Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Cet été.


Par : Deck
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 17 : - Fin -


Publié le 19/08/2013 à 01:12:54 par Deck

Je me réveille d'un coup. Sans ouvrir les yeux, je me rends compte que je m'étais endormi. Encore embrumé dans les méandres de ma sieste, je me demande combien de temps j'ai pu dormir. Un sourire se dessine doucement sur mes lèvres en sachant que je verrai Lucie un peu plus tard, alors que Alone me réveille tranquillement:
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J'apprécie ce moment de calme et je me laisse porter par la mélodie apaisante qui résonne dans mes écouteurs. Je laisse mes sens explorer les environs pour moi. Il fait curieusement assez froid, les senteurs sont fraiches, peut-être car je suis dans ma tente. En tout cas, pas de repas à l'horizon, il doit être plutôt tard dans l'après-midi. Tant pis. Toujours les yeux fermés, je pense à Lucie, à ces vacances, à ces moments vécus qui me font me sentir vivant, heureux... J'aurais jamais cru vivre un tel été. Je vais proposer à Lucie qu'on aille se balader tous les deux en vélo sur le bord de côte. Les paysages sont superbes, malgré tout, et l'air est magnifiquement pur et agréable. Je souris encore plus rien qu'en y pensant. Accompagné en musique, je m'étire faiblement les jambes, les bras, juste en les tendant, sans vraiment bouger. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux pour être franc. Ouvrir les yeux, c'est reprendre le cours de ces vacances, c'est perdre lentement mais sûrement le temps précieux que je passe ici. Mais tout est relatif, nous en sommes à peine à la moitié des vacances, d'autres choses sont à venir. Plus les secondes passent, plus je réalise que je me sens totalement réveillé, vraiment conscient de tout ce qu'il y a autour de moi, comme rarement avant. J'hume profondément une pleine bouffée d'air. Toujours frais, c'est étrange, il faisait beau ce matin. Aucun bruit aux alentours, mes parents sont peut-être partis en promenade avec ma soeur. Tant mieux, j'aurais pas à me justifier pour mon escapade. J'entends par contre un léger grésillement à côté de moi, je ne sais vraiment où, faible mais présent. Ma couchette est agréable, mon espèce de coussin est assez ferme et je suis confortable dans ma couverture.

Finalement, je me décide à ouvrir les yeux, un à un. Une lumière vive et blanche m'aveugle, au-dessus de moi. Je suis obligé de fermer à moitié les paupières pour ne pas avoir mal. Au moins, le soleil est encore de la partie, il doit être aux environs de 16h... Je m'habitue peu à peu à la lumière, et je tourne peu à peu la tête sur ma gauche, en direction de la tente de mes parents. Il fait etrangement sombre sur le coup. Je me concentre et je distingue alors des objets et des formes. Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Je cligne plusieurs fois des yeux alors que les dernières note de musique finissent leurs vies dans mes oreilles. Après quelques secondes, je vois clairement une table de nuit et deux bouquins posés dessus. Je sens mon coeur s'accélérer malgré moi. Je me tourne brusquement sur ma droite, et je vois un mur que je manque de me prendre de peu. Je me redresse, soudain, le coeur battant de plus en plus vite. Au-dessus de moi, une lampe allumée, la lumière de tout à l'heure, puissante et aggressive. Abasourdi, je regarde autour de moi et je réalise en même temps que je me trouve sur un lit. Nom d'un chien, il se passe quoi ? Au bout du lit, fermé, un ordinateur portable. Mon ordinateur portable. Putain, je pige plus rien. Je me lève du lit en catastrophe, et après un tour sur moi-même, je comprends où je suis, une main sur la bouche, choqué: c'est ma chambre.

Mais putain, qu'est-ce que c'est que cette grosse merde ? Paniqué, presque en sueur, je m'élance hors de ma chambre:

" Papa !? Maman !? Eho ! Vous etes là ? "

Aucune réponse. Je traverse le couloir et j'arrive dans le salon, vide. Par la fenêtre, je vois qu'il fait jour, on doit être en fin d'après-midi vu les lumières extérieures. Je vais dans la cuisine, en continuant d'appeler ma mère quand je vois un mot sur le frigo:

" Alex, vu que tu dormais encore à 10h, je ne t'ai pas réveillé. Il y a le reste du gratin de courgette dans le frigo, et il reste des pizzas surgelées. Je rentre vers 19h. Bisous. "

Effaré, les deux mains sur la tête sans le vouloir, je répète sans arrêt à voix basse et rapide " mais c'est pas possible... Putain, dites-moi que je rêve... " . Je sens des larmes me monter aux yeux sans que je puisse faire quelque chose. Je me sens vide, impuissant, détruit. J'ai les yeux écarquillés, le souffle rapide, je tremble presque. Je tombe à genoux, sur le carrelage de la cuisine, et je m'entends sangloter, dans l'incompréhension et le désaroi des plus totales.

" Nom d'un chien, ça peut pas être vrai. Mais merde, y'a encore une heure on était au camping, je m'en rappelle complètement, je le sais bien putain. On allait manger, il faisait beau et bon. C'était pas un rêve ! "

Le temps me semble figé ou du moins ralenti. Je me relève, hagard, les yeux rouges, et je retourne dans ma chambre, sans un mot. Je m'aggripe presque aux murs pour ne pas tomber. Est-ce que c'est possible que j'ai tout rêvé ? Tout ? Lucie ? Morgane ? Cet été ? Mais putain, non. Arrivé dans ma chambre, je m'assois sur mon lit et je me saisis de mon pc portable. Il est en veille, on dirait. Je le remets en marche, j'entre mon mot de passe, la session s'ouvre et je vois une page JVC en fond d'écran. Je lis rapidement son contenu et totalement stoned, je m'allonge, les bras ballants, les yeux vides, sans rien dire alors que dans ma tête je revois ce qui est écrit et je comprends tout.

A Great Gig in the Sky commence en même temps que l'ampleur de la chose me frappe:
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J'ai l'impression d'avoir tout vécu pourtant... Je me remémmore ma première rencontre nocturne avec Lucie, le calme de cette soirée, mon bien-être avec elle, notre discussion. Je repense à notre balade sur le plage, entre tourtereaux, comment j'avais adoré ce jour-là. Je me rappelle aussi de l'arrivée de Morgane, de son charme, de son mystère. Je me rappelle du marathon, de la fête où j'ai dansé avec Morgane. Je me rappelle de nos baisers sur la plage, sous la pluie. Je me rappelle du mobilum de Lucie, de ses jambes, de notre presqu' baiser puis de ma fuite éperdue... je me rappelle... La musique résonne, c'est la seule chose que je ressens maintenant. Fatigué, lessivé, accablé, je ferme les yeux, dans l'espoir de me rendormir.

Sur la page JVC de mon pc, une fic que j'ai lu hier soir: Cet été.


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