Le jeu de la Mort
Par : VonDaklage
Genre : Action , Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 31
Rencontres
Publié le 07/01/13 à 00:00:25 par VonDaklage
J'étais resté prêt des restes du démon que je venais de tuer, assis sur une dune alors que la pluie tombait sur moi et se mélangeait au sang qui venait d'etre versé. Une voire deux heures c'était écoulée et j'étais dans une sorte de torpeur, ne sachant pas vraiment quoi faire. Une personne arriva devant moi dans une des planches à moteur de mon frère, je ne l'avais jamais vu. Une peau blanche comme la neige, des cheveux rouges écarlate et des yeux bleus comme le fond de la mer, il dégageait quelque chose d'étrange et fascinant. Il etait vetu comme un noble mais je pouvais distinguer qu'il n'en etait pas. Il me tendit la main une fois arrivé à ma hauteur.
??? : Mon seigneur, il faut rentrer, vous allez attraper froid...
Il enleva sa veste en velours et la posa délicatement sur mes épaules et de m'aider à me relever. Nous montames sur la planche qui changea de forme et se pourvu d'un toit, avant que Tayn n'arrive et ne se mette devant moi, en brandissant un poignard en avant.
Tayn : Qui es-tu ?!
L'inconnu posa un genou a terre et s'inclina devant moi.
??? : Je m'appele Van et j'ai été envoyé par Sir Seïno afin de veiller sur vous et de vous protéger.
Je le regardais et tout comme moi, il avait un corps d'enfant, il devait avoir a peu pres le même age, mais il avait quelque chose dans le regard, je ne saurais dire quoi.
Tayn : Il a pas besoin de toi, je suis amplement suffisant pour le protéger !
Van : C'est pour ca que Dame Lena dut le protéger au prix de sa vie ? dit-il en le regardant droit dans les yeux, toujours un genou à terre.
Tayn allait lui mettre un coup mais je l'arretais en lui mettant la main sur l'épaule.
Aldon : Réglons tout cela au château, si vous voulez bien...
Van : Oui seigneur.
Van se releva et se mit à conduire le véhicule, jusqu'à arriver au château, ou nous nous mimes à marcher afin de retrouver mon frère qui faisait des expériences dans son laboratoire du château. A peine avait-on ouvert la porte que nos sens furent aggressés de tout part, il y avait de la fumée en grande quantité, une lumière rouge tournait partout dans le labo tandis qu'une sirène d'alerte résonnait également. Seïno nous vit et manipula une télécommande qui activa le système de ventilation, absorbant la fumée et cette dérangeante odeur de brûlée, le tout dans un bruit d'aspiration assez gênant. Une fois le labo de nouveau sous contrôle, Nero vint à nous en souriant.
Aldon : Pourquoi m'as tu envoyé Van ?
Seïno : Après ta transformation, tu es devenu une nouvelle proie de choix pour ceux qui voudrait avoir une tête de Lycan au dessus de leur cheminée, voila pourquoi je pense que c'est mieux que tu sois bien protéger, dit-il en essuyant ses mains contre son T-Shirt.
Tayn semblait enervé, mais resta calme.
Seïno : Et d'ailleurs, Père a trouvé pourquoi les gardes n'étaient pas à leur place, ils ont été drogués. Des espions de Kurotsu ont versés des paralysant dans les marmites destinés à la milice mobile. Il compte donc lancer l'assaut dans une semaine.
Aldon : Une semaine ?!
Mon frère aquiesca et je réfléchi. Je tournais les talons et me dirigeait vers la salle de réunion de mon père pour la seconde fois de la soirée, suivi de mes deux protecteurs. J'ouvris la porte et il etait avec le chef des armées, qui lui parlait de stratégies desquelles il n'avait rien à faire et leva sa tête vers moi avec interrogation. Le chef des armées s'interrompu et je pris la parole.
Aldon : Un an... Laisse moi un an et je te ramenerais la tête de Kurotsu !
Nogero : Pourquoi ferais-je ca ?
Aldon : Je te montrerais que je ne suis pas ton ennemi et si je gagne, je porterais ton nom, mais si je perd, tu seras débarrassé de moi. Tu gagnes sur tout les tableaux...
Nogero : Et pourquoi veux-tu le tuer, ca pourrait etre fait rapidement tu sais ?
Aldon : Lui faire payer la mort de Lena, voila tout... Je ne le pardonnerais pas, il ne mérite pas ma pitié...
A ce mot, un sourire apparut sur les lèvres de mon père. Il ferma les yeux et se passa la main dans ses longs cheveux blancs.
