24 heures avant de mourir
Par : Kom_T_Tristounet
Genre : Réaliste , Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 41
Publié le 27/09/12 à 22:36:01 par Kom_T_Tristounet
01h16
La voix du père se fit entendre, plus autoritaire, moins conciliante. Il n'approuvait pas la rébellion de sa fille qui avait toujours été calme et docile jusqu'à maintenant. une jeune fille sage, qui n'avait jamais contesté l'ordre en place à la maison. Il était fier de dire à ses collègues et amis que sa fille n'avait pas eu de "crise d'adolescence" car elle avait été bien élevée, bien éduquée, et qu'elle était mature pour son âge. Il interprétait la solitude de sa fille comme un choix de sa part, un choix raisonné et ambitieux pour les études. L'idée même qu'il y avait un malaise la dessous lui paraissait inconcevable, alors il n'avait jamais abordé le problème , pour la simple et bonne raison qu'il y avait aucun problème pour lui.
D'ailleurs il avait bien du mal à croire les pompiers lorsqu'il fut appelé par ces derniers. Un coma éthylique ? Impossible ! Pas sa fille ! Elle qui ne touchait même pas une goûte de champagne au nouvel an, il devait y avoir une erreur. Il n'avait même pas pensé à appelé sa fille sur portable, mais sa femme, plus inquiète avait quand même décidé d'aller à l'hôpital.
Même maintenant, le père avait du mal à y croire "Pour qui prends-tu notre fille ? Tu crois qu'elle se serait enfuie d'un hôpital ? qu'elle n'aurait pas répondu à tes appels ? voyons..." Ceci dit, quand les médecins lui donnèrent une description précise de sa fille, des vêtements qu'elle portait, les choses se mirent à changer. Le sale voyou interné dans la même pièce qu'elle l'avait sûrement kidnappé ou influencé d'une manière ou d'une autre pour qu'elle se sauve. JT risquait fort de passer un sale quart d'heure si il tombait entre ses mains.
D'ailleurs, Jean le comprit très bien lorsque le père, vociférant tel un dément, lui ordonnait de relâcher sa fille, sinon il lui passerait les burnes aux mixeurs. Cette fois, le personnel de l'hôpital lui demanda de faire moins de bruit, il était quand même une heure du matin passé, et beaucoup de patients dormaient encore... Le père ne toléra pas qu'on lui dise quoi faire, surtout si la vie de sa fille était entre les mains d'un dangereux maniaque. Une altercation éclata entre le père bien remonté et les médecins, tout aussi mécontents du vacarme assourdissant qui risquait de ternir l'image de marque qu'ils essayaient d'entretenir pour leur hôpital...
L'occasion était trop belle pour les fugitifs, pendant que l'équipe de recherche était occupé à régler ses comptes, ils se faufilèrent discrètement jusqu'au grillage du parking, qu'ils avaient réussi à traverser en entier, progressant de voiture en voiture. C'était la partie la plus délicate, Jean devait faire la courte échelle à Mélanie, et ensuite escalader lui même le grillage... Mélanie avait toutes les peines du monde à effectuer la manoeuvre, le froid engourdissait ses membre déjà fragilisé par la soirée. Au prix d'un effort inestimable, elle parvint à faire passer une jambe de l'autre côté du grillage.Puis elle resta planté là, immobilisé, enjambant le grillage, ou plutôt, empaler sur ce dernier tant elle semblait incapable de bouger.
JT lui murmura de se dépêcher, qu'ils allaient se faire griller... mais rien à faire, alors il prit la lourde décision de la pousser par la jambe encore de son côté, pour la faire tomber au sol. Mélanie chuta, la neige amorti la chute, mais elle ne put se retenir de lâcher un cri d'effroi et de douleur devant la brusque prise d'initiative de Jean.
Et si tout le groupe lancé à leur trousse était encore occupé à s'engueuler, ce n'était pas le cas de la mère, qui traquait inlassablement sa fille, ignorant tout des embrouilles de son mari. Le cri ne lui échappa pas, et elle en poussa un à son tour lorsqu'elle aperçue sa fille tombé de l'autre côté de la barrière, et le garçon qui semblait l'avoir poussé à l'instant même.
