descendre de votre navire, ordonna un des gardes impériaux qui semblait être haut gradé à cause de ses décorations visibles sur ses épaules, nous devons vous sonder entièrement pour savoir si vous ne portez pas d’objets à usage illégaux.

- Pourquoi porterions-nous de tels bibelots, alors que nous cherchons juste à voguer sur les flots, afin de rejoindre Harena sans problèmes ni quiproquos ? Répondit le jeune homme sur un ton

Lyrique. Waylan était encore à une centaine de mètres de la scène et les quelques soldats impériaux arpentant la zone ne les avait donc pas encore débusqués lui et Diana. Cette dernière matérialisa une flèche magique dans sa main droite et bandit son arc en direction des impériaux, prête à tirer. Le Lamesort dirigea sa main vers le pommeau de son épée pour se tenir lui aussi prêt à se battre. Il comprit finalement que ces deux-là étaient sans doutes des porteurs d’astérisques, des gens comme lui, mais aussi que c’était eux qui les mènerait dans les vastes contrées arides et desséchées d’Harena.

L’officier impérial dégaina la longue épée rangée dans son fourreau pour la pointer en direction du jeune homme de noble naissance.

-Ne tentez pas de me duper. Sortez immédiatement avant que je n’ordonne à mes hommes de tirer.

Le soldat impérial avec un grade avancé n’était accompagné que de quelques soldats et d’une femme vêtue d’une somptueuse robe de couleur alizarine, un rouge vif éclatant. Elle avait les cheveux d’un blond aussi éclatant que sa robe, ressemblant à des rayons de soleil et avait deux saphirs en guise d’yeux. Elle aussi semblait être issue d’une classe noble.

-Ne dites pas de telles sottises, si j’avais tenté de vous duper je l’aurai fait bien avant que votre mère soit, de vous, en gésine, répliqua le poète.

La voix de cet homme était étrange aux oreilles de Waylan, non pas la tonalité ni le timbre de voix, elle semblait produire un effet envoûtant sur ceux qui l’avait entendue. L’officier impérial se voulait le plus impassible possible mais il fit sortir une sorte de gémissement de colère, comme s’il tentait de se défaire de l’emprise émise par le jeune orateur. Il leva soudainement le bras pour faire signe à ses soldats de tirer. Au même moment, le poète se mit à racler sa gorge pour éclaircir sa voix et entama une chanson au rythme lent mais captivant. Les soldats impériaux étaient comme subjugués par cet homme et ignoré à présent les ordres de leur supérieur. L’officier, lui, dans un élan de haine déroba un des fusils de ses soldats pour tirer sur le chanteur.

-Ne faîtes pas quelque chose que vous pourrez regretter, s’écria la femme vêtu de rouge en faisant voler, comme par magie, l’arme jusqu’à elle.

La même femme ne semblait pas être atteinte par la puissante magie vocale de le l’artiste, ce qui fit arquer un sourcil à Waylan. Au même moment, Diana décocha sa flèche en direction de l’homme gradé. Il poussa un violent cri de douleur et en même temps de stupéfaction et d’incompréhension. Il était entouré de porteurs d’astérisque et ne savait que faire. La femme rouge lança le fusil impérial au sol et sortit un fourreau de sous sa robe, ce que nul n’aurait imaginé de la part d’une femme aussi élégante. Elle dégaina avec rapidité la lame contenue dans le fourreau pour la propulser magiquement sur le torse du soldat, à la grande surprise de Waylan. Cette femme de grande beauté et de noble naissance était, en fait, une puissance détentrice d’astérisque. Tout comme lui, tout comme Diana et sans doute le chanteur qui se donnait à cœur joie dans sa chanson. Son rythme de chant commençait à s’accélérer. Lançant un assaut final vocal, il entama un dernier refrain, celui-ci beaucoup plus violent. Les soldats dégainèrent leurs épées et s'entre-tuèrent comme des écervelés, comme si c’était la voix du chanteur qui les contrôlés.

-ça suffit maintenant, Aristys, commença-t-elle.

Le jeune homme nommé se mit à sourire et cessa de chanter tandis qu’au même moment, un brasier ardent s’échappa du sol pour immoler vif la dizaine de soldats. Les soldats impériaux à la stature imposante n’étaient plus que désormais des tas de cendres. Waylan était ébahit devant une telle scène, la puissance des astérisques était terrifiante. Lui était encore loin du niveau de cette femme aussi magnifique qu’effrayante. Effrayante, elle l’était encore plus lorsqu'un grand sourire de satisfaction s’anima sur son doux visage à la peau beaucoup moins opaline et par conséquent, plus bronzée, que celle de Diana.

Le dénommé Aristys descendit du bateau tandis que le vieux pirate le gardait. Il s’approcha de la femme rouge et lui fit une révérence. Il prit sa main dans la sienne après son accord, cette soudaine demande l’avait, d’ailleurs, fait beaucoup rire. Ils avancèrent en notre direction tandis que Diana rangea son arc dans son et me fit signe d’aller à leur rencontre avec elle. Le troubadour entama la discussion en s’écriant :

-Dieu soit loué ! Le Lamesort a été trouvé !