Nogero : Pour l'anniversaire de la mort de ta soeur, le sang de Kurotsu sera versé.
Le chef des armées voulut intervenir mais le roi tendit sa main vers lui, le sommant de se taire. Il rouvrir les yeux et les plongea dans les miens.
Nogero : Mais pour que cela soit fait de ta main, il te faudra devenir puissant et maîtriser la bête en toi, sans te laisser dominer. Sinon je ne me contenterais pas de détruire tout tes os, mais je mettrais un terme à ton existence, dit-il en murmurant presque.
J'hochais la tête en signe d'approbation avant de tirer ma révérence, suivit par mes deux gardes du corps.
Aldon : Demain, on va aller dans le désert pour s'entraîner. Je ne sais pas encore combien de temps, mais on sera prêt dans 364 jours.
Je me tournais, attendant une intervention de l'un des deux.
Aldon : Bien, si vous n'avez rien à redire, allez dormir, on part dès mon réveil.
Les deux se pencherent en avant en signe de respect avant de partir ensemble vers le hall central tandis que je tombais dans mon lit à baldaquin, épuisé tant bien physiquement que mentalement.
Le lendemain, je me levais à 13h et sans quitter mon lit, je pus constater que j'avais guéri de la totalité de mes blessures. Je sortis de mon lit et arrachai les bandages présents sur mon lit afin d'effectuer un brin de toilettes. Après ça, direction l'une des salles à manger pour petit comité, où j'avalais ce que je pouvais afin d'être le plus efficace possible. Je quittais le château dès que j'eus fini et remarquais que ma garde rapprochée m'attendait déjà aux portes de ma demeure. Je passais entre eux deux sans m'arrêter et les deux me suivirent sans broncher.
Van : Monseigneur, n'est-il pas risqué pour vous de vous balader en ville sans masquer votre apparence ?
Aldon : Ca pourrait l'être effectivement. Mais vous deux êtes là afin d'assurer ma protection non ? dis-je sans me retourner.
Van : Oui monseigneur.
Aldon : Et arrête de m'appeler comme ça, ça m'insupporte, dis-je en lui lançant un regard froid.
Van : Veuillez m'excuser... dit-il en baissant la tête.
Je pus entendre Tayn émettre un petit ricanement mais je n'y prêtai pas attention. Nous marchions jusqu'au centre de la ville afin d'avoir accès à la ville souterraine. Ma présence se fit rapidement remarqué et la population s'ecartait afin de ne pas gêner notre passage. Certains s'approchaient d'un peu trop près mais je fis mine de ne pas les voir et je pouvais sentir que mes protecteurs étaient aux aguets. Nous arrivions à l'escalier et la rumeur se faisait de plus en plus bruyante et se propageait plus rapidement que nous. En bas des escaliers, un vieil homme vendait vivres, tel que de l'eau, du pain et d'autres céréales déshydratées. À ma vue, son regard s'illumina et il montra son respect en se penchant.
Aldon : Van, Tayn, remplissez les sacs, on prend tout.
J'enlevais la seule bague que j'avais aux mains et la jeta au marchand qui se mit à marcher. Un regard dans la foule qui me regardait et je le vis, il etait là, me fixant, Belgor... Lorsque nos regards se croiserent, il fuit. Le sang me monte à la tête, je me souviens qu'il avait parlé implicitement de l'attaque de Kurotsu. Je me lancais à sa poursuite et une course effrénée s'engaga, nous renversions les étables en bois, bousculions des gens avant de nous mettre à courir sur les toits. Il etait rapide, assez pour conserver son avance sur moi, mais je décidais d'accélérer, il se changea en aigle et s'envola rapidement en direction de ce qui servait de porte vers le désert. Je continuais de courir et lui lançait plusieurs projections électriques qu'il évitait assez facilement, mais cela le fit ralentir et me permit d' arriver à sa hauteur. A ma vue, il utilisa toutes ses ressources afin de me seumer, mais je lui sautai dessus avant de nous faire s'écraser en plein désert. Nous nous écrasions contre une dune de sable et nous restions aggrippés l'un a l'autre. Je pris l'ascendant et alors que j'etais sur lui et que je m'appretais a le foudroyer, il changea à nouveau de forme et se faufila dans le sable en serpentant. Je me relevai afin de pouvoir le repérer et au loin, je vis un serpent ailé sortir du sable avant de se changer en loup geant et de se mettre à fuir rapidement. Je sentais l'energie de mes protecteurs se rapprocher de moi et pouvais donc continuer ma poursuite l'esprit tranquille. Mon