The Fate of the Doctor
Par : Fallavier
Genre : Action , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 11
La Prison de Verre
Publié le 23/01/14 à 11:57:08 par Fallavier
Le Docteur se tourna vers moi et me regarda d'un air peiné. La chaleur commençait légèrement à me faire tourner la tête, et je ne pouvais encore tenir plus longtemps en plein soleil avant que je ne m'évanouisse. La sueur collait mes cheveux blonds à mon front et perlait à grosses gouttes sur mon visage. Je n'aurais pas dû prendre ma robe, définitivement. Ma vision se brouillait de plus en plus, ce qui m'empêchait de voir nettement mon ami. Le Tardis était beaucoup trop loin pour que nous y revenions afin d'échapper à cette chaleur étouffante.
« Docteur, haletai-je, le soleil tape trop fort... Je tiens plus...
– Il y a une base en bas de la vallée, annonça-t-il. Passez-moi votre main, ce n'est pas loin. »
Je détournai le regard vers le bas de la vallée, tentant d'apercevoir la base dont il me parlait. L'effort me coûta un vif éclair migraineux. Je n'arrivais plus à voir quoique ce soit, à part le vert furtif de l'herbe et des feuilles. Je sentis la main de mon ami prendre la mienne, mais, à peine eussions-nous eu le temps de faire un pas que je m'écroulai. J'entendis seulement le « Cat ! » du Docteur, avant de sombrer dans l'inconscience
*
« Hé ! Elle se réveille ! »
Dans un long soupir, j'entrouvris les yeux pour voir où je me trouvais. J'étais allongée sur une vulgaire paillasse dans une pièce de pierre complètement nue. Je clignai des yeux trois fois, avant de remarquer enfin la jeune femme qui s'était recueillie à mon chevet. Je ne sus dire pourquoi, mais les yeux bleus éclatants de la femme me donnèrent la force de redresser mon buste. Un terrible mal me tiraillait la tête, comme si une épée cherchait à sortir en me piquant les tempes de l'intérieur. Soupirant une nouvelle fois, je tournai la tête vers l'inconnue.
« Qui êtes-vous ? demandai-je. Et où suis-je ?
– Nicole, se présenta-t-elle. Je m'appelle Nicole, cinquième soldat affecté à la deuxième base de Crystal.
– Crystal ? Qu'est-ce donc ?
– Oh... vraiment désolé pour vous. Le soleil a dû toucher votre mémoire...
– Qu'est-ce que c'est que Crystal, Nicole ?
– C'est ici. La planète...
– ...de verre.
– Normalement, tout le monde devrait savoir le nom de cette planète. Personne n'entre dans Crystal, et personne n'y sort. Ça m'étonne que vous soyez ici que que vous ne sachiez même pas où vous êtes...
– J'étais avec un ami. Le Docteur.
– Oui, il est ici. Sam, va le chercher. »
Dans un coin de la pièce apparut soudainement un homme. Enfin, plutôt devrais-je dire que je ne l'avais pas remarqué jusque là. Bien trop mince pour sa taille, il semblait ressembler à une asperge. Adossé à un mur, il croisait ses bras d'un air des plus fatigués. « Toujours moi, toujours moi... » maugréa-t-il en se décollant de son mur en en sortant de la pièce par une porte blanche qui s'ouvrit d'elle-même.
« C'est drôle, hein ? ricana la femme.
– Qu'est-ce qui est drôle ? demandai-je en fronçant les sourcils.
– Sa dégaine. On est les seuls habitants de Crystal, Rupert et moi, ainsi que quatre autres personnes. Il nous fait rire à trimbaler son corps comme une vieille carcasse partout dans la base.
– Vous n'êtes que six ?
– Huit maintenant, avec vous. Y avait d'autres gens aussi, dans d'autres bases, mais ils ont disparu du jour au lendemain. Des déserteurs.
– Et depuis combien d'années êtes-vous ici ? »
Nicole me considéra longuement de ses yeux bleus éclatants, avant d'écarter l'une de ses mèches brunes de son front.
