<h1>Noelfic</h1>

Apocalypse ЯUSSE


Par : Tarse

Genre : Action , Sentimental

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 23

Publié le 25/11/14 à 21:06:19 par Tarse

Nastya, toujours aussi soucieuse, n'avait pas relâché la tension.

Toute la journée, le groupe avait fait route avec nous. Au final, ils ne nous avaient ni attaqué, ni volé, ni quoique ce soit. Le plus jeune des deux (environ 24 ans), surnommé "Nico", ne faisait que regarder Nastya avec insistance. Comme s'il avait flashé sur elle. Les deux autres : Duncan et Cynthia, la trentaine, ne semblaient réellement rechercher que la sécurité. Duncan semblait être un homme à qui l'on pouvait réellement faire confiance. D'ailleurs, les provisions qu'ils nous avaient partagé étaient délicieuses.

Duncan nous avait avoué avoir été infirmier de l'armée Française, avant que tout ne s'effondre. Et c'était pourquoi il se rendait à Bourgelet : ils avaient besoin de plus de vivres, de sécurité, mais aussi de retrouver une certaine utilité. Duncan était un homme très intelligent, il parlait le néerlandais et était d'un calme très raisonné. Nico, lui, ne cherchait rien de spécial et semblait plus vouloir s’amuser qu'autre chose. Drôle de contexte, pour s’amuser.

Le soleil se couchait sur l'horizon. Alors que nous marchions tous les 4 (5, si nous comptions Bastien sur la bécane), personne ne s'était adressé la parole de toute la journée. Nous nous étions bien évidemment échangé quelques informations personnelles, après deux ou trois civilités, mais rien de plus. Ce n'était pas bien étonnant.

- Il commence à faire sombre, déclara Duncan, alors que la luminosité était de moins en moins forte. Nous avons une tente, et vous ?

Je regardai Nastya, qui était la seule à connaître exactement ce que nous avions emporté.

- Nous en avons deux, répondit-elle toujours aussi sèchement.
- Suivez nous, nous camperons aux abord de la forêt, ce soir.

Sans même hésiter, Nastya suivit le groupe, contrairement à ce à quoi je m'attendais. "Mais qu'est-ce que tu fous ?" me demandais-je en silence, les suivant tous. Même moi, pourtant très naïf, craignait une couille derrière tout ça.

- On ne craint rien, affirma Nastya, proche de moi, à qui je qui n'avait pas eu besoin de parler pour qu'elle comprenne mes pensées.
- J'espère que tu ne te trompes pa...
- Je me suis encore jamais trompée depuis que tu as eu besoin de mon aide, me coupa-t-elle.

Nous installions nos deux tentes éloignées à quelques mètres des leurs, pour pas qu'elles ne soient trop proches. Par précaution.

- Bon, comme vous avez deux tentes et que je tiens à laisser un peu d'intimité à mes deux compères ! dit-il en regardant Cynthia et Dunca, vous me laisseriez dormir avec l'un(e) de vous ? Il regardait Nastya.
- Bien sûr ! répondit-elle d'un clin d’œil. Aide moi à monter la tente.

Avec plus d'entrain que jamais, Nico monta la tente avec la vitesse de dix hommes, souriant tout du long à Nastya, aussi bien que fasciné par le sourire radieux qu'elle lui renvoyait.

- Merci beaucoup ! lança-t-elle souriante. Tu dormiras avec Bastien, et tu veilleras bien sur lui. Mon ami, Dany, te tuerait s'il lui arrivait quoique ce soit, dit-elle avec ammusement. Tu sais, pourquoi il lui manque un pouce à la main gauche ? Il se l'est coupé lui même, pour échapper à des soldats qui avaient violé sa sœur devant ses yeux.

Elle avait gardé son sourire, alors que le visage de Nico virait lentement au gris, perdant progressivement son sourire. Duncan arriva derrière lui.

- Fait ce qu'il te disent, Nico, dit-il avant de nous lancer un clin d’œil à son tour.

Notre tente Mizumono installée, nous y entrons à deux. Je me rappelai de la pub qui passait à la télé, pour elle. La plus étrange que j'ai pu voir. "La tente Mizumono, parfaite pour la sodo !" : la phrase était répétée en boucle pendant toute la pub.

Une fois dans la tente, une lampe torche allumée pour y voir clair, nous nous allongions sur la même couverture que nous partagions déjà hier, toujours aussi collés. Je me retournai vers Nastya, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre, sentant sa douce respiration se mêler de nouveau à la mienne.

De plus en plus serrés, collés, rapprochés, je pouvais sentir la poitrine de Nastya contre mon torse, tandis que, de ses fins doigts, caressant mon visage, son regard ne criait qu'une seule chose: elle voulait de moi.

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