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Le jeu de la Mort


Par : VonDaklage
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 33 : Echec et Mat


Publié le 24/03/2013 à 17:04:07 par VonDaklage

Cent ans plus tard...

Nous avions tous changés, aussi bien physiquement que mentalement. Des monstres de puissances incomparable avec ce que l'on etait avant. Les changements physiques furent minimes pour Belgor, Van et moi alors que Tayn avait grandi de plusieurs mètres et etait une montagne de muscles. Alforth lui avait désormais les cheveux assez longs, lui arrivant au millieu du dos et s'etait aminci, ayant une silhouette svelte et gracieuse. Durant cette longue période, les combats ont rythmés nos journées et le savoir rempli nos cerveaux. J'aidais mon frère à mettre au point son système de teleportation par le biais d'une batterie de test, en lui fournissant sang, sueur et énergie. D'après lui, il se rapprochait de plus en plus de la réussite. Les rapports avec mon père étaient de plus en plus compliqués, mais la vie suivait son cours.

Nous étions dans une forêt dense, à l'affut du moindre bruit lorsque la terre se mit à trembler. Un tyrannosaure courait en rugissant lorsque d'un signe de tête, je donnais le signe pour l'assaut. Tayn fonça vers la bête, le chargeant dans les pattes afin de le faire chuter. Belgor courut et se jeta sur le dos de l'animal avant de se changer en serpent géant, l'enroulant sur toute la largeur, lui liant la gueule avec son corps. Van transperca le dinosaure au niveau de la nuque alors que celui-ci se débattait. Tayn serrait la queue de la géante bête afin de l'immobiliser un peu plus. Alforth arriva du ciel et lui envoya un énorme rocher taillé en lance entre les deux yeux. La pierre vola en éclat contre la dureté du crâne, me forçant à intervenir. Je me téléportais alors aux côtés de Van, et enfoncant mon épée dans le trou préalablement creusé par celui-ci avant d'envoyer une énorme decharge électrique dans la colonne vertébrale de la bête, l'assomant alors que mon équipe sauta afin de ne pas etre en contact avec le corps. Belgor se mit alors a gueuler.

Belgor : Putain previens la prochaine fois, tu m'a cramé !
Aldon : Tu sais comment je suis, et les autres ont eu le réflexe de partir, dis-je en riant.

Les insultes fusaient dans la bonne humeur avant que je ne nous teleporte dans le laboratoire de mon frère avec notre prise. Il nous attendait et il chargea une de ses machines de deplacer la créature dans une cage assez résistante et grande pour elle sur le teleporteur géant qu'il avait fabriqué.

Seïno : Merci, vous avez encore fait du bon travail !
Aldon : On a que ça a faire de toute façon.

Mon frère sourit et appuya sur un bouton afin de mettre en marche le téléporteur dans un vacarme intense. La bête hurlait, bougeait beaucoup dans la cage en hurlant avant qu'un collier ne s'accroche à son cou. Le bruit se faisait plus intense jusqu'à ce qu'un souffle ne vienne balayer la salle. Le dinosaure avait disparu. Mon frère regardait son écran, tapotant sur les différentes touches avant de se mettre à trembler.

Seïno : Ca a marché ... J'ai réussi à téléporter quelque chose !

Mon frère appuya à nouveau sur les touches, activant les caméras extérieures, jusqu'à repérer la bête qui etait couche sur le ventre, ne bougeant plus.

Aldon : Un problème ?
Seïno : Je sais pas...

Seïno regarda l'état de santé de la créature et vit que tout etait bien. Il fronca les sourcils quelques instants avant de se tourner vers nous à nouveau.

Seïno : Ca a simplement du le fatiguer, ou lui donner envie de vomir ! Mais je tiens a te remercier, tout ca, c'est grâce à toi !

Il me serra dans ses bras avec un large sourire et je lui rendus son etreinte.

Aldon : C'est rien, t'es mon frère quand même, dis je en souriant.
Seïno : Oui, jusqu'à la mort.

