Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

En Quarantaine


Par : Endless
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6


Publié le 05/07/2008 à 23:50:47 par Endless

CHAPITRE SEPTIEME - Occulte

Partie I

Quelle est cette horreur ? Je me précipitais, plaquant mon dos contre un coin de la petite pièce... le cadavre qui était tombé, je l'entendais se débattre, il n'arrêtait pas de gueuler... Il n'y avait aucun doute pourtant, il n'avait pas eu de réaction quand j'avais touché son bras... C'était insoutenable, ses cris étaient entre la haine pure et la souffrance la plus terrible.

- GYAAAAAAAAAAAAAAAH !!! AAAAAAAAAAH !!
- Du calme, du calme, je te veux... rien de mal. Calme toi s'il te plait... Allez...
- AAAAAAAAAAAAAAAAAH !! NAAAAAAAAAN !!

Il prononçait enfin un vrai mot, mais j'avais très peur, ne connaissant pas son comportement... et je l'entendais ramper vers moi... Mon dieu... On sait jamais qu'il me bouffe le pied.

- Reste où tu es. Je n'ai pas confiance en toi pour l'instant, alors... explique moi ce qui se passe... et arrête de crier par pitié...

Il continuait d'approcher sans réponse, lentement mais accentuant mon effroi.

- Dépêche-toi de me parler, je vais devoir te régler ton compte !! ECOUTE MOI BORDEL !
- Je... GYAAAAAAAAAAAAAAAAH...
- Aligne une phrase, j'ai l'impression que tu souffres.
- Je... VEUX PARTIIIIR !
- Il y a quoi là haut ? Pourquoi tu ne m'as pas montré que tu étais vivant quand je t'ai touché le bras ?
- MON BRAS... JE SENS PLUS RIEN... PLUS DE MAIN... ET...
- Je vois, ne t'inquiètes pas.

D'accord... complètement broyé par le bloc de calcaire, son bras était mort, plus aucune stimulation même la plus grosse n'était ressentie... La circulation du sang ayant été complètement stoppée... Il aurait été possible de faire de la purée avec son bras qu'il n'aurait pas gémi davantage. Cependant il continuait de ramper dans ma direction, et je ne pouvais toujours pas avoir confiance en...

- GYAAAAH !! AH HANGHE ! AH HANGUE ! GYAAAAAAAAH !
- Quoi ?

J'entendais ses ongles gratter le sol de calcaire... J'étais parcouru d'intenses frissons... Comme lorsque j'imagine mes ongles qui grattent de l'ardoise... aussi secs qu'un sable de plage.

- Bon écoutes, il y a quoi là haut ?
- HA HAAAAAAAAAAAAAAAANGUE !!!
- C'est quoi Hahang ?
- HA HANGUE ! disait-il en pleurant, en criant plus fort que jamais et en tentant d'articuler davantage.
- UGH ! URGH ! BLURGH ! SKURGH ! Gh...GH... Gh...
- Ca va pas ?
- Rgh... gh... gh... gh...
- Tu t'étouffes ?

Oui il étouffait, il tentait de recracher quelque chose... il ne pouvait plus parler, qu'est ce qui se passait ? Je n'osais pas l'approcher... si c'était une ruse depuis le début, en fait je n'osais pas faire le moindre mouvement sous la menace d'une frénésie soudaine... je me bouchais les oreilles... fermant les yeux... mais j'entendais encore ces hauts-le-coeur brutaux... Il se mit aussi à faire quelques rots violents... et finalement quelques bruits étranges... J'avais attendu quelques minutes comme ça... dans la peur... et en débouchant mes oreilles...

C'était de nouveau le silence. Avait-il rendu l'âme ? Attendait-il que j'approche pour me glacer le sang dans mon désarroi ? Je n'avais pas le choix... J'avançais vers lui... et touchait... finalement...

- ...

... son cou... il était déjà très froid mais était encore en proie à d'étranges contractions... la possibilité que cet homme ait avalé sa...

Et merde... "Ha hangue" avait une réelle signification... Ce type, dans la panique, a avalé sa langue... Pourquoi était-il dans cet état ? Pourquoi avait-il une main coupée et un bras entièrement mort ?.. Que puis-je penser de cela ? Je n'ai même pas pu savoir ce qui se trouvait là haut, mais il y a apparemment quelque chose... c'est sur. Dois-je y aller ? L'espoir d'y trouver quelque chose...
Je trouvais le paquet de céréales et commençait à m'empiffrer, je retournais prendre une bière que je bus à une vitesse folle. Normalement j'aurais tenté de faire un somme, mais j'irais ailleurs pour ce faire. J'avais pris le choix de monter... là haut, au dessus, vers je ne sais quoi. J'avais cassé ma bouteille de bière et gardé le tesson en mains en cas d'affrontement. C'était le moment, j'attrapais les rebords du trou au plafond et je me hissais... difficilement... mes muscles étaient extrêmement courbatus et la moindre contraction était douloureuse...Ma tête dépassait désormais du sol de ce niveau supérieur, et je m'assis finalement sur le rebord. J'avais repris des forces, ma glycémie devait avoir repris un stade à peu près normal. J'avais les forces d'affronter ce qui existait ici. Il fallait tâter, comme un aveugle, comme toujours... Une chose est sure, il n'y a aucune source lumineuse. Ca pue... vraiment fortement... ça pue, ça pue la putréfaction... C'est encore pire que l'odeur des entrailles d'un putain de macchabée atteint du virus...

- Il y a quelqu'un ?

...

C'était le silence... il n'y avait pas d'écho. Je me levais et en étirant mes bras vers le haut, j'en déduis que la salle devait tourner autour des deux mètres de hauteur. L'odeur de mort était tellement puissante que j'avais l'impression qu'elle m'en brulait les narines. Je commençais à marcher discrètement, la salle était tout de même assez grande... Facilement cinq mètres de long.

- Whoops !

Je trébuchais sur quelque chose de mou... et de froid putain, encore un cadavre. C'était une femme... j'avais senti sa poitrine. C'était le premier cadavre féminin que je trouvais. Je recommençais à marcher... lentement et tesson en main... mais je manquais de trébucher une fois de plus sur un autre cadavre. C'est quoi ce bordel ? Il se passe quoi ici ? J'atteignis finalement un mur après sept bons mètres. Je fis le tour, glissant ma main contre sa surface... et...

- Hein ?

Une bibliothèque... C'est quoi ce délire ? Elle était remplie d'ouvrages, je sentais les tranches de couverture au bout de mes doigts... Le plus étrange, c'est que c'était bien rangé, imaginer qu'on avait entreposé ces meubles remplis pour s'en débarrasser m'aurait semblé plus que suspect. Elle s'étendait sur deux mètres, et ma cuisse finit par heurter une table... ou plutôt un bureau. C'est le domicile de quelqu'un ça ? Impossible... Je ne comprend strictement rien à cette mise en scène malsaine...

- Il y a quelqu'un ? Ou je peux tout casser ?

Je tentais de provoquer la chose que je craignais présente en ces lieux. Mais il n'y eut aucune réponse... Je touchais maintenant un ancien tourne-disque... à la gauche du bureau, contre le mur. Particulier... plus que ça... il y avait des papelards sur le bureau ainsi qu'un cahier et un stylo-plume décapuchonné. Je fis le tour de la salle, à grande vitesse... mais trois fois encore j'avais marché sur les corps d'êtres humains... Et à chaque fois, j'eus le même frisson, de marcher sur quelqu'un qui allait réagir en attrapant mon pied. Il y a forcément une lampe pour éclairer tout ça, la personne qui a meublé la cellule ne peut pas vivre dans le noir... et comment il a fait pour mettre tous ces meubles ici alors que le trou au sol est minuscule ? Et pourquoi autant de cadavres ? Si c'est le refuge de quelqu'un... c'en est à glacer le sang de toutes mes artères... Devrais-je m'éterniser ici ?

CLIRC !

- WAAAH !

Putain de peur inutile... rompre le silence comme ça... j'étais maintenant tombé sur un pot en céramique qui s'était cassé sur le coup... il était rempli de terre, et je sentais une plante assez développée chatouiller mes tibias. Une plante ici ? Vivante ? C'est une blague ? Il y a forcément de la lumière, je dois trouver une lampe, quelque chose... mon pied heurta maintenant un carton rempli de petites bouteilles en verre... et finalement je touchais une sorte de lampe de chevet... Impossible que ça fonctionne, il n'y a pas d'électricité ici... Celui qui a mis ça là est débile ou quoi ? Et si c'était le type qu'avait le bras coincé qui avait fait tout ça ?

BRUUUH

Hein ? Ca vient d'où ? Il y a quelque chose !! Par terre... qui bouge !! D'autres bruits... NON C'EST JUSTE EN DESSOUS ! Dans la première cellule d'Eric...

Merde... MERDE !! Le type n'a pas pu se réveiller, il est mort... Merde... où est l'entrée, faut que je remette le bloc... Si c'était justement celui qu'a élu domicile ici... J'ai pas envie de le rencontrer... VITE ! Le bloc de calcaire, il est où putain ? Qui peut bien venir ? Qui connait cet endroit ? Je n'ai pas d'autre choix que de me cacher... ne faire aucun bruit... pas le temps de m'enfermer... et ça ne mènerait à rien !! Il ne me verra pas dans ce noir... Je me précipitais sur le bureau, prenant le cahier dans lequel j'avais nerveusement rangé les feuilles étalées sur le bureau... Et je me mis contre un mur... accroupi... mesurant ma respiration... les yeux écarquillés dans le noir... la bouche grande ouverte... Et si c'était un spécimen qui voyait dans le noir ? Un putain de cinglé à l'état final ?.. on est pas dans un survival bidon... c'est impossible... Putain de bordel de merde... il vient... j'entendais ses mains frotter les contours du trou au sol... il arrivait... ce truc... il était bien à l'extérieur pour avoir arraché la main de l'autre paniqué... J'aurais dû aller plus vite... me barrer en vitesse... Il a déjà dû voir que c'était ouvert et que l'autre était un étage en dessous... Il sait qu'il s'est passé quelque chose... Mais il ne parle pas... Et si il avait une lampe qui marchait ? Je serais à découvert... j'avais toujours mon tesson dans la main gauche et le cahier dans la main droite... J'étais pas très loin de la bibliothèque... Il y a plein de cadavres ici, ce n'est pas anodin, quoi que maintenant... Mais peu importe, si c'est cette chose qui en est la cause... Si c'est lui qui a broyé le bras du type qui semblait encore lucide... C'est un monstre et je ne me frotterais pas à lui, surtout pas ! Il se rapproche... ses pas... Il vient vers moi... Je vais pas tenir cette pression... il m'a vu, c'est pas possible autrement... il avait atteint le mur contre lequel je me tenais... il avait une forte respiration nasale... Tiens bon Paul, ne bouge pas... il n'a pas pu te voir... mais pourtant il vient... IL VIENT !! Dieu du ciel... Que fait-il ? Est ce qu'il prend le temps de s'armer pour me tuer ? NON ! Ce qu'il touchait... il touchait le tourne-disque... Il... OH !

[ A écouter à partir de ce moment : http://media.putfile.com/En-Quarantaine---Chapitre-7-Partie-I ]

Un son gracieux mais... une magnifique musique, un chant féminin vint faire vibrer mes tympans... et me faire frissonner au plus profond de moi... c'était de l'émotion, et cela contrastait tellement avec la déshumanisation que je vivais, cet enterrement progressif... Qui était cet homme ?.. Au fur et à mesure que la musique avançait, je sentais qu'elle devenait malsaine, et j'avais l'impression que ça plaisait à cette chose qui l'avait déclenchée... Ca devenait... insupportable... malsain... J'ai envie de partir, mais je ne le tuerais pas... Je vais fuir en vitesse... trouver ce trou, à moins qu'il n'attende que mon premier mouvement pour me repérer... et me planter un couteau en plein visage... Comment faisait-il marcher un tourne-disque ? L'ambiance de cette salle était insupportable... j'étais en fait pris d'une étrange impression... comme si les défunts entendaient cette musique... qu'ils la voyaient comme un sarcasme... un sarcasme à leur mort... Mon dieu, je veux partir... cette musique n'est pas pour moi, NON !! Je commençais à courir dans le noir... Le plus vite possible... pour quitter cette horreur...

- GYAAAAAH !!

Un mouvement brusque derrière moi... et des pas frappant le sol... IL ME SUIVAIT ! Il n'avait pas arrêté la musique... Il y avait de la brutalité... voilée par la mélodie...

- GYAAAAH !! NAAAAN !

Mais j'eus comme l'impression d'entendre des petits rires... des rires d'homme... camouflés dans ce fond musical... Il n'eut aucun mal à faire échapper ces petits ricanements tout en se déplaçant à toute vitesse... Par ces petits ricanements, il voulait dire que j'étais pris au piège de toute façon... J'eus envie de pleurer... parce que j'en avais marre qu'on me crache dessus... du plus profond des Enfers... je trébuchais sur un homme... mais rapidement je chutais dans le trou... tombant sur les côtes du paniqué... qui craquèrent sous mes fesses... Je poussais extrêmement rapidement le bloc de calcaire pour retourner dans le souterrain... mais je n'y parvenais pas bordel de merde. J'avais plus peur que jamais de ce qui m'arrivait, j'avais l'impression de me retrouver au point de départ... La seule chose à quoi je pouvais encore me rattacher était ces papiers... Les lire... je ne peux trouver que cet objectif... ma raison de survie. Il me faut de la lumière... Je ne suis pas assez rapide... faut que je retourne dans le couloir souterrain... Le bloc de calcaire EST TROP LOURD ! VIIIIITE !!

Blarc !

Il avait écrasé les côtes du paniqué... Il était à mon niveau... A moins d'un mètre de moi. Il voulait me tuer moi aussi. L'état final c'est certain, mais dans son cas il a conservé une incroyable intelligence. J'ai de plus en plus de mal à réfléchir... et mon bras me démange. Je dois me battre dans cette minuscule pièce ? Non, impossible et je ne fais pas le poids contre quelqu'un qui est en telle harmonie avec cet enfer... Mais je ne peux plus rien faire... tenter de pousser le bloc... et il me casserait la nuque par surprise. Ai-je le choix ?

- T'es qui ?
- Approche.
- Pourquoi ? T'es qui ? Tu veux qu'on se batte ?
- Viens donc, j'aimerais prendre ta glotte.
- QUOI ?
- Mais viens, j'vais te fister la gorge... J'vais te remuer les sucs moi. Allez j'ai besoin de toi.

Il était monstrueux... L'incarnation de la démence et de la rage... L'incarnation de... j'ai peur.


Partie II

- Pourquoi tu veux faire ça ? Je t'ai fait quelque chose de mal ? Parce que si c'est le cas, j'veux bien me rattraper.
- Mais arrêtes de piailler minus. Tu flippes comme une fillette... T'as plus d'autre choix que de crever.
- Mais pourquoi ?
- TA GUEULE !

