Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Les chroniques de Karlfand


Par : Sipro
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 30


Publié le 24/05/2011 à 20:09:22 par Sipro

La personne qui fut à la harpe se retourna lentement, sa chevelure se rejetant derrière son épaule, dégageant son si doux et rayonnant visage. Anthèlme le connaissait, ces yeux émeraudes, cette chevelure brune. Il venait d’entrer dans ce qui se trouvait surement être les appartements de la fille du seigneur, bien que cela fut étrange qu’il n’ait pas vu garde veiller au dehors. Peut être n’y en avait-il pas, tout simplement.

D’un mouvement rapide, il se recula, car il savait qu’on ne devait pas profaner et salir la chambre d’une demoiselle avant qu’elle ne se fit demander en mariage par un gentilhomme, ou même qu’ils soient mariés, dans certains endroits de Karlfand. Bien sûr, une fois la dame mariée, seul son époux pouvait pénétrer ce sanctuaire sacré que l’on nomme chambre à coucher. Ainsi, Anthèlme n’y avait pas sa place, et si prétendant elle avait, alors celui-ci devrait défier Anthèlme pour laver le déshonneur qui venait de lui être fait. Telles étaient quelques lois régissant la vie des femmes de ce monde. Bien sûr, celles-ci ne s’appliquaient pas aux femmes soldats, hors-la-loi et autres prostituées.

Alors, il s’éloigna de cet endroit, en lançant un simple désolé, à peine perceptible, à cause de ses pas résonnant dans le grand couloir, et de la distance qu’il avait déjà parcouru. Il se dirigea à grande hâte vers ses appartements, les quartiers des soldats, où étaient « stockés » Anthèlme et son groupe. Chacun avait sa chambre, mais pouvait-on parler de chambre ? A peine plus grand qu’un débarras. Mais n’était-il pas lui-même un outil pour nettoyer le monde de la salissure et de la pourriture ambiante qui y règnent ? Ainsi il dormait dans un endroit approprié.

Ses compagnons n’étaient guère mieux lotis, une chambre identique à celle d’Anthèlme. Il en restait une de libre, dans le couloir, et un peu plus loin s’étendaient les baraquements des soldats, là où tous les soldats du château passaient leurs pauses. On les entendait brailler, gueuler, se soûler, jouer, discuter. Ils en faisaient du bruit, mais il le fallait bien, pour la sécurité de tous.

La nuit se passa sans trop d’encombre, Anthèlme et ses compagnons se levèrent au petit matin, et s’équipèrent en circonstances. Au château, le beau monde commençait lui aussi à se lever quand l’aurore pointait son nez, et c’est ainsi qu’ils se retrouvèrent tous pour prendre le repas du matin, en festoyant, mais nulle fête n’était semblables à celles qui fussent préparés le soir. Cela fut bien plus paisible que d’ordinaire, et tout le monde restait bien propre sur soi, tout le monde s’était déjà paré. Ainsi, il n’y avait point de ménestrel pour chanter et amuser les foules, il n’y avait que le chant des oiseaux pour accompagner ce moment de calme et de répit dans la vie de chacun.

Peu de temps après, un des gardes posté à la porte vient jusqu’au seigneur, et lui murmura des mots. Le seigneur, d’un geste nonchalant et bref, renvoya le soldat à sa place. Peu de temps après, il revint, accompagné d’une autre personne, un homme, qui s’avançait calmement, et lentement vers le maître des lieux. On le présenta comme Alderas, un assassin. Après tout, vu sa tenue, il était soit clochard, soit un assassin.

Il fit une légère révérence, et offrit ses services, en échange de toutes informations à propos d’une personne qu’il connaissait assez bien, et qu’il traquait depuis quelques temps. Ainsi, il fit une nouvelle mais courte révérence, et le seigneur l’étudia un long moment. Il se posait une question, comment évaluer les performances de cet assassin, de plus qu’il avait déjà un groupe prêt pour faire toutes les tâches qu’il avait à leur faire faire. Lequel était le meilleur et le plus apte ? On ne savait pas vraiment. Il eut alors une idée faramineuse, que tout le monde trouvait correcte. En plus, cela ajouterais un peu d’ambiance, ce qui n’était pas négligeable, compte tenu de l’activité de cette foule au matin.

Il se tourna vers sa fille, et hocha la tête. Celle-ci semblait avoir comprise où son père voulait en venir, et elle fixa Anthèlme. Le seigneur se leva de sa chaise, abattit le poing sur la table pour réclamer le silence dans l’assemblée, et s’éclaircit alors la voix. Il tendit un bras vers le nouveau venu, tout en le fixant.

-Vous, Alderas, assassin, voulez trouvez du travail près d’ici pour nul autre monnaie que des informations. Mais voyez-vous, d’un autre côté, il se trouve que j’ai déjà un groupe de mercenaire pour m’aider à nettoyer les terres de mon royaume. Hélas, ils n’ont toujours pas finit la tâche que je leur avais confié, et il reste encore moult vermine à tuer pour que mes terres redeviennent vivables. Avez-vous quelconque formation au combat, seriez vous plus compétent pour effectuer ce genre de travail ? Voilà la question que je me suis posé, et je ne vois qu’un moyen pour me donner une réponse. Alderas, vous allez affronter l’un des membres du groupe, que ma fille ici présente aura choisi. De l’issue de ce combat, je déciderai de qui restera pour effectuer ce travail. Le combat se fera à l’arme d’entrainement, le choix de l’arme est laissé libre.

Le silence se fit dans l’assemblée, on amena des râteaux d’armes, comportant arbalètes, arcs, épées, rapières, sabres, masse d’arme, fléau, et autres armes. La fille du seigneur murmura à son père quelque chose, et ce dernier éleva de nouveau la voix.

-Bien. Ma fille à fait son choix, et il est tout à faire honorable. Pour savoir quel genre de bretteur est son nouveau maître, il nous le faut voir maintenant. C’est ainsi que le Paladin Anthèlme affrontera en combat singulier non mortel, l’assassin Alderas. Messieurs, présentez vous face à face. Toutes armes autres que celles sur les râteliers seront prohibées. Punition sera donnée à celui qui enfreint cette règle. Le vainqueur se reverra mettre la tâche de nettoyer le pays. Le perdant pourra rester encore un jour à ce palais, mais devra le quitter le lendemain. Encore une dernière chose, celui qui, des deux, remportera le duel se verra le droit de former ma fille, en bonne et due forme, aux arts du combat, de la mêlée et de la guerre.

Pendant ce temps, on nettoya les tables qui étaient maintenant propres de toutes nourritures, et tous les convives étaient restés pour admirer le combat qui aurait lieu dans la salle du banquet. Un combat opposant le jeune Anthèlme au mystérieux Alderas. Anthèlme étudia longuement son adversaire, avant de déclarer qu’il manierait une épée simple, et un bouclier. Alderas, l’homme au turban bleu et rouge, au gilet sans manche en cuir et au pantalon en tissu, chaussé de sandales, et portant deux gants, l’un simple et l’autre avec des sortes de griffes, ce gant remontant jusqu’à la moitié de l’avant bras. Un gantelet, à vrai dire. Il prit deux sabres. Et fixa Anthèlme impassible.

-Honoré de ce combat, je me battrai du mieux que je pourrais, d’autant plus que dans ma contrée natale, nous avons toujours su que les assassins étaient des membres très respectés.
-Un enfant…


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.