[ Samedi soir approchait et je me préparais, rendez-vous devant la cité sco pour prendre la bagnole direction le nord... ]



Direction le nord donc dans la vieille renault de Kador.

« Je passerai prendre des mecs tout à l'heure ? Me dit il
- Ok.
- Tu flippes ?
- Euh...
- (rire) Ca m'étonne pas, il va falloir que tu nous prouve que tes couilles sont grosses. Il y aura peut-être le big boss, je te présenterai...
- Il est commun le big boss ?
- Il aime trop les tapettes, et ceux qui perdre son argent... »

Il y eut un silence de mort pendant quelques minutes. Puis Kador klaxonna et deux mecs sont rentrés dans la voiture. Je n'étais pas sur de moi mais je crois qu'ils étaient armés. Ils avaient tout deux un 9mm et plusieurs chargeurs cachés dans leurs vestes. Cela n'annonçait rien de bon.

Arrivé au lieu dit, je m'enfonçais dans mon siège. La boite était glauque. Le parking était pourtant plein de voitures de luxe : merco, porshe, BMW. L'entré de la boite était cher, mais les hôtesses nous ont laissé entrer gratuitement. A l'intérieur : une piste de danse et une loge de DJ. Tout autour, des gradins aux vitres teintées : le carré V.I.P.

Kador parla à deux hommes devant un escalier dérobé, puis nous grimpâmes au premier étage. Nous étions dans une loge. Comme celle qu'on voit dans les films. Elle était richement décorée (peut-être un peu trop) : des fourrures, des tableaux et des boiseries très chères.

Puis nous vîmes un homme entouré de deux femmes dans un sofa. C'était le boss de Kador.
« Bonjour chef, on vous dérange ?
- Évidement que tu me déranges, j'espère que tu as quelque chose d'intéressant à dire ?
- Chef je vous présente quelqu'un, il travaille pour moi et à déjà fait gagné beaucoup d'argent...
- Qui est-ce ? »
Je m'avançais et je dis d'une voix fébrile :
« Moi...chef...
- Toi ? Un gamin comme toi ? Enfin si Kador le dit, après ce qui c'est passé cette semaine c'est des gars comme toi qu'il me faut !
- A propos de cela, chef, je crois que vous n'êtes plus en sécurité,(Kador s'approcha et chuchota) il faut changer de planque...
- J'y ai pensais Kador, me prends tu pour un con ?
- Non chef...
- Dès ce soir nous changeons de coffre... »

Puis après quelques minutes, une poignée de personnes entrèrent dans la pièce accompagnée de plusieurs filles légèrement vêtues . Quelques hommes parlèrent arabe avec le Chef, je crois qu'ils étaient de sa famille. Puis environ 15 minutes plus tard, Kador me souffla à l'oreille :
« Va voir le chef et propose lui cette cam »
Il me donna un assez gros sachet de cocaïne, valeur : 1500€. Puis je suis allé parler au chef, pendant qu'il n'était plus occupé :
« Chef, excusez moi de vous dérangez mais ça vous intéresse un petit sachet de coke ?
- Tiens c'est largement assez... »

Il me donna 1500€ en billet de 500€ et me fit signe de partir. J'apportais l'argent à Kador et il me dit lui aussi de m'éclipser.

J'obéis donc aux ordre, avant de descendre l'escalier je regardais une dernière fois derrière moi : Kador était en train de parler avec une demoiselle, et il lui glissa un billet de 100€ dans son string qui dépassait. Je n'étais pas étonné, après tout vu sa gueule, il ne devait baiser qu'avec des putes.

Bref, je redescendais au rez de chaussé et j'allais me fumer une clope devant la boite. J'observais les gens : dans cette boite il n'y avait que des prostitués et des membres du gang de Kador. Des filles dansaient quasiment nue sur la piste, des mecs buvaient du champagne à la bouteille tandis qu'autres fumaient des joints et comptaient des billes. Des hommes armés se tenaient aux issues, et des filles suçaient des nœuds dans le parking tandis qu'on entendait dehors les cris des putains qui sortaient des fenêtres de la boite.

Ce spectacle faisait peine à voir. Je n'avais pas envie de devenir un des leurs pour finir comme ça . Je m'étais dit que je devais quitté ce métier bientôt, et redevenir l'adolescent que j'étais.

Après 8 cigarettes, Kador alla me rejoindre, suivie de ses deux acolytes. Nous entrâmes dans la voiture. Il était 2h00 du matin. Kador passa un dernier coup de fil puis il me dit :

« Changement de programme petit, ce soir on escorte une voiture. Tu marches ?
- J'ai le choix ?
- Pas tellement... »

En effet, quelques minutes après, une grosse Mercedes arriva à notre niveau. Les vitres étaient tintées, mais je crois que tous les sièges étaient occupées par des hommes. En tout ils étaient cinq.

La voiture démarra et nous les suivîmes de prés... j'ai un mauvais présentiment... (comme dirait Obi-Wan )