-~ The Return of Evil ~-
Par : Misaki-Senpai
Genre : Action , Fantastique
Status : Terminée
Note :
Chapitre 26
Inéluctables sentiments
Publié le 25/10/13 à 15:52:44 par Misaki-Senpai
... Je... Je ressens de puissants sentiments envers toi, et qui plus sont, inexplicables...
Je n'étais pas exactement certain de ce que je venais d'entendre. Je n'avais jamais connu ceci ou ce qui allait ce produire et d'une certaine façon, cela me surpris. Une personne avec qui j'avais passé de nombreuses heures, avec qui j'avais partagé de nombreuses choses, m'avouait sa flamme. Je ne pus en revenir, et aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche. Ces yeux cyans et brillants me regardaient d'un sérieux, d'une lueur profonde, qui transpercerait le cœur de n'importe quel être humain.
- Je tenais simplement te l'avouer. Je ne désire aucune réponse immédiate.
- ... »
Je ne sus quoi rétorquer à cela : autant dire qu'elle m'avait retiré la voix, d'une façon touchante et perplexe. Elle se rapprocha doucement, ferma les yeux, puis tomba sur mon corps... Cette chute était sûrement due à la fatigue qu'elle avait emmagasinée lors du précédant combat, ou bien parce qu'elle voulait rester près de moi. Moi aussi, je décidai de m'allonger puis me laisser bercer par le son mélodieux des rêves. Cette berceuse m'emporta dans le flot des songes, en leurs royaumes.
Je me réveillai soudainement, non à cause du soleil de plomb qui pesait et transperçait mes pupilles, mais plutôt par Nabooru qui me parlait pour m'indiquer un détail que je connaissais déjà, puis elle renchérit par une parole quelque peu... déplacée ?
«- Saria, mais qu'est-ce que tu fais allongée sur le torse de Misaki ?... Ne me dites par que vous... ?!
- Non, non ! Nous n'avons rien fait, dis-je rapidement pour me défendre de cette accusation.
- Mais de quoi tu parle, Nabooru..., dis Saria, somnolente, se levant en prenant appui sur mon estomac. (Après s'être levée, elle fut alors gênée puis se leva en replaçant rapidement sa tunique courte en place.)
- Allez ! Levez-vous, fit Nabooru, tout particulièrement à Link. »
J'en déduisis donc que mon amie ne voulait rien dévoiler... Bref, je préférai oublier vaguement cette histoire... Je contemplai donc les alentours, qui se révélèrent être un superbe et éblouissant panorama, constitué de sable mordoré reflétant le soleil de mille feux, également composé de roches brunes, de végétaux secs, ainsi que d'un magnifique ciel bleu clair, nuançant avec les nombreux nuages crémeux, blancs albâtre.
Après deux ou trois minutes de marche lente, nous arrivâmes alors à la forteresse Gerudo. Nabooru nous expliqua nombre de détails forts intéressants sur la vie ici, en ce lieu sablonneux. Une fois que cela fut acquis, nous fîmes la rencontre de plusieurs guerrières. Nabooru nous en présenta une en particulier : elle se nommait Pryscia.
«- Voici Pryscia. Elle connaît le désert mieux que quiconque, dans tout ses recoins, et ce même après son évolution.
- Mais, ce n'est pas toi qui devais nous accompagner ? proposai-je.
- Désolé, mais je ne peux pas. Même si je vous ai fait part de cette information, elle se trouve désormais fausse... Je doute que je puisse.
- Ah, ce n'est pas grave, répondit Link.
- Suivez-moi... »
Elle parlait avec une inflexion de voix glacée. Son apparence, quand à elle, témoignait le contraire de sa glaciation vocale : elle pourrait réchauffer n'importe quelle personne vivante à Hyrule : son accoutrement était typique de celui des femmes Gerudo. Elle portait des chaussures s'apparentant à des souliers à pointes, de couleurs mauves. Elle arborait également un sarouel d'un violet alimenté par de nombreuses dorures ça et là. Et son haut était assortit à son large pantalon, donc de même couleur.
