<h1>Noelfic</h1>

-~ The Return of Evil ~-


Par : Misaki-Senpai

Genre : Action , Fantastique

Status : Terminée

Note :


Chapitre 48

- Épilogue -

Publié le 28/10/13 à 14:30:12 par Misaki-Senpai

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Un léger bruit venteux, frappant une foultitude de feuilles, parvenait à mon oreille, suivi par une douce lumière caressant mon visage endolori de sa couleur dorée. Aussi mes paupières commencèrent leur mouvement qui me paraissait durer une éternité. Un visage apparut au-dessus du mien et m'accueillit de bonne humeur. C'était celui de mon amie Saria, qui me sourit chaleureusement. Je tentai de m'asseoir, mais ce mouvement fut rapidement stoppé par mes muscles, encore et toujours douloureux. Je m'étais démené, mais cela n'avait pas été vain, c'est tout ce qui comptait. Soudainement, je repensais à un léger détail.

«– Mon épée... Merde, je l'ai laissé là-bas !
– Hé, calme-toi, je l'ai prise avant de m'évanouir, m'affirma mon amie, pointant mon artefact du doigt.
– Ah... Merci, répondis-je plus calmement. Eh, on est où, là ?
– Heureuse que tu me le demandes. Je vous ai emmené dans le bosquet sacré, c'était mon lieu secret, il y a plus de sept ans... Enfin neuf ans, maintenant.
– Ouais..., dis-je en souriant légèrement.
– D'ailleurs, il faudra peut-être que tu ailles reposer Excalibur dans le temple du Temps, non ?
– Oui, tu as raison. Mais avant, repos..., finis-je en fermant mes paupières.
– Tu en as besoin, Misaki... »

Peut-être une dizaine minutes plus tard, je m'éveillai et m'assis rapidement, provoquant de petites douleurs dans mes bras. Je remarquai alors que les deux tiers de mon corps étaient recouverts de pansements. Passant au-delà de ces petits désagréments, je rejoignis mon amie Kokiri en boitant. Elle me confia mon arme à double tranchant, comme le jour de mon arrivée. Mais ici, l'inverse se produisait : j'allais repartir. Link fut – brusquement – réveillé par notre amie, puis nous nous mîmes en route pour atteindre le temple du Temps. Nous traversâmes les bois perdus dans le plus grand silence et la plus grande sérénité. Vint ensuite le tour du village, maintenant désert, vide de vie. En effet, Saria était la seule survivante de son peuple... Nous nous arrêtâmes sur le petit pont de chêne, ultime frontière entre l'espace forestier et les terres d'Hyrule. D'après les estimations de l'Hylien, cela prendrait moins d'une heure.

Nous marchâmes à notre rythme jusqu'au Ranch, puis décidâmes de courir pour ne pas perdre de temps. Arrivés à mi-chemin, nous nous posâmes sous l'arche de pierre taillée délimitant l'espace verdoyant des pavés de la place du marché, puis hydratâmes nos organismes grâce aux flacons d'eau qu'avait remplis Saria. Nous contournâmes donc l'ancienne fontaine centrale, puis nous nous dirigeâmes vélocement vers l'édifice sacré d'Hyrule, le temple du Temps... Nous y entrâmes puis vîmes une silhouette prenant place devant le piédestal contenant les trois pierres ancestrales. Je m'approchais prudemment et vis... Vis...

«– Princesse Zelda ? fit Link, étonné.
– Oui, ce n'est autre que moi, pourquoi cette stupéfaction ?
– Hé bien, je ne m'attendais pas à te voir ici.
– Bonjour, princesse.
– Saria, mais tu as beaucoup grandie, comment se fait-il que... ?
– Hé bien... Le vénérable arbre Mojo exerçait sur son peuple un puissant sortilège, un sort d'immortalité. Je m'explique. Nous n'avions pas le droit de sortir de la forêt puisque d'après ses dires, nous mourrions. Bien sûr, ce n'était pas vrai... Nous reprenions uniquement notre croissance. La majorité des Kokiri n'a pas supportée d'apprendre la vérité et, après la mort de l'arbre Mojo, cette majorité a vraiment trouvée la mort en s'enfonçant dans des endroits méconnus d'Hyrule sans en connaitre les dangers.
– Je suis désolée, Saria, je n'aurais pas dû.
– Ce n'est pas grave.

La princesse Zelda... Alors c'était elle. En l'observant, je me rendis compte que son accoutrement était de loin le plus merveilleux que je pus voir de mon périple en Hyrule. En effet, la femme de sang royal portait des chaussures à talons serties d'une jolie couleur beige. Sa robe, qui recouvrait l'ensemble de son corps, arborait une magnifique couleur albâtre jusqu'à sa taille, mais ce blanc était brisé par une pièce de tissu mauve rattaché à son bustier, magnifiquement ornée de dorures, ainsi que d'une éclatante Triforce. De longs gants prenaient place sur ses bras et ses délicates mains. Son bustier, quant à lui, était tout de rose coloré, gracieusement complété par de merveilleuses épaulières couleur or, se joignant au niveau de sa poitrine. Une voix résonnait dans ma tête à l'instant même.

– Et toi, comment te nommes-tu ?
– Hein ?... Oh, je m’appelle Misaki, à présent détenteur de la Triforce du Courage malgré moi.
– Tu es donc celui qui a vaincu Xine, le sorcier maléfique.
– Oui, mais je ne l'ai pas fait seul, mes amis m'ont grandement aidés, vous savez ? affirmai-je souriant, posant mes mains sur leurs épaules.
– Je vois... Hum... Que diriez-vous de me suivre, je dois vous montrer quelque chose.
– On arrive.

Elle nous mena près de l'autel dédié au trio de joyaux ancestraux, puis un objet marqua ma curiosité.

– Qu'est-ce que c'est ?
– L'arc de lumière. Tout d'abord, as-tu éliminé Xine à l'aide d'un pouvoir de lumière ?
– Non, pourquoi ?
– Cela va poser problème... Prend donc l'arc et décoche cette unique flèche en sa direction.
– Je vois, il faut éradiquer le mal à jamais.
– Exactement. Maintenant, allez-y. »

Nous fûmes téléportés grâce au pouvoir de la souveraine, ainsi je n'avais plus qu'à bander mon arc et tirer la flèche, ce que je fis. Le corps figé de l'homme s'emplit de lumière et rejeta les ténèbres dans l'air ambiant. Des plaintes, des hurlements et autres retentirent dans l'unique salle. Puis ils se dispersèrent en s'étouffant à jamais. La silhouette lumineuse éclata en d'infimes particules brillantes, dans cette ruine de pierre telles un millions d'étoiles éclairant le firmament... C'était là la fin du règne tyrannique de ce sorcier manipulateur. Soudain, nos corps firent un voyage hors du temps, étant téléportés derechef, mais cette fois-ci à notre point de départ : le temple du Temps. Après ceci, la princesse Zelda nous félicita, et m'affirma que je pouvais lui demander tout ce que voulais, absolument tout.

«– Misa', si je serais toi, je lui demanderais... (Link finit sa phrase à mon oreille.)
– Ah ! C'est bien toi, Link... ! (Je lui fis un rapide geste de mains, les yeux écarquillés.) Mais non, désolé, lui souris-je.
– Alors, que décides-tu, Misa' ? Si je peux t'appeler comme cela ?
– Ça ne me pose pas de problème, ne vous inquiétez pas. Je sais ce que je veux, soufflai-je, sûr de moi. Je voudrai retourner chez moi.
– Mais Misa'..., implora Saria, tu es sûr de ne pas vouloir rester ? fit-elle, affublée d'un regard triste.
– Je suis désolé, je ne peux tout simplement pas... Mon père et ma mère doivent gravement s'inquiéter avec une absence si longue de ma part. Et puis... Ma quête est finie ici.
– Dans ce cas, je viens avec toi.
– Quoi ? Mais... Je ne sais pas si... Je vais y réfléchir.
– Oh merci, je t'adore, Misaki ! s'exclama-t-elle en m'agrippant le cou par derrière.
– Oui, mais rien n'est encore décidé, hein ?
– Moui, je sais. »

Je m'avançai au-delà des escaliers et de la porte du Temps, puis dégainai ma lame si étincelante devant le piédestal prévu en l'effigie de son repos éternel. Par la fusée, je tins fermement l'épée de légende et la plantai solidement dans sa prison de marbre... Je regardais mon corps, et aucun changement apparent ne m'alerta. Certes, j'avais rétréci, mais mes cheveux et ma masse musculaire restaient au même point que deux ans dans le futur. J'observais mes amis et le phénomène était commun. Saria arborait le corps qu'elle avait dans le futur, et ce fut pareil pour Link. D'après Zelda, l'explication fut simple.

«– Ce qui est fait dans le futur affecte aussi le présent. Et cela va de soi pour votre apparence.
– C'est bien beau, mais comment je vais expliquer ça à mes parents, moi ?
– Eh bien, je trouverai une explication, fit Saria en posant sa main sur mon épaule. Mais pour ça, il faudra que tu m'emmènes avec toi.
– Bon. J'imagine que je n'ai pas le choix... Eh bien d'accord, t'as gagnée.
– Merci, je savais que tu ne dirais pas non !
– Bon, ce n'est pas tout ça, mais il doit repartir, non ?
– Oui, allons au point de départ de ton aventure, Misaki, fit Zelda.
– Direction la cabane de Link.
– Aucun problème. »

Nous sortîmes du temple à vive allure et atteignîmes l'arche gothique de celui-ci. La demoiselle de sang royale demanda notre accord pour nous accompagner, voulant assister au départ, ce que nous ne refusâmes pas. Nous nous dirigeâmes vers l'entrée de la place entichée d'une merveilleuse fontaine à l'eau limpide. Désormais, le ciel affichait une jolie couleur azur : ce monde était hors de danger. Après de longues et fastidieuses minutes de marche, nous pénétrâmes à l'intérieur du village sylvestre. Nous montâmes dans la cabane, puis je montrai du doigt d'où j'étais arrivé. La princesse fit apparaître... quelque chose nous permettant de repartir dans l'autre monde, c'est-à-dire le mien. Les au revoirs furent douloureux...

«– Zelda, la rencontre a été très courte, mais vous nous avez beaucoup aidés. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait.
– Mais ce n'est que juste faveur. Je t'ai rendue bien moins que ce que tu as fait.
– Ce n'est pas grave, fis-je en direction de la servante d'Hyrule.
– Quant à toi, Link, ta rencontre m'a surpris, affirmai-je le sourire aux lèvres, mais jamais je n'aurais pensé qu'un jour je serai ami avec un personnage de jeu vidéo.
– Mais je suis réel, tu sais ? Et j'espère que tu repasseras, partenaire.
– Oui, t'inquiète pas, souris-je franchement. Ça, tu n'avais même pas à me le rappeler, je passerai vous faire un coucou, finis-je ma phrase, une larme à l'œil.

Je cédai alors ma parole à Saria, qui s'adressa tout d'abord au héros du temps.

– Merci pour tout, j'ai été heureuse de voyager à tes côtés, et cette aventure m'aura beaucoup appris.
– De rien, Saria. Tu repasseras aussi, hein ?
– Bien sûr, gros bêta ! ajouta-t-elle, radieuse, tout de même, les yeux humides.
– Au revoir, Zelda. Vous me connaissez déjà, donc je vous dis simplement au revoir.
– Oui et vu que vous repasserez, bon voyage ! »

Nous passâmes dans le vortex lumineux créé par Zelda elle-même, puis après quelques lourdes secondes, je posai pied à terre, dans ma chambre. Je demandai maintenant à ma petite amie comment passer outre la difficulté qu'était mes parents. Elle ne me répondit qu'un simple « Tu verras ». J'acquiesçai et c'est à cet instant précis que ma porte s'ouvrit. Ma mère déboula de derrière la porte pour me supplier de faire mes devoirs, et c'est ainsi qu'elle remarqua la présence de Saria. Celle-ci me donna un léger coup de coude, et malheureusement, je ne pus comprendre ce qu'elle voulait me dire. C'est alors que ma mère m'adressa la parole.

«– Misaki, qui est cette fille... ?
– Hum... Heu... Hé bien, c'est...
– Bonjour, madame. Je me présente : je suis Saria, et moi ainsi que votre fils sommes ensemble.
– Q... ?! (Je ne pus finir mon mot sans me faire écraser le pied. Je compris plutôt rapidement.)
– Oh, tu t'es enfin trouvé une petite amie ?
– On dirait bien, maman, finis-je ma minime phrase sur un resplendissant sourire. »

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