Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Zone contaminée


Par : sebb73
Genre : Horreur
Statut : Terminée



Chapitre 19


Publié le 25/08/2009 à 13:20:35 par sebb73

David, choqué, alluma les phares et ce que nous vîmes nous rendit presque malades. Ce fut le corps de Sylvie, sans les jambes qui avait été lancé contre la portière.

« Démarre, DÉMARRE !!!! » Lança Fred

David alluma le moteur quand tout à coup, quelque chose se posa sur le toit avec une telle ampleur qu’il le déforma. David démarra en trombe ce qui fit glisser la chose mais il s’accrocha à l’aileron arrière. Nous pouvions maintenant voir distinctement ce monstre.

« Poussez vous !! Je vais le descendre ! » Hurla Fred

Tout le monde gagna l’avant du véhicule tandis qu’il ouvrit le coffre du van...Le monstre tentait de s’accrocher mais il avait du mal … Fred prit son arme et tira dans la direction de la créature. Les nombreuses balles tirés ne semblaient pas avoir d’effet. Après deux chargeurs, le bouffeur semblait enfin s’affaiblir et on pouvait voir ses mains glisser petit à petit. Fred prit un nouveau chargeur et prit son temps pour le charger, croyant avoir le dessus mais soudain, le monstre put poser les pieds dans le véhicule et attrapa Fred à la tête. Le monstre se mit à sourire en voyant nos regards désespérés et impuissants. On put entendre les cris de douleur de Fred mais on ne put rien faire. Il se lâcha et se laissa tomber avec le pauvre Fred sur la route.

« NON !!! » Hurlai-je

Pendant que nous distancions la créature, celle-ci sortit quelque chose de sa poche et l’enfonça dans la gorge de Fred. Nous nous doutions bien qu’il s’agissait d’un couteau. Le monstre se mit à hurler tandis que nous l’avions enfin semé. Le voyage jusqu’à Billième se déroula dans un silence de catacombe, chacun repensant à ces derniers évènements. Nous venions de perdre notre leader, qui certes à pris quelques mauvaises décisions mais il ne méritait pas ça. Les lumières du village étaient à présent en vue et dès notre entrée dans la ville nous vîmes qu’ici c’était pareil qu’à Bourdeau...Un désert sur des centaines de mètres. Il nous fallait à présent un abri pour la nuit. Pendant notre recherche, ce que nous pouvions voir n’était que désolation et destruction. Par exemple je pourrais vous citer des boyaux répandus sur le sol, fenêtres et toits détruits et des partis de corps qui jonchaient les rues.

« Vous croyez à une attaque de combien de bouffeurs ? » Demanda Tof
« Plusieurs dizaines ou centaines » Répondit Amélie
« Je pense qu’un seul suffit » Lançai-je
« Un seul ?? Mais t’es malade t’as vu les dégâts ? » Protesta David
« Regardez bien ça ressemble plus au coup du monstre que des bouffeurs ! » Rétorquai-je

En observant bien les alentours, tous se joignirent à mon avis sur la cause de cette pagaille. Cécile fut choquée en voyant une maison complètement détruite. Je me disais que ça devait être la maison de son oncle. Je voulais la consoler mais je pensais à la laisser tranquille. Qu'elle puisse digérer ce choc. Au loin, je vis une maison assez bien épargnée par le monstre. Je proposai donc à mes amis d’aller se reposer là-bas ce qu’ils acceptèrent sans hésiter. Une fois dans la maison, et après vérification habituelle, nous prîmes quartier dans la chambre qui avait une vue imprenable sur le reste de la cité. Je pris le premier tour de garde tandis que mes compagnons essayaient tant bien que mal de se reposer. La lune et les étoiles avaient pris la place des nuages de la tempête. Pendant que je regardais dehors je me remis à penser à l’assaut implacable de ce monstre. Comment une telle puissance et une telle vivacité pouvait se dégager d’une seule entité ? Je me retournai la question sans cesse mais sans y trouver de réponses. Je tournai la tête vers le centre du village situé quelques rues plus loin. De là où nous étions, nous avions une bonne vue sur notre van mais toute pensée se retira de mon esprit à cette seconde. A côté du véhicule se tenait le monstre. Il rôdait autour, sans doute, à notre recherche. Je sentis l’adrénaline s’emparer de tout mon corps. Il ne fallait pas que cette créature nous repère. Il grimpa sur le toit du van et scrutait l’horizon mais heureusement pour nous, il ne regardait pas par ici. Après quelques minutes il descendit du toit avant de sauvagement, démolir le van. Ensuite, il partit hors de la ville. Je crus que j’allai devenir fou, tant le stress m’avait rongé. Chris vint pour prendre son tour de garde:

« Ça y est Seb, c’est mon tour »
« Oui, mais fais attention... »
« Pourquoi ? »
« J’ai revu le monstre... »
« Quoi !? »
« Ouais il tournait autour du van mais il est partit »
« T’es sur de toi ? »
« Ouais ça devrait aller mais passe le message au prochain qui montera la garde et ainsi de suite »
« OK »

Tof commença son tour de garde tandis que j’essayai de dormir. Le stress se relâchant d’un seul coup, je m’endormis vite. Quand j’ouvris les yeux je me retrouvai dans le van avec les autres, y compris Fred sauf que cette fois, c’était moi qui ouvrit le coffre pour essayer d’abattre le monstre et comme on l’avait vécu, je n’y arrivai pas et je me fis tuer par cette créature. Je me réveillai brusquement, tout heureux d’être en vie mais toujours embarqué dans cette situation. Le lendemain arriva vite et à peine réveillé, nous nous devions de trouver une idée rapide pour savoir où aller et peut-être esquiver pour de bon ce monstre.