Son cri à elle mit fin à une discussion qui ne mènerait nul part, et ramena tout le monde à la raison de leur présence sur le parking de l'hôpital à 1h du matin. Le père se mit à courir vers Jean Théopolde tel un contaminé apercevant l'un des derniers survivants de l'apocalypse. Jean s'accrocha au grillage, et escalada, les barreaux glissaient à cause de la neige et du givre,JT avait mal aux doigts, il était épuisé, mais la peur que lui inspirait le fou furieux lâché à ses basques eut raison de ses souffrances. Il échappa de peu à la main du père qui se refermât dans le vide. JT tomba lui aussi de l'autre côté, une douleur vive se fit sentir dans sa fesse droite, lui rappelant vaguement un souvenir lointain où l'un de ses chiens l'avait croqué par mégarde précisément à cette endroit. Néanmoins, il se releva rapidement, tout en aidant Mélanie à faire de même, alors qu'elle était toujours affalé au sol. Le père poussa des jurons, notamment adressé à la mère de JT, et escalada à son tour, mais la précipitation et la colère l'empêchait d'agir avec autant de précision et d'agilité que les deux jeunes, pourtant pas très frais malgré la température ambiante...
La mère, accompagné du personnel de l'hôpital avait déjà commencé à faire le tour pour les cueillir de l'autre côté, il ne fallait pas tarder. JT n'avait que moyennement envie de passer les dernières heures de sa misérable existence en cellule après s'être fait douloureusement molesté par le père de Mélanie.
Il ne saurait dire d'où il tirait toutes ses forces, mais il parvint à se remettre rapidement en route, tout en tirant Mélanie par le bras, Mélanie qui semblait avoir bien décuvé, peut être à cause de toute la neige qu'elle avait bouffé en tombant ci et là et en rampant sous les voitures ?
Ce n'était néanmoins pas suffisant pour semer leurs poursuivants, qui semblaient se rapprocher inexorablement. Une seule solution s'offrait à Jean Théopolde, trouver une autre cachette, et vite. Il traversa la rue, toujours en compagnie de Mélanie, continua à courir le long du trottoir, et prit la première à droite pour échapper un petit moment à la vue de ses poursuivants. Ce cour répit ne lui offrait pas beaucoup de possibilités, derrière, il se remit à entendre les hurlements de damnés du père qui risquaient bien de réveiller tout le quartier... Ce fut Mélanie qui proposa une solution. elle suggéra que vu leur état, ils ne pourraient aller bien loin, le mieux à faire était d'entrer par effraction dans une propriété et de se planquer dans un jardin en attendant que les autres passent...
L'idée était folle, donc en accord avec tout ce qu'ils avaient fait jusqu'à présent, ils se remirent à trottiner pour essayer de trouver une clôture facile à escalader... Ils finirent par en trouver une appropriée, et, alors que Jean s'apprêtait à effectuer une nouvelle fois la courte échelle pour Mélanie, le père déboula au bout de la rue. Impossible donc de se cacher sans se faire repérer pour le moment donc, il fallait de nouveau le semer avant tout.
Fort heureusement, le prochain croisement n'était pas loin, et les deux fuyards eurent à nouveau le temps de mettre leur plan en application... JT se dépêcha, mais, constata avec horreur que lui et la fille laissaient des traces dans la neige. Bien qu'il fasse nuit, il aurait tout de même été possible de les pister comme ça... Que faire ?
Mélanie elle, trop stressée pour analyser la situation ne fit pas attention à ce détail ennuyeux, JT en profita pour continuer l'opération, et une fois encore, il la balança de l'autre côté avec fracas à l'arrivée. Puis, au lieu de la rejoindre, il lui dit d'attendre 2 secondes, et il se remit à courir comme un dératé ... le père, ainsi que le reste de l'équipe ne tarda pas à faire irruption dans son dos, la rue était encore longue, Jean avait les jambes en feu, un point de côté qui le pliait en deux, peinait à reprendre son souffle, mais ne pouvait abandonner, il lui fallait tourner à nouveau pour échapper une nouvelle fois à la vue de ses poursuivants, il pourrait ainsi se dissimuler quelque part à son tour.
L'écart se resserrait, il manqua de peu de trébucher dans la neige et de glisser sur une plaque de givre. L'effort énorme que lui demandait cette course lui faisait limite mal au crâne, lorsqu'enfin il arriva à un tournant, il poussa une exclamation de joie, qui s'étouffa bien vite lorsqu'il vit où il s'était engouffré. La rue n'était pas bien longue, se finissait en cul de sac, toutes les barrières étaient trop haute pour être escaladé rapidement, et il n'y avait même pas de voiture garé pour se glisser à nouveau en dessous. Si au moins il pouvait grimper aux arbres, il aurait pu trouver une cachette de fortune... mais là, c'était au-dessus de ses forces. Il ne semblait plus y avoir d'issue pour lui.
Derrière, il entendait les autres se rapprocher... Il n'aurait pas le temps de faire demi tour. En temps normal, il serait sur le PC à cette heure-ci, et commencerait à songer à se coucher, même si il ne le ferait que quelques heures plus tard.