corps filait à toute allure vers le démon métamorphe, mais il conservait une certaine avance que j'eu du mal à rattraper. Seulement quelques metres nous séparait lorsque j'ai decidé de sauter en l'air et de balancer une bonne décharge électrique sur lui, mais il eut le réflexe de sauter, esquivant ainsi la foudre. Mais il retombait sur le sable devenu verre, et celui-ci craqua sous son poids. Alors qu'il sombra dans un trou d'ou je ne distinguais que les ténèbres, une langue géante vint me saisir à la ceinture afin de m'entraîner dans sa chute. Une chute d'une cinquantaine de metres, durant laquelle les murs rappèrent ma peau et le verre me lacera le dos sans la moindre once de pitié. Je finis par chuter lourdement sur le ventre, ma mâchoire s'écrasant contre le sol dans un bruissement desagreable. La douleur est infime, mais j'ai du mal à me relever. C'est le noir complet, je ne sens que la langue de Belgor autour de ma taille et par réflexe, je tire dessus jusqu'à avoir son visage dans ma paume et je peux sentir qu'il a récupéré son apparence humanoïde. Des étincelles jaillisaient de mon autre main, éclairant nos visages de manière saccadée dans un jeu d'ombres et de lumières déformant et exagerant les traits de nos visages. La peur se lisait dans ses yeux et la monstruosité à laquelle j'étais prêt à me livrer se reflétait au fin fond de sa pupille et faisait écho dans son corps, traduit par des tremblements et des tentatives de se défaire de mon emprise. Je pivotai mon avant-bras sur sa gorge et placai ma paume sur son coeur.
Aldon : J'vais te poser une question, t'as intérêt à avoir une réponse qui me satisfasse. Si tu réponds pas, j'te fous une décharge qui fera exploser ton coeur. Si tu mens, le même sort t'attend, compris ?
Belgor hocha du mieux qu'il pouvait alors que la terreur suintait de tout les pores de sa peau.
Aldon : Tu étais au courant pour l'attaque de Kurotsu n'est ce pas ?
Belgor : Tu es le petit d'hier...
J'appuyais plus fortement sur la glotte du démon, qui lâcha un bruit d'etouffement.
Aldon : Répond à ma question !
Il aquiesca et je relâchai quelque peu la pression sur son cou afin qu'il puisse s'exprimer.
Aldon : Comment ?
Belgor : Je viens du royaume sombre et comme tu as pu le remarquer, je suis un métamorphe. Je suis assez curieux, donc j'aime bien me faufiler dans des endroits où je ne devrais pas être, voila comment j'ai été au courant. Mais t'es qui toi ?
La colère grandissait en moi et j'avais envie de le tuer, lui et Kurotsu, lorsque je levais les yeux au plafond. Quelque chose me genait et je lâchais Belgor qui se mit à tousser. Une minuscule gerbe électrique apparut dans ma main et je la lançais contre le plafond. Je contemplais l'eclair s'enfoncer dans les ténèbres, sans entendre le moindre bruit.
Belgor : Qu'est ce que tu fais ? demanda-t-il hésitant.
Aldon : On est tombés d'un trou, donc logiquement de la lumière devrait atterrir ici. Mais comme tu le vois, il n'y a ni trou, ni lumière...
Belgor : Ca veut dire qu'on est coincé ici ?! dit-il en s'approchant de moi rapidement.
Je le regardais d'un air dédaigneux.
Aldon : Le grand Belgor aurait peur du noir ? dis-je en ricanant.
Belgor : Je n'ai pas peur du noir mais de ce qu'il pourrait s'y cacher !
Il marquait un point, rien ne nous disait que nous étions seuls ici. Je commençais à me sentir mal à l'aise, comme observé.
Aldon : Je vais avoir besoin de toi, tu va regarder de ce côté et moi de l'autre. Je vais créer de la lumière durant quelques secondes, si tu vois quelque chose dis le moi.
Belgor : Oui...
Je me concentrais afin d'émettre un rayonnement assez puissant pour éclairer ce trou souterrain. Une lumière intense se dégagea de moi et je fus choqué par ce que je voyais. Je fis demi-tour quasi-instantanément et la vision était la même, il n'y avait pas d'echappatoire, cette grotte était fermée de tout part, même le plafond était là. Mais cela ne collait pas, lorsque j'avais lancé mon éclair, il disparut de ma portée de vision, alors que le plafond n'etait pas aussi haut que ca.
Belgor : Non, non, je vais pas mourir dans ce trou !
Il se mit à courir avant de se changer en mammouth et de foncer dans la paroi murale, faisant trembler la grotte où nous étions. Il multipliait les assauts, en vain, rien ne bougeait. Quelque chose ou quelqu'un nous maintenait prisonnier.
