Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Zone contaminée


Par : sebb73
Genre : Horreur
Statut : Terminée



Chapitre 22


Publié le 26/08/2009 à 18:50:29 par sebb73

Je me remis derrière les poutres.

« Alors ? » Demanda Cécile
« C’est des scientifiques ? » Demanda Tof

Je fis un signe de tête négatif avant d’ajouter:

« Maintenant on se tait... C’est Oméga !! »

Tout le monde était aussi prostré que moi … Oméga ici mais pourquoi ? Nous l’ignorions mais pour le moment, il valait mieux l’esquiver et se contenter d’observer. Oméga passa le seuil de la porte et continua son chemin. Il arriva devant les cages et les brisa toutes avec une effrayante facilité. D’un coup il s’arrêta,en descendit une délicatement et en sortit l’hôte. Un jeune enfant de 4/5 ans maximum. Il le fixa un long moment avant d’ hurler à la mort. Il répéta ce geste plusieurs fois avant de poser l’enfant délicatement au centre de la pièce et il s’agenouilla. Il resta dans cet état un long moment. D’un coup, il se releva et se dirigea vers la sortie. Nous étions tous tétanisés à chaque pas qu’il faisait. Tout à coup, Oméga hurla et détruisit la poutre derrière laquelle nous étions cachés. Il nous faisait maintenant face. Nous pûmes voir qu’il n’était pas totalement un bouffeur car il ne nous sauta pas dessus pour nous dévorer. Il avait quand même quelque chose qui leur appartenait, c’est pourquoi je voulus sortir mon arme mais il me vit, m’attrapa à la gorge et me balança derrière lui. Avec la puissance qu’il possédait, je me cognai contre le mur à bien 2 mètres de lui. Ce choc me fit immédiatement sentir une grosse douleur dans le dos. Je me relevai avec peine et Oméga se dirigea vers moi. Mon arme était tombé de ma poche, et avait glissé juste à côté de l’enfant qu’il avait déposé au sol. Je me précipitai pour la récupérer mais je remarquai un détail. Plus je m’approchai de l’enfant, plus Oméga hâtait le pas. Je pus me saisir de l’arme mais il m’avait rattrapé et me mit KO avec un coup que je ne pus parer. J’étais inconscient mais je pouvais entendre les sons. J’entendais David et Chris essayer de combattre Oméga tandis que les filles s’étaient cachées derrière un nouveau panneau de contrôle. Après quelques minutes de souffrance, je parvins à ouvrir les yeux et à me relever. Je vis Oméga se diriger vers le panneau. Je pensai instinctivement à Amélie et Cécile, toujours cachées derrière. Je cherchai désespérément quelque chose pour l’attirer. Je vis alors l’enfant au centre du dôme. J’eus le temps de le prendre avant qu’Oméga ne me voit. Je l’appelai.

« Hé ! Hééééééééééééééééé !!!!! » Hurlai-je

Le monstre se tourna dans ma direction et me vit avec l’enfant. Son visage sans émotion avait cédé la place à un visage de haine. Il courut dans ma direction et me coinça dans un coin. Je pouvais sentir son souffle effleurer mon visage. J’allai abdiquer quand je vis Amélie sortir de sa cachette et sauter sur le dos du monstre. Elle l’étranglai de toutes ses forces avec une hargne que je n’avais jamais vu chez elle. Le monstre essayait de la repousser mais Amélie serrait le cou du monstre de plus en plus fort. Il réussit néanmoins à l’attraper au dos et à la balancer. Ce que je n’avais pas vu c’est qu’il y avait une sorte de grande tige pointue à côté de moi. Amélie était tombée sur la tige. Je me tournai vers elle et vit du sang jaillir de sa bouche car elle avait atterri sur le dos et la tige lui avait transpercée le cœur. David, un peu plus haut, avait également vu la scène et s’agenouilla au sol de tristesse. Le monstre regardait le corps d’Amélie tandis que j’étais en transe. Je n’avais jamais ressenti cela. Je me mis à frapper Oméga de toutes mes forces à plusieurs reprises. Il était sans réaction, il me regardait juste le frapper tandis qu’il reculait sous mes coups. D’un seul coup, il sortit son couteau et me le planta dans le bras. Je ne pouvais plus le bouger. Le monstre me rattrapa à la gorge et me propulsa dans un mini-mur de verre. Je sentis alors un liquide s’écouler. C’était mon propre sang. Je me relevai péniblement quand j’entendis une voix dire:

