The Fate of the Doctor
Par : Fallavier
Genre : Action , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 16
Le Tunnel de Verre
Publié le 28/01/14 à 17:55:46 par Fallavier
« Tout le monde va bien ? », demanda le Docteur.
L'ascenseur s'était écrasé à toute vitesse à son niveau le plus bas et, même si personne ne semblait horriblement gémir ou crier à la mort, tous les cœurs battaient bien fortement. D'une « sonication », telle que le Docteur aimait appeler l'activation de son tournevis-sonique, le Seigneur du Temps ramena un semblant de lumière dans l'ascenseur. Ce dernier avait étonnamment bien résister au choc, aussi bien que ses passagers, lesquels s'étaient déjà relevés, prêts à partir.
« On dirait, ouais, répondit Will. Par contre vaudrait mieux se mettre en route dès maintenant, le Tunnel de Verre est assez long.
– Mais avant, il nous doit des explications. »
Tous tournèrent la tête dans la direction de Marge. Elle fixait le Docteur, les lèvres pincées et les poings serrés. L'Enfant de Gallifrey ne détourna pas son regard des yeux noirs de la femme et ne sourcilla guère devant son insistance.
« Qu'êtes-vous ? interrogea-t-elle, les yeux toujours rivés sur le Seigneur du Temps.
– Le Docteur, répondit simplement ce dernier.
– Qu'est-ce qu'un Seigneur du Temps ? J'ai étudié l'histoire de l'univers et de ses planètes depuis que je suis petite, et je n'ai jamais entendu parler de ces individus.
– Pour l'instant, vous devez simplement croire en moi. Je suis la seule personne qui peut encore vous sauver, alors contentez-vous de croire en moi. Est-ce si dur, à la fin ?
– De quoi ? De croire en un parfait inconnu qui a abandonné son amie à une bête monstrueuse ? » souffla Nicole avec un profond sentiment de dégoût.
Le Docteur se retourna et fit trois pas en direction de la belle jeune femme. Il la visait de son tournevis-sonique, la main tremblante de colère.
« Jamais, JAMAIS, je n'aurais volontairement laissé quelqu'un mourir pour me sauver la vie ! explosa le Docteur.
– Pourtant, vous l'avez fait. »
Ils se regardèrent longtemps les yeux dans les yeux, le silence seulement interrompu par les fortes respirations coléreuses du Docteur. Finalement, ce dernier baissa son tournevis-sonique et le rangea à l'intérieur de son veston. Il tira les portes de l'ascenseur pour les ouvrir et laissa tout le monde s'engager dans le Tunnel de Verre. Seul lui resta encore quelques temps dans l'ascenseur, à ruminer sombrement ce qu'il n'aurait pu empêcher.
*
Le tunnel était long. Interminablement long. Le Seigneur du Temps s'était attendu à traverser un tunnel ingénieusement construit de verre teinté, mais il n'y avait finalement ni ingéniosité ni verre teinté dans ce sombre tunnel. Des carreaux de verre laissaient à loisir admirer la magnifique vue de l'extérieur : des tonnes de terre et de terre. Une œuvre de l'architecture, pensa ironiquement le Docteur. Mais bon, pourquoi attendre d'un passage secret qu'il soit agréable à regarder ?
« Et Maxwell ? demanda le Docteur soudainement, rompant le silence.
– Sa chambre a été complètement détachée de la base, rapporta Will. Juste un énorme trou béant ouvrant sur l'extérieur. Pour ça qu'il devait faire de plus en plus chaud dans la base, la chaleur a pu s'infiltrer. Docteur ?
– Oui ?
– Pensez-vous que le Commandant est mort ?
– Je n'en sais rien.
– Dîtes la vérité.
– Je ne pense pas qu'il se soit amusé à faire disparaître sa chambre pour faire une balade dans la forêt.
– C'est désespérant, intervint Nicole.
– De quoi ? demanda Will, quelque peu agacé.
– Que le Docteur ne parvienne à sauver personne. »
Le Docteur serra des dents et se contenta de continuer à avancer. Elle ne savait rien. Elle pensait qu'il avait abandonné Catrin, mais c'était faux. Le souvenir de la petite fille pleurant sous un arbre revint soudainement dans l'esprit du Seigneur du Temps et lui asséna un coup aux cœurs. Elle ne pouvait pas être morte. Ça n'était pas possible ! Il devait y avoir une solution, et le Docteur la trouverait.
« Heu, Docteur ? »
L'intéressé se tourna vers Rupert, qui s'était figé sur place, pâle comme la neige.