Finalement, il y avait du bon dans le fait de ne jamais sortir de chez soi...
La voix du père se fit entendre, plus autoritaire, moins conciliante. Il n'approuvait pas la rébellion de sa fille qui avait toujours été calme et docile jusqu'à maintenant. une jeune fille sage, qui n'avait jamais contesté l'ordre en place à la maison. Il était fier de dire à ses collègues et amis que sa fille n'avait pas eu de "crise d'adolescence" car elle avait été bien élevée, bien éduquée, et qu'elle était mature pour son âge. Il interprétait la solitude de sa fille comme un choix de sa part, un choix raisonné et ambitieux pour les études. L'idée même qu'il y avait un malaise la dessous lui paraissait inconcevable, alors il n'avait jamais abordé le problème , pour la simple et bonne raison qu'il y avait aucun problème pour lui.
D'ailleurs il avait bien du mal à croire les pompiers lorsqu'il fut appelé par ces derniers. Un coma éthylique ? Impossible ! Pas sa fille ! Elle qui ne touchait même pas une goûte de champagne au nouvel an, il devait y avoir une erreur. Il n'avait même pas pensé à appelé sa fille sur portable, mais sa femme, plus inquiète avait quand même décidé d'aller à l'hôpital.
Même maintenant, le père avait du mal à y croire "Pour qui prends-tu notre fille ? Tu crois qu'elle se serait enfuie d'un hôpital ? qu'elle n'aurait pas répondu à tes appels ? voyons..." Ceci dit, quand les médecins lui donnèrent une description précise de sa fille, des vêtements qu'elle portait, les choses se mirent à changer. Le sale voyou interné dans la même pièce qu'elle l'avait sûrement kidnappé ou influencé d'une manière ou d'une autre pour qu'elle se sauve. JT risquait fort de passer un sale quart d'heure si il tombait entre ses mains.
D'ailleurs, Jean le comprit très bien lorsque le père, vociférant tel un dément, lui ordonnait de relâcher sa fille, sinon il lui passerait les burnes aux mixeurs. Cette fois, le personnel de l'hôpital lui demanda de faire moins de bruit, il était quand même une heure du matin passé, et beaucoup de patients dormaient encore... Le père ne toléra pas qu'on lui dise quoi faire, surtout si la vie de sa fille était entre les mains d'un dangereux maniaque. Une altercation éclata entre le père bien remonté et les médecins, tout aussi mécontents du vacarme assourdissant qui risquait de ternir l'image de marque qu'ils essayaient d'entretenir pour leur hôpital...
L'occasion était trop belle pour les fugitifs, pendant que l'équipe de recherche était occupé à régler ses comptes, ils se faufilèrent discrètement jusqu'au grillage du parking, qu'ils avaient réussi à traverser en entier, progressant de voiture en voiture. C'était la partie la plus délicate, Jean devait faire la courte échelle à Mélanie, et ensuite escalader lui même le grillage... Mélanie avait toutes les peines du monde à effectuer la manoeuvre, le froid engourdissait ses membre déjà fragilisé par la soirée. Au prix d'un effort inestimable, elle parvint à faire passer une jambe de l'autre côté du grillage.Puis elle resta planté là, immobilisé, enjambant le grillage, ou plutôt, empaler sur ce dernier tant elle semblait incapable de bouger.
JT lui murmura de se dépêcher, qu'ils allaient se faire griller... mais rien à faire, alors il prit la lourde décision de la pousser par la jambe encore de son côté, pour la faire tomber au sol. Mélanie chuta, la neige amorti la chute, mais elle ne put se retenir de lâcher un cri d'effroi et de douleur devant la brusque prise d'initiative de Jean.
Et si tout le groupe lancé à leur trousse était encore occupé à s'engueuler, ce n'était pas le cas de la mère, qui traquait inlassablement sa fille, ignorant tout des embrouilles de son mari. Le cri ne lui échappa pas, et elle en poussa un à son tour lorsqu'elle aperçue sa fille tombé de l'autre côté de la barrière, et le garçon qui semblait l'avoir poussé à l'instant même.
