Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Cet été.


Par : Deck
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10


Publié le 24/04/2013 à 23:39:58 par Deck

La soirée se termina tranquillement. Quelques musiques plus calmes ponctuèrent la dernière heure. Je n''ai pas osé parler à Lucie après ma danse avec Morgane. Pourtant, j'ai essayé plusieurs fois de capter son regard mais elle a tout fait pour éviter le mien. Je vais pas me mentir, j'ai beaucoup apprécié ce slow dans les bras de Morgane. Elle est différente de Lucie, pour le peu que je connais d'elle, et elle est très sensuelle. Et puis son regard... À lui-seul il m'attire. Cela dit, je pense que j'ai merdé avec Lucie. On était l'un des seuls couples sur la piste, m'étonne pas qu'elle nous ait vu et qu'elle l'ait mal pris. Va falloir que j'assure, demain. Rah, mais Morgane m'intrigue vraiment. Elle est distante, bizarre mais elle a ce petit truc qui la rend désirable et captivante. Lucie, même si je m'entends bien avec elle et qu'on s'est rapproché, est bien plus normale. En tout cas, les deux sont très jolies. Bon, on verra demain. Je rentre avec mes parents aux alentours de minuit. Mon père, pour changer, est torché et nous raconte ses exploits. Ma mère n'est pas sobre non plus et les deux se taquinent, bras dans les bras. Ma petite-soeur, elle, est toute fatiguée. On arrive à la tente, je rejoins la mienne. Je dézippe l'ouverture, j'éclaire avec mon portable et je distingue quelque chose sur ma couchette. je m'approche, c'est une feuille blanche. Enfin, pas si blanche, il y a des trucs écrits dessus. Aidé par mon portable, je distingue, écrit au stylo noir " Demain, 17h, emplacement 2, rangée 6 ". Toutes sortes de questions me passent par la tête. C'est Lucie qui m'a laissé ça ? Pourquoi ? Ça sent mauvais. Enfin je pense. Arf, j'espère que j'ai pas merdé à ce point. Je relis le message, rien d'autre, pas de signature. Je m'allonge et tout en réfléchissant, je ferme les yeux. Demain risque d'être bien rempli. Je crois qu'on a une sortie avec mes parents, je verrai ce que je fais. Tout en pensant, je me laisse bercer par les bruits de la nuit et je m'endors quelques minutes après.

Je me réveille, en sueur. Il fait nuit. Je regarde mon portable. 4h00 du mat'. Putain, je me suis réveillé d'un coup, je pige pas pourquoi. Encore tout suant, je décide d'aller me rafraichir aux toilettes. Sur le chemin, aucun bruit, aucune lumière, mêmes les deux ou trois lampadaires du camping sont éteints sur le chemin. Inquiet, je continue mon chemin. Arrivé aux toilettes, j'allume. Rien ne se passe. Je stresse un peu, me demandant si y'a une coupure de courant. Bon, tant pis, j'allume le robinet et je mets ma tête sous l'eau. Le froid me fait du bien. Je relève la tête, une ombre se tient à l'entrée des toilettes, je m'en approche. Elle aussi. Soudain elle m'enlace. Je lui sens la nuque...

" Morgane ? "

À la lumière de la lune, je vois son doigt qui se pose sur mes lèvres. Il est chaud. Je vois ses grand yeux si étranges qui me fixent, et puis soudain elle m'embrasse. Je sens un flux chaud qui me parcoure tout le corps, j'explose de sensations, et à ce moment résonne dans ma tête Pachelbel Canon à son apogée:
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Je suis transporté, abasourdi. Sa langue se mèle à la mienne, elle a fermé les yeux, je fais de même. Le monde perd sa consistance, je ne sens plus qu'elle, plus que sa chaleur, son corps contre mon corps. Je l'enlace à mon tour, fougueusement, et je l'embrasse avec passion. Nos langues s'entrefourchent alors que la lune nous éclaire de son aura. Pachelbel Canon m'éblouit d'une musique magnifique qui a l'air si réel, l'instant est absolument magique. Je ne pense plus qu'à notre baiser, je voudrais que ce moment dure sans s'arrêter. La musique me fait tourner la tête, je sue, elle aussi, mais nous continuons tels deux amants à nous embrasser.

Soudain, je tombe. Je me relève, totalement déboussolé, Pachelbel Canon résonnant toujours plus fort dans mes écouteurs. Je regarde autour de moi: ma tente, ma couchette, je sue à grosses gouttes, il fait plein jour. Je regarde l'heure, 10h. Putain, non. Un rêve. Si réel... je mets ma tête dans mes mains, je respire, m'essuie les yeux et je soupire. Nom d'un chien, un rêve... Je me sens autant rassuré que plein de regrets. Je me lève, sors de ma tente et sans dire un mot à personne, je fonce aux douche avec mes affaires. Je me douche pendant 20 minutes, pour me réveiller pleinement. Finalement, je respire, je me sèche et je retourne à la tente. Ma soeur déjeune et ma mère range des affaires. Je leurs dis bonjour et je déjeune à mon tour. Je ne pense qu'à une chose: Morgane. Je me sens totalement différent d'hier. Plus d'a priori, de questions, rien. Mon choix est fait. Ce rêve m'a transformé. Mon père débarque:

" Bon les p'tits loups, vous avez bientôt fini ? On part à 11h ! Direction Vaux-En-Pic, pour une petite randonée montagnarde ! Ca va nous requinquer un peu tout ce beau monde.
- On sera de retour quand ?
- Boah, je pense qu'à 16 ou 17 heure, on devrait avoir rejoint le camping ! Pourquoi ? T'as un rencard, fiston ? " dit-il en rigolant.

Je réponds rien et je vais me préparer dans ma tente. Je me sens mieux. La randonnée me dérange pas, pour une fois je suis de l'avis de mon père. Pendant les derniers préparatifs, je repense aux filles. Morgane vient en tête, suivie de Lucie qui me paraît terne. Ce rêve m'a vraiment retourné. Nous quittons finalement le camping après avoir salué Gégé à l'entrée et nous prenons la direction du bled en question. La randonnée est longue, en montée mais je me sens bien. Je mène notre groupe et l'air de la montagne, ainsi que la superbe vue sur la vallée me vident la tête. Dans mes oreilles passe une musique de Donkey Kong Country, reposante:
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Nous poursuivons la marche et je finis par repenser, totalement purgé, au message d'hier soir. Ça s'annonce aussi intéressant que de mauvais signe... Au moins, cette sortie me remet les idées en place. Sur les notes de David Wise, j'hume au maxium l'air pur des hauteurs. Mes parents et ma soeur avancent un peu plus bas et pour une fois, cette dernière ne se plaint pas. Rien pour troubler ma tranquilité, sans compter qu'on ne croise miraculeusement personne. Arrivé au sommet d'une petite montagne, nous observons le point de vue, magistral, sur Vaux-En-Pic, coincé dans sa vallée. En face, une autre montagne, bien plus grande, semble percer les nuages. Je me perds dans la beauté de ce que je vois. Nous finissons par rentrer, fatigués mais satisfaits et je ne regrette pas notre escapade. Sur le chemin du retour, j'écoute Pigs:
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Cette après-midi s'annonce calme, du moins je n'ai plus du tout envie de bouger de trop. Je me mets à la fenêtre de la voiture, laissant le vent me porter en même temps que la musique et je ferme les yeux.


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