« Quelque chose est tombé sur ma tête », balbutia-t-il.
Aussitôt, le Docteur sortit son inséparable tournevis de son veston et intima à Rupert de s'éloigner. Tous les autres reculèrent vers les arrières du Seigneur du Temps, qui était déjà en train de sonicer le plafond vitré.
« Le verre cède, annonça-t-il sombrement.
– Mais ce passage est là depuis cent ans et il n'y a jamais eu de problèmes ! s'écria Will, excédé.
– Ça tombe aussi sur moi, rapporta Martin.
– La bête essaye de nous étouffer avec la terre, expliqua le Docteur. Sérieusement, pourquoi faut-il toujours courir ? »
Le bruit du verre qui cède leur parvint soudainement aux oreilles, et il ne leur en fallut pas plus pour qu'ils se mettent tous à courir. Le verre se fissurait, et tous pouvaient avec stupeur voir la fissure s'élargir au dessus d'eux. Le Docteur abandonna son manteau et son chapeau derrière lui, et il distança bientôt tous les soldats affectés à Crystal.
« Plus vite ! Plus vite ! », cria-t-il.
La terre commençait désormais à tomber en petits grains sur le sol, et l'inquiétude se fit plus grande en chacun. La fin du tunnel était encore trop lointaine... Ils allaient définitivement mourir ici.
Mais il n'en fut rien.
La fissure cessa soudainement de s'agrandir et le Docteur commanda alors à tous de s'arrêter. D'un rire exultant, il sautait sur place.
« Oui, évidemment ! éclata-il de rire.
– Que s'est-il passé, Docteur ? souffla Marge.
– Le monstre, il s'est arrêté. S'il nous enterrait vivant, comment pourrait-il donc se nourrir de notre énergie vitale ? Elle vit pour ça, et elle vient de s'en rendre compte ! Magnifiquement magnifique !
– Mais ça va pas résister longtemps, tout ça ? interrogea Will.
– Exactement !
– Et la terre nous tombera dessus si on se bouge pas ? questionna Rupert.
– Exactement ! »
Et ils reprirent leur folle course, jusqu'à un deuxième ascenseur qui les emmena à la surface de Crystal. Ils venaient heureusement de déboucher sur une forêt. L'ombre les protégera quelque peu du soleil, c'était déjà ça.
« Et maintenant, que faisons-nous ? demanda Will, fatigué par toute cette course.
– On trouve le Tardis », répondit le Docteur.
L'ascenseur s'était écrasé à toute vitesse à son niveau le plus bas et, même si personne ne semblait horriblement gémir ou crier à la mort, tous les cœurs battaient bien fortement. D'une « sonication », telle que le Docteur aimait appeler l'activation de son tournevis-sonique, le Seigneur du Temps ramena un semblant de lumière dans l'ascenseur. Ce dernier avait étonnamment bien résister au choc, aussi bien que ses passagers, lesquels s'étaient déjà relevés, prêts à partir.
« On dirait, ouais, répondit Will. Par contre vaudrait mieux se mettre en route dès maintenant, le Tunnel de Verre est assez long.
– Mais avant, il nous doit des explications. »
Tous tournèrent la tête dans la direction de Marge. Elle fixait le Docteur, les lèvres pincées et les poings serrés. L'Enfant de Gallifrey ne détourna pas son regard des yeux noirs de la femme et ne sourcilla guère devant son insistance.
« Qu'êtes-vous ? interrogea-t-elle, les yeux toujours rivés sur le Seigneur du Temps.
– Le Docteur, répondit simplement ce dernier.
– Qu'est-ce qu'un Seigneur du Temps ? J'ai étudié l'histoire de l'univers et de ses planètes depuis que je suis petite, et je n'ai jamais entendu parler de ces individus.
– Pour l'instant, vous devez simplement croire en moi. Je suis la seule personne qui peut encore vous sauver, alors contentez-vous de croire en moi. Est-ce si dur, à la fin ?
– De quoi ? De croire en un parfait inconnu qui a abandonné son amie à une bête monstrueuse ? » souffla Nicole avec un profond sentiment de dégoût.
Le Docteur se retourna et fit trois pas en direction de la belle jeune femme. Il la visait de son tournevis-sonique, la main tremblante de colère.
« Jamais, JAMAIS, je n'aurais volontairement laissé quelqu'un mourir pour me sauver la vie ! explosa le Docteur.