Que faire ?.. Tenter de l'amadouer ne marchait pas... Ressentait-il un minimum de compassion, était-il entièrement vidé d'humanité ? Et ma fin... Est-elle proche ? Pas le temps de réfléchir, j'aurais pas cassé ma bouteille pour rien apparemment...

- Alors explique, tu veux qu'on se batte ?
- Ferme là.

Je comprenais rien à ce type, mais il me faisait réellement peur... Voulait-il que je porte le premier coup ? Il attendait, immobile, comme un chat prêt à bondir... J'étais aussi immobile, c'était apeurant et sauvage comme situation... Je ne me reconnaissais pas. Moi qui ne faisait rien de méchant en général... Jamais... J'ai toujours laissé mon frère dans ses amusements, jamais je ne l'ai brusqué, jamais... j'ai toujours voulu suivre mon propre idéal, mais... Voilà... maintenant que ma famille et mes amis sont morts... que dois-je faire ? C'est incroyable cette sensation que je ne comprenais pas auparavant... Mourir... Ca donne tellement l'impression de rejoindre ses proches... L'impression que la vie ne veut plus de nous, qu'il vaut mieux se réfugier avec ceux qu'on aime, céder à l'oppression...
Mais si je tombe une fois de plus dans ce désespoir passager... c'est ma fin... la fin de ce cauchemar... mais la fin de tous les souvenirs que j'ai aimé... La fin du petit cheminement que j'ai vécu... de ces mémoires nostalgiques et des espoirs... Je ne veux pas... Suis-je le seul vivant à me rappeler de ces personnes... Marco, Gab, Maman, Simon... si c'est le cas je me battrais pour qu'ils existent encore dans mon esprit... JE ME BATTRAIS POUR VOUS ! JE VOUS AIME !! JE TE HAIS ENCULE, GROS FILS DE PUTE !

PLAC ! PAF !

Mettre des coups... était difficile... car je ne pouvais presque plus bouger mon bras... Et avec un seul bras... monter sa garde... c'est...

- OUCH !..
- Crève !

Trop de coups... je lâchais le cahier et j'entendais toutes les feuilles s'étaler par terre... Il faut que je parvienne à... lui mettre le tesson dans les yeux... Mais il m'explose littéralement...

- Argh... PFOUCH !
- Crève ! Crève ! Crève !
- NAAAN ! NAN !

Je parvins... à mettre une rapide gauche dans son menton, mais il n'était pas déstabilisé... Je reculais jusqu'au mur, et me décalais sur la gauche... Je tentais de le fuir un minimum dans cette salle minuscule et dans le noir... Soudainement... je mis une partie de mon poids sur mes mains posées au sol, et j'envoyai quelques coups de pied très haut...

AAAAAAARGH... Mauvaise idée...
Dans le visage... coup de pied dans... le visage...

- Noooon... me tue pas... j'ai peur... je veux vivre...
- TA GUEULE !
- Je veux me rappeler !! OUCH !! MAMAN !!
- Ta gueule, ta mère c'est une sale pute !!

COMMENT... Ose t-il...

- Connard... enculé... Sale pédale... Merci de me redonner l'envie de t'exploser la face avec ce que tu viens de dire...
- MAIS TA GUEULE CREVE AU LIEU DE ME CHIER TES PAROLES DE BEBE ! dit-il en serrant les dents, sur un ton des plus féroces...

Laisser ma vie... me la faire prendre par ce type... Je me l'interdis... LE TESSON, ET VITE !! Parvenir à lever mon bras pour lui attrapper le cou... et avec l'autre main, frapper sa gueule à coups de tessons... Mais je me sens partir... Il m'a ouvert à l'arcade ou quoi ? Ca pique atrocement... Je prenais encore quelques coups... Mais quelques secondes après, j'attrapais ses cheveux... coup de chance... Ils faisaient bien 10 centimètres... je les avais bien en main !! C'est le moment de tambouriner sa gueule...

CLING ! CLING ! CLING !

- GYAAAAAAH ! AAAARGH ! L'ENCULE !
- Tiens... tiens... tiens... TIENS ! TIENS ! TIENS !!

Il prit dix fois le tesson dans le visage... et ne criait plus... j'entendais des petits gémissements... et une très forte respiration buccale cette fois... J'ai mal...

PLARC !

Il chuta après cette balayette... Il faut en profiter pour tuer cette ordure... Il ne mérite pas la vie sauve, même défiguré... Je lui remis une bonne dizaines de coups de tesson dans le visage... il ne répondait plus... cet enculé... Qui était-il ? J'avais gardé une certaine force mentale qui m'avait permis de rester clairvoyant durant le combat... C'était le deuxième cadavre dans la petite salle... Je n'étais pas vraiment soulagé de l'avoir vaincu... C'était juste fait. Mon bras... je peux à peine bouger les doigts... ça sent vraiment pas bon... Et ça sent... J'suis fatigué... fati...