Je lança un regard à mes acolytes avant de les prendre afin de me téléporter. Nous arrivons au château duquel chacun alla dans sa direction, vacant à ses occupations, lorsqu' environ une heure plus tard, un cri capta mon attention. Cela venait de la chambre de mes parents. Je m'y teleportais et vis ma mère avec une épée dans le coeur, dont la manche etait reliée à un drapeau representant les armoireries de l'empereur Kyjen. Mon coeur se mit à battre violemment, cette tragédie frappait a nouveau ma famille. Mon père arriva en marchant et resta plantée sur place, l'espace de seulement quelques secondes avant de se mettre devant ma Mère et de lui clore les yeux. Il tourna les talons aussitôt, il disparut. Je me teleportais afin de rejoindre mon frère qui travaillait toujours au labo.

Aldon : Maman a été tué, c'est un coup de l'empereur !

Il me regarda avec un air surpris avant de comprendre mes paroles.

Seïno : Ne me dis pas que c'est pas vrai...
Aldon : Si, il faut planifier une contre-attaque !
Seïno : Surtout pas, Père a planifié d'utiliser mon teleporteur pour aller dans l'autre monde et il voulait un prétexte pour attaquer l'empereur, afin d'utiliser les civils comme source d'énergie.
Aldon : Non, c'est pas possible !

Je tremblais rien qu'a cette idée lorsque Van apparut sur l'écran de mon frère.

Van : Le Roi est partit avec le chevalier dragon, il a demandé aux hommes qu'il a placé en civil dans la capitale de mener l'attaque et nos hommes sont en train de s'armer et de prendre les avions de guerre afin de combattre, ils vont prendre la tête de l'empereur !

Je n'y croyais pas, c'était un cauchemar !

Seïno : Combien d'hommes il a pour l'instant ?!
Van : 15000 et il benificiera probablement de l'aide d'arrivistes qui voudront une bonne place dans la société si il accède au pouvoir, on peut donc facilement doubler le nombre de combattants !

C'est un cauchemar, une guerre va éclaté et faire des milliers de morts !

Seïno : Ok et de nos hommes qui vont partir, on en a combien ?

Van : Je saurais pas te dire, y'en a peut etre 200 par avions et y'a déjà une dizaine d'avions qui ont decollés, il doit en rester une cinquantaine d'avions qui se préparent !

Seino : C'est pas bon, ça nous fait pour l'instant 15000 de nos hommes sur le front, 2 000 en route contre un peu plus de 100 000 postés aux alentours du château, ca va pas le faire ! Nos hommes ont beau etre forts et bien équipés, à moins que Père ne réussisse à prendre rapidement la tête de l'empereur, nos pertes vont etre énormes ! Mais si il réussit a prendre la tête de l'empereur nos pertes seront incroyablement plus importantes... Merde, que faire ?!

Je reflechis et une solution s'imposa à moi comme une évidence.

Aldon : Seïno, t'as un avion ? J'y vais avec mes hommes !
Seïno : Ok, je t'envoie ca d'ici dix minutes, vas les réunir !

Je me teleportais au château, j'arrivais dans la salle principal, Van avait prévu le coup et reunit donc Tayn et Belgor. Alforth lui arriva en dernier, mais bien au courant de la situation.

Aldon : Je savais que le jour où j'affronterais mon père viendrait, mais je ne m'attendais pas à ce que cela se fasse dans ces conditions... Je vous demande de m'aider, une dernière fois. Nous devons empêcher mon père de déclencher une guerre qui ne fera que semer la mort et surtout, nous devons l'arrêter !

Tayn : Je t'ai juré de te protéger jusqu'à ma mort, je le ferais.

Les autres aquiescerent et Van vint me baiser la main avant de s'agenouiller devant moi.

Van : Si je dois mourir pour toi aujourd'hui, qu'il en soit ainsi !

Il me sourit et abaissa la tête. Je tendus mon bras vers l'avant et mon épée apparut dans ma main.

Aldon : Agenouillez vous tous !

Ils le firent tous, sauf Alforth, qui semblait ne pas comprendre.