« Quatre ans, pour ma part, finit-elle par dire. Je suis arrivée en même temps que Rupert et Martin, mais les trois autres étaient là avant.
– Vous n'avez jamais songé à vous en aller ? Interrogeai-je. Une femme avec autant d'énergie et d'entrain, à passer sa vie sur cette planète vide, c'est du gâchis.
– J'étais soldate, avant qu'on ne me téléporte ici pour garder la base. Et une fois qu'on entre dans Crystal, on ne peut plus en sortir. »
J'entendis alors le « pssht » que faisait la porte lorsqu'elle s'ouvrait. J'y dirigeai mon regard et vis le Docteur entrer dans la pièce, suivi de Rupert. Il me lança l'un des ces sourires qu'il faisait si souvent. Je m'y étais habitué à ces larges sourires, depuis le jour où il était venu s'asseoir sous cet arbre pour consoler la petite fille pleurnicharde que j'étais, il y avait des années.
J'essayai de me relever, mais une fulgurante douleur m'en empêcha. Grimaçant, je réussis néanmoins à m'adosser contre le mur.
« On appelle ça le Mal du Tân, commença le Docteur, mais on s'y remet vite, ne vous inquiétez pas, « ma Dame ».
– Un moment c'est Cat, un autre c'est « ma Dame », il faudrait vous décider, ironisai-je.
– Ma Dame Cat, ça sonne bien, non ?
– Désolé d'interrompre votre discussion, toussa Rupert, mais maintenant que votre amie et là, vous pourriez nous dire comment vous êtes arrivés ici, non ? Docteur ?
– Disons que j'ai ce vaisseau... qui peut se matérialiser où il veut. Eh bien, aujourd'hui c'est tombé sur Crystal.
– Mmouais, j'vois ça. »
Je n'arrivai que trop à remarquer la lueur nouvelle qui brillait dans les yeux bruns du jeune homme maigrichon. Il devait lui aussi rêver de quitter cette planète. Après tout, quatre ans passés à se terrer dans une base inconfortable pour échapper aux rayons nocifs du soleil et pour garder une planète complètement vide, il y avait de quoi s'ennuyer.
Mon ami retira alors son chapeau melon noir et commença à le faire tournoyer d'un seul doigt. Perdu dans ses pensées, il regardait dans le vide, tandis que Nicole et Rupert le regardaient d'un air intrigué. Enfin, le Docteur lança finalement son chapeau dans les airs, pour qu'il retombe adroitement sur son crâne. Enfin, c'est ce que mon ami avait souhaité, car le chapeau ricocha sur sa tête et s'écrasa ridiculement sur le sol.
« Pas trop le temps de m'entraîner, trouva-t-il en guise d'excuses avant de récupérer son couvre-chef.
– Et nous nous n'avons pas trop le temps de supporter vos âneries, soupira Nicole en se levant. Quand votre camarade sera guérie, retournez dans votre « vaisseau » et laissez-nous faire notre travail. »
La jeune femme se dirigea vers la porte et sortit. Rupert se gratta le menton, manifestement gêné.
« Le mal du pays est de plus en plus présent chez elle, faut l'excuser » finit-il par dire avant de partir de la pièce lui aussi.
Lorsque la porte se fut refermée, toujours automatiquement, le Docteur prit une chaise en bois, le seul meuble qui se trouvait là, et y déposa son manteau, avant de commencer à faire les cents pas. Il portait un veston marron par dessus une chemise blanche, où était attachée une cravate brune rayée.
« Ils sont seuls, dit mon camarade en tournant la tête vers moi. Complètement seuls. Emprisonnés dans une planète de verre.
– Ils sont six ici, ajoutai-je.
– Oui, ici. J'ai parlé avec le commandant Maxwell – encore un commandant !, et il m'a dit qu'il y avait d'autres gens sur Crystal avant.
– C'était les soldats des autres bases. Mais Nicole a dit qu'ils avaient désertés.
