Soeur_Germaine_et_le_couvent_hante
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 15
Mexico, Mexi-iiiiiiiiiiii-coooh!
Publié le 19/08/13 à 01:10:45 par Pseudo supprimé
D'un pas déterminé, Jean-Michel Larqué se dirigea vers le vestiaire français.
Cette fois, il fallait que Domenech paye. Six ans qu'il était à la tête de l'équipe de France. Six ans de frustration (plus ou moins) contenue pour notre Jean-Mimi.
Il fallait bien que ça explose un jour. Et ce jour, c'était aujourd'hui; pas de chance pour Raymond, lui qui était si proche de la fin de son contrat... Qu'est-ce que le commentateur le plus connu de France allait bien pouvoir lui faire?
"J'vais lui faire bouffer ses sourcils, v'ouais! ( "
Larqué ne connaissait pas les stades sud-africains par coeur, mais l'instinct de la rage allait le conduire vers les vestiaires français.
Une fois arrivé devant la porte, il n'hésita pas une seule seconde et donna un putain de coup de pied retourné dans la porte, qui vola à travers la pièce et s'explosa contre le mur opposé... on aurait dit Chuck Norris énervé après avoir manqué de s'étouffer avec un cachou.
"Ah bordel de merde (KOM IL AI GRO SIAY ), je me suis trompé de salle!"
En effet, il venait de défoncer la porte des toilettes pour homme. Et les quelque Sud-Africains qui se soulageaient dans les urinoirs avaient tellement été surpris qu'ils s'étaient tous retournés en même temps, le Z à l'air.
"Oh mon Dieu... "
Et c'est alors que Jean-Michel se rendit compte, en face de cette horde de Z, que la réputation des Noirs n'était pas volée (Noban hein, ce sont les pensées de Jean-Michel, démerdez-vous avec lui! ).
Cette vision le figea. Ne montez pas sur vos grands cheveaux: il n'était pas en extase devant un tableau dont il avait toujours révé, non; sa tête ressemblait d'ailleurs plus à " " qu'à " "...
***
"Allez-y madame, poussez!"
"Gniiiii! "
"On voit la tête!"
"C'est bien madame, continuez!"
"Rhââââââââââ! J'en peux plus! "
"Courage madame, vous avez presque réussi! "
"...encore un peu et je pourrais le retirer complètement!"
"Allez-allez-allez, poussez encore un p..."
" 'POUSSEZ', 'POUSSEZ', MAIS TAGGLE AVEC TES 'POUSSEZ', ON VOIT QUE C'EST PAS TOI QUI SOUFFRE, SALOPE! "
"Mais madame, c'est mon métier de dire 'poussez' toutes les dix secondes... Tenez, d'ailleurs, poussez svp! "
*BLAMMM*
"Mais enfin madame Larqué, mais pourquoi vous avez frappé la sage-femme?"
"'M'f'sais chier!"
"Ah futain la falope! Elle m'a pfété la maffoire!"
"Ouiiiiiiiiiiiiin !!! "
"Ca y est madame Larqué! Et c'est une fille!"
"Fuper! Félifitafion! "
"Et bien, je crois que je vais l'appeler..."
"Attendez docteur, fou êtes fûr que f'est une fille?"
"Euh, bien sûr, pourquoi cette question? "
"Regardez de plus près! "
"Mais... mais... Oh mon Dieu, vous avez raison, c'est un garçon! Mais... mais alors, c'est terrible!
Madame Larqué, je suis désolé, mais votre fils souffre d'une malformation rare..."
***
Des Z, des vrais!
Jean-Michel ne put retenir ses larmes, et il avait l'air bien con devant les sud-africains -mettez-vous à leur place, un fada (Olol le marseillais, fada ) fait valdinguer la porte des chiottes, il mate votre Z et fond en larmes!
Il n'avait jamais réellement réussi à accepter le fait d'avoir un micropénis. Etant petit, lors des sorties à la piscine, il était toujours refourgué dans le vestiaires des filles (et il en profitait bien le p'tit cochon! ). Plus grand, lors d'une soirée alcoolisée, il avait tenté de perdre son pucelage avec une jolie demoiselle, mais en le déshabillant, celle-ci gueula "EPIC FAIL! " et s'en alla en se pissant dessus tellement elle riait . Elle partagea d'ailleurs cette épatante anecdote avec toutes ses amiEs .