- Salut Maman.
- Paul... arrête d'essayer d'oublier les choses aussi vite...
- Quoi ?
- Regarde à côté de l'évier...
- De quoi tu parles ?
- Tu écoutes ce que je te dis Paul ?
- L'évier est tout rouge, c'est quoi ça Maman ? MAMAN ?
- Regarde à côté de l'évier.
- Un tesson de...
- REGARDE CE QUE TU M'AS FAIT !!!!!
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! Aaaaaaah... Seigneur... Ces cauchemars me suivront jusqu'à ma mort... Peut-être même après... Je vois encore le visage massacré de ma mère... Ces cauchemars me tuent... Combien de temps j'ai dormi ? Aucune idée... Deux heures... grand maximum... AH l'autre cinglé... Il est toujours allongé là... à côté de moi... mes bras sont posés sur un sol mouillé... sans doute le sang de ce taré... J'espère juste qu'il n'a pas trop taché les feuilles et le cahier que j'ai laissé tomber... Je reprenais la paperasse en mains... Je dois trouver de la lumière. Retourner dans la saloperie là haut ? Non... non, non. Je dois retrouver la sortie... J'en peux plus, c'est si monotone... Je parvins à déplacer le bloc de calcaire en une petite minute et je redescendis dans le souterrain. J'eus une petite douleur au bras en atteignant le sol. Ca commence sérieusement à faire mal... Je marchais, le cahier en mains... Dans la direction de la sortie... J'allais bien finir par la trouver, j'étais certain qu'on avait à peu près suivi cette direction... Et si ces pages étaient vierges, et même si elles ne l'étaient pas, qu'allais-je faire une fois que je les auraient lues ?.. Je n'en sais rien, mais je trouverais une occupation... Je marchais lentement... d'un pas nonchalant et usé... sans la moindre force... Je fis bien 10 minutes de marche ininterrompue... Mes jambes étaient aussi courbatues... j'ai mal au ventre... J'ai presque encore envie de dormir... mais je vais refaire un cauchemar... Je serais bientôt...

c... ac... tac... tac... tac...

Quelqu'un erre dans le souterrain et il se rapproche... Son pas semble être assez énergique. Je vais rester immobile un instant. Il approche... merde... j'fais quoi ? Je retournais sur mes pas, à la recherche d'une intersection. Il était dans mon dos... Voilà une intersection. Je me mis juste à l'angle et l'homme passa devant moi sans me remarquer... Etait-il en crise ? Je ne pense pas mais je ne peux pas risquer de lui parler. Je continuais ma route... AH MERDE ! Comment je vais monter dans la brèche sans l'aide de personne ? C'est complètement impossible. Putain de merde... je n'y avais pas pensé. En abandonnant Eric, je m'étais aussi condamné à rester enfermé ici... Je n'ai pas le choix, faut que je retourne l'aider... Il fallait qu'on trouve un moyen d'être tous les deux dehors... Mais c'était impossible, et je craignais profondément sa réaction... Saloperie... J'ai trouvé... Faut que je tente ma chance avec le type qui vient de passer. Il faut que je lui demande de l'aide, qu'il fasse la courte échelle à Eric et qu'il se retrouve seul dans la cellule. Je retournais en arrière en courant... Je courais à une vitesse élevée, sachant que ce couloir suivait une grande ligne...

- OUCH !!

PAF ! PAF !

- Ouuuuch ! Ar... Arrête... ARRETE ! OUCH ! Je... je... suis lucide !!
- Abon ?

Il avait entendu mes pas et m'avait attendu pour se défendre, pensant à une attaque fourbe, il ne paraissait pas en proie à une crise de violence.

- Oui... Je te veux rien de mal... J'ai juste besoin de ton aide.
- Non désolé, je n'aide personne ici, tout ce qui compte c'est moi.
- J'ai le même état d'esprit... Mais...

Un autre problème se posait. Maintenant que j'étais certain qu'il était équilibré, je n'avais cas l'utiliser pour prendre la brèche plutôt que pour faire sortir Eric. Oui... c'était moins risqué.

- Quoi ?
- J'ai besoin de ton aide, mais cela te sera utile aussi. Comment tu t'appelles ?
- Roman.
- Ok, moi c'est Paul. Si tu acceptes de me suivre, je t'amène à une sortie.
- Dégage gamin.
- Hein ? T'as pas envie de sortir ?
- On a tous envie de sortir.
- Mais je te mens pas !! Il y a une brèche, j'y suis déjà allé une fois, elle amène à une résidence, mais on peut pas sortir de cette résidence. Les lieux sont gardés par des snipers. Là bas t'as de la bouffe, tout ce que tu veux !
- De la bouffe ? T'en es sur ?
- Je ne mens pas !! Et de la lumière, j'ai trouvé des papelards, j'aimerais les lire, c'est pour ça que j'dois retourner là bas.
- J'ai très faim...

Et ça se sentait, c'était presque un gémissement qu'il poussa en disant qu'il avait faim.

- C'est normal. Suis moi, tu pourrais prendre des provisions, par contre je m'arrêterais avant personnellement.
- Pourquoi ça ?
- J'ai déjà des provisions dans ma planque.
- Tu caches quelque chose.
- Non. Tu veux sortir de ce calvaire oui ou non ?

Il y eut un court blanc... laissant place à l'habituel silence, synonyme de stresse.

- Amènes-y moi...