« AUTO-DESTRUCTION SYSTEM IS ACTIVATED. PLEASE GO TO EXIT IN LESS OF 5 MINUTES ! »

Je vis le monstre s’asseoir à côté de l’enfant et le prendre dans ses bras. Je voulus le tuer pour venger nos compagnons morts mais Tof m’en empêcha:

« C’est notre chance ! Faut se barrer Seb !! »
« T’as raison aller on se barre ! » Lui répondis-je

Cécile sortit de sa cachette et je fixai une dernière fois le corps d’Amélie avant que David ne me tire le bras. Je fermai la porte du dôme et nous prîmes l’ascenseur. Arrivé au niveau 0 nous courûmes dans les couloirs et sortîmes de l’édifice. Nous étions arrivés juste à temps car quelques secondes après notre sortie, une terrible explosion se fit entendre. Cette explosion nous fit tomber au sol. Après quelques secondes nous nous relevâmes et nous fîmes les restes du bunker s’effondrer. Une colonne de fumée menaçante s’élevait dans le ciel. Le feu détruisait tout sur son passage. Durant ce laps de temps je n’entendais rien. J’avais l’impression que j’allais mourir. J’avais le visage couvert de mon sang qui avait continué de s’écouler et mon bras me faisait horriblement souffrir. Tof vint me trouver:

« Qu’est ce qu’on fait maintenant ? » Me demanda t-il
« J’en sais rien » Répondis je groggy
« Faudrait qu’on retourne à Yenne les avertir » Dit David
« Ouais allons-y » Répondis je

Nous faisions le chemin inverse pour quitter le champ de blé mais à sa sortie, nous étions encerclés. Non pas par des bouffeurs mais par des militaires. Ils étaient prêts à nous tuer quand j’entendis un:

« Baissez vos armes ! »

Les soldats s’exécutèrent alors qu’une personne s’approchait de nous. Il arriva à notre hauteur et nous dit:

« On va faire court venez avec nous ! »

Nous suivîmes les soldats à travers les cités dévastées pour regagner leurs installations qu’ils avaient mises à Bourdeau. Nous entrâmes dans une tente où il y avait 4 lits. Nous pûmes enfin nous asseoir et le «leader» s’installa sur une chaise:

« Vous pouvez nous raconter ce que vous avez vu ? » Me demanda t-il

Pendant que des soigneurs s’occupaient de nous je racontai dans les moindres détails notre histoire. Du Centre-Ville en passant par mon quartier, le crash de l’hélico de secours, notre séparation... et en dernier notre excursion dans le bunker et Oméga. Je me souvins alors du cahier que nous avions pris dans le bunker et le donna au militaire:

« Qu’est ce que c’est ? »
« Regardez dedans » Lui répondis-je
« Je regarderai plus tard, en attendant on a du boulot... Reposez vous, vous en avez besoin »
« Merci » Rétorquai-je

La nuit tombait et nous nous couchâmes. Je m’étais endormi profondément mais le souvenir d’Amélie me hantait, du coup je me réveillai, les larmes aux yeux. Je vis que mes amis ne dormaient pas non plus. Tof me demanda:

« Amélie ? »
« Oui » Répondis-je

Nous avions beaucoup parlés de cette histoire et de ces répercussions dans nos vies cette nuit-là. Le lendemain, ce sont les bruits des tanks qui entamèrent la journée. Le militaire vint nous voir:

« J’ai lu le cahier... » Annonça t-il
« Alors ? » Demanda Cécile
« C’est incroyable... Je ne pensais pas la nature humaine aussi cupide » Répondit-il « Oui on à eu du mal à y croire aussi » Répondis je
« Bon aujourd’hui on va vider le lac et on va faire brûler les corps retrouvés » Nous dit il « Ouais il n’y à que ça à faire » Répondis-je
« En espérant qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus jamais »

Sur ces mots, il repartit avec ces hommes. Vers 18 Heures, il était revenu nous annoncer que le lac était vidé et prêt à y installer les corps. Il avait aussi dit que la zone de quarantaine était levée et que les bouffeurs s’étaient attaqués au camp de Yenne ne laissant qu’une cinquantaine de survivants. Il nous proposa de venir sur les bords du lac ce que nous acceptâmes. Après quelques minutes de route, nous étions arriver à ses abords. Tof put voir les corps de ses parents dans le lac. Cécile ne reconnut personne dans ce tas de corps tout comme David et moi. Le militaire ordonna la mise à feu. Quelques instants plus tard, on pouvait voir les flammes grandir et danser au gré du vent. Le militaire vint nous voir en nous demandant:

« On peut faire quelque chose pour vous ? »

Tof ne décrocha pas le moindre mot quand je vis l’un de ses amis se diriger vers nous:

« Hé Tof ! »
« Salut Nico ! »

Nicolas était l’un des amis de Chris, qui habitait Belley une ville relativement épargnée par ce cataclysme mais la psychose avait fini par décider sa mère de déménager à Lyon.

« Je suis content que tu sois là, ma mère te propose un truc » Dit Nicolas
« Quoi ? » Demanda Tof
« Que tu viennes habiter avec nous si tu veux »
« Ouais je veux bien, je me vois mal rester seul » Répondit Chris soulagé

Il se tourna vers nous et je lui fis un hochement de tête. Il m’en fit un en retour et s’éloigna avec Nicolas et sa mère. Le militaire se tourna vers David qui affirma.

« Ce que vous ferez n’annulera pas cette catastrophe ! Je veux rentrer chez moi » Dit il en pleurs
« Pas de problème... » Répondit le militaire

Un soldat accompagna David vers une Jeep. Avant de monter à bord il me laissa un mot. Je vis alors la Jeep s’éloigner. Je regardai le mot qui disait:

« Pardonnez moi mais je sais pas si je vous recontacterai un jour. Je n’en ai pas la force. »

Je comprenais bien son point de vue. Le militaire demanda à Cécile ce qu’elle voulait. Elle répondit:

« Je sais pas. Je n’ai plus de but là »
« T’as qu’à venir avec moi » Lançai-je
« Tu vas où ? » Me demanda t-elle
« J’en sais rien, je suis comme toi, je n’ai plus de but non plus mais peut-être qu’ensemble on s’en trouvera » Lançai-je « Pourquoi pas » Répondit-elle

Je mis les mains dans mes poches et je sentis quelque chose dedans. Je le sortis. J’avais totalement oublié que j’avais ceci avec moi. C’était le mot que Jean m'avait laissé pour ses proches. Il me l’avait donné chez moi avant de mourir. Le militaire me demanda:

« Qu’est ce que vous voulez faire ? »
« Vous pouvez nous emmener à Albertville ? Je dois remettre quelque chose. »
« Bien sur » Me répondit t-il

Avant de monter dans la voiture, je vis, un peu plus loin, un soldat qui était au téléphone. Il semblait particulièrement agité mais je comprenais pas ce qu’il disait à part une phrase qu’il eut dit:

« It’s a complete failure ! »

J’ignore pourquoi cela m’avait interpellé mais quoi qu’il en soit, je montai à bord de la voiture. Le trajet fut silencieux, je pensais surtout à ce que j’allais bien pouvoir dire à la femme de Jean. Après 45 minutes de trajet, la maison de Jean était en vue. Cécile m’accompagna. Je pris une longue inspiration et je toquai à la porte. Une jeune femme m’ouvrit la porte:

« Bonsoir »
« Bonsoir vous êtes bien Madame Galione ? »
« Oui c’est moi » Me répondit elle
« Je suis venu vous remettre ceci » Dis-je

Elle prit les photos et le mot. Rien qu’avec la photo je vis son visage se crisper. Elle avait dû deviner ce qui était arriver. Elle ouvrit le mot:

« Ma chérie,

Si tu lis ce mot c’est que je ne suis plus de ce monde à Chambéry y a eu une invasion de bestioles et j’ai succombé à elles. Sache que je t’aime pour l’éternité ainsi que notre fils. Malgré cela, je t’en prie ne sois pas triste, il faut que tu ailles de l’avant pour Benoît et pour toi aussi. La vie continue donc continues la tienne. Je t’embrasse je pense fort à toi d’où je suis. Je garde un œil sur vous,

Jean »

Elle paraissait vraiment émue mais ne pleurait pas. Elle aussi, prit une longue inspiration et dit:

« Merci d’être venu jusqu’ici »
« Je vous en prie » Répondis-je
« Bon je vais annoncer cette nouvelle à ma famille si vous le permettez »

Je lui fit un hochement de tête et elle referma la porte.


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.