« Où va t-on ? » Demanda Amélie
« Faut retourner à Yenne ! » Lança David
« T’es malade on sera tué tout de suite si on y va ! Faut qu’on aille sur Lyon et qu’on sorte de cet enfer ! » Rétorqua Christophe
« Tu sais pas comment c’est là-bas... Qui te dis que c’est pas pire qu’ici ? » Demanda Cécile

Tof n’eut rien à répondre car elle avait raison. On ne savait pas jusqu’où ce cataclysme pouvait s’étendre.

« Déjà on va retourner au van prendre ce que l’on peut et après on avisera » Dis je

Mes acolytes acquiescèrent mais j’avais dis ça car cette discussion était stérile. Avec la perte de Fred nous avions l’impression d’avoir perdu notre aspect stratégique. Nous sortîmes de la maison et nous dirigeâmes vers le van. Le monstre l’avait réduit en miettes donc rien d’intéressant à récupérer enfin en apparence car avant de nous retirer Cécile vit quelque chose et l’enleva des débris.

« Attendez et regardez ça ! »
« Quoi ? » Demanda David

Elle nous montra sa découverte qui, hélas, n’avait rien d’intéressant au premier abord..

« C’est qu’un bout de tissu, rien de plus » Dit David déçu
« Il était pas là hier » Rétorqua Christophe
« Oui, il est au monstre ce bout de vêtement » Répondis-je

Je le pris dans mes mains et le contempla un instant avant de le retourner. Au dos figurait une inscription gravée dans le cuir. En observant bien, on vit qu’il s’agissait d’un logo où il était écrit:

« BS1 »

« BS1 mais qu’est ce que c’est ? » Demanda Cécile
« J’en sais rien » Répondit Chris

Tout le monde se creusa les méninges pour essayer de trouver la signification du logo et je me mis à penser au rêve que j’avais fais il y quelques temps chez moi, j’avais déjà vu ce logo sur les blouses des scientifiques qui travaillaient dans le bunker... Étrange coïncidence mais je pensai qu’il était temps d’en parler.

« Bourget Scientifique 1 ? »
« Quoi ? » Demanda Cécile
« Attends tu penses quand même pas que c’est ça ? » Protesta Amélie
« Bah ça y ressemble fortement en tout cas » Répondis je
« Oh quelqu’un pourrait m’expliquer ? » Demanda Cécile sceptique
« Bah avant de se retrouver à Yenne on avait siégé chez moi pendant une semaine, et pendant, j’ai fais un rêve où ce logo était présent... » Expliquai-je  
« Présent où ? »
« Dans un bunker scientifique secret où des gars avaient crées le virus responsable de tout ce bordel »
« Attends depuis quand ce sont des humains qui seraient responsables de ça ? » Questionna Cécile
« J’ai émis cette hypothèse après qu’on ait vu une vidéo amateur » Répondis je
« T’y crois toujours ? » Me demanda t-elle
« J’en sais rien avec tout ça, je pense que le mieux serait de rechercher le bunker... » Annonçai-je
« Rechercher le bunker ?? T’as au moins une idée d’où il peut être ? » Demanda Christophe « Une vague... Je pense qu’il ne doit être pas loin de Savoie Technolac » Répondis-je
« Ah ouais et on y va comment ? » Protesta Tof
« Bah on a pas le choix on va devoir y aller à pied »

Tout le monde était plutôt contre mais déjà on ne savait pas ce qui pouvait nous attendre après Billième mais surtout si on avait une chance de stopper tout ça, il fallait le faire. Nous partîmes donc du village pour dans un premier temps regagner le Tunnel du Chat. Après 30 minutes de marche dans cette zone déserte nous nous arrêtâmes un instant. Devant nous, il y avait une flaque de sang coagulée mais nous savions que c’était celui de Fred. Pas le temps de traîner il fallait arriver au plus tôt à Savoie Technolac pour chercher le Bunker. Nous poursuivîmes donc notre chemin et une fois le Tunnel du Chat derrière nous, il fallait descendre une pente à haut dénivelé et passer devant Bourdeau. De là où nous étions, nous avions une vue imprenable sur le Lac du Bourget mais David me tapota l’épaule:

« Seb regarde !! » Hurla t-il

Je regardai donc en direction du bas de la pente et de là nous vîmes deux Tanks de l’armée qui se dirigeaient droit sur nous. Pas le temps de réfléchir longtemps, je vis un buisson assez épais.

« Dans le buisson ! » Lançai-je

Nous courûmes nous mettre à l’abri et nous vîmes les Tanks passer avec au sommet un homme, qui guettait prêt à ordonner de tirer. Les véhicules de l’armée passés, nous descendîmes vite la pente et passâmes devant Bourdeau mais cette fois-ci en continuant notre chemin. Plus nous nous approchions de notre but et plus je sentais que l’ambiance était trop tranquille. Je me munis de mon arme, j’avais l’impression que nous étions épiés par la montagne entière et que les bouffeurs pouvaient être n’importe où. Pendant notre route, Tof s’arrêta un petit un moment et fixa un petit coin d’herbe. Il courut dedans avant d’en saisir quelque chose. Il revint vers nous et je reconnus ce qu’il avait ramassé. C’était le sac d’Éva. Il l’observa un petit moment en silence, avant de le reposer à terre et de dire:

« Excusez moi mais il fallait que je le fasse »
« T’inquiète pas je comprends » Répondis-je

Après quelques minutes de route, nous vîmes enfin Savoie Technolac apparaître devant nous et ici c’était comme à Billième. Les cadavres décomposés et pourrissants jonchaient les rues de cette cité universitaire.


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