Aldon : Même toi.

Il fit de même. Mon épée se posa sur l'épaule de Van.

Aldon : Van, pour ta dévotion, en ce jour de trouble, je t'adoube et t'éleve au rang de Grand Seigneur, désormais tu seras connu sous le nom de Van'L'Soad "le fidèle" !

Van : Merci, votre grâce, dit-il en maintenant la tête baissée.

Je m'approchais de Belgor qui avait posé genou à terre.

Aldon : Belgor, pour ta ruse et ton courage, je t'adoube et fais de toi un Grand Seigneur. Désormais tu seras connu comme Belgor'Nelot "Le téméraire".

Belgor : Merci votre altesse.

J'arrivais au tour d'Alforth.

Aldon : Je sais bien que j'ai pas été le meilleur des pères, mais toi tu as été le meilleur fils que je puisse rêver d'avoir. Pour le bonheur et la chaleur que tu as amené dans ma vie, je t'ajoute le titre de Chevalier en plus de celui de prince et désormais tu seras connu comme Alforth Helios "Le soleil".

Alforth releva la tête, les larmes aux yeux, tenant ma main, avant de rebaisser les yeux.

Alforth : Merci papa...

L'émotion me prit alors et j'en arrivais à Tayn. Mon épée se posa sur son épaule.

Aldon : Tayn, pour ta dévotion, ta gentillesse, ta protection et ton amitié, je t'adoube et t'élève au rang de...

Mais Tayn ne me laissa pas finir ma phrase et se redressa, me dépassant largement, tandis que je le regardait d'un air dubitatif.

Tayn : Désolé, mais je ne peux pas accepter... Regarde-toi, regarde-nous ! On dirait qu'on va tous mourir là-bas ! Je veux pas de ça, tu m'adouberas quand on rentrera si tu en as envie, mais je refuse d'etre adoubé ainsi !

Tayn, toujours aussi vrai. Un sourire se posait sur mon visage et j'aquiescais, faisant disparaître mon épée.

Aldon : Bien, quand on rentreras alors.

Un émissaire arriva alors, nous disant qu'un jet nous attendait dans la cour. Les autres m'encerclerent et je nous y teleportais. Un jet d'une trentaine de mètres de long, nous y montames et nous asseyèrent. Aucun pilote, juste une table de commande avec le pilote automatique. L'avion se mit alors a flotter et a rapidement monter avant de fonver en direction de la capitale. Une image de mon frère apparut sur le tableau de bord .

Seïno : J'ai fais de mon mieux pour vous envoyez le jet rapidement, mais ils sont déjà arrivés, ca va tres vite un dragon ! Ils ont déjà commencés leur carnage et se sont créé un chemin à travers les gardes, d'après les images que j'en ai, à eux deux ils en sont à un peu plus de 500 gardes tués. Ils sont dans la grande cour, l'empereur se cache derrière la grande porte avec un peu plus de 3000 hommes, mais ça les retiendra pas longtemps si jamais ils passent.

Aldon : On y arrivera dans combien de temps ?

Seïno : On est à 2000 km, j'dirais à peu près 25 minutes...

Aldon : Bien, merci.

La communication se coupa et l'équipe se mit à réfléchir. Des idées furent avancées et plusieurs furent retenues. Nous arrivames finalement à proximité du château, l'avion flotta au dessus d'un grand bâtiment et nous y déposa avant de partir aussi rapidement. Nous etions à plus de 200metres de haut et à un peu plus d'un kilomètre de la grande cour. Le vent soufflait dans notre dos, tout etait parfait. Même de la où nous etions, les bruits de la bataille tintaient à nos oreilles comme si nous y étions. Je lançai un regard à mon fils qui sortit une poignée, à travers laquelle il fit circuler son energie et l'engin se déploya, se changeant en un arc donc les courbes étaient semblables à des dagues. Tayn confia alors une de ses lames courtes, qui valait une bonne épée pour une personne de corpulence normale, au jeune prince qui s'en servit afin de bander son arc. Il se concentra, afin de viser précisément la cour, et d'une expiration, il envoya voler l'arme qui se démultiplia en plein vol. L'arme se transforma en une nuée d'épée qui allèrent s'écraser dans la cour, empallant les soldant par centaines. L'ange m'avait béni par son sang et ainsi fait don du pouvoir de courber l'espace afin de me téléporter, mais Alforth étant son fils légitime hérita du pouvoir de plus ou moins modifier la réalité en obtenant un pouvoir de création à petite échelle. Un pouvoir bien efficace ma foi.