Waylan esquissa un sourire en l’entendant, il se demandait si de tels tons théâtraux ainsi qu’une succession de vers lui venaient sans réfléchir ou s’il se forçait à parler comme cela. Lui qui avait le rire facile trouvait cela plutôt amusant. En revanche, Diana devait le prendre pour un crétin fini. La Dame rouge accompagnant Aristys lâcha sa main après que ce dernier l’eut baisée tel un Don Juan. Un petit rire sortit de sa bouche après l’action de ce dernier.

-Bien joué, Diana ! S’écria la femme sur un ton joué, comment s’appelle-t-il ?

-Je n’ai fait que mon devoir de membre de l’ordre Yulyanien, répondit Diana sur un ton froid qui lui était caractéristique, il se prénomme …

-Waylan, coupa le Lamesort, et vous, qui êtes-vous ?
Elle fut surprise par l’assurance du Lamesort mais lui répondit tout de même d’une voix douce, sans manifester aucune pointe de colère dans sa voix, contrairement à ce qu’aurait fait la Rôdeuse.

-Je suis la Mage Rouge Catalina, et voici l’Artiste Aristys. Bienvenu parmi nous, Lamesort Waylan !

Catalina avait l’air très sympathique aux yeux de Waylan à ce moment-là. Elle était très chaleureuse, contrairement à Diana qui l’était beaucoup moins. Malgré leurs différences, pour lui, elles étaient toutes les deux aussi belle l’une que l’autre.

-Quel plaisir de vous rencontrer ! Vraiment, quel plaisir de vous avoir trouvé ! Vous n’avez plus de soucis à vous faire désormais, Lamesort. Vous êtes en sécurité avec nous, vous serez protégé du mauvais sort ! Fit poétiquement Aristys.
Alors que les porteurs d’astérisques faisaient connaissance, Diana s’écria subitement :

-Regardez là-bas, deux éclaireurs impériaux !
-Quel plaisir de vous rencontrer ! Vraiment, quel plaisir de vous avoir trouvé ! Vous n’avez plus de soucis à vous faire désormais, Lamesort. Vous êtes en sécurité avec nous, vous serez protégé du mauvais sort ! Fit poétiquement Aristys.
Alors que les porteurs d’astérisques faisaient connaissance, Diana s’écria subitement :

-Regardez là-bas, deux éclaireurs impériaux !

Elle sortit alors immédiatement son arc et sorti une flèche normale de son carquois pour la tirer sur les éclaireurs à la croix rouge sur leurs tuniques noires. Les éclaireurs étaient sur le point de s’enfuir lorsque Diana les avait repérés, mais à mi-chemin du trajet de la flèche, un projectile vint la stopper et la faire s’écraser au sort. C’était l’œuvre d’un autre archer qui était tout aussi doué que Diana la rôdeuse. Ils se retournèrent en direction de la flèche ennemie qui avait arrêtée celle de Diana pour voir une vision d’horreur. Une immense image de fumée s’était créé tout autour d’eux, et de ce brouillard épais sortit des Impériaux. Ils étaient au moins une cinquantaine à encercler les quatre porteurs d’astérisques.

-Très utile ces bombes fumigènes, fit un homme de petite taille plus jeune que Waylan qui n’était qu’un jeune adulte, nous les tenons désormais. La Rôdeuse et le Lamesort comme l’avait dit le général.

-Nous en avons deux autres en prime, Commandant Spyr ! Fit un homme avec ce qui semblait être un scanner oculaire à son œil droit, les porteurs des astérisques du Mage Rouge et de l’Artiste sont avec eux !

Le petit homme qui était le commandant, d’après l’impérial qui venait de prendre la parole, se mit à arborer un sourire de satisfaction. Il portait une tenue différente des autres soldats : une tenue de cuir noir et brun au niveau du bas ainsi qu’une croix rouge sur chacune de ses épaulières. Avec son arc dans le dos, Waylan en conclut que c’était lui qui avait administré la flèche contre eux. Diana pointa son arc vers ce « Spyr » avec rage. Cette fois-ci une flèche magique pour être sûre de ne pas le manquer. Aristys, qui chantait ou qui était fort bavard à son habitude, restait sans voix devant la scène. Catalina, elle, avait un sourire de malice sur les lèvres et tenait tête mentalement aux soldats. Waylan ne sachant quoi faire, prit son épée plutôt que de rester les bras ballants. Bien qu’il savait qu’ils étaient fichus, il voulait tenir tête jusqu’au bout aux Impériaux.

-Ne vous en faites pas, fit Catalina, j’ai tenu tête à plus d’un guerrier Impérial dans ma vie !

