Histoire au clair de lune
Par : Cérate
Genre : Fantastique
Status : Terminée
Note :
Chapitre 9
Huitième nuit
Publié le 26/05/10 à 18:18:02 par Cérate
J'ai réussi, sans même le toucher. C'était si simple, finalement ! Je suis resté assis de longues heures, le dos contre le tronc, à contempler le dessin. Je l'ai isolé, reconstruit dans mon esprit. Puis je l'ai modifié mentalement, arrondissant les angles, tordant les droites, jusqu'à ce qu'il n'ai plus rien à voir avec la forme originale.
Maintenant je suis libre, et très en colère.
Je suis à la tête de mon armée au grand complet. Le martèlement sourd des sabots sur le sol sec me remplit de joie. J'aperçois la capitale, au loin : une forêt de maisons blanches entourant un gigantesque château. Il n'y a pas de muraille autour de la ville, et un amas de gravas remplace une des ailes de la forteresse. Curieusement, ce détail semble trouver écho dans ma mémoire détruite.
Je tire mon sabre et le brandis bien haut. Derrière moi, j'entends le bruit d'un millier d'épées sorties du fourreau.
Je traverse les rangs ennemis avec toute la puissance de ma rage. Je tue et j'avance, suivi par mes guerriers. Je suis invincible, qu'on me craigne !
Elle est là, vêtue d'une armure de guerre. Elle a une épée, et elle sait s'en servir, à en juger par les cadavres qui s'amoncellent sur son sillage.
Ma rage a disparu dès que je l'ai vue. Comment pourrais-je lui en vouloir ? Elle est si belle.
Nous engageons le combat. Elle tente quelques sorts, que je contre aisément. Nos armes s'entrechoquent, l'air se tord autour de nous. Elle a une force phénoménale. La princesse effectue des moulinets rapides, feinte et contre attaque, avec toute la puissance d'une magicienne accomplie. De mon côté je dois lutter contre deux adversaires redoutables : la princesse, et le démon dans mon esprit. Ils ont clairement l'avantage, et aux coups de griffe succèdent les coups d'épées. L'acier siffle, les boucliers résonnent sous les attaques.
Je vais perdre, le combat est trop inégal.
Mieux vaut s'en aller.
Je crie l'ordre de retraite.
Ma chair s'efface peu à peu pour laisser place à une nuée noire qui s'envole vers le ciel. Mon épée n'est plus tenue que par une mince volute de fumée. Elle pare quelques coups, puis tombe sur le sol avec un bruit mat. La princesse est blême et haletante. Elle tente vainement de lacérer l'ombre en laquelle je me transforme. Son sabre fend l'air sans rencontrer de résistance. Puis elle abandonne. Elle baisse son arme, et me fixe, les joues baignées de larmes.
- Mon amour, par pitié, reviens-moi !
Je ne peux rien répondre, car je n'ai plus de bouche.
Avant de m'évanouir tout à fait dans les limbes, mon regard se pose sur son pendentif. C'est une simple améthyste, tenue par une chaîne en or, qu'elle porte par-dessus son armure.
Le bijou m'appelle. D'une manière ou d'une autre, je suis lié à lui. Il tente de me faire revenir, mais il est trop tard.
Le néant m'accueille de nouveau.
Maintenant je suis libre, et très en colère.
Je suis à la tête de mon armée au grand complet. Le martèlement sourd des sabots sur le sol sec me remplit de joie. J'aperçois la capitale, au loin : une forêt de maisons blanches entourant un gigantesque château. Il n'y a pas de muraille autour de la ville, et un amas de gravas remplace une des ailes de la forteresse. Curieusement, ce détail semble trouver écho dans ma mémoire détruite.
Je tire mon sabre et le brandis bien haut. Derrière moi, j'entends le bruit d'un millier d'épées sorties du fourreau.
Je traverse les rangs ennemis avec toute la puissance de ma rage. Je tue et j'avance, suivi par mes guerriers. Je suis invincible, qu'on me craigne !
Elle est là, vêtue d'une armure de guerre. Elle a une épée, et elle sait s'en servir, à en juger par les cadavres qui s'amoncellent sur son sillage.
Ma rage a disparu dès que je l'ai vue. Comment pourrais-je lui en vouloir ? Elle est si belle.
Nous engageons le combat. Elle tente quelques sorts, que je contre aisément. Nos armes s'entrechoquent, l'air se tord autour de nous. Elle a une force phénoménale. La princesse effectue des moulinets rapides, feinte et contre attaque, avec toute la puissance d'une magicienne accomplie. De mon côté je dois lutter contre deux adversaires redoutables : la princesse, et le démon dans mon esprit. Ils ont clairement l'avantage, et aux coups de griffe succèdent les coups d'épées. L'acier siffle, les boucliers résonnent sous les attaques.
Je vais perdre, le combat est trop inégal.
Mieux vaut s'en aller.
Je crie l'ordre de retraite.
Ma chair s'efface peu à peu pour laisser place à une nuée noire qui s'envole vers le ciel. Mon épée n'est plus tenue que par une mince volute de fumée. Elle pare quelques coups, puis tombe sur le sol avec un bruit mat. La princesse est blême et haletante. Elle tente vainement de lacérer l'ombre en laquelle je me transforme. Son sabre fend l'air sans rencontrer de résistance. Puis elle abandonne. Elle baisse son arme, et me fixe, les joues baignées de larmes.
- Mon amour, par pitié, reviens-moi !
Je ne peux rien répondre, car je n'ai plus de bouche.
Avant de m'évanouir tout à fait dans les limbes, mon regard se pose sur son pendentif. C'est une simple améthyste, tenue par une chaîne en or, qu'elle porte par-dessus son armure.
Le bijou m'appelle. D'une manière ou d'une autre, je suis lié à lui. Il tente de me faire revenir, mais il est trop tard.
Le néant m'accueille de nouveau.
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