Alforth desactiva son arme de longue portée et fonça vers Tayn et sauta à pieds joints dans sa main, afin que le géant rouge ne le catapulte. Van fut projeter à son tour dans les airs, tandis que Belgor et Tayn s'echangerent un regard. Belgor se laissa tomber dans le vide avant de se transformer en aigle géant, sur lequel atterrit Tayn, avant qu'ils ne se dirigent vers le château et n'atterrissent dans la cour. Mes pupilles se fenderent en deux et je pouvais voir toute l'action se dérouler sous mes yeux. Mon père avait arrêté son carnage, il avait reconnu mes hommes. Je décidais alors de me téléporter dans la cour, rayonnant par ma foudre et enfumant l'endroit de fumée noire. Certains soldats furent toucher par certains de mes arcs électriques pendant que je posais le pied au sol. J'atterri au milieu de mes hommes et Lynho ainsi que mon père nous regardait, tandis que les soldats arrêterent de bouger, ne sachant pas ce qu'il se passe.

Nogero : Tu es donc venu te battre hein ?
Aldon : Je suis venu sauver l'empereur et t'empêcher de faire une erreur qui coûterait la vie d'une bonne partie de ton peuple !
Nogero : Ils ont tués ta mère, je ne leur pardonnerais jamais ! hurla-t-il.
Aldon : On trouvera pas de terrain d'entente alors...

Je sortis mon épée du néant et Lynho se changea en dragon, foncant vers moi, lorsque Belgor fit de même, lui Mordant le cou et le plaquant contre un mur.

Belgor : Ca m'aura pris presque 100 ans mais j'ai réussi à maîtriser la forme de dragon... T'en pense quoi ?!

Le chevalier dragon repoussa mon ami et les deux s'envolèrent, se tournant autour, crachant le feu et hurlant au dessus de nos têtes. Les soldats se mirent à attaquer à nouveau et mes hommes s'occuperent de les empêcher de nous gener dans notre combat.

Nogero : Donc finalement c'est vrai, je vais devoir combattre mon propre fils... Maudit soit ce jour où ma femme et mon fils nous auront quittés.
Aldon : Je ne mourrerais pas aujourd'hui.
Nogero : Aldon, il est encore temps pour toi de changer d'avis.
Aldon : Ne m'appele plus comme ça, tes motivations à tuer l'empereur souillent le nom que tu m'as donné à ma naissance. Voila pourquoi à partir de maintenant je serais connu sous le seul nom que tu as jamais respecté, Zero.
Nogero : Nous y voila donc...

Mon père descendit les escaliers et me regarda droit dans les yeux. Il se trouvait à approximativement 500 mètres de moi. Il se mit à bouger et le sol se fendit sous ses pieds. Il avançait vers moi à toute vitesse, déchirant la terre là où il passait, jusqu'à arriver face à moi, poing en l'air, prêt à me le coller en plein visage. L'impact fut devastateur, il m'envoya voler tel un vulgaire jouet, faisant valdinguer les soldats qui se trouver sur ma route, jusqu'à ce que j'aille m'enfonçer dans un mur. La poussière était levée, mais je senti sa présence se rapprocher et eut le réflexe de m'abaisser, évitant son coup qui réduisit le mur en morceaux. Ce démon respirait la puissance, une bête tout en muscle et en aggresivité qui n'exprimait aucun égard au fait que son adversaire soit son propre fils. J'étais à quelques mètres de lui lorsqu'il reprit son assaut, mais je réussi à esquiver ses coups, l'effet de surprise ayant disparu. Il tenta un crochet, mais je me baissai légèrement, avant que son genou ne vienne percuter mon menton. Il m'envoya à plusieurs mètres de hauteur avant de chercher à me rejoindre afin de poursuivre son enchaînement, mais je me mis à la verticale et lui balancant une décharge électrique, qu'il evita de se prendre dans la tête en croisant ses bras devant son visage. Je me teleportais alors devant lui et lui mis un coup de lame électrifié qui l'envoya au sol. Il avait un genou à terre et me regarda.

