Paris by Night
Par : Conan
Genre : Polar , Réaliste
Status : Terminée
Note :
Chapitre 14
Publié le 11/10/11 à 02:39:13 par Conan
Il est 17 heures. Ulrich vient de rentrer chez lui et écoute les deux messages laissés sur son répondeur. Le premier est d'Alice, qui lui signale qu'elle veut rompre. Il n'était même pas au courant qu'ils étaient officiellement ensemble. Le deuxième est d'Anto, qui lui dit avoir trouvé un bon client pour gagner un peu de sous. Ulrich l'appelle et active le mode haut-parleur. En attendant qu'Anto réponde, Ulrich sort sa nouvelle acquisition de l'arrière de son pantalon et l'enveloppe soigneusement dans un chiffon avant de la poser au dessus de son buffet de salle à manger. Anto décroche au moment ou Ulrich range la boite de munitions dans un tiroir.
-Ouais?
-Allô Anto, c'est moi
-T'as r'çu mon message?
-Évidemment que je l'ai reçu, sinon je t'aurai pas rappelé. J'ai un dossier assez solide pour le client que tu nous a dégotés. Passe chez moi demain, je m'occupe de tout. Il est bien disponible demain hein?
-Ouais, mais tu veux le rencontrer si tôt?
-Le plus tôt sera le mieux. Amènes-toi de bonne heure.
***
Nous sommes le 11 décembre 2011 et il est sept heures du matin. Ulrich s'est endormi devant la télé. Il roupille encore dans son canapé quand, alors que dehors la nuit est toujours totale, Anto sonne à l'interphone. Ulrich sursaute, reprend ses esprits et va ouvrir en se frottant les yeux. Le temps qu'Anto monte les escaliers il se passe un peu d'eau sur le visage et allume la cafetière. Anto frappe à la porte. Ulrich lui ouvre et retourne dans la cuisine.
-Alors, t'as tout prévu? Lui demande Anto en s'asseyant sur le canapé.
-Ouais. Tu veux un café? Ça va, t'as foutu des fringues discrètes. Vas-y, enlève ta veste.
-Deux sucres. Alors c'est j'te dis le plan?
-Minute, j'viens juste de me lever.
-Putain, t'es gonflé toi, tu me dis de me magner le cul et c'est moi qui doit te réveiller après? T'es chiant.
-C'est bon, relax. Tiens regarde ça.
Ulrich se dirige vers le buffet et passe sa main sur le dessus, Anto le suit du regard. Ulrich attrape le chiffon et le déplie sur la table, révélant le revolver à Anto.
-La vache, c'est un vrai?
-A ton avis connard?... Hep hep hep, on touche pas.
-Attends, laisse-moi voir.
-Enlève tes sales pattes j'te dis, j'vais le nettoyer pour laisser aucune empreinte.
-Bon, tu veux que j'te parle du plan ou merde?
-Vas-y, crache.
-Bon. C'est une bijouterie dans le XIIIème. Elle est tenue par des Chinois. Ils vendent que des trucs en or. Un petit truc, genre PME, pas bien sécurisé tu vois?
-Ouais, continue?
-Bah on y va, on défonce deux ou trois vitrines, on se sert et on s'tire.
-Et? C'est tout?
-On part vite fait bien fait. Par contre, je sais pas encore comment fourguer les bijoux.
-On les revend à Kader
-Kader? Pourquoi?
-Il flippe pour son business, et l'or c'est une valeur sûre. Tu crois qu'on peut se faire combien?
-Je sais pas, mais à mon avis même en partageant 50-50 ça résoudra tes problèmes avec Radovan. Et mes tiens pour... Aut'chose...Bon, et moi j'ai quoi?
-C'est à la cave.
-Bon, on perd pas de temps.
Anto et Ulrich engloutissent leur café, mettent leurs vestes, Ulrich sort un casque intégral, un casque jet et un cache-nez d'un placard puis les deux hommes descendent dans sa cave.
Ulrich ouvre son local et sort une petite hache métallique repliable du fond.