Son visage était fin, radieux, et d'une couleur mâte ou bronzée. Elle avait de petites lèvres, un lez légèrement retroussé, et de petits yeux jaunes or, d'une éclatante lueur ! Sa chevelure était rousse et longue, rabattue en immenses et belles nattes, lévitant lentement dans le vent. Pryscia remarqua que je la regardais et me fit un petit sourire, néanmoins radieux. Nous marchâmes jusqu'au portail, l'immense portail bloquant tout accès – même minime – au désert hanté.
«- À partir de là, soyez prudents et attentifs au moindre mouvement suspect que vous sentirez, verrez ou autre.
- Compris, dis-je.
- D'accord, fit Saria.
- Pas de problème, renchérit Link. »
Une fois la brève discussion de précaution achevée, nous nous mîmes en route en nous enfonçant dans l'impétueux désert. Le sable mordoré luisait magnifiquement sous le lourd soleil brûlant. La chaleur était insoutenable, aussi l'hydratation était un des points les plus importants pour survivre... Notre guide Gerudo détacha plusieurs gourdes de sa ceinture, ainsi que son premier cimeterre. Les bouteilles de voyages contenaient toutes la même chose : un liquide azur : de l'eau. Elle paraissait pure, provenant sans aucun doute d'une source d'eau, non loin de là.
« Nous marcherons longtemps, et donc ces gourdes seront notre seul moyen de survie, ou tout du moins, jusqu'à ce que l'on atteigne le « Colosse du désert », un lieu où nul tempête de sable ne dérangera, et où se positionne un ancien oasis, maintenant asséché. »
La guerrière fit un hochement de tête puis avança d'avantage... « Ancien oasis », « Asséché » ?!... Je repensai subitement aux précédentes paroles de mon guide... Pourquoi, mais pourquoi diable voulait-elle nous mener à un oasis asséché ? Quel en était le but ?... Pour apaiser mon lourd tourment spirituel causé par ce mystère, je posai alors la question.
«- Mais... j'ai une interrogation, Pryscia. Pour quelle raison nous emmener puiser dans un oasis dont l'eau n'existe pas ?
- Tout simplement parce que nous seules, Gerudos, savons comment en soutirer.
- Merci de m'avoir répondu.
- Pas de problèmes, rétorqua-t-elle de son plus radieux sourire – et certainement de son plus sincère.
Nous continuâmes le chemin empreint du désert, où les tempêtes de sable se déchaînaient, et ce de plus en plus fréquemment. Saria eut alors un conseil, ou plutôt une constatation avisée :
- Regardez ! Quelqu'un lévite sur un tapis volant !
- Oui, c'est le marchant du désert, il vend simplement des flacons de soupe, qui sont vraisemblablement inutilisables ici, nous fit remarquer Pryscia, et ce avec tact.
- Notre priorité est évidemment de trouver le Colosse du désert. Néanmoins, l'hydratation est primordiale, mais nous pouvons aisément nous passer de la nourriture qui est... passable ? proposai-je.
- C'est exact, allons-y, reprit Pryscia. »
Je remarquai que l'avancée à travers le terrain sec qu'était le désert se faisait en toute sérénité. J'observai alors les alentours et constatai que depuis le point de départ, nous nous contentions de suivre la piste d'énormes poteaux de bois – sûrement du chêne – surmontés par de vieux, d'anciens drapeaux triangulaires et écarlates. On ne les voyait qu'à deux ou trois mètres environ.