Il était encore sceptique. Je ne pouvais pas lui parler des types en blanc, il fallait que je puisse remonter là haut, et pour cela, il fallait lui cacher qu'il allait peut-être y laisser sa vie.

- Merci. On y est bientôt normalement, je ne connais pas la route exacte.

En effet, après encore cinq minutes de marche, je commençais à voir les intersections du souterrain. Une minute après j'avais retrouvé le trou au plafond qui m'amenait à la cellule concernée.

- C'est là. Monte.

Stan m'avait dit de me taire quand nous arrivions. Cela avait sans doute une raison... Peut-être que des micros ont été placés pour entendre ceux qui s'apprêtent à sortir... C'est pour ça que des types sont venus nettoyer les lieux quand nous y étions comme par hasard... D'accord... Et Stan le savait déjà...

- On se tait. Pas de commentaires. On monte dans ce trou. Je te fais la courte échelle et quand t'as une prise tu me tends la main ok ?

C'était à mon tour d'être le guide. Nous fîmes le même procédé que la première fois, mais j'avais cette fois le rôle le plus difficile. On prit dix bonnes minutes à me faire monter n'ayant pas la même tactique que Stan. En plus, les mains de Roman étaient moites, c'était difficile de ne pas glisser. Mais finalement nous arrivâmes dans le sous-sol boueux et clos. Pour Roman ça devait être une grande émotion, pour moi ce n'était rien... J'avais toujours le cahier en mains... Quand nous arrivâmes à la cave inondée, Roman ne broncha pas comme je l'avais fait. Je lui fis signe de me suivre, je passais une troisième fois dans cet affreux marécage glacé... Et en atteignant la première marche de l'immeuble, une problématique me vint... Continuer ou s'arrêter là ? La lumière était à peine suffisante pour que je lises. J'allais tenter de retourner au rez de chaussée dans l'espoir de n'y trouver personne. C'est là que je laisserais Roman, faisant mine de l'attendre. Je lui chuchotais dans l'oreille.

- Bon, on monte, je m'arrête au rez de chaussée, je t'attends, tu vas voir dans les apparts.

Il hocha la tête en guise d'affirmation. Il avait l'air assez timide. Devrais-je l'abandonner ou l'utiliser jusqu'au bout pour ma survie ? En arrivant au rez de chaussée, il y eut la lumière avant tout... J'avais très mal aux yeux. Mais plus aucune trace d'un cadavre... Pour ce qui est des victimes innocentes, il les laissent mais pour leurs collègues ils les virent, bande de clébards.

- Monte je t'attends là.

Il escalada les escaliers à toute vitesse tandis que je m'assieds sur une marche. Si il revenait avant une attaque d'éradication des hommes en blanc, je continuerais la route avec lui, si ces mecs arrivaient avant, je partirais, le laissant seul dans la merde...
J'étais venu pour lire ce cahier... C'était un Oxford bleu, 21x29.7 cm de 96 pages. Je l'ouvris et en première page il y avait marqué : "Tableau de bord / Evolution de la situation / Statut" avec une fine plume bleue. Il paraissait récent, les pages n'étaient pas du tout jaunies mais il y avait quelques gouttes de sang sec sur la couverture. Une feuille tomba du cahier. En la ramassant...

- Oh putain de bordel de merde.

En haut à gauche était imprimé en majuscules : "Audience du 23/11/05, ERIC HESTON".


Partie III

Eric Heston... Celui que je connaissais ? La coïncidence est vraiment forte si c'en est un autre... Il se réfugiait juste en dessous du bureau où j'ai trouvé ce cahier... Sur cette feuille, Eric était l'accusé. Je pouvais lire "Eric Heston, accusé d'avoir exercé d'illégales expérimentations sur douze personnes ignorant totalement leur statut de cobaye et aujourd'hui mortes de ces expériences est condamné à l'emprisonnement ferme et à perpétuité dans le souterrain. Les corps des victimes contaminées seront placés dans la même cellule. Eric ayant permis à Darnoy d'en savoir plus au sujet du virus de "Ranfre", il sera remercié en étant placé dans une cellule meublée et éclairée."

Dieu du Ciel... Dieu... Ce jugement est pitoyable... Mais un tas de ténébreuses informations sont facilement compréhensibles dans ce courrier. Avais-je collaboré avec un putain d'envoyé du Diable ? Ce mec est-il vraiment cinglé ou le rapport de l'audience est simplement exagéré ? De cette lettre, j'en concluais que le gouvernement se servait aussi du souterrain pour y enfermer les condamnés à mort ou à perpétuité (ce qui revenait de toute façon à la mort dans ce cas...). Le virus servait donc aussi à des fins avantageuses au gouvernement... cependant monstrueuses... S'ils parlent bien de la cellule que j'ai visité, ça signifie un tas de choses... Premièrement, il y avait un moyen de l'éclairer, je n'ai pas eu le temps de chercher vraiment efficacement cette lumière... ou cet interrupteur... Deuxièmement, les nombreux corps de la cellule... étaient... les putains de cobayes de cet enculé... J'en reviens pas... Troisièmement, un autre homme connaissait cet endroit, celui dont j'ai massacré la face à coups de verre... Il n'y a aucun doute sur le fait que ce type connaissait la cellule par coeur lorsqu'il a fait démarrer le tourne-disque... Je pensais en apprendre plus dans les pages du cahier.