-Quoi? Tu te fous de ma gueule, me dis pas que j'ai ça?! C'est de la merde, elle est pleine de poussière ta saloperie de tomahawk. S'exclame Anto en voyant son arme.
-Réfléchis tête de nœud. On arrive en gueulant, moi je braque et toi tu pètes les vitrines. Tu fous tout dans un sac et on se tire, ça durera même pas une minute.
-Et il est où ton sac?
-Dans la selle du scooter.
-On sera en scooter en plus?
-Ça sera plus mobile. Alors, tu marches?
-De toutes façons j'ai pas le choix.
Anto replie la pelle et la cache dans son blouson. Les deux hommes sortent dehors. Un froid vigoureux règne de pair avec la nuit sombre. Il n'y a pas un chat dans les rues. Ulrich enfile son casque intégral tandis qu'Anto met son tour de cou. Les deux montent sur le scooter et replient leurs visières.
-On est parti! Crie Ulrich en accélérant.
Il est 8 heures. Ulrich arrive dans le moderne et sinistre XIIIème arrondissement de Paris, guidé par Anto. Ils sont entourés de bâtiments d'acier, de béton et de tristesse.
Dans une rue peu fréquentée, Ulrich gare son scooter devant l'enseigne d'un petit commerce qui expose dans sa vitrine divers colliers et montres.
-C'est là? Dit Ulrich, la tête baissée, en coupant le contact.
-Ouais. On va rester là à se geler ou on y va?
-C'est parti.
Ils descendent sur le trottoir, récupèrent le sac et marchent d'un pas rapide et décidé vers la bijouterie en dégainant leurs armes. Ulrich pousse la porte et braque la vendeuse, une Asiatique d'une quarantaine d'années penchée au dessus de son comptoir.
-Tu bouges pas! Tu bouges pas et t'auras rien!
Un homme, Asiatique lui aussi, sort de l'arrière boutique et commence à invectiver les deux braqueurs. Anto le menace avec sa hache.
-Toi tu mets les mains en l'air ou on te fume! Va au fond, magne-toi!
-Vas-y Anto, je m'occupe des deux, prends les bijoux!
Anto fait lourdement retomber sa hache contre la vitrine. Mais celle-ci, au lieu de se briser, reste de marbre. Anto frappe encore une fois. Et encore. Et encore. L'épaisse vitrine est seulement rayée par la lame.
-Putain, tape plus fort bordel!
-J'fais c'que je peux, c'est blindé!
-Putain de merde! Bon toi! Crie-t-il à l'encontre de la vendeuse, ouvre la vitrine, et magne-toi!
La femme avance vers le comptoir et passe ses mains en dessous. Elle en ressort un petit trousseau de clés avec lequel elle tente de déverrouiller la serrure, mais fait mine de ne pas y arriver.
-Elle veut gagner du temps cette salope! Crie Anto.
-J'vais l'exploser cette putain de vitrine! Écarte-toi! Crie Ulrich.
Il tire un coup de feu à faire trembler les tympans d'un sourd dans la vitre qui se fissure. Anto donne un coup de hache et le verre s'effondre. Ulrich redirige son arme vers les vendeurs.
-Si vous ouvrez pas les autres, la prochaine elle est pour vos gueules!
Les deux Asiatiques ne se font pas prier pour ouvrir les autres présentoirs. Pendant ce temps, Anto met tous les bijoux et le verre éparpillé autours dans son sac par de grands mouvements de bras.
Quand la pièce est ratissée, Anto se tourne vers la sortie. Le jour se lève.
-C'est bon, j'ai tout, on se casse! Crie-t-il à Ulrich en poussant la porte. Ulrich le suit et les deux hommes se retrouvent face à face avec une voiture de police qui vient vers eux.
-La vieille pute elle les a prévenus! Hurle Anto.
Sans réfléchir, Ulrich pointe son arme dans la direction de la voiture et tire trois fois. Les balles vont se figer dans le capot, le pare-brise et le gyrophare du véhicule dont les deux Gardiens de la Paix sortent et se mettent à couvert derrière leurs portières. Pendant ce temps, Ulrich se met en selle et démarre son scooter. Anto jette son sac sur son épaule et monte derrière. Ulrich part au quart de tour tandis que derrière eux plusieurs coups de feu claquent et résonnent dans le quartier.