Aldon : Si il y a quelqu'un, manifestez-vous. Je suis Aldon Mephisto Lukasz, fils de Lilien Nogero Lukasz, votre roi.
Belgor : Tu es le prince de ce royaume ?! dit-il estomaqué.
Je lui lançai un simple regard pour réponse qui le fit taire.
??? : Les rois, je les connais. Ils ne font que détruire ce qui n'est pas à eux en espérant conquérir ce qui reste. Ce sont les pires des animaux...
Cette voix venue d'outre-tombe faisait trembler les murs de la grotte et Belgor etait sur la défensive, bien que son corps trahissait sa nervosité. J'avais beau rayonner, aucune forme de vie n'etait présente ici.
Aldon : Qui etes vous ? Pourquoi nous avoir enfermé ici ?
Aucune réponse. Cependant une puissante secousse se fit ressentir, assez pour que j'en perde ma concentration et que mon rayonnement disparaisse.
Belgor : Tu vas bien ?
Aldon : Maintenant que tu sais qui je suis tu te préoccupe de mon sort ? dis-je en ricanant.
Mais mon rire fut interrompu par un élément exterieur, par une lumière, un feu. Devant celui-ci se dressait une silhouette humanoïde et un enfant en bas age qui se tenait timidement derrière lui.
??? : Je ne sens pas de mauvaises intentions découlant de vous... Enchanté, je suis Fënmar.
Aldon : L'ange Fënmar ?! Impossible !
Je me levais et me mis à émettre de la lumière et Fënmar m'apparut plus clairement. Un chauve à l'allure cadaverique, brulé au visage et recouvert d'une toge noire. Des brûlures fortes, comme si il avait vraiment été brûlé... Par le Soleil.
Fënmar : L'histoire est vraie jusqu'à à un certain point... Je n'ai pas erré dans l'espace, mais me suis teleporté plus loin dès l'instant ou je me suis enflammé...
Belgor : J'arrive pas a y croire...
L'ange squelettique se leva dans un effort qui semblait pouvoir lui coûter la vie et passa le petit enfant devant lui.
Fënmar : Je sais que cela ne se fait pas, mais si tu veux sortir d'ici vivant, occupe toi de mon enfant.
??? : Mon seigneur, il faut rentrer, vous allez attraper froid...
Il enleva sa veste en velours et la posa délicatement sur mes épaules et de m'aider à me relever. Nous montames sur la planche qui changea de forme et se pourvu d'un toit, avant que Tayn n'arrive et ne se mette devant moi, en brandissant un poignard en avant.
Tayn : Qui es-tu ?!
L'inconnu posa un genou a terre et s'inclina devant moi.
??? : Je m'appele Van et j'ai été envoyé par Sir Seïno afin de veiller sur vous et de vous protéger.
Je le regardais et tout comme moi, il avait un corps d'enfant, il devait avoir a peu pres le même age, mais il avait quelque chose dans le regard, je ne saurais dire quoi.
Tayn : Il a pas besoin de toi, je suis amplement suffisant pour le protéger !
Van : C'est pour ca que Dame Lena dut le protéger au prix de sa vie ? dit-il en le regardant droit dans les yeux, toujours un genou à terre.
Tayn allait lui mettre un coup mais je l'arretais en lui mettant la main sur l'épaule.
Aldon : Réglons tout cela au château, si vous voulez bien...
Van : Oui seigneur.
Van se releva et se mit à conduire le véhicule, jusqu'à arriver au château, ou nous nous mimes à marcher afin de retrouver mon frère qui faisait des expériences dans son laboratoire du château. A peine avait-on ouvert la porte que nos sens furent aggressés de tout part, il y avait de la fumée en grande quantité, une lumière rouge tournait partout dans le labo tandis qu'une sirène d'alerte résonnait également. Seïno nous vit et manipula une télécommande qui activa le système de ventilation, absorbant la fumée et cette dérangeante odeur de brûlée, le tout dans un bruit d'aspiration assez gênant. Une fois le labo de nouveau sous contrôle, Nero vint à nous en souriant.
Aldon : Pourquoi m'as tu envoyé Van ?
Seïno : Après ta transformation, tu es devenu une nouvelle proie de choix pour ceux qui voudrait avoir une tête de Lycan au dessus de leur cheminée, voila pourquoi je pense que c'est mieux que tu sois bien protéger, dit-il en essuyant ses mains contre son T-Shirt.
Tayn semblait enervé, mais resta calme.
Seïno : Et d'ailleurs, Père a trouvé pourquoi les gardes n'étaient pas à leur place, ils ont été drogués. Des espions de Kurotsu ