Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Plus qu'une question de temps


Par : DovahFish
Genre : Réaliste, Polar
Statut : C'est compliqué



Chapitre 7 : 18 ans


Publié le 14/10/2015 à 04:07:23 par DovahFish

C'est la remise des diplômes. J'obtiens mon BAC avec mention Citoyen Modèle. Facile a obtenir lorsque l'on a compris ce que l'on attend de vous. Fini les débats avec les professeurs, je me retenais a chaque fois et suis devenu un élève parmi tant d'autres, un agneau muet. Du moins encore une fois en apparence, mais cette situation n’enrageait. Je me passais les nerfs sur les cosaques qui traînaient hors du dortoir après le couvre feu, étant devenu surveillant aux côtés de Dmytri. L’administration est très peu regardante sur notre méthode pédagogique. On avait pas le choix, c'était soit ça, soit la formation professionnelle, ce qui offre comme débouchées des travaux épuisants, mal payés et des horaires de forcenés.

Il y avait bien aussi les études supérieures, mais ma position me convenait parfaitement. Je suis certes mal payé, mais logé et nourrit aux frais de l’État Forban comme on l'appelle désormais en ligne. De plus, les rouges continuent leur trafics, et moi et Dmytri étant a leur tête et les couvrant, on touche un pactole pas négligeable. D'ailleurs Dmytri veut se diversifier, il fait appel a ses contacts dans Paris, notamment d'anciens lycéens ayant poursuivit leurs activités illicites. On s’étend aussi, on commence a vendre a l’extérieur de l'établissement, les revenus décuplent. Au départ je ne voulais pas vendre de drogues, déjà c'est fortement répréhendé par la loi, passible de prison a vie. De plus, les dealers influents sont de mèche avec les autorités, marcher sur leur territoire c'est signer son arrêt de mort, ceci explique cela. Par chance, on est dans une zone assez neutre, alors on tente le coup. Quand j'y repense, si je n'était pas passé par là je ne serais pas où j'en suis maintenant.



A la même époque, je consulte des chats anonymes sur Internet. Impossible de me tracer avec mon VPN, mais chaque fois que je me rends sur un site aux idées « anti citoyennes », je ne peux m’empêcher d'être stressé. On y parle beaucoup d'actualités, Qui fait ça ? Pourquoi ? A qui ça profite ? Pourquoi la guerre au moyen orient ? En Russie ? Les émeutes a Londres ? Les terroristes a Berlin ?

J'y ai appris beaucoup : Par exemple, l'Union Atlantique Nord ne comptait ni la Suède ni la Finlande au départ, et ces gens là ne parlaient pas anglais, les forces conjointes du Canada et du Royaume Uni les ont contraints économiquement en formant un blocus marin durant plus de 30 ans. Où encore les attentats d'Hamburg et d'Amsterdam, qui ont étés officiellements attribués aux « Schwarz Schafe », un groupe révolutionnaire Ouest Européen, alors qu'en ligne on pense plutôt que ce sont les gouvernements Allemands et Français qui ont orchestrés le tout pour leur faire porter le chapeau.

Et le mieux dans tout ça, c'est qu'on a des preuves de ce qu'on avance. Parmi nous on compte des hackers, des infiltrés, des espions de pays anti capitalistes qui fournissent informations et documents adéquats pour compléter leur dires. Parfois on spécule aussi. « Quelle excuse vont ils trouver ? Quel œuvre ou quel artiste va se faire censurer ? ».

D'ailleurs ces artistes frustrés y trouvent leur compte sur Internet. Adrian, qui a suivi une formation en art modernes, est contraint a publier des livres totalement aseptisés, acclamés par la presse certes, mais totalement sans fond. Mais une fois sur le web, l'homme qui écrit des nouvelles pseudo romantiques pour ménagère de classe moyenne mets son masque (son VPN), se saisis de sa plume (Son clavier) et se livre a des séances d'écritures effrénées. Son dernier écrit en ligne parle de l'enfance d'un réfugié orphelin dans un établissement français. Çà vous dit quelque chose ? Il s'y donne a cœur joie et son public le lui rends bien.

Il est désormais connu et reconnu dans le monde virtuel sous le pseudonyme de Vecteur. Ces histoires de conspirations ont réveillé au fil du temps quelque chose de profondément enfoui chez moi. Quand j'ai lu l’œuvre de mon ami, c'était ma vie que je voyais, des choses que j'avais oublié et enfoui en moi ressurgissaient de l'ombre. Mes parents, notre maison, mes études.
Si tout allais mal c'était la faute des puissants
Et ça ils allaient le payer d'une manière ou d'une autre.
Ce n'est plus qu'une question de temps.


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