Il est aisé pour Ulrich de slalomer entre les voitures qui emmènent leurs propriétaires au travail en cette heure matinale. En quelques minutes il n'y a plus l'ombre d'un véhicule de Police à l'horizon.
-Ouais?
-Allô Anto, c'est moi
-T'as r'çu mon message?
-Évidemment que je l'ai reçu, sinon je t'aurai pas rappelé. J'ai un dossier assez solide pour le client que tu nous a dégotés. Passe chez moi demain, je m'occupe de tout. Il est bien disponible demain hein?
-Ouais, mais tu veux le rencontrer si tôt?
-Le plus tôt sera le mieux. Amènes-toi de bonne heure.
***
Nous sommes le 11 décembre 2011 et il est sept heures du matin. Ulrich s'est endormi devant la télé. Il roupille encore dans son canapé quand, alors que dehors la nuit est toujours totale, Anto sonne à l'interphone. Ulrich sursaute, reprend ses esprits et va ouvrir en se frottant les yeux. Le temps qu'Anto monte les escaliers il se passe un peu d'eau sur le visage et allume la cafetière. Anto frappe à la porte. Ulrich lui ouvre et retourne dans la cuisine.
-Alors, t'as tout prévu? Lui demande Anto en s'asseyant sur le canapé.
-Ouais. Tu veux un café? Ça va, t'as foutu des fringues discrètes. Vas-y, enlève ta veste.
-Deux sucres. Alors c'est j'te dis le plan?
-Minute, j'viens juste de me lever.
-Putain, t'es gonflé toi, tu me dis de me magner le cul et c'est moi qui doit te réveiller après? T'es chiant.
-C'est bon, relax. Tiens regarde ça.
Ulrich se dirige vers le buffet et passe sa main sur le dessus, Anto le suit du regard. Ulrich attrape le chiffon et le déplie sur la table, révélant le revolver à Anto.
-La vache, c'est un vrai?
-A ton avis connard?... Hep hep hep, on touche pas.
-Attends, laisse-moi voir.
-Enlève tes sales pattes j'te dis, j'vais le nettoyer pour laisser aucune empreinte.
-Bon, tu veux que j'te parle du plan ou merde?
-Vas-y, crache.
-Bon. C'est une bijouterie dans le XIIIème. Elle est tenue par des Chinois. Ils vendent que des trucs en or. Un petit truc, genre PME, pas bien sécurisé tu vois?
-Ouais, continue?
-Bah on y va, on défonce deux ou trois vitrines, on se sert et on s'tire.
-Et? C'est tout?
-On part vite fait bien fait. Par contre, je sais pas encore comment fourguer les bijoux.
-On les revend à Kader
-Kader? Pourquoi?
-Il flippe pour son business, et l'or c'est une valeur sûre. Tu crois qu'on peut se faire combien?
-Je sais pas, mais à mon avis même en partageant 50-50 ça résoudra tes problèmes avec Radovan. Et mes tiens pour... Aut'chose...Bon, et moi j'ai quoi?
-C'est à la cave.
-Bon, on perd pas de temps.
Anto et Ulrich engloutissent leur café, mettent leurs vestes, Ulrich sort un casque intégral, un casque jet et un cache-nez d'un placard puis les deux hommes descendent dans sa cave.
Ulrich ouvre son local et sort une petite hache métallique repliable du fond.
-Quoi? Tu te fous de ma gueule, me dis pas que j'ai ça?! C'est de la merde, elle est pleine de poussière ta saloperie de tomahawk. S'exclame Anto en voyant son arme.
-Réfléchis tête de nœud. On arrive en gueulant, moi je braque et toi tu pètes les vitrines. Tu fous tout dans un sac et on se tire, ça durera même pas une minute.
-Et il est où ton sac?
-Dans la selle du scooter.
-On sera en scooter en plus?
-Ça sera plus mobile. Alors, tu marches?
-De toutes façons j'ai pas le choix.
Anto replie la pelle et la cache dans son blouson. Les deux hommes sortent dehors. Un froid vigoureux règne de pair avec la nuit sombre. Il n'y a pas un chat dans les rues. Ulrich enfile son casque intégral tandis qu'Anto met son tour de cou. Les deux montent sur le scooter et replient leurs visières.
-On est parti! Crie Ulrich en accélérant.
Il est 8 heures. Ulrich arrive dans le moderne et sinistre XIIIème arrondissement de Paris, guidé par Anto. Ils sont entourés de bâtiments d'acier, de béton et de tristesse.
Dans une rue peu fréquentée, Ulrich gare son scooter devant l'enseigne d'un petit commerce qui expose dans sa vitrine divers colliers et montres.
-C'est là? Dit Ulrich, la tête baissée, en coupant le contact.
-Ouais. On va rester là à se geler ou on y va?
-C'est parti.
Ils descendent sur le trottoir, récupèrent le sac et marchent d'un pas rapide et décidé vers la bijouterie en dégainant leurs armes. Ulrich pousse la porte et braque la vendeuse, une Asiatique d'une quarantaine d'années penchée au dessus de son comptoir.
-Tu bouges pas! Tu bouges pas et t'auras rien!
Un homme, Asiatique lui aussi, sort de l'arrière boutique et commence à invectiver les deux braqueurs. Anto le menace avec sa hache.
-Toi tu mets les mains en l'air ou on te fume! Va au fond, magne-toi!
-Vas-y Anto, je m'occupe des deux, prends les bijoux!
Anto fait lourdement retomber sa hache contre la vitrine. Mais celle-ci, au lieu de se briser, reste de marbre. Anto frappe encore une fois. Et encore. Et encore. L'épaisse vitrine est seulement rayée par la lame.
-Putain, tape plus fort bordel!
-J'fais c'que je peux, c'est blindé!
-Putain de merde! Bon toi! Crie-t-il à l'encontre de la vendeuse, ouvre la vitrine, et magne-toi!
La femme avance vers le comptoir et passe ses mains en dessous. Elle en ressort un petit trousseau de clés avec lequel elle tente de déverrouiller la serrure, mais fait mine de ne pas y arriver.
-Elle veut gagner du temps cette salope! Crie Anto.
-J'vais l'exploser cette putain de vitrine! Écarte-toi! Crie Ulrich.
Il tire un coup de feu à faire trembler les tympans d'un sourd dans la vitre qui se fissure. Anto donne un coup de hache et le verre s'effondre. Ulrich redirige son arme vers les vendeurs.
-Si vous ouvrez pas les autres, la prochaine elle est pour vos gueules!
Les deux Asiatiques ne se font pas prier pour ouvrir les autres présentoirs. Pendant ce temps, Anto met tous les bijoux et le verre éparpillé autours dans son sac par de grands mouvements de bras.
Quand la pièce est ratissée, Anto se tourne vers la sortie. Le jour se lève.
-C'est bon, j'ai tout, on se casse! Crie-t-il à Ulrich en poussant la porte. Ulrich le suit et les deux hommes se retrouvent face à face avec une voiture de police qui vient vers eux.
-La vieille pute elle les a prévenus! Hurle Anto.
Sans réfléchir, Ulrich pointe son arme dans la direction de la voiture et tire trois fois. Les balles vont se figer dans le capot, le pare-brise et le gyrophare du véhicule dont les deux Gardiens de la Paix sortent et se mettent à couvert derrière leurs portières. Pendant ce temps, Ulrich se met en selle et démarre son scooter. Anto jette son sac sur son épaule et monte derrière. Ulrich part au quart de tour tandis que derrière eux plusieurs coups de feu claquent et résonnent dans le quartier.
Il est aisé pour Ulrich de slalomer entre les voitures qui emmènent leurs propriétaires au travail en cette heure matinale. En quelques minutes il n'y a plus l'ombre d'un véhicule de Police à l'horizon.
21/10/11 à 19:38:34
Je m'suis en partie inspiré de ça pour quelques personnages
21/10/11 à 16:09:18
La fic me donne envie de regarder Pusher n.n
17/10/11 à 03:16:13
Suite
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