– Pourtant, vous l'avez fait. »
Ils se regardèrent longtemps les yeux dans les yeux, le silence seulement interrompu par les fortes respirations coléreuses du Docteur. Finalement, ce dernier baissa son tournevis-sonique et le rangea à l'intérieur de son veston. Il tira les portes de l'ascenseur pour les ouvrir et laissa tout le monde s'engager dans le Tunnel de Verre. Seul lui resta encore quelques temps dans l'ascenseur, à ruminer sombrement ce qu'il n'aurait pu empêcher.
*
Le tunnel était long. Interminablement long. Le Seigneur du Temps s'était attendu à traverser un tunnel ingénieusement construit de verre teinté, mais il n'y avait finalement ni ingéniosité ni verre teinté dans ce sombre tunnel. Des carreaux de verre laissaient à loisir admirer la magnifique vue de l'extérieur : des tonnes de terre et de terre. Une œuvre de l'architecture, pensa ironiquement le Docteur. Mais bon, pourquoi attendre d'un passage secret qu'il soit agréable à regarder ?
« Et Maxwell ? demanda le Docteur soudainement, rompant le silence.
– Sa chambre a été complètement détachée de la base, rapporta Will. Juste un énorme trou béant ouvrant sur l'extérieur. Pour ça qu'il devait faire de plus en plus chaud dans la base, la chaleur a pu s'infiltrer. Docteur ?
– Oui ?
– Pensez-vous que le Commandant est mort ?
– Je n'en sais rien.
– Dîtes la vérité.
– Je ne pense pas qu'il se soit amusé à faire disparaître sa chambre pour faire une balade dans la forêt.
– C'est désespérant, intervint Nicole.
– De quoi ? demanda Will, quelque peu agacé.
– Que le Docteur ne parvienne à sauver personne. »
Le Docteur serra des dents et se contenta de continuer à avancer. Elle ne savait rien. Elle pensait qu'il avait abandonné Catrin, mais c'était faux. Le souvenir de la petite fille pleurant sous un arbre revint soudainement dans l'esprit du Seigneur du Temps et lui asséna un coup aux cœurs. Elle ne pouvait pas être morte. Ça n'était pas possible ! Il devait y avoir une solution, et le Docteur la trouverait.
« Heu, Docteur ? »
L'intéressé se tourna vers Rupert, qui s'était figé sur place, pâle comme la neige.
« Quelque chose est tombé sur ma tête », balbutia-t-il.
Aussitôt, le Docteur sortit son inséparable tournevis de son veston et intima à Rupert de s'éloigner. Tous les autres reculèrent vers les arrières du Seigneur du Temps, qui était déjà en train de sonicer le plafond vitré.
« Le verre cède, annonça-t-il sombrement.
– Mais ce passage est là depuis cent ans et il n'y a jamais eu de problèmes ! s'écria Will, excédé.
– Ça tombe aussi sur moi, rapporta Martin.
– La bête essaye de nous étouffer avec la terre, expliqua le Docteur. Sérieusement, pourquoi faut-il toujours courir ? »
Le bruit du verre qui cède leur parvint soudainement aux oreilles, et il ne leur en fallut pas plus pour qu'ils se mettent tous à courir. Le verre se fissurait, et tous pouvaient avec stupeur voir la fissure s'élargir au dessus d'eux. Le Docteur abandonna son manteau et son chapeau derrière lui, et il distança bientôt tous les soldats affectés à Crystal.
« Plus vite ! Plus vite ! », cria-t-il.
La terre commençait désormais à tomber en petits grains sur le sol, et l'inquiétude se fit plus grande en chacun. La fin du tunnel était encore trop lointaine... Ils allaient définitivement mourir ici.
Mais il n'en fut rien.
La fissure cessa soudainement de s'agrandir et le Docteur commanda alors à tous de s'arrêter. D'un rire exultant, il sautait sur place.
« Oui, évidemment ! éclata-il de rire.
– Que s'est-il passé, Docteur ? souffla Marge.
– Le monstre, il s'est arrêté. S'il nous enterrait vivant, comment pourrait-il donc se nourrir de notre énergie vitale ? Elle vit pour ça, et elle vient de s'en rendre compte ! Magnifiquement magnifique !
– Mais ça va pas résister longtemps, tout ça ? interrogea Will.
– Exactement !
– Et la terre nous tombera dessus si on se bouge pas ? questionna Rupert.
– Exactement ! »
Et ils reprirent leur folle course, jusqu'à un deuxième ascenseur qui les emmena à la surface de Crystal. Ils venaient heureusement de déboucher sur une forêt. L'ombre les protégera quelque peu du soleil, c'était déjà ça.
« Et maintenant, que faisons-nous ? demanda Will, fatigué par toute cette course.
– On trouve le Tardis », répondit le Docteur.
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