Apocalypse ЯUSSE
Par : Tarse
Genre : Action , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 29
Publié le 03/12/14 à 18:06:14 par Tarse
CHAPITRE 29
Une... deux... trois... je comptais le nombre de cibles que j'avais abattues avec froideur, sans que cela ne me fasse ressentir le moindre sentiment. La mitraillette vibrante entre mes deux mains, je voyais les soldats de mon propre camp tomber un par un, sans plus aucune vie, n'ayant servis que de chair à canon pour des gens qu'ils ne connaissaient même pas.
Je jetais un nouveau regard à la femme juste à côté de moi, puis elle me le rendit. Son regard le savait. "C'est bientôt la fin," répétait-il. "Fini..." Le son des tirs devenait presque aussi insupportable que la fumée qui carbonisait mes narines en permanence. Le canon d'un tank pointé vers nous, je ne bougeai même pas. Une explosion, et je savais que fermai les yeux pour une dernière fois.
...
Un large sifflement parcourait mes deux oreilles d'un bout à l'autre. Ma peau me brûlait, mais bonne nouvelle : Je ne pouvais plus rien sentir d'autre. Était-ce réellement une bonne nouvelle ? Rien n'était moins sûr. Une légère brise sans chaleur ni froideur me parcourait le corps, les habits sensiblement à moitié déchirés.
Je repris peu à peu conscience, la douleur se réveillant à son tour. Quelqu'un était à côté de moi, me poussait, criait, me pinçait, n'hurlant qu'une seule et même chose:
- Réveille toi !
J'ouvrai un œil, le second refusant de faire le moindre mouvement. La femme qui était à côté de moi tout à l'heure était toujours présente, me tapant à point fermés sur la poitrine, heureuse que je sois de nouveau là. Bouleversée, elle essayait de dire des mots que je ne pouvais entendre. Je portai mon bras gauche à mon oreille que je découvrais couverte de sang.
Le côté droit complètement endoloris, les poumons crachant tout, même ce qu'ils n'avaient pas, je ne parvenais même pas à bouger mon bras droit. Allongé à même le sol, plus aucun plafond n'empêchait les rayons de la lune de nous éclairer. Tout avait sauté. Je tournai le regard, avec hésitation, vers mon bras que je savais déjà "mort". Il n'était plus là.
- M-mon bras... murmurai-je avec difficulté à la femme qui m’auscultait désormais.
De ses fines mains, elle détourna mon regard, fixé sur l'endroit où était sensé être mon membre, et où ne se trouvait désormais plus qu'une flaque de sang, et les bouts de tissu de mon garrot.
- Ahah, je crois que je suis foutu, là, plaisantais-je tout en souffrant.
C'était fou ce qu'être au bout de la vie, aux portes de la mort, n'était finalement pas si terrifiant. Je repensai à Bastien, lui mort depuis quelques heures, et à tous les autres que j'avais perdu en l'espace d'une semaine, ou deux, j'avais perdu le compte des jours. Me revinrent en tête tous les moments que j'avais vécu... Nastya... Elle n'était sûrement même plus dans les parages.
- C'est quoi, ton nom ? demandai-je à la jeune soldate, d'un long râle, plus effrayant que ceux que j'avais pu pousser.
Sans avoir le temps d'entendre la réponse, mes yeux se fermaient contre ma volonté, obéissant à des règles qui étaient au delà de celles de mon corps.
Une... deux... trois... je comptais le nombre de cibles que j'avais abattues avec froideur, sans que cela ne me fasse ressentir le moindre sentiment. La mitraillette vibrante entre mes deux mains, je voyais les soldats de mon propre camp tomber un par un, sans plus aucune vie, n'ayant servis que de chair à canon pour des gens qu'ils ne connaissaient même pas.
Je jetais un nouveau regard à la femme juste à côté de moi, puis elle me le rendit. Son regard le savait. "C'est bientôt la fin," répétait-il. "Fini..." Le son des tirs devenait presque aussi insupportable que la fumée qui carbonisait mes narines en permanence. Le canon d'un tank pointé vers nous, je ne bougeai même pas. Une explosion, et je savais que fermai les yeux pour une dernière fois.
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Un large sifflement parcourait mes deux oreilles d'un bout à l'autre. Ma peau me brûlait, mais bonne nouvelle : Je ne pouvais plus rien sentir d'autre. Était-ce réellement une bonne nouvelle ? Rien n'était moins sûr. Une légère brise sans chaleur ni froideur me parcourait le corps, les habits sensiblement à moitié déchirés.
Je repris peu à peu conscience, la douleur se réveillant à son tour. Quelqu'un était à côté de moi, me poussait, criait, me pinçait, n'hurlant qu'une seule et même chose:
- Réveille toi !
J'ouvrai un œil, le second refusant de faire le moindre mouvement. La femme qui était à côté de moi tout à l'heure était toujours présente, me tapant à point fermés sur la poitrine, heureuse que je sois de nouveau là. Bouleversée, elle essayait de dire des mots que je ne pouvais entendre. Je portai mon bras gauche à mon oreille que je découvrais couverte de sang.
Le côté droit complètement endoloris, les poumons crachant tout, même ce qu'ils n'avaient pas, je ne parvenais même pas à bouger mon bras droit. Allongé à même le sol, plus aucun plafond n'empêchait les rayons de la lune de nous éclairer. Tout avait sauté. Je tournai le regard, avec hésitation, vers mon bras que je savais déjà "mort". Il n'était plus là.
- M-mon bras... murmurai-je avec difficulté à la femme qui m’auscultait désormais.
De ses fines mains, elle détourna mon regard, fixé sur l'endroit où était sensé être mon membre, et où ne se trouvait désormais plus qu'une flaque de sang, et les bouts de tissu de mon garrot.
- Ahah, je crois que je suis foutu, là, plaisantais-je tout en souffrant.
C'était fou ce qu'être au bout de la vie, aux portes de la mort, n'était finalement pas si terrifiant. Je repensai à Bastien, lui mort depuis quelques heures, et à tous les autres que j'avais perdu en l'espace d'une semaine, ou deux, j'avais perdu le compte des jours. Me revinrent en tête tous les moments que j'avais vécu... Nastya... Elle n'était sûrement même plus dans les parages.
- C'est quoi, ton nom ? demandai-je à la jeune soldate, d'un long râle, plus effrayant que ceux que j'avais pu pousser.
Sans avoir le temps d'entendre la réponse, mes yeux se fermaient contre ma volonté, obéissant à des règles qui étaient au delà de celles de mon corps.
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