C'était cette souffrance refoulée qui était la raison principale de la haine enfouie au plus profond de l'âme de Jean-Michel (KOM EL EST D4RK 7 FRAZE ). Il fallait toujours qu'il s'acharne sur quelqu'un; quand il était petit, c'était sur Jean-Mouloud, un petit gros wesh asocial, désormais, c'était sur Raymond Domenech.
"Raymond! Vite, avant qu'il se barre!"
Se resaisissant, Jean-Michel se dirigea alors vers le vestiaire français. Il fallait qu'il se dépèche, il avait perdu près d'un quart d'heure à pleurer comme un autiste devant une demi-douzaine de sud-africains qui ne comprenaient rien à ce qu'il se passait.
Mais une fois arrivé devant la porte, celle-ci était fermée.
Il alla préparer son super-coup-de-pied-retourné-de-gros-rageux-en-rut, mais un agent de sécurité arriva.
"Vous cherchez quelque chose?"
"Vouais, je veux parler à Domenech!"
"Il est parti, ainsi que toute l'équipe, il y a environ cinq minutes."
Alors, Jean-Michel se remit à pleurer. Il tapa de ses petits poings contre le sol, maudissant le sélectionneur des bleus... mais il ne perdait rien pour attendre: il restait encore au moins deux matchs pour l'équipe de France, il avait donc encore le temps de "régler son affaire"... :
"Avec moi les amis: hip hip hip, hourra!
Louons le Tout-Puissant pour nous avoir protégé et évité une défaite lors de cette rencontre sportive très enrichissante sur le plan humain! "
"Mais ta gueuuuuuuuuuuuuule!!!"
Personne ne la connaissait il y a quelque heures, mais maintenant, toute l'équipe haïssait Catherine. Elle n'avait pas arrêté ses remarques à la con depuis le début du match, et elle nous avait interdit le champagne pour fêter notre performance (Olol l'alcool cay le mal ).
Nous étions tous dans le bus, déjà en partance pour notre hotel. Nous nous sommes hâtés de quitter les lieux, avant que les journalistes ne débarquent, et qu'ils nous questionnent sur un sujet que nous ne maitrisions pas du tout.
Je pourrais vous parler des quelques jours qui ont suivi, mais il n'y avait rien d'interessant à raconter. Juste, dirons-nous que Catherine continua a se mettre tout le monde à dos.
Bref, le jour du match contre le Mexique arriva.
Nous ne craignions rien, avec le couple d'obèse dans les buts, on pouvait toujours rejouer le 0-0.
Cependant, tout ne se passa pas comme prévu.
Nous commençâmes le match comme d'habitude, les bouffeurs de burritos ne comprenant pas par quels sortilèges leurs tirs étaient repoussés.
L'incident principal se déroula pendant la mi-temps.
J'étais en train de vider une bouteille de rouge que j'avais pu obtenir à Johannesbourg, lorsque Catherine m'interpella.
"Ma soeur, il faut que je vous parle."
"Vas-y, j't'écoutes, je suis prête psychologiquement maintenant, je peux entendre n'importe quelle connerie! ".
"Et bien, honnêtement, je pense que vous ne vous concentrez pas assez sur le jeu. Vous êtes toujours en train de parler avec un mexicain..."
"Ouais, un connard de chicanos, il me mettait des mains au cul... Dès qu'il approchait, j'imitais un cochon, il croyait que j'avais la grippe porcine et il se barrait en courant et en hurlant des "caremba!" à tue-tête. "
"Vous avez dit un juron ma soeur, signez-vous. "
"Oh non, je suis plus une nonne là, je suis Anelka, je te signale! J'ai un gros Z et j'ai pas de cheveux!"
"Très bien ma soeur, et bien puisque vous..."
"Hé les gens, y'a pas quelqu'un qui a un sombrero? Ce serait pour enfoncer dans l'arrière-train d'un mexicain un peu trop collant... "
"Je disais donc: puisque vous préférez papoter plutôt que de vous interesser à la partie, vous continuerez vos petits bavardages sur le banc. "
"Ah non, je reste sur le terrain! J'veux le faire pleurer le churros!"
