<h1>Noelfic</h1>

Apocalypse ЯUSSE


Par : Tarse

Genre : Action , Sentimental

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 10

Publié le 19/11/14 à 15:48:37 par Tarse

CHAPITRE 10


Si seulement ces putains de Russes n'étaient pas là. En parlant d'eux, voilà des heures que je n'en avait pas entendu un seul. Avaient-ils pu avoir eu peur de moi ? Aucune chance.

Le soleil était maintenant haut dans le ciel. Dix heures du matin, grand maximum. Et flûte, qu'est-ce que j'en avais marre de marcher... La terre n'était pas franchement humide, mais il fallait bien monter les mollets pour passer les hautes herbes. Alors qu'une crampe me tiraillait le mollet, le talkie-walkie satellite se ralluma.

- Saloperie ! Ça devient pas joli à voir... pestiférai-je sans me rendre compte qu'il était allumé.
- Allô, l'enculé ? répondit la voix, encore robotisée par la qualité du réseau, et toujours aussi vulgaire.
- Roh mais c'est bon, toi. C'est pas possible ce que j'ai envie de te tuer, toi et tes copains Russes. Et foutu bandage.
- Pourquoi est-ce que t'as un bandage ? Non, en fait, je m'en fiche. Et arrête d'être aussi d'agressif en permanence, je ne t'ai rien fait.
- Dis moi où t'es, que je puisse venir te tuer...
- Mais qu'est-ce que t'as contre les Russes, toi ? :(
- Qu'est ce que j'ai contre ces putains de Russes ?! l'interrompis-je. Ils ont violé ma sœur, merde, devant moi ! Elle avait 14 ans !

Sous le coup de la haine, j'éteignis aussitôt l'appareil, la larme à l’œil. Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris... Lui dire ça ? A un Russe ? C'est vrai que j'avais été con, et pour mon bandage, j'avais même pas passé cette "chose" - si on pouvait toujours l'appeler comme ça - à l'eau, ça paraissait tellement crasseux... je n'osais même plus regarder. Après avoir enlevé le bout de tissu qui me servait de bandage, je passais le tout sous un cour d'eau. L'entaille était vraiment affreuse, et je m'empressai de la cacher de nouveau. Il fallait vite que je fasse voir ça à quelqu'un de compétant...

- C'est quoi, ton nom ? demandai-je après avoir rallumé l'appareil.

L'interlocuteur resta un moment sans réponse, j'en profitais pour remettre correctement le bande, et reprendre la route. Mon ventre gargouillait, mais il ne faisait plus aussi froid que les jours précédents. C'était déjà ça...

- Appelle moi Nast, s'esclaffa-t-il.
- Sale nom, concluais-je.

Je me relevai. Je n'avais pas trop le choix. Devant moi se prêtaient plusieurs solutions: marcher, marcher, ou encore marcher. De toute manière, je croyais bien être perdu... Nous n'aurions jamais dû entrer dans cette forêt. Elle m'aura prise mes parents... ma sœur... et un pouce... Soudain, devant moi, après avoir longuement cavalé, me fit face une étrange cabane en bois. Cette cabane en bois que j'avais espéré pendant des jours ! Enfin ! Enfin, j'allais pouvoir me reposer... Dormir... oui, dormir.

J'entrai dans la cabane sans la moindre difficulté; la porte était fermée mais pas barrée. Très vite, une odeur répugnante atteignit mes narines. La cabane était composée d'une seule pièce: à ma gauche, un lit simple à la couette rouge, où était incrusté le bout de phrase "LittleHorn". Dans le fond, une petite étagère avec quelques livres, dont "Yaponiya" d'un auteur que je ne connaissais pas, et tout à droite, un bureau qui devait apparemment aussi servir de micro-cuisine pour se faire quelques plats.

Enfin, les bras couverts de sang, étalée et face contre la table, une femme était là, inconsciente. Morte. Je m'approchai d'elle le pas lent mais le cœur précipité. Désormais près d'elle, je soulevai légèrement sa tête pour pouvoir apercevoir son visage.

- M-maman ? :-(

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