Le lendemain, je me levai vidé et complètement atterré par la journée d'hier mais mon nouveau job m'attendait et après avoir amené Maurice à l'école je me dirigeai vers Savoie Technolac où le Docteur Dumas m'attendait:

« Bonjour Corentin »
« Bonjour Docteur »
« Alors, prêt ? »
« Totalement » Répondis-je
« Bien alors suivez moi »

Nous entrâmes dans l'annexe et nous dirigeâmes vers une salle que je n'avais encore jamais vu. J'étais admiratif devant tant de technologies. Le Docteur Dumas me retira de mes pensées:

« Au fait, vous avez pu remplir la fiche signalétique ? »
« Oui, la voilà »
« Parfait, merci beaucoup. Bon on va commencer mais avant je dois vous demander: Avez vus mangé ce matin ? »
« Euh oui, pourquoi il ne fallait pas ? » Demandais-je hésitant
« Si, si au contraire le médicament a moins d'effet après un repas. Ce sera plus simple pour vous »
« Ouf, j'ai eu peur » Répondis-je en plaisantant

Le Docteur me fit une première injection et dit:

« Bien, le médicament a été correctement injecté. Vous allez très probablement avoir envie de vomir mais c'est parfaitement normal. Si l'envie vous en prend, les toilettes sont en face »
« Merci » Répondis-je
« Autre chose, restez le plus détendu possible. Vous avez des magasines où la télé si vous voulez »
« Très bien »
« Je vais vous mettre ces capteurs sans fil pour évaluer votre système immunitaire et vos fonctions vitales »
« D'accord » Dis-je au médecin confiant

Après m'avoir mis les capteurs, le médecin sortit de la pièce. Je me mis à lire un des magasines de la pile. Je me sentais bien dans ce fauteuil, je me disais même que ce boulot était d'une simplicité enfantine. Le temps défila quand tout d'un coup, je me sentis mal. J'avais de gros tremblements, une envie persistante de vomir. Je ne pouvais plus me retenir et fonça aux toilettes pour tout régurgiter. Je me sentais un peu mieux mais je sentis une chaleur extrême envelopper mon corps entier, je suais à grosses gouttes. Je me rassis dans le fauteuil quand je vis le Docteur Dumas arriver avec un autre médecin. Je me sentais maintenant vraiment mal, ma vision devint floue et les sons plus lents et plus puissants. Je fermai les yeux et je me sentis partir mais j'entendais les médecins dire une chose avant que je ne sombre:

« Ça devient bon là hahaha »

Je me réveillai finalement et la première chose que je vis était le Docteur Dumas qui était devant moi:

« Comment ça va Corentin ? » Me demanda t-il
« Mieux je crois »
« C'est parce que c'était votre première injection que vous avez eu ce malaise. Ça ira mieux avec le temps »
« J'espère » Répondis-je
« Bien, il est 16H25, on va vous laisser rentrer chez vous » Repris le médecin
« Très bien »
« A demain alors »
« Oui » Dis-je

Je quittai le centre de tests mais en repassant par l'accueil, la secrétaire me dit:

« Vous avez faits 24 H de sport non-stop ou quoi ? »
« Pourquoi ? » Demandais-je
« Votre musculature a vraiment changé en 1 journée »
« De quoi ? »
« Vérifiez par vous-même » Me dit-elle

Elle me montrait qu'à côté des fauteuils de la salle d'attente, il y avait un grand miroir qui servait de décoration. Je m'en approchai et visiblement, elle avait raison. Ma musculature était plus imposant que d'habitude. Je me demandai ce qui avait pu provoquer ce changement mais il fallait que j'aiile chercher Maurice. Sur la route, je fus surpris par un embouteillage et derrière moi, un automobiliste mal poli commençait à hurler:

« Hé du con avance ! »
« Tu vois bien que je peux pas l'ahuri ! » Répondis-je
« De quoi tu me parles pas comme ça sale connard ! Je vais te démolir la tronche moi ! »

Il sortit de son véhicule et s'approcha de moi à grandes enjambées pour finalement arriver à ma hauteur:

« Allez descends que je te corrige ! »
« Non j'ai la flemme de t'en mettre une ! » Répondis-je
« De quoi ? T'as pas d'honneur où quoi ? M'étonne pas que mon père se tape ta meuf ! » Répondit-il avec un air méprisant
« OK »

Je sortis de la voiture et pour ne pas perdre de temps mit une droite bien sentie à cet idiot. Apparemment, il n'y avait pas que ma musculature qui avait évoluée. Ma force aussi à en juger par l'état de la mâchoire de mon opposant. Il était recouvert de sang et rampait sans but précis. J'appelai quand même une ambulance pour ne pas le laisser à son triste sort. Je rentrai finalement chez moi et après les tâches habituelles de la soirée, je m'endormis rapidement. Le lendemain, je me rendis de nouveau à Savoie Technolac pour y faire la même chose que la veille mais avant, il fallait que je parle au Docteur Dumas à propos d'hier...