Elle matérialisa magiquement une boule de feu dans ses mains qu’elle projeta sur un des soldats Impériaux. Alors que le corps de l’Impérial se consumait, les soldats immédiatement leurs fusils ou arcs et les pointèrent en direction de la femme rouge.

-Lâchez vos armes et cessez immédiatement l’usage de la magie, ordonna le jeune commandant, aucun mal ne vous sera fait si vous obéissez.

-Et ensuite, que nous ferez-vous ? Répliqua Diana, une fois nos astérisques prient, vous nous tuerez, vils serpents !
Alors que Catalina s’apprêtait à refaire « feu », Spyr fit signe à un de ses hommes, qui semblait fort dans l’usage de sortilèges à cause de sa robe de sorcier, d’agir. Un cercle de rune se forma autour des quatre résistants et la Mage Rouge s’évanouit dans les bras de Diana qui la rattrapa avant que le Casanova ne le fasse.

-Qu’est-ce que … Tenta d’articuler Diana.

Waylan tenta d’insuffler la puissance élémentaire du feu à son arme, mais aucune flamme n’en sortit. La flèche de Diana, elle, s’évapora comme de la vapeur d’eau.

-Salauds, siffla Waylan entre ses dents.

Le commandant ordonna à quelques soldats de lui amener les quatre magiciens aux artefacts. Ils étaient finis. Jamais le Lamesort ne c’était imaginé un tel cas de figure, il y avait quelque chose de différent dans ses soldats, ils semblaient beaucoup plus puissants et expérimentés que de simples patrouilleurs. Les porteurs d’astérisque représentaient-ils une si grande menace aux yeux de l’Empereur qu’ils étaient traqués par des légions entières ?

Il commença à regretter d’être le détenteur de cet astérisque, il n’était pas du genre à prendre d’énormes risques et voulait retrouver sa petite existence pénible dans son village natal de Florem. Mais il était trop tard, il l’avait fait. Il avait pris ce stupide joyau nimbé d’une aura verte, tantôt diaphane, tantôt puissante et vive. Il avait fait la connaissance de Diana la Rôdeuse et malgré son caractère distant et austère, il avait trouvé en elle une personne aimable et sympathique avec qui une relation d’amitié naissait. Quoi qu’il en fût, son devoir était de défendre les porteurs d’astérisques qui étaient désormais comme les siens. Toujours épée en main, il s’élança sur un des soldats et le frappa de plein fouet. N’étant pas le meilleur des épéistes, son attaque fut facilement parée par le soldat d’élite qui riposta en lui mettant un coup de genoux dans les parties génitales pour le mettre à terre.
Le Lamesort poussa un hurlement de souffrance avant de commencer à larmoyer à cause de cette immonde douleur.

Il commençait à penser que ces Impériaux n’étaient que des lâches de frapper dans les bijoux de famille d’un homme. Diana le regarda s’écraser au sol avec tristesse tandis que les gardes s’emparés de leurs armes et prenaient les quatre personnes en captivité. Un des soldats tenta de relever Waylan, mais ce dernier, courroucé par la douleur lui fit une balayette avec rage pour l’empêcher de le toucher. Les autres soldats en cerclent pointèrent leur fusil vers lui, se préparant à enclencher la gâchette aux ordres de leur supérieur.

Aristys, qui n’était toujours pas capturé, prit son violon et entama une complainte macabre et triste, pensant que c’était la dernière fois qu’il pourrait jouer sa musique. Ce morceau ne contenait aucune magie, cette dernière étant désactivée à cause de l’incantation du sorcier Impérial.
Quand les Impériaux demandèrent à l’artiste de lui donner son instrument, celui-çi ne répondit pas et continua à jouer comme si sa vie en dépendait.

Alors que la situation était désespérée et en faveur des Impériaux, des coups de feu retentirent dans les airs et une pluie de balle cribla les Impériaux dans la zone où se trouvait les porteurs d’astérisque. Les quatre soldats envoyés pour les arrêter étaient à présent au sol, raides morts.

-Le pirate ! S’exclama Catalina avec espoir.

-Un autre ? Lança Spyr avec rage, amenez-le moi !

Deux soldats exécutèrent l’ordre de leur chef. Waylan avait toujours mal à ses parties intimes, mais était rassuré que le pirate présent dans le navire se manifeste et vienne les sauver. A vrai dire, il l’avait presque oublié.

Un vent glacial traversa la côte tandis que les deux soldats s’éclatèrent au sol, tachetant le sol du rouge de leur sang. Une personne qui n’était pas le pirate venait d’apparaître devant leur cadavre. C’était en fait une femme qui avait plus ou moins l’âge de Waylan. Elle avait les cheveux rouges, un rouge tirant sur l’alizarine, comme la robe de Catalina, de grands yeux verts en amande et une tenue de cuir sombre. Ses deux mains habiles tenaient deux katanas imprégnés du sang de ses deux victimes.

-Croyez-vous vraiment que notre ordre ignore votre présence, Impérial ? Fit-elle en s’adressant à Spyr sur un ton énigmatique.

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