Je me réveillais en sursaut.
"Ouf, ce n'était qu'un cauchemar! Va quand même falloir que je fasse payer à Catherine le fait d'intervenir dans mes rêves, surtout pour y foutre un tel bordel... ", me dis-je.

Mais c'est alors que je remarquais que je n'étais pas dans ma chambre.

"WTF ? "

J'étais dans un lieu rempli d'armoires, et même avec quatorze grammes d'alcool par litre de sang, je pouvais en déduire que j'étais dans un vestiaire. A côté de moi, un peu plus d'une vingtaine de personnes étaient allongées sur le sol. Certaines d'entre elles commençaient également à se réveiller. Nous aurait-on kidnappés? Je préférais réserver ma réponse à plus tard, quand j'aurai l'esprit clair. Ainsi, je cherchais machinalement ma p'tite fiole de rosé dans ma toge (je doute que ça s'appelle comme ça mais je n'ai pas le terme exact, alors on va garder cette formule. Si vous le connaissez, envoyez-le au 7 32 32, et gagnez peut-être une dent de lait de Justin Biberon - 0.50E par envoi + prix d'un sms - , ou bien mettez-le simplement en commentaire ).

"WTF AGAIN ? ( "

Je n'étais même plus dans ma toge. J'étais en tenue du sport. Me faire faire du sport, à moi, à mon âge! Et encore, sans me donner ma potion magique ()!
J'allais imploser, lorsque je réalisa que si j'étais dans cette tenue, c'est que quelqu'un m'avait déshabillée ! Peut-être Chuck m'avait-il violée pendant mon sommeil ?

En attendant que tout le monde se relève, je scruta tous les visages. Oh divine (fake ) surprise, que des hommes! En fait, peut-être que toute cette équipe m'avait violée ! J'étais tellement exaltée en pensant à cela que je pouvais ressentir une érection!

"WTF (- 3è édition -) ???"

En fait, ce n'étais pas "je pouvais ressentir", c'était bel et bien "j'avais".

"OoOoOoOoOh!" fis-je en regardant l'objet et en faisant une tête de .

Il semblait désormais évident qu'il se passait quelque chose d'encore plus tordu que dans les épisodes précédents.
Je traversa la salle pour me rendre de l'autre côté (Olol kom el la pa travercé pourre alé o maime androi ) et me regarda à travers le miroir qui s'y trouvait.

"WTF !!! (kom c ré barre ba tiffe )"

Je vis un autre visage à travers ce miroir: http://galsentv.com/people/wp-content/uploads/2009/12/anelka-nicolas.jpg

Même avec quatorze grammes d'alcool par litre de sang (re- kom c ré barre ba tiffe ), je vois mal comment je pouvais m'auto-halluciner () en homme.
Je m'assis sur un des bancs du vestiaires, à côté de deux autres hommes.

"Euh... bonjour, vous êtes bien réels ou quelqu'un a mis des champi's dans mon rhum? Parce que vous allez rire, mais je ne suis pas dans mon corps moi! "

Les deux gugusses se retournèrent vers moi, l'air surpris.

"Vous aussi? Je crois que c'est le cas pour tout le monde ici!"

Ce fut à mon tour d'avoir l'air surprise. Mais, vu l'état de la situation, et vu comme je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait, je décida de rester immobile .

Cinq minutes plus tard, la porte du vestiaire s'ouvrit. Un homme avec une moustache sur les yeux rentra d'abord (http://www.foot-news.com/images/domenech.jpg ), suivi d'un espèce de monstre difforme absolument atroce à regarder, mais moi je m'en foutais, j'étais habitué avec Catherine (): http://parismache.files.wordpress.com/2009/05/bachelot-roselyne-video-martine-aubry.jpg .

Le monstre prit la parole:
"Bonjour à tous. Tout d'abord, je me présente: je suis la sainte que vous avez tous rencontré, mais réincarnée de manière à ce que personne, à l'extérieur, ne me reconnaisse. Comme vous le savez déjà, vous avez tous été châtiés pour un comportement à caractère blasphématoire absolument impardonable." Ah ben merde alors, ce n'étais pas un rêve! "Vous voilà désormais en Afrique Du Sud, dans les corps de footballeurs de l'équipe de France de football. Si vous voulez récupérer vos corps, vous devrez nous ramener la coupe".

Un vent d'indignation et de protestation gagna le vestiaire.

"Mais enfin, nous ne savons pas du tout jouer au foot, nous!" cria quelqu'un.

"C'est pour ça que je vous ai transportés dans la peau de joueurs de l'équipe de France", reprit la grosse vache. "Qui verra la différence? "

"Ah, c'est pas faux", reprit la voix. "Mais les joueurs, les vrais? Que sont-ils devenus?"