C'était le silence au rez de chaussée de la résidence, trois bonnes minutes étaient passées depuis que Roman avait franchi les premières marches de l'escalier... Tout en lisant ces sombres antécédents, je guettais la porte d'entrée... J'avais une certaine boule dans l'estomac... Mais plus je lisais, plus l'endroit me semblait obscur... plus je me sentais absorbé dans une brume du mal... Que j'ignorais jusqu'à maintenant... qui se mouvait de manière menaçante en ces lieux... Depuis longtemps... j'avais collaboré avec un monstre... Mais je suis pas moi-même en train d'en devenir un ? Cette boule dans l'estomac... c'est entre l'excitation et la peur qui nous saisit à la gorge....

Sur une autre feuille volante que j'avais ramassé, étaient inscrits les noms des personnes décédées suite aux expérimentations menées par Eric...
Il y avait aussi les résultats d'une expertise sur une autre feuille. Ils étaient terrifiants. Mes yeux se posèrent premièrement sur les deux photos qui illustraient le bas de la page... Sur la première, une femme au teint pâle, morte, il n'y a aucun doute à cela, la bouche complètement déformée et on remarquait que c'est sur cela que la photo était ciblée. Sur la seconde, un homme, il paraissait me regarder... il était mort lui aussi... mais il n'avait pas l'air paniqué... Il avait juste une sorte de longue tige en feraille insérée dans l'oreille gauche, entièrement couverte de sang coagulé...
Je cite le rapport de l'expertise "Nous avons réalisé une expertise à l'échelle macroscopique sur deux des victimes d'Heston, il n'est donc pas à exclure que les observations sont grossièrement réalisées par nos soins. L'expertise a eu lieu dans une chambre froide entièrement hermétique, nous étions munis des équipements réglementaires dans le but de nous assurer une sécurité maximale face au virus de Ranfre.
Elza Edlern a été la première à subir les traitements d'Heston. Nous avons été frappés par l'étrange forme qu'avait pris sa bouche, les conclusions hâtives que nous avons tirés de cette importante dilatation des lèvres étaient une intrusion buccale sur une période d'au moins 48 heures, d'un objet cylindrique d'environ 15 centimètres de diamètre. Vu la petite taille de la mâchoire d'Elza, j'en conclus que l'intrusion d'un tel objet dans sa bouche a nécessité une anesthésie de la mâchoire. Le plus frappant dans la bouche de la victime est l'absence des huit dents incisives sur la gencive inférieure et supérieure. Il n'y a aucun doute sur le fait que ces plaies sont à peine refermées et que l'arrachage de ces dents s'est réalisé pendant l'anesthésie totale de la victime. [...]"

Je passerais la suite de l'expertise... Certains détails sont à glacer le sang comme la mise en perfusion de la victime sous le sang contaminé d'une autre victime de groupe sanguin différent.
Je ravalais ma salive... une dernière feuille volante contenait certaines interventions d'Eric lors de l'audience... j'en retiendrais principalement "Je ne regrette strictement rien, je n'ai rien à cacher car j'assume totalement ce que j'ai fait, et je l'ai fait simplement pour Darnoy, pour en savoir davantage au sujet du virus de Ranfre" ; "Vous ne connaissez rien, jugez-moi, ma place est dans le souterrain de toute façon puisque je suis volontairement contaminé" ; "J'en apprendrais plus sur cette puissance quand je serais sur le terrain, ou plutôt dessous si j'ose dire, je vous remercie pour ce verdict" ; "Vous affirmez l'absence totale d'un dentiste ou d'un vrai spécialiste lors de l'arrachage des dents et des autres opérations nécessitant une véritable formation spécialisée ? Complètement... mon but n'étais pas de maintenir ces personnes en vie" ; "Ce virus est incroyable et vous finirez tous ainsi alors au lieu de défendre la loi vous feriez mieux de vous défendre personnellement, vous êtes déjà enfermés !! Vous êtes déjà en Enfer, mais je vous l'avoue, vous n'êtes pas dans le Pandémonium..."
J'étais pris de quelques frissons impressionnants... Sur qui je suis tombé ? Qui j'ai côtoyé ? Combien de cinglés dans ce genre sont dans le souterrain ? Est-ce qu'on y a enfermé des psychopathes condamnés à mort ? Eric est un monstre... Stan était-il au courant ? Ca me parait impossible. Et comment et pourquoi Eric a connu Stan ? Pensait-il l'utiliser à des fins aussi occultes ? Pensait-il m'utiliser MOI en tant que cobaye ? Je suis allé entre les murs de cette putain de cellule qui était la sienne... Et si Stan était un psychopathe condamné à mort ?.. Je délire... mais j'ai peur.