– C'est ça qui me pose problème... Comment peut-on s'en aller volontairement du seul lieu qui nous tiendrait à l'abri de la mort ? À l'abri de ce soleil ?
– Vous ne pensez pas que...
– Malheureusement. Il y a autre chose ici. Nous sommes neuf, pas huit. Et ce n'est pas un hasard si cette planète est complètement isolée dans du verre... »
« Docteur, haletai-je, le soleil tape trop fort... Je tiens plus...
– Il y a une base en bas de la vallée, annonça-t-il. Passez-moi votre main, ce n'est pas loin. »
Je détournai le regard vers le bas de la vallée, tentant d'apercevoir la base dont il me parlait. L'effort me coûta un vif éclair migraineux. Je n'arrivais plus à voir quoique ce soit, à part le vert furtif de l'herbe et des feuilles. Je sentis la main de mon ami prendre la mienne, mais, à peine eussions-nous eu le temps de faire un pas que je m'écroulai. J'entendis seulement le « Cat ! » du Docteur, avant de sombrer dans l'inconscience
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« Hé ! Elle se réveille ! »
Dans un long soupir, j'entrouvris les yeux pour voir où je me trouvais. J'étais allongée sur une vulgaire paillasse dans une pièce de pierre complètement nue. Je clignai des yeux trois fois, avant de remarquer enfin la jeune femme qui s'était recueillie à mon chevet. Je ne sus dire pourquoi, mais les yeux bleus éclatants de la femme me donnèrent la force de redresser mon buste. Un terrible mal me tiraillait la tête, comme si une épée cherchait à sortir en me piquant les tempes de l'intérieur. Soupirant une nouvelle fois, je tournai la tête vers l'inconnue.
« Qui êtes-vous ? demandai-je. Et où suis-je ?
– Nicole, se présenta-t-elle. Je m'appelle Nicole, cinquième soldat affecté à la deuxième base de Crystal.
– Crystal ? Qu'est-ce donc ?
– Oh... vraiment désolé pour vous. Le soleil a dû toucher votre mémoire...
– Qu'est-ce que c'est que Crystal, Nicole ?
– C'est ici. La planète...
– ...de verre.
– Normalement, tout le monde devrait savoir le nom de cette planète. Personne n'entre dans Crystal, et personne n'y sort. Ça m'étonne que vous soyez ici que que vous ne sachiez même pas où vous êtes...
– J'étais avec un ami. Le Docteur.
– Oui, il est ici. Sam, va le chercher. »
Dans un coin de la pièce apparut soudainement un homme. Enfin, plutôt devrais-je dire que je ne l'avais pas remarqué jusque là. Bien trop mince pour sa taille, il semblait ressembler à une asperge. Adossé à un mur, il croisait ses bras d'un air des plus fatigués. « Toujours moi, toujours moi... » maugréa-t-il en se décollant de son mur en en sortant de la pièce par une porte blanche qui s'ouvrit d'elle-même.
« C'est drôle, hein ? ricana la femme.
– Qu'est-ce qui est drôle ? demandai-je en fronçant les sourcils.
– Sa dégaine. On est les seuls habitants de Crystal, Rupert et moi, ainsi que quatre autres personnes. Il nous fait rire à trimbaler son corps comme une vieille carcasse partout dans la base.
– Vous n'êtes que six ?
– Huit maintenant, avec vous. Y avait d'autres gens aussi, dans d'autres bases, mais ils ont disparu du jour au lendemain. Des déserteurs.
– Et depuis combien d'années êtes-vous ici ? »
Nicole me considéra longuement de ses yeux bleus éclatants, avant d'écarter l'une de ses mèches brunes de son front.
« Quatre ans, pour ma part, finit-elle par dire. Je suis arrivée en même temps que Rupert et Martin, mais les trois autres étaient là avant.
– Vous n'avez jamais songé à vous en aller ? Interrogeai-je. Une femme avec autant d'énergie et d'entrain, à passer sa vie sur cette planète vide, c'est du gâchis.