"Réincarnés dans d'autres corps, mais tellement ressemblants aux leurs qu'ils ne verront pas la différence : http://www.routard.com/images_contenu/communaute/photos/publi/014/pt13607.jpg ".

"Et comment voulez-vous qu'on gagne la coupe?"

"Ca, c'est votre problème! J'ai nommé parmi vous un responsable, qui vous donnera vos nouveaux noms et tachera de vous mener à la victoire! Sur ce, bonne chance, moi je retourne en France me goinfrer de rillettes!"

L'abomination partit et laissa parler Gros-Sourcils.

"Bonjour à tous mes amis, si nous sommes actuellement dans cette posture c'est que le Seigneur veut tester notre courage, notre foi et notre vaillance, alors soyons tous unis pour la victoire! ".

Je l'ai reconnue tout de suite.

Catherine.

La poufiasse de tout à l'heure venait de mettre une bonne partie de nos chances de redevenir comme avant entre les mains de Catherine.
Une pulsion suicidaire m'envahit. Je ne m'étais jamais sentie aussi déprimée depuis la fois où l'accès à la sacristie était bloquée pour restauration. Quatre jours sans la moindre goutte d'alcool. Atroce.

Bref, Cath' nous dit nos noms. Ainsi j'appris que je m'appelais désormais Nicolas Anelka, et elle Raymond Domenech. Je pus également retrouver mes comparses du couvent, Abe s'appelait Sidney Govou, Gadget s'appelait Yoann Gourcuff, Chuck s'appelait Thierry Henry et Pédobear était quant à lui introuvable. On apprît également qu'on allait jouer notre premier match, contre l'Uruguay, immédiatement.
Alors que nous étions dans le couloir menant au terrain, Cath' -ou Raymond, comme vous voulez- nous a indiqué qui commencerait à jouer. Gadget, Abe et moi étions titulaires, mais pas Chuck, qu'elle a considéré plus utile à ses côtés sur le banc, allez savoir pourquoi. Peut-être voulait-elle faire Z+V avec lui pendant le match? La salope!

Nous étions bien sagement en rang dans le couloir, puis nous fûmes rejoints par les Uruguayens. Je me décida à leur expliquer la situation, mais ces connards n'en avaient visiblement rien a faire, ils n'allaient pas nous laisser gagner.

"Si on se prend une tollée, non seulement on ne retrouvera jamais nos corps, mais en plus on va se faire lyncher par les français!" me dis Chuck/Henry.

Avant que je ne puisse réagir, on nous fit signe de rentrer sur le terrain. Il y régnait un vacarme assourdissant, à cause de dizaines de milliers de personnes qui soufflaient dans une espèce de trompette.

"C'est une idée de la sainte", me dit Chuck. "Avec ce vacarme, pas de risque qu'on nous entende quand on s'appelle et que l'on soit démasqués".

Le bruit était absolument insupportable. Je me promis que si je retrouvais cette grognasse, dont le nom était désormais "Roselyne Bachelot", je prendrais le truc immonde qui ressemble à sa tête et je l'exploserais contre les sourcils de Catherine/Domenech.

Juste avant les hymnes, nous fûmes rejoints par un type avec notre maillot, complètement défiguré: http://www.nydess.com/blog/wp-content/uploads/2009/02/ribery-nydess.jpg . Il nous reconnut instantanément.

"Ah ma soeur, excusez mon retard, mais j'étais en... heu... réunion très privée avec une charmante jeune fille du nom de Zahia. "

"Ah, salut frère Pedobear. J'espère que vous avez une bonne idée pour nous sortir de ce bordel! "

Avec le vacarme, il n'avait rien compris.

"17 ans, je sais bien qu'elle était un peu vieille, mais que voulez-vous! Il n'y a pas grand chose dans ce pays... et en plus, j'ai du la payer à un prix fou! Quel scandale! Alors que chez nous, au moins, les enfants de choeur ne demandent pas un rond... "

Les hymnes retentirent, puis nous nous mîment en position pour commencer la partie. Tout le monde dans l'équipe était complètement désarçonné, sauf Catherine/Domenech, sur son banc, qui nous regardais avec un sourire béat (ça change quand même, parce que le sourire habituel de Catherine est toujours à l'envers, mais sur ce corps d'homme mûr, il était à l'endroit. Homme mûr... C'est la première vois que Catherine me faisait envie quand je la regardais )

L'arbitre siffla, et je donnais le coup d'envoi, pour ce qui s'annonçait être un massacre.