J'ouvrais le cahier et sur la première double page, il n'y avait que le pauvre croquis d'un petit chimpanzé... Ce cahier appartenait sans nul doute à Eric, il y avait écrit un tas de petites choses plus ou moins futiles... plus ou moins monstrueuses...
"Mort de Tom : 35 minutes de comas, suite à l'injection massive du sang d'Evan, puis mort rapide, presque fulgurante."
"Mort de Zoé suite à la greffe complète du foie au bout de 6 heures... Je commence à me demander si ce virus est vraiment une utilité pour nous..."
"Je suis contaminé... j'ai embrassé Zoé lorsqu'elle était anesthésié, j'ai aspiré le plus fort possible dans son gosier et j'ai léché ses narines... Me voilà soulagé. [...] Condamné... peu m'importe, je trouverais toujours le moyen d'en savoir plus... [...] C'est assez glauque ici, mais j'ai rapidement trouvé le moyen de sortir... Le tunnel est mal foutu, tout le monde peut sortir de sa cellule si il en a une vraie volonté et une vraie force... c'est à s'en demander si ce n'est pas fait exprès... [...] On a été sympa, on m'a laissé un vinyle avec une magnifique chanson, bien qu'elle soit plutôt contrastée avec le lieu... [...] Trois jours que je suis là... la dalle... J'attends ma prochaine crise de violence avec impatience... [...] J'ai trouvé une putain de sortie, une putain de brèche !! Mais j'ai besoin de l'aide de quelqu'un d'autre pour y aller... J'ai mémorisé le trajet. [...] TUER f: BUTER UN ENCULE ARRACHER LES INTESTINS EN FAIRE DES BALLO *page déchirée empêchant de lire* [...] J'ai vécu une crise de violence mais je n'arrive pas à me rappeler de ce que j'ai fait... J'ai eu le bon réflexe d'écrire quelques mots. [...] J'ai rencontré un type qui s'appelle Stan et son pote Maxime un peu plus chiant, Stan lui est assez sympa, j'suis pressé de le voir en crise... [...] On a pris la brèche et on a ramené un tas de choses, j'ai gardé un couteau secrètement et un tas de médicaments intéressants à utiliser sur mes cobayes puants. Impossible de sortir, cette brèche était un faux espoir mais elle me permet de survivre. [...] Le sentiment d'isolation rend vite fou... Une semaine que je suis là. [...] Leur système de relai pour la courte échelle est bien emmerdant... [...] J'ai buté deux types avec mon couteau, j'ai bien fait de le prendre... [...] Déjà deux semaines... [...] FZKOCF *illisible* BAISe LEes Leur Entrailles COUTEAU DABS AL GORGE [...] Toujours aucun souvenir de cette crise de violence. [...] Incroyable, j'ai réussi à apprivoiser un type à l'état final. Il fonctionne comme un chien, il vient pour dormir, autrement il se balade... Je l'ai immobilisé lorsqu'il m'a foncé dessus et je lui ai fait manger une pomme, depuis il ne réagit pas beaucoup contre moi... Il m'a juste ouvert le bras gauche mais ça ira. [...] Ce qui suit c'est mon animal de compagnie, le type à l'état final que j'ai essayé de faire écrire : MEUR TOUS POING.- ARACHER ET MORDRE L'OREILLE.. PAS LUI MAIS JE VAIS TUER JAI MAL [...] Si j'ai bien compris il souffre, autrement, il est juste pris du syndrome classique de Random-Frenesy... [...] Un nouveau mec est de la partie... Il s'appelle Paul, il m'a l'air violent en crise, je me chargerais de son cas en priorité. Il a tué Max assez brutalement, Stan est amoché aussi. Heureusement qu'il est là pour qu'on continue le relai, j'ai encore besoin d'eux. [...] J'ai sauvé Paul d'un malade. [...] Paul s'est fait amocher dans son sommeil, je passe juste pour prendre les médicaments [...] On l'a soigné sans soucis, il récupère. [...] Incroyable, j'ai trouvé une autre sortie, je pense pas qu'elle est connue du gouvernement, le moyen parfait de convertir tout Darnoy au virus. [...] A mon tour d'être seul dans la cellule. Ca sera la dernière fois avant que je passe à l'action.

Il n'y a plus rien. Que... dire... Je n'en sais rien... J'ai tué... enfin je pense... ce qu'il appelle son animal de compagnie... Ce mec est un dangereux... Putain... Quelle chance que Stan soit mort avant de passer le relai... Le hasard a bien fait les choses... Il va crever dans ce trou... il pourra pas continuer son histoire complètement... Mais le plus incroyable là dedans, c'est qu'il parle d'une autre sortie... Une véritable sortie... Peut-être mon rêve, que j'avais commencé à enterrer... Il faut que je retourne le voir, lui faire cracher le morceau par du chantage, contre quoi je le ferais sortir de ce trou avec un ami que j'aurais trouvé sur ma route, enfin je lui ferais croire ça... Le silence... je suis devenu parano au point de croire que même le silence se manifeste contre moi... Et je ne sais trop quoi faire après avoir entretenu mon esprit de ce cauchemar humanoïde... Je ne sais trop quoi...

CLING !

Je ne pris pas le temps de voir qui entrait... j'avais pris le réflexe de descendre les escaliers... Je n'aurais pas connu Roman, je le laisse dans cette merde "blanche"... Moi je retourne dans ce qui est plus que jamais... L'enfer.


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