Son cri à elle mit fin à une discussion qui ne mènerait nul part, et ramena tout le monde à la raison de leur présence sur le parking de l'hôpital à 1h du matin. Le père se mit à courir vers Jean Théopolde tel un contaminé apercevant l'un des derniers survivants de l'apocalypse. Jean s'accrocha au grillage, et escalada, les barreaux glissaient à cause de la neige et du givre,JT avait mal aux doigts, il était épuisé, mais la peur que lui inspirait le fou furieux lâché à ses basques eut raison de ses souffrances. Il échappa de peu à la main du père qui se refermât dans le vide. JT tomba lui aussi de l'autre côté, une douleur vive se fit sentir dans sa fesse droite, lui rappelant vaguement un souvenir lointain où l'un de ses chiens l'avait croqué par mégarde précisément à cette endroit. Néanmoins, il se releva rapidement, tout en aidant Mélanie à faire de même, alors qu'elle était toujours affalé au sol. Le père poussa des jurons, notamment adressé à la mère de JT, et escalada à son tour, mais la précipitation et la colère l'empêchait d'agir avec autant de précision et d'agilité que les deux jeunes, pourtant pas très frais malgré la température ambiante...
La mère, accompagné du personnel de l'hôpital avait déjà commencé à faire le tour pour les cueillir de l'autre côté, il ne fallait pas tarder. JT n'avait que moyennement envie de passer les dernières heures de sa misérable existence en cellule après s'être fait douloureusement molesté par le père de Mélanie.
Il ne saurait dire d'où il tirait toutes ses forces, mais il parvint à se remettre rapidement en route, tout en tirant Mélanie par le bras, Mélanie qui semblait avoir bien décuvé, peut être à cause de toute la neige qu'elle avait bouffé en tombant ci et là et en rampant sous les voitures ?
Ce n'était néanmoins pas suffisant pour semer leurs poursuivants, qui semblaient se rapprocher inexorablement. Une seule solution s'offrait à Jean Théopolde, trouver une autre cachette, et vite. Il traversa la rue, toujours en compagnie de Mélanie, continua à courir le long du trottoir, et prit la première à droite pour échapper un petit moment à la vue de ses poursuivants. Ce cour répit ne lui offrait pas beaucoup de possibilités, derrière, il se remit à entendre les hurlements de damnés du père qui risquaient bien de réveiller tout le quartier... Ce fut Mélanie qui proposa une solution. elle suggéra que vu leur état, ils ne pourraient aller bien loin, le mieux à faire était d'entrer par effraction dans une propriété et de se planquer dans un jardin en attendant que les autres passent...
L'idée était folle, donc en accord avec tout ce qu'ils avaient fait jusqu'à présent, ils se remirent à trottiner pour essayer de trouver une clôture facile à escalader... Ils finirent par en trouver une appropriée, et, alors que Jean s'apprêtait à effectuer une nouvelle fois la courte échelle pour Mélanie, le père déboula au bout de la rue. Impossible donc de se cacher sans se faire repérer pour le moment donc, il fallait de nouveau le semer avant tout.
Fort heureusement, le prochain croisement n'était pas loin, et les deux fuyards eurent à nouveau le temps de mettre leur plan en application... JT se dépêcha, mais, constata avec horreur que lui et la fille laissaient des traces dans la neige. Bien qu'il fasse nuit, il aurait tout de même été possible de les pister comme ça... Que faire ?
Mélanie elle, trop stressée pour analyser la situation ne fit pas attention à ce détail ennuyeux, JT en profita pour continuer l'opération, et une fois encore, il la balança de l'autre côté avec fracas à l'arrivée. Puis, au lieu de la rejoindre, il lui dit d'attendre 2 secondes, et il se remit à courir comme un dératé ... le père, ainsi que le reste de l'équipe ne tarda pas à faire irruption dans son dos, la rue était encore longue, Jean avait les jambes en feu, un point de côté qui le pliait en deux, peinait à reprendre son souffle, mais ne pouvait abandonner, il lui fallait tourner à nouveau pour échapper une nouvelle fois à la vue de ses poursuivants, il pourrait ainsi se dissimuler quelque part à son tour.
L'écart se resserrait, il manqua de peu de trébucher dans la neige et de glisser sur une plaque de givre. L'effort énorme que lui demandait cette course lui faisait limite mal au crâne, lorsqu'enfin il arriva à un tournant, il poussa une exclamation de joie, qui s'étouffa bien vite lorsqu'il vit où il s'était engouffré. La rue n'était pas bien longue, se finissait en cul de sac, toutes les barrières étaient trop haute pour être escaladé rapidement, et il n'y avait même pas de voiture garé pour se glisser à nouveau en dessous. Si au moins il pouvait grimper aux arbres, il aurait pu trouver une cachette de fortune... mais là, c'était au-dessus de ses forces. Il ne semblait plus y avoir d'issue pour lui.
Derrière, il entendait les autres se rapprocher... Il n'aurait pas le temps de faire demi tour. En temps normal, il serait sur le PC à cette heure-ci, et commencerait à songer à se coucher, même si il ne le ferait que quelques heures plus tard.
Finalement, il y avait du bon dans le fait de ne jamais sortir de chez soi...
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