Nogero : Arme anti-berserker... grogna-t-il.

Je me téléportais à nouveau devant lui et lui portais un coup de pied dans la nuque, le faisant tituber, avant de lui mettre un coup de poing dans l'estomac, qu'il bloqua avec son poing. Il me fit passer par dessus lui avant de m'écraser avec une extrême violence au sol et je lâchais mon épée par réflexe. Il s'en saisit, mais cette dernière lâcha un coup de jus avant de disparaître. Pivotant à l'aide de mes bras. je tournais à 180° afin de balayer le roi. Je me relevais alors et lui mis un coup de pied dans l'estomac qui le fit décoller à quelques mètres de haut. Je fis apparaître des petites boules électriques au bout de chacun de mes doigts et les envoya en rafale sur le corps de mon ennemi, ne m'arrêtant pas, l'envoyant encore plus haut. Je me teleportais à nouveau devant lui et voulu lui mettre le plat du pied dans le menton, mais il fit une rotation sur lui-même avant d'en profiter pour me mettre un coup de poing en plein dans le visage, qui m'envoya creuser le sol.

Mon père m'y rejoint et ayant ramasser une des épées qu'avait envoyé Alforth, il tenta de me transpercer, mais je me teleportais plus loin, invoquant à nouveau ma noble lame. Le roi fonça sur moi et nos lames s'entrechoquèrent, les impacts faisant vibrer l'air et trembler les plus faibles. Nos épées trouvaient parfois le chemin de la chair adverse, mais nos dons de régénération effaçaient aussitôt les traces de lutte. Cependant à mesure que le combat avançait, nos facultés de récupération se retrouvaient altérées. J'avais beau dechirer la peau de mon adversaire, cela ne l'empechait pas d'avancer et de lutter avec toujours plus de hargne. Je pouvais lire dans ses yeux sa soif de vaincre, sa haine, sa détermination. Voila ce qui nous séparait. Je demandais alors l'aide de Zero et l'energie coula à flot en moi, en même temps que la détermination. Je sentais l'amour du combat prendre possession de mon être, j'etais grisé par la puissance, la douleur etait exquise et Nogero et moi etions comme des enfants jouant, oubliant le reste du monde tant leur plaisir est la seule chose qui compte pour eux. Mon père me mit un coup d'épaule qui me fit décoller et notre escarmouche continua dans les airs. Nos forces se valaient. Je profitais du fait que l'on retombe pour appuyer encore plus mes coups, jusqu'à ce que son épée ne craque sous la force de la mienne. J'ouvris largement mon père, de l'épaule jusqu'à la hanche d'un coup en diagonal, mais alors qu'il chutait, il m'envoya la poignée de son arme dans l'estomac, me le perforant. Nous tombions tout les deux au sol, peinant à se relever. Ma blessure mit une bonne trentaine de secondes à se refermer tandis que celle de mon père ne bougeait pas, il semblerait qu'il arrive dans ses retranchements.

Il sourit alors et me fonça dessus, tentant de m'arracher le visage avec ses longues griffes. Il déchirait mes habits, les réduisant en lambeaux ,transpercant ma chair, versant mon sang. Il tenta de me crever les yeux, mais j'esquivai tout en lui entaillant le bras dans le sens de la longueur jusqu'à l'épaule, avant d'arriver dans son dos. Il se tourna vers moi et je profitais de l'appui que me procurait ma lame afin de lui mettre mon talon dans le menton, le faisant décoller ,non sans mal, avant de le rejoindre en lui mettant un coup de genou dans la colonne vertébrale, le pliant en deux. J'enchainais alors en lui enfoncant mon épée électrifiée dans le coeur, avant de le projeter de toutes mes forces dans le sol, l'envoyant écraser dans un immense fracas. Il avait fait une chute de plus de 100 mètres et mon épée l'immobilisait, sa capacité de régénération etait à ses limites. Il essayait de se dégager mais il était trop tard.