– J'étais soldate, avant qu'on ne me téléporte ici pour garder la base. Et une fois qu'on entre dans Crystal, on ne peut plus en sortir. »
J'entendis alors le « pssht » que faisait la porte lorsqu'elle s'ouvrait. J'y dirigeai mon regard et vis le Docteur entrer dans la pièce, suivi de Rupert. Il me lança l'un des ces sourires qu'il faisait si souvent. Je m'y étais habitué à ces larges sourires, depuis le jour où il était venu s'asseoir sous cet arbre pour consoler la petite fille pleurnicharde que j'étais, il y avait des années.
J'essayai de me relever, mais une fulgurante douleur m'en empêcha. Grimaçant, je réussis néanmoins à m'adosser contre le mur.
« On appelle ça le Mal du Tân, commença le Docteur, mais on s'y remet vite, ne vous inquiétez pas, « ma Dame ».
– Un moment c'est Cat, un autre c'est « ma Dame », il faudrait vous décider, ironisai-je.
– Ma Dame Cat, ça sonne bien, non ?
– Désolé d'interrompre votre discussion, toussa Rupert, mais maintenant que votre amie et là, vous pourriez nous dire comment vous êtes arrivés ici, non ? Docteur ?
– Disons que j'ai ce vaisseau... qui peut se matérialiser où il veut. Eh bien, aujourd'hui c'est tombé sur Crystal.
– Mmouais, j'vois ça. »
Je n'arrivai que trop à remarquer la lueur nouvelle qui brillait dans les yeux bruns du jeune homme maigrichon. Il devait lui aussi rêver de quitter cette planète. Après tout, quatre ans passés à se terrer dans une base inconfortable pour échapper aux rayons nocifs du soleil et pour garder une planète complètement vide, il y avait de quoi s'ennuyer.
Mon ami retira alors son chapeau melon noir et commença à le faire tournoyer d'un seul doigt. Perdu dans ses pensées, il regardait dans le vide, tandis que Nicole et Rupert le regardaient d'un air intrigué. Enfin, le Docteur lança finalement son chapeau dans les airs, pour qu'il retombe adroitement sur son crâne. Enfin, c'est ce que mon ami avait souhaité, car le chapeau ricocha sur sa tête et s'écrasa ridiculement sur le sol.
« Pas trop le temps de m'entraîner, trouva-t-il en guise d'excuses avant de récupérer son couvre-chef.
– Et nous nous n'avons pas trop le temps de supporter vos âneries, soupira Nicole en se levant. Quand votre camarade sera guérie, retournez dans votre « vaisseau » et laissez-nous faire notre travail. »
La jeune femme se dirigea vers la porte et sortit. Rupert se gratta le menton, manifestement gêné.
« Le mal du pays est de plus en plus présent chez elle, faut l'excuser » finit-il par dire avant de partir de la pièce lui aussi.
Lorsque la porte se fut refermée, toujours automatiquement, le Docteur prit une chaise en bois, le seul meuble qui se trouvait là, et y déposa son manteau, avant de commencer à faire les cents pas. Il portait un veston marron par dessus une chemise blanche, où était attachée une cravate brune rayée.
« Ils sont seuls, dit mon camarade en tournant la tête vers moi. Complètement seuls. Emprisonnés dans une planète de verre.
– Ils sont six ici, ajoutai-je.
– Oui, ici. J'ai parlé avec le commandant Maxwell – encore un commandant !, et il m'a dit qu'il y avait d'autres gens sur Crystal avant.
– C'était les soldats des autres bases. Mais Nicole a dit qu'ils avaient désertés.
– C'est ça qui me pose problème... Comment peut-on s'en aller volontairement du seul lieu qui nous tiendrait à l'abri de la mort ? À l'abri de ce soleil ?
– Vous ne pensez pas que...
– Malheureusement. Il y a autre chose ici. Nous sommes neuf, pas huit. Et ce n'est pas un hasard si cette planète est complètement isolée dans du verre... »
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