<h1>Noelfic</h1>

Apocalypse ЯUSSE


Par : Tarse

Genre : Action , Sentimental

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 27

Publié le 03/12/14 à 18:05:18 par Tarse

CHAPITRE 27


Je fermai les yeux en attendant la mort.

Je me réveillai en sueur, désorienté. Faible, je cherchai à retrouver mes repères, alors que les coups de feux et les explosions, qui résonnaient dans l'air, donnaient à tout ce qui m'entourait des airs d'apocalypse. Puis, le regard curieux, je me souvins de tout. Bastien ! Merde ! J'ouvrai les yeux, ronds, pour apercevoir le corps sans vie de mon ami gisant à quelques mètres de moi, dans sa propre mare de sang. Le liquide avait coulé jusque moi, à coté de Becky, qui était en morceaux.

Sous le coup de l'adrénaline, pas le temps d'éprouver un quelconque sentiment humain, il ne me fallait que penser a survivre. "Survivre", survivre... je me répétais ce mot jusqu'à ce qu'il ne veuille plus rien dire. Je me relevai, en gardant la tête basse. Il faisait désormais nuit. Combien de temps avais-je été inconscient ? Au loin, je pouvais encore, difficilement, voir Bourgelet, encerclée et attaquée de toute part.

Mes pensées se concentrèrent tout de suite sur une seule chose: Natsya. La garce... Jamais je ne l'aurais abandonnée ! Mais je l'aimais, "le pauvre bougre," m'insultai-je à voix basse, marchant dans la bourbe du bas-côté de la route. Je ne me souciais que d'elle. Je ne pouvais me soucier que d'elle. J'essayai tant bien que mal de me poser, m'asseoir, et réfléchir.

Quand j'avais perdu conscience, je me trouvais avec Natsya et les 3 légionnaires qui se dirigeaient vers la ville... d'ailleurs... putain de merde ! Ma jambe ! Ma jambe, bien qu'indolore, n'était pas belle à voir. La balle de 7,62mm avait transpercé ma chair à sang, mais, par "chance" ne semblait pas avoir traversé l'os. La blessure avait l'air d'avoir cicatrisée, mais bon, je n'étais pas médecin... Ce dont je pouvais être sûr, dans mon esprit déphasé, c'est que j'avais perdu énormément de sang. Mes pensées embrumées par les bruits de pure violence, l'oxygène en déficit, je ne pouvais réellement pas penser au moindre plan.

A seulement 200 mètres de là, se trouvait le centre ville de Bourgelet. J'étais moi-même à couvert derrière une maison pavillonnaire... Je voyais des Main Battle Tanks T-90 MS ainsi que des véhicules mécanisées tels des BMP-3, qui étaient accompagnées par de l'infanterie à pied. La poussière qui émanait de ces affrontement me rappelait les reportages sur le 11 septembre que j'avais pu voir, alors que je n'avais encore vécu aucune guerre. J'essayai de rationaliser, le souffle me manquant par moments, le teint pale. Je ne suis pas repéré, ma jambe ne me fait pas souffrir, je suis près du but, mais il y a tout ces russkofs, ma moto est hs... Bastien putain...

Je secouai la tête, comme pour me dire que cette idée idée était stupide. Fait chier... Et puis merde, je fonce dans le tas.

Et je m’élançai, désarmé, à une course vers la mort. Mais la mort elle aussi, pouvait courir vite. Je passai dans des ruelles étroites et remplies de soldats, parfois agrémentées de véhicules, qui étaient trop occupés à combattre et gênés par la poussière. Ils me voyaient, mais ne tiraient pas. Était ce même possible ? Je refusais de le croire. L'oxygène me faisant défaut, Je ne pus que repousser mes limites mentales. "Cours, cours putain, t’arrête pas, souffles, souffles !" Et sans que je ne ne puisse l'en rendre compte, je me trouvai devant l’hôtel de ville, tenu par quelques uns de mes compatriotes. Derrière moi, les Russes.

- Ne tirez pas ! Ne tirez pas les gars !

Et je fis un dernier effort pour m'approcher de la mairie. Un soldat Français à une fenêtre hurla en retour:

- Putain ! Qu'est ce qu'il fout là ! Allez lui ouvrir !

Mes muscles, éreintés, m'abandonnèrent sur la première marche qui conduisait à l'entrée. Deux soldats, sous un tir de couverture soutenu, surgirent de l'entrée et me traînèrent à l'intérieur. J'avais reperdu connaissance pour quelques minutes.

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