La foudre entourait chaque parcelle de mon corps, annihilant les lambeaux de ma chemise, m'illuminant d'une lumière légèrement bleutée. Tel un aigle, je fondis sur ma proie. Je le voyais se rapprocher de moi, mon coeur battait extrêmement vite et il s'arreta lorsque j'atterris finalement sur la garde de mon épée comme un éclair, faisant tout exploser autour de moi et lâchant une multitude d'arcs électriques. Mon père se tordut en un spasme, avant de retomber au moment où la poussière retomba. Les soldats s'étaient arrêtés, seul le silence demeurait. J'étais perché sur mon épée comme un vautour serait perché sur sa branche, attendant que sa proie rende son dernier souffle de vie. Je sautais légèrement, avant de regarder mon père. Je tirais l'épée de sa poitrine et il me regarda.

Zero : Pourquoi voulais-tu aller dans l'autre monde ? La conquête de nouveaux territoires ne t'intéressait pas il n'y a pas si longtemps, qu'est ce qui a changé ?!
Nogero : De quoi parles-tu ? dit-il d'une voix faible.
Aldon : Seïno m'a tout dit !

Le roi se mit à sourire et ferma les yeux.

Nogero : Je vois... Mon fils, tu te rappeles de ce que je t'ai toujours dis à propos de tes adversaires ?
Aldon : "Pas de pitié, c'est pour les faibles ! Le combat n'est pas fini tant que les deux respirent !"
Nogero : C'est bien... dit-il en rigolant, avant de se mettre à tousser bruyamment.

Je m'abaissais alors afin d'attraper sa tête par les cheveux tandis que ma lame se mettait à gresiller.

Nogero : Fais attention à toi... déclara-t-il dans un dernier souffle.
Aldon : Oui.

Ma lame fit son travail, j'avais sa tête dans ma main. Je me relevais, essayant de rester digne, avant de lever la tête bien haut.

Aldon : Le roi est mort, cette guerre, est finie !

Lynho et Belgor récuperèrent leur forme initiale et le Chevalier dragon prit alors la dépouille du roi avec lui et disparut sans dire un mot. La grande porte s'ouvrit alors et l'empereur en sortit entouré de sa milice et me regarda alors que je posai genou à terre.

Aldon : Votre majesté, je viens de prendre la tete du roi Nogero. La folie l'a gagné lorsqu'il a vu que sa compagne, ma mère, a été tuée et que vos armoiries ont été laissées sur le lieu du meurtre.

Kyjen : Je n'ai jamais donné un tel ordre, pourquoi l'aurais-je fais ?!

Un tissu de mensonge, je pourrais le tuer maintenant, mais je tenais à peine debout. Des applaudissements arrivèrent dans mon dos, sa source passa devant moi, c'etait mon frère. Il grimpa les escaliers jusqu'à arriver devant l'empereur, devant lequel il se pencha en avant.

Seïno : Mon frère est un combattant d'exception n'est-il pas ? Il a réussi à prendre la tête du tueur de Lycan, seul !
Kyjen : Effectivement, c'est remarquable, mais que me vaut votre venue ?
Seïno : Ma venue ?! J'en oublie le principal !

Mon frère grimpe les escaliers jusqu'à arriver à la hauteur de l'empereur et de se tourner vers moi.

Seïno : L'empereur dit vrai, ce n'est pas lui qui a commandé le meurtre de notre mère...

Une lame s'enfonça dans la gorge de Kyjen qui tomba aussitôt face contre terre.

Seïno : C'est moi.

Mon sang ne fit qu'un tour et j'eus l'impression que le temps resta en suspens. J'analysais la situation du mieux que je pouvais et une seule chose sortit de ma bouche.

Aldon : Fuyez !

Belgor se changea en dragon et attrapa Alforth et Tayn dans ses serres alors que Van me fonça dessus et me mit un coup de poing, afin de me coucher et de s'asseoir sur Mon torse.

Seïno : Votre empereur étant mort, et vu que JE l'ai tué, je suis le nouvel empereur.
Aldon : Qu'est ce que tu fais Seïno ?!
Seïno : Ce que je fais ?! Je m'apprete à devenir le plus grand conquérant qui n'est jamais existé et tout ça grâce à toi, mon cher frère.
Aldon : Qu'est ce que tu racontes ?! Tu as tué Maman et tu m'as poussé à combattre notre père, pourquoi ?!
Seïno : Pourquoi ?

Il rigolade et devala les escaliers tandis que Van me mettait plusieurs coups de poings au visage. Mon frère arriva au dessus de moi.

Seïno : Jusqu'au jour de la mort de notre soeur, tout allait bien dans ma vie, j'étais le plus brillant, le plus fort après père. Mais il s'est révélé que tu étais un berserker, comme Nogero. J'ai donc décidé d'envoyer Van gagner ta confiance et te surveiller, juste au cas où. Puis vint le jour où tu as tué Kurotsu... J'ai vu que tu pouvais te téléporter, c'était un rêve qui devenait réalité ! Un sujet d'étude vivant qui etait à portée et qui me permettrait de finir mon teleporteur ! J'ai donc patiemment attendu mon heure et je fus récompensé...

Van continuait de me ruait de coup.

Seïno : Aujourd'hui, j'ai terminé ma machine et il ne reste que quelques réglages à peaufiner, j'ai donc décidé de passer à la phase finale de mon plan. Ne vas pas croire que tuer Maman fut aisé, mais c'etait un moindre mal pour Mon plan. Une fois cela fait, tu fus facile à manipuler et peu importe l'issue du combat, je n'aurais qu'à ceuillir le vainqueur !
Aldon : T'es pas mon frère... C'est pas possible...
Van : C'etait qu'un rôle et tu y as cru comme l'idiot que tu es !
Seïno : En ce moment même, Asusae est en train de périr, tout ses habitants servent d'énergie à ma machine, dit-il en souriant.
Aldon : Enculé !

Van me frappa à nouveau, je n'avais même pas la force de me téléporter.

Seïno : Malgré tout, je reste un bon grand frère, voila pourquoi je ne vais pas te tuer.

Seïno fit signe à des gardes et ceux-la amenèrent un liquide noire dans une fiole. Seïno prit la fiole et fit un signe de tête aux gardes afin qu'ils me saisissent. Van passa derrière moi et m'appuya sur les joues afin d'ouvrir ma bouche.

Van : C'est ironique quand même que tu m'ai adoubé en tant que "Le fidèle", souffle-t-il à mon oreille.

Mon frère debouchonna la fiole et s'approcha de moi.

Seïno : Ce liquide noir là, c'est un démon. Il va s'introduire en toi et manger ta personnalité. Il va envelopper ta conscience et l'endormir et toi, tu ne seras plus, tu laisseras place à un autre. Parfois, tu auras des prises de conscience, mais elles seront trop courtes pour que tu puisses agir. Voila pourquoi je profite de ce moment pour te dire adieu.

Il versa le liquide dans ma bouche et il appuya sur ma gorge afin que le démon entre dans mon estomac. Je me sentais mal mais cela n'etait que le début. Je tombais soudainement face contre terre, immobile, ma vision se troublant.

Van : Adieu pitoyable roi !

Je fermais les yeux.
J'ouvrais à nouveau les yeux, dans mon château, seul assis sur le trône, la couronne sur la tête lorsque devant moi je vis du sable. La grande porte etait ouverte et je courus vérifier que je rêvais mais non, ma capitale etait ensevelie sous le sable.

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Zero : Voila Lloyd, maintenant tu connais mon histoire.


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