Les heures passaient, le temps fulgurait, et le soleil commençait son ascension parmi de nombreux nuages qui habillaient l'atmosphère et le ciel de couleur orangé. Après plusieurs longues, interminables heures de marche, nous arrivâmes devant un bâtiment non utilisé par le peuple du désert. Il était incroyablement beau, travaillé, et l'ouverture de celui-ci en témoignait. Un escalier effectuait une puissante étreinte autour de l'architecture de pierre brune et lisse. Après avoir monté les innombrables marches parfaites et égales, je remarquai un petit autel de marbre, où reposait une phrase, ou plutôt des bribes d'écriture ancienne, le reste étant caché par de nombreux et persistant grains de sables. Je les retirais alors :
« Que les vents sablonneux t'accompagnent, que les ailes du triomphe s'acquiescent de toi et te protègent... Ô voyageur temporel, suis le guide spectral, traverse cette envolée dorée de tes ailes. »
Suis le guide spectral et traverse cette envolée dorée de tes ailes ? Je ne saisissais pas la logique de cette phrase, d'autant plus que rien n'apparaissait. Je demandai conseil à Pryscia, notre guide Gerudo.
«- Pourquoi rien n'apparaît ? Comment pourrait-on traverser l'autre partie du désert ?
- Le guide spectral n'apparaît pas, et c'est assez étrange, en effet... Peut-être nous attaquerait-il une fois venu à nous, à cause du mal d'Hyrule ?... Dans ce cas, il faudrait trouver un autre moyen de traverser... Nous n'avons pas le droit de mourir ici, surtout à cause d'un être fantomatique.
Une sueur froide parcourut entièrement mon dos... Je me retournai vivement pour voir d'où venait ce sifflement soudain, et vis... vis Saria léviter de manière désaccordée... mais personne, rien ne la tenait. N'oubliant pas ma promesse, je fonçai rapidement vers Saria, rageant et expulsant le pouvoir m'habitant. Le courage se déchaîna, ce qui donna à mon visage un éclat de terreur, une expression haineuse...
- ... Lâche-la... Je t'interdis de la toucher... Ne la touche... Pas !
- ...
L'esprit fantomatique n'eut aucune réponse, ou tout du moins je ne pus l'entendre... Sans réfléchir, je bondis à côté de Saria, puis plaçai un large coup de lame près de son dos, dans le vide. J'attrapai mon amie et la reposai délicatement au sol. Pryscia prononça quelques incantations, et l'être spirituel se dévoila directement à nous !
Cet être était vêtu d'un haut pourpre délavé et troué, surmonté d'une cape grisonnante mitée. Un joyau carmin attachait sa cape sur son torse décharné et ce joyau était le seul objet qu'il possédait, intacte. Son visage, quant à lui, était d'une obscure couleur, d'un noir ténébreux et profond. Ses yeux luisaient d'un éclat rougeoyant et semblaient percer de toute part celui qui les fixait... Sur le sommet de son crâne étaient implantées deux grandes cornes noires anthracite. Et enfin, dans sa main droite se tenait une lanterne, de couleur argentée, dont l'intérieur brillait de mille feux : une immense couleur verte en émanait.
Une couleur verte ?! Je pensai subitement au pouvoir de Saria, à la verdure parfaite qu'elle contenait. Mon amie n'avait pas bougée depuis tout à l'heure, depuis que l'être spirituel l'avait « bercée ». Je me précipitai vers elle et l'interpellai vivement. Je regardai ensuite ses yeux : ils étaient blancs... dénués de sens. Elle n'était plus qu'une coquille vide. Mon regard se porta vers l'esprit et devint plus haineux que jamais. Mon pouvoir déferla, même à l'extérieur de mon corps.
- Espèce d'enfoiré... Rends-moi... rends-moi son âme et... mon amie par la même occasion... Laisse-la partir !... Et surtout ne brise pas ma promesse ! dis-je, dévoré par une immense rage.
- Arrête, cela ne sert plus à rien, répondit promptement la Gerudo. Elle est perdue...
- Non... Comment oses-tu dire des choses aussi horribles ?!... Nous nous devons de récupérer son âme, coûte que coûte !
- Tu te tromp...
- C'est mon amie !