"Non, ma soeur, c'est moi la chef, c'est moi qui décide! "
Quoi? Catherine-la-grosse-soumise refusait de se plier à mes ordres? Elle prend des décisions toute seule maintenant? Et qui plus est, des décisions qui ont pour unique but de me punir?
J'étais hors de moi. Je cria de toutes mes forces:
"VA TE FAIRE ENCULER, SALE FILLE DE PUTE! ("
Une partie du vestiaire de mit à applaudir, tandis que Catherine se signa en poussant des exclamations bizarres ("Oh! " "Seigneur! " "Doux Jésus! " ). Mais ce qui restait le plus étrange, c'est cet individu difforme qui sortit d'un placard, un calepin à la main, et qui traversa le vestiaire en courant avant de disparaître par la porte d'entrée.
"C'était quoi ça?"
"Aucune idée, on aurait dit une taupe", dit quelqu'un.
"Une taupe avec un calepin", répondit un second.
"Peut-être était-ce une taupe journaliste?", proposa un troisième.
Silence religieux dans la salle.
"Vous voulez dire qu'il est possible qu'il soit au courant de notre secret?"
"Euh... De toute façon, même dans cette éventualité, vous pensez qu'il va oser dire que nous ne sommes pas les vrais joueurs de l'équipe de France dans la presse? Personne ne croira cela..."
"Chopez-le!" Hurlais-je.
Aussitôt, deux joueurs sortirent en courant et se mirent à la recherche de ce mystérieux personnage.
Nous retournâmes sur le terrain... enfin, moi sur le banc -au grand soulagement du mexicain que j'avais fait chier pendant les quarante-cinq premières minutes- pour assister à la seconde mi-temps. Peu après le coup d'envoi, les deux gugusses revinrent... bredouille. Ils n'avaient pas réussi à mettre la main sur la taupe...
"Et bien mon cher Jean-Michel, toujours 0-0, espérons voir tout de même un but..."
"Ouais ouais, c'est ça, un but de Gignac, ce TERRIIIIIIIBLE attaquant..."
"Oh, mais attendez, pas de hors-jeu, ET LE MEXICAIN QUI SE RETROUVE SEUL FACE AUX BUTS... ET BUUUUUUUUUT DU MEXIQUE! Ahlàlà quelle catastrophe! "
" "
C'était l'apothéose pour Jean-Michel. La France, menée! Bientôt, le match de l'Uruguay ne serait plus qu'un lointain souvenir!
Une bosse se fit ressentir au niveau du pantalon de notre Jean-Mimi... Enfin, une micro-bosse
"AHLALALALALA MAIS C'EST TERRIBLE! AH JE JOUIS DE TRISTESSE! "
"Ca ira, Jean-Michel?"
"OH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! "
"WTF??? "
"Oh, Saperlipopette ", dit Catherine, juste devant moi.
Les mexicains exultaient tandis que nous restions consternés. Le couple Guy Carlier/Pierre Menès ne devait-il pas arrêter tous les tirs?
"Eh, les bouboules! C'est quoi ce délire? "
Mais Hugo Lloris ne broncha pas.
Nous prîmes finalement un second but, et nous perdîmes le match 2-0. Je vous passe la réaction de Larqué lors du but et du coup de sifflet final, c'est indécent (bon, en gros, prenez un bon porno, et soyez attentif à la réaction de la jolie demoiselle qui "prend du bon temps ()": c'est la même ).
Nous passâmes prendre nos affaires dans les vestiaires et nous nous dépéchâmes de prendre le bus. Une fois à l'intérieur, nous interrogeâmes notre gardien de but:
"Pourquoi avez-vous laissé passer les buts?" demandais-je.
Lloris ne bougeait toujours pas.
"Très bien. Catherine, préviens le cuistôt, on met notre gardien de but au régime."
Il se mit alors à paniquer:
"Nooooon! Ok, on va tout vous raconter! Mais ne nous mettez pas au régime, par pitié! "
" "
"Et bien, avant de commencer la deuxième mi-temps, le capitaine mexicain est venu nous voir et nous a proposé un Big Mac par but donné...
-J'ai même réussi à marchander pour un Big Mac + un Happy Meal!
-Ouais, Pierre, il est fort en affaires!
-Ouais, pour une fois t'as raison Guy!"
"Attendez, vous êtes en train de nous dire que vous avez vendu le groupe pour deux Happy Meals?"
"Et deux Big Mac...
-Si ça peux vous calmer, je pense qu'on aurait refusé s'il n'avait pas rajouté les Happy Meals...
-Ouais, mais que voulez-vous, s'ils nous prennent par les sentiments..."
On venait probablement de ruiner nos chances de revoir un jour nos corps à cause de deux boulimiques. J'ai toujours haï les gros, maintenant, j'aurai une raison valable de les haïr encore plus.
"Catherine, préviens le cuistot: Régime carottes-vapeur/céléri pour notre gardien de but, jusqu'à nouvel ordre."
Et nous continuâmes notre route vers notre hôtel, pendant que les boules-de-graisse pleuraient . M'enfin c'était quand même bien fait pour leur gueule .
Nous avions complètement oublié la taupe, mais nous n'allions pas tarder à avoir de ses nouvelles...
"Boooooooooonsoir et bienvenue à l'After Foot RMC, avec ce soir à mes côtés Rolland Courbis, Daniel Riolo et Jean-Michel Larqué..."
"AHLALALALA TAGGLE GILBERT, JE SUIS CHAUD LA! "
"Euuuuuuuh, oui Jean-Michel, nous allons donc..."
"MAIS DOMENECH, MAIS QU'IL AILLE SE PENDRE! IL N'A PLUS LE CHOIX LA, AVEC CETTE HUMILIATION ENOOOOOORME! NON MAIS VOUS AVEZ VU CA! LE MEXIQUE, MESSIEURS, LE MEXIQUE NOUS A BATTU! NOUS NE SOMMES MEME PAS FOUTU DE BATTRE DES PUTAINS DE BOUFFEURS DE TACOS! MAIS QUELLE EQUIPE DE BRÊLES !!! "
Il n'était que 22h30. "L'émission se terminant à minuit, je n'ai qu'une heure et demie pour débiter toute ma haine de Domenech et de l'équipe de France, alors il faut attaquer tout de suite!" se disait Jean-Mimi.
Il ignorait alors que dans les jours qui allaient suivre, il aurait de quoi s'exciter de la sorte, voire plus encore, grâce à des révélations sur eux qu'il n'avait même pas osé s'imaginer dans ses rêves les plus fous...
Cette fois, il fallait que Domenech paye. Six ans qu'il était à la tête de l'équipe de France. Six ans de frustration (plus ou moins) contenue pour notre Jean-Mimi.
Il fallait bien que ça explose un jour. Et ce jour, c'était aujourd'hui; pas de chance pour Raymond, lui qui était si proche de la fin de son contrat... Qu'est-ce que le commentateur le plus connu de France allait bien pouvoir lui faire?
"J'vais lui faire bouffer ses sourcils, v'ouais! ( "
Larqué ne connaissait pas les stades sud-africains par coeur, mais l'instinct de la rage allait le conduire vers les vestiaires français.
Une fois arrivé devant la porte, il n'hésita pas une seule seconde et donna un putain de coup de pied retourné dans la porte, qui vola à travers la pièce et s'explosa contre le mur opposé... on aurait dit Chuck Norris énervé après avoir manqué de s'étouffer avec un cachou.
"Ah bordel de merde (KOM IL AI GRO SIAY ), je me suis trompé de salle!"
En effet, il venait de défoncer la porte des toilettes pour homme. Et les quelque Sud-Africains qui se soulageaient dans les urinoirs avaient tellement été surpris qu'ils s'étaient tous retournés en même temps, le Z à l'air.
"Oh mon Dieu... "
Et c'est alors que Jean-Michel se rendit compte, en face de cette horde de Z, que la réputation des Noirs n'était pas volée (Noban hein, ce sont les pensées de Jean-Michel, démerdez-vous avec lui! ).
Cette vision le figea. Ne montez pas sur vos grands cheveaux: il n'était pas en extase devant un tableau dont il avait toujours révé, non; sa tête ressemblait d'ailleurs plus à " " qu'à " "...
***
"Allez-y madame, poussez!"
"Gniiiii! "
"On voit la tête!"
"C'est bien madame, continuez!"
"Rhââââââââââ! J'en peux plus! "
"Courage madame, vous avez presque réussi! "
"...encore un peu et je pourrais le retirer complètement!"
"Allez-allez-allez, poussez encore un p..."
" 'POUSSEZ', 'POUSSEZ', MAIS TAGGLE AVEC TES 'POUSSEZ', ON VOIT QUE C'EST PAS TOI QUI SOUFFRE, SALOPE! "
"Mais madame, c'est mon métier de dire 'poussez' toutes les dix secondes... Tenez, d'ailleurs, poussez svp! "
*BLAMMM*
"Mais enfin madame Larqué, mais pourquoi vous avez frappé la sage-femme?"
"'M'f'sais chier!"
"Ah futain la falope! Elle m'a pfété la maffoire!"
"Ouiiiiiiiiiiiiin !!! "
"Ca y est madame Larqué! Et c'est une fille!"
"Fuper! Félifitafion! "
"Et bien, je crois que je vais l'appeler..."
"Attendez docteur, fou êtes fûr que f'est une fille?"
"Euh, bien sûr, pourquoi cette question? "
"Regardez de plus près! "
"Mais... mais... Oh mon Dieu, vous avez raison, c'est un garçon! Mais... mais alors, c'est terrible!
Madame Larqué, je suis désolé, mais votre fils souffre d'une malformation rare..."
***
Des Z, des vrais!
Jean-Michel ne put retenir ses larmes, et il avait l'air bien con devant les sud-africains -mettez-vous à leur place, un fada (Olol le marseillais, fada ) fait valdinguer la porte des chiottes, il mate votre Z et fond en larmes!
Il n'avait jamais réellement réussi à accepter le fait d'avoir un micropénis. Etant petit, lors des sorties à la piscine, il était toujours refourgué dans le vestiaires des filles (et il en profitait bien le p'tit cochon! ). Plus grand, lors d'une soirée alcoolisée, il avait tenté de perdre son pucelage avec une jolie demoiselle, mais en le déshabillant, celle-ci gueula "EPIC FAIL! " et s'en alla en se pissant dessus tellement elle riait . Elle partagea d'ailleurs cette épatante anecdote avec toutes ses amiEs .
C'était cette souffrance refoulée qui était la raison principale de la haine enfouie au plus profond de l'âme de Jean-Michel (KOM EL EST D4RK 7 FRAZE ). Il fallait toujours qu'il s'acharne sur quelqu'un; quand il était petit, c'était sur Jean-Mouloud, un petit gros wesh asocial, désormais, c'était sur Raymond Domenech.
"Raymond! Vite, avant qu'il se barre!"
Se resaisissant, Jean-Michel se dirigea alors vers le vestiaire français. Il fallait qu'il se dépèche, il avait perdu près d'un quart d'heure à pleurer comme un autiste devant une demi-douzaine de sud-africains qui ne comprenaient rien à ce qu'il se passait.
Mais une fois arrivé devant la porte, celle-ci était fermée.
Il alla préparer son super-coup-de-pied-retourné-de-gros-rageux-en-rut, mais un agent de sécurité arriva.
"Vous cherchez quelque chose?"
"Vouais, je veux parler à Domenech!"
"Il est parti, ainsi que toute l'équipe, il y a environ cinq minutes."
Alors, Jean-Michel se remit à pleurer. Il tapa de ses petits poings contre le sol, maudissant le sélectionneur des bleus... mais il ne perdait rien pour attendre: il restait encore au moins deux matchs pour l'équipe de France, il avait donc encore le temps de "régler son affaire"... :
"Avec moi les amis: hip hip hip, hourra!
Louons le Tout-Puissant pour nous avoir protégé et évité une défaite lors de cette rencontre sportive très enrichissante sur le plan humain! "
"Mais ta gueuuuuuuuuuuuuule!!!"
Personne ne la connaissait il y a quelque heures, mais maintenant, toute l'équipe haïssait Catherine. Elle n'avait pas arrêté ses remarques à la con depuis le début du match, et elle nous avait interdit le champagne pour fêter notre performance (Olol l'alcool cay le mal ).
Nous étions tous dans le bus, déjà en partance pour notre hotel. Nous nous sommes hâtés de quitter les lieux, avant que les journalistes ne débarquent, et qu'ils nous questionnent sur un sujet que nous ne maitrisions pas du tout.
Je pourrais vous parler des quelques jours qui ont suivi, mais il n'y avait rien d'interessant à raconter. Juste, dirons-nous que Catherine continua a se mettre tout le monde à dos.
Bref, le jour du match contre le Mexique arriva.
Nous ne craignions rien, avec le couple d'obèse dans les buts, on pouvait toujours rejouer le 0-0.
Cependant, tout ne se passa pas comme prévu.
Nous commençâmes le match comme d'habitude, les bouffeurs de burritos ne comprenant pas par quels sortilèges leurs tirs étaient repoussés.
L'incident principal se déroula pendant la mi-temps.
J'étais en train de vider une bouteille de rouge que j'avais pu obtenir à Johannesbourg, lorsque Catherine m'interpella.
"Ma soeur, il faut que je vous parle."
"Vas-y, j't'écoutes, je suis prête psychologiquement maintenant, je peux entendre n'importe quelle connerie! ".
"Et bien, honnêtement, je pense que vous ne vous concentrez pas assez sur le jeu. Vous êtes toujours en train de parler avec un mexicain..."
"Ouais, un connard de chicanos, il me mettait des mains au cul... Dès qu'il approchait, j'imitais un cochon, il croyait que j'avais la grippe porcine et il se barrait en courant et en hurlant des "caremba!" à tue-tête. "
"Vous avez dit un juron ma soeur, signez-vous. "
"Oh non, je suis plus une nonne là, je suis Anelka, je te signale! J'ai un gros Z et j'ai pas de cheveux!"
"Très bien ma soeur, et bien puisque vous..."
"Hé les gens, y'a pas quelqu'un qui a un sombrero? Ce serait pour enfoncer dans l'arrière-train d'un mexicain un peu trop collant... "
"Je disais donc: puisque vous préférez papoter plutôt que de vous interesser à la partie, vous continuerez vos petits bavardages sur le banc. "
"Ah non, je reste sur le terrain! J'veux le faire pleurer le churros!"
"Non, ma soeur, c'est moi la chef, c'est moi qui décide! "
Quoi? Catherine-la-grosse-soumise refusait de se plier à mes ordres? Elle prend des décisions toute seule maintenant? Et qui plus est, des décisions qui ont pour unique but de me punir?
J'étais hors de moi. Je cria de toutes mes forces:
"VA TE FAIRE ENCULER, SALE FILLE DE PUTE! ("
Une partie du vestiaire de mit à applaudir, tandis que Catherine se signa en poussant des exclamations bizarres ("Oh! " "Seigneur! " "Doux Jésus! " ). Mais ce qui restait le plus étrange, c'est cet individu difforme qui sortit d'un placard, un calepin à la main, et qui traversa le vestiaire en courant avant de disparaître par la porte d'entrée.
"C'était quoi ça?"
"Aucune idée, on aurait dit une taupe", dit quelqu'un.
"Une taupe avec un calepin", répondit un second.
"Peut-être était-ce une taupe journaliste?", proposa un troisième.
Silence religieux dans la salle.
"Vous voulez dire qu'il est possible qu'il soit au courant de notre secret?"
"Euh... De toute façon, même dans cette éventualité, vous pensez qu'il va oser dire que nous ne sommes pas les vrais joueurs de l'équipe de France dans la presse? Personne ne croira cela..."
"Chopez-le!" Hurlais-je.
Aussitôt, deux joueurs sortirent en courant et se mirent à la recherche de ce mystérieux personnage.
Nous retournâmes sur le terrain... enfin, moi sur le banc -au grand soulagement du mexicain que j'avais fait chier pendant les quarante-cinq premières minutes- pour assister à la seconde mi-temps. Peu après le coup d'envoi, les deux gugusses revinrent... bredouille. Ils n'avaient pas réussi à mettre la main sur la taupe...
"Et bien mon cher Jean-Michel, toujours 0-0, espérons voir tout de même un but..."
"Ouais ouais, c'est ça, un but de Gignac, ce TERRIIIIIIIBLE attaquant..."
"Oh, mais attendez, pas de hors-jeu, ET LE MEXICAIN QUI SE RETROUVE SEUL FACE AUX BUTS... ET BUUUUUUUUUT DU MEXIQUE! Ahlàlà quelle catastrophe! "
" "
C'était l'apothéose pour Jean-Michel. La France, menée! Bientôt, le match de l'Uruguay ne serait plus qu'un lointain souvenir!
Une bosse se fit ressentir au niveau du pantalon de notre Jean-Mimi... Enfin, une micro-bosse
"AHLALALALALA MAIS C'EST TERRIBLE! AH JE JOUIS DE TRISTESSE! "
"Ca ira, Jean-Michel?"
"OH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! "
"WTF??? "
"Oh, Saperlipopette ", dit Catherine, juste devant moi.
Les mexicains exultaient tandis que nous restions consternés. Le couple Guy Carlier/Pierre Menès ne devait-il pas arrêter tous les tirs?
"Eh, les bouboules! C'est quoi ce délire? "
Mais Hugo Lloris ne broncha pas.
Nous prîmes finalement un second but, et nous perdîmes le match 2-0. Je vous passe la réaction de Larqué lors du but et du coup de sifflet final, c'est indécent (bon, en gros, prenez un bon porno, et soyez attentif à la réaction de la jolie demoiselle qui "prend du bon temps ()": c'est la même ).
Nous passâmes prendre nos affaires dans les vestiaires et nous nous dépéchâmes de prendre le bus. Une fois à l'intérieur, nous interrogeâmes notre gardien de but:
"Pourquoi avez-vous laissé passer les buts?" demandais-je.
Lloris ne bougeait toujours pas.
"Très bien. Catherine, préviens le cuistôt, on met notre gardien de but au régime."
Il se mit alors à paniquer:
"Nooooon! Ok, on va tout vous raconter! Mais ne nous mettez pas au régime, par pitié! "
" "
"Et bien, avant de commencer la deuxième mi-temps, le capitaine mexicain est venu nous voir et nous a proposé un Big Mac par but donné...
-J'ai même réussi à marchander pour un Big Mac + un Happy Meal!
-Ouais, Pierre, il est fort en affaires!
-Ouais, pour une fois t'as raison Guy!"
"Attendez, vous êtes en train de nous dire que vous avez vendu le groupe pour deux Happy Meals?"
"Et deux Big Mac...
-Si ça peux vous calmer, je pense qu'on aurait refusé s'il n'avait pas rajouté les Happy Meals...
-Ouais, mais que voulez-vous, s'ils nous prennent par les sentiments..."
On venait probablement de ruiner nos chances de revoir un jour nos corps à cause de deux boulimiques. J'ai toujours haï les gros, maintenant, j'aurai une raison valable de les haïr encore plus.
"Catherine, préviens le cuistot: Régime carottes-vapeur/céléri pour notre gardien de but, jusqu'à nouvel ordre."
Et nous continuâmes notre route vers notre hôtel, pendant que les boules-de-graisse pleuraient . M'enfin c'était quand même bien fait pour leur gueule .
Nous avions complètement oublié la taupe, mais nous n'allions pas tarder à avoir de ses nouvelles...
"Boooooooooonsoir et bienvenue à l'After Foot RMC, avec ce soir à mes côtés Rolland Courbis, Daniel Riolo et Jean-Michel Larqué..."
"AHLALALALA TAGGLE GILBERT, JE SUIS CHAUD LA! "
"Euuuuuuuh, oui Jean-Michel, nous allons donc..."
"MAIS DOMENECH, MAIS QU'IL AILLE SE PENDRE! IL N'A PLUS LE CHOIX LA, AVEC CETTE HUMILIATION ENOOOOOORME! NON MAIS VOUS AVEZ VU CA! LE MEXIQUE, MESSIEURS, LE MEXIQUE NOUS A BATTU! NOUS NE SOMMES MEME PAS FOUTU DE BATTRE DES PUTAINS DE BOUFFEURS DE TACOS! MAIS QUELLE EQUIPE DE BRÊLES !!! "
Il n'était que 22h30. "L'émission se terminant à minuit, je n'ai qu'une heure et demie pour débiter toute ma haine de Domenech et de l'équipe de France, alors il faut attaquer tout de suite!" se disait Jean-Mimi.
Il ignorait alors que dans les jours qui allaient suivre, il aurait de quoi s'exciter de la sorte, voire plus encore, grâce à des révélations sur eux qu'il n'avait même pas osé s'imaginer dans ses rêves les plus fous...
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