Nos voix s'entremêlèrent, celle de Link ainsi que la mienne, pour donner vie à une explosion de puissantes émotions. Des larmes coulèrent de mes yeux, rougis par la colère aveuglante de mon cœur. Je dégainai, pris mon bouclier, et avais en tête d'exterminer cet être.
Je n'étais pas exactement certain de ce que je venais d'entendre. Je n'avais jamais connu ceci ou ce qui allait ce produire et d'une certaine façon, cela me surpris. Une personne avec qui j'avais passé de nombreuses heures, avec qui j'avais partagé de nombreuses choses, m'avouait sa flamme. Je ne pus en revenir, et aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche. Ces yeux cyans et brillants me regardaient d'un sérieux, d'une lueur profonde, qui transpercerait le cœur de n'importe quel être humain.
- Je tenais simplement te l'avouer. Je ne désire aucune réponse immédiate.
- ... »
Je ne sus quoi rétorquer à cela : autant dire qu'elle m'avait retiré la voix, d'une façon touchante et perplexe. Elle se rapprocha doucement, ferma les yeux, puis tomba sur mon corps... Cette chute était sûrement due à la fatigue qu'elle avait emmagasinée lors du précédant combat, ou bien parce qu'elle voulait rester près de moi. Moi aussi, je décidai de m'allonger puis me laisser bercer par le son mélodieux des rêves. Cette berceuse m'emporta dans le flot des songes, en leurs royaumes.
Je me réveillai soudainement, non à cause du soleil de plomb qui pesait et transperçait mes pupilles, mais plutôt par Nabooru qui me parlait pour m'indiquer un détail que je connaissais déjà, puis elle renchérit par une parole quelque peu... déplacée ?
«- Saria, mais qu'est-ce que tu fais allongée sur le torse de Misaki ?... Ne me dites par que vous... ?!
- Non, non ! Nous n'avons rien fait, dis-je rapidement pour me défendre de cette accusation.
- Mais de quoi tu parle, Nabooru..., dis Saria, somnolente, se levant en prenant appui sur mon estomac. (Après s'être levée, elle fut alors gênée puis se leva en replaçant rapidement sa tunique courte en place.)
- Allez ! Levez-vous, fit Nabooru, tout particulièrement à Link. »
J'en déduisis donc que mon amie ne voulait rien dévoiler... Bref, je préférai oublier vaguement cette histoire... Je contemplai donc les alentours, qui se révélèrent être un superbe et éblouissant panorama, constitué de sable mordoré reflétant le soleil de mille feux, également composé de roches brunes, de végétaux secs, ainsi que d'un magnifique ciel bleu clair, nuançant avec les nombreux nuages crémeux, blancs albâtre.
Après deux ou trois minutes de marche lente, nous arrivâmes alors à la forteresse Gerudo. Nabooru nous expliqua nombre de détails forts intéressants sur la vie ici, en ce lieu sablonneux. Une fois que cela fut acquis, nous fîmes la rencontre de plusieurs guerrières. Nabooru nous en présenta une en particulier : elle se nommait Pryscia.
«- Voici Pryscia. Elle connaît le désert mieux que quiconque, dans tout ses recoins, et ce même après son évolution.
- Mais, ce n'est pas toi qui devais nous accompagner ? proposai-je.
- Désolé, mais je ne peux pas. Même si je vous ai fait part de cette information, elle se trouve désormais fausse... Je doute que je puisse.
- Ah, ce n'est pas grave, répondit Link.
- Suivez-moi... »
Elle parlait avec une inflexion de voix glacée. Son apparence, quand à elle, témoignait le contraire de sa glaciation vocale : elle pourrait réchauffer n'importe quelle personne vivante à Hyrule : son accoutrement était typique de celui des femmes Gerudo. Elle portait des chaussures s'apparentant à des souliers à pointes, de couleurs mauves. Elle arborait également un sarouel d'un violet alimenté par de nombreuses dorures ça et là. Et son haut était assortit à son large pantalon, donc de même couleur.
Son visage était fin, radieux, et d'une couleur mâte ou bronzée. Elle avait de petites lèvres, un lez légèrement retroussé, et de petits yeux jaunes or, d'une éclatante lueur ! Sa chevelure était rousse et longue, rabattue en immenses et belles nattes, lévitant lentement dans le vent. Pryscia remarqua que je la regardais et me fit un petit sourire, néanmoins radieux. Nous marchâmes jusqu'au portail, l'immense portail bloquant tout accès – même minime – au désert hanté.
«- À partir de là, soyez prudents et attentifs au moindre mouvement suspect que vous sentirez, verrez ou autre.
- Compris, dis-je.
- D'accord, fit Saria.
- Pas de problème, renchérit Link. »
Une fois la brève discussion de précaution achevée, nous nous mîmes en route en nous enfonçant dans l'impétueux désert. Le sable mordoré luisait magnifiquement sous le lourd soleil brûlant. La chaleur était insoutenable, aussi l'hydratation était un des points les plus importants pour survivre... Notre guide Gerudo détacha plusieurs gourdes de sa ceinture, ainsi que son premier cimeterre. Les bouteilles de voyages contenaient toutes la même chose : un liquide azur : de l'eau. Elle paraissait pure, provenant sans aucun doute d'une source d'eau, non loin de là.
« Nous marcherons longtemps, et donc ces gourdes seront notre seul moyen de survie, ou tout du moins, jusqu'à ce que l'on atteigne le « Colosse du désert », un lieu où nul tempête de sable ne dérangera, et où se positionne un ancien oasis, maintenant asséché. »
La guerrière fit un hochement de tête puis avança d'avantage... « Ancien oasis », « Asséché » ?!... Je repensai subitement aux précédentes paroles de mon guide... Pourquoi, mais pourquoi diable voulait-elle nous mener à un oasis asséché ? Quel en était le but ?... Pour apaiser mon lourd tourment spirituel causé par ce mystère, je posai alors la question.
«- Mais... j'ai une interrogation, Pryscia. Pour quelle raison nous emmener puiser dans un oasis dont l'eau n'existe pas ?
- Tout simplement parce que nous seules, Gerudos, savons comment en soutirer.
- Merci de m'avoir répondu.
- Pas de problèmes, rétorqua-t-elle de son plus radieux sourire – et certainement de son plus sincère.
Nous continuâmes le chemin empreint du désert, où les tempêtes de sable se déchaînaient, et ce de plus en plus fréquemment. Saria eut alors un conseil, ou plutôt une constatation avisée :
- Regardez ! Quelqu'un lévite sur un tapis volant !
- Oui, c'est le marchant du désert, il vend simplement des flacons de soupe, qui sont vraisemblablement inutilisables ici, nous fit remarquer Pryscia, et ce avec tact.
- Notre priorité est évidemment de trouver le Colosse du désert. Néanmoins, l'hydratation est primordiale, mais nous pouvons aisément nous passer de la nourriture qui est... passable ? proposai-je.
- C'est exact, allons-y, reprit Pryscia. »
Je remarquai que l'avancée à travers le terrain sec qu'était le désert se faisait en toute sérénité. J'observai alors les alentours et constatai que depuis le point de départ, nous nous contentions de suivre la piste d'énormes poteaux de bois – sûrement du chêne – surmontés par de vieux, d'anciens drapeaux triangulaires et écarlates. On ne les voyait qu'à deux ou trois mètres environ.
Les heures passaient, le temps fulgurait, et le soleil commençait son ascension parmi de nombreux nuages qui habillaient l'atmosphère et le ciel de couleur orangé. Après plusieurs longues, interminables heures de marche, nous arrivâmes devant un bâtiment non utilisé par le peuple du désert. Il était incroyablement beau, travaillé, et l'ouverture de celui-ci en témoignait. Un escalier effectuait une puissante étreinte autour de l'architecture de pierre brune et lisse. Après avoir monté les innombrables marches parfaites et égales, je remarquai un petit autel de marbre, où reposait une phrase, ou plutôt des bribes d'écriture ancienne, le reste étant caché par de nombreux et persistant grains de sables. Je les retirais alors :
« Que les vents sablonneux t'accompagnent, que les ailes du triomphe s'acquiescent de toi et te protègent... Ô voyageur temporel, suis le guide spectral, traverse cette envolée dorée de tes ailes. »
Suis le guide spectral et traverse cette envolée dorée de tes ailes ? Je ne saisissais pas la logique de cette phrase, d'autant plus que rien n'apparaissait. Je demandai conseil à Pryscia, notre guide Gerudo.
«- Pourquoi rien n'apparaît ? Comment pourrait-on traverser l'autre partie du désert ?
- Le guide spectral n'apparaît pas, et c'est assez étrange, en effet... Peut-être nous attaquerait-il une fois venu à nous, à cause du mal d'Hyrule ?... Dans ce cas, il faudrait trouver un autre moyen de traverser... Nous n'avons pas le droit de mourir ici, surtout à cause d'un être fantomatique.
Une sueur froide parcourut entièrement mon dos... Je me retournai vivement pour voir d'où venait ce sifflement soudain, et vis... vis Saria léviter de manière désaccordée... mais personne, rien ne la tenait. N'oubliant pas ma promesse, je fonçai rapidement vers Saria, rageant et expulsant le pouvoir m'habitant. Le courage se déchaîna, ce qui donna à mon visage un éclat de terreur, une expression haineuse...
- ... Lâche-la... Je t'interdis de la toucher... Ne la touche... Pas !
- ...
L'esprit fantomatique n'eut aucune réponse, ou tout du moins je ne pus l'entendre... Sans réfléchir, je bondis à côté de Saria, puis plaçai un large coup de lame près de son dos, dans le vide. J'attrapai mon amie et la reposai délicatement au sol. Pryscia prononça quelques incantations, et l'être spirituel se dévoila directement à nous !
Cet être était vêtu d'un haut pourpre délavé et troué, surmonté d'une cape grisonnante mitée. Un joyau carmin attachait sa cape sur son torse décharné et ce joyau était le seul objet qu'il possédait, intacte. Son visage, quant à lui, était d'une obscure couleur, d'un noir ténébreux et profond. Ses yeux luisaient d'un éclat rougeoyant et semblaient percer de toute part celui qui les fixait... Sur le sommet de son crâne étaient implantées deux grandes cornes noires anthracite. Et enfin, dans sa main droite se tenait une lanterne, de couleur argentée, dont l'intérieur brillait de mille feux : une immense couleur verte en émanait.
Une couleur verte ?! Je pensai subitement au pouvoir de Saria, à la verdure parfaite qu'elle contenait. Mon amie n'avait pas bougée depuis tout à l'heure, depuis que l'être spirituel l'avait « bercée ». Je me précipitai vers elle et l'interpellai vivement. Je regardai ensuite ses yeux : ils étaient blancs... dénués de sens. Elle n'était plus qu'une coquille vide. Mon regard se porta vers l'esprit et devint plus haineux que jamais. Mon pouvoir déferla, même à l'extérieur de mon corps.
- Espèce d'enfoiré... Rends-moi... rends-moi son âme et... mon amie par la même occasion... Laisse-la partir !... Et surtout ne brise pas ma promesse ! dis-je, dévoré par une immense rage.
- Arrête, cela ne sert plus à rien, répondit promptement la Gerudo. Elle est perdue...
- Non... Comment oses-tu dire des choses aussi horribles ?!... Nous nous devons de récupérer son âme, coûte que coûte !
- Tu te tromp...
- C'est mon amie !
Nos voix s'entremêlèrent, celle de Link ainsi que la mienne, pour donner vie à une explosion de puissantes émotions. Des larmes coulèrent de mes yeux, rougis par la colère aveuglante de mon cœur. Je dégainai, pris mon bouclier, et avais en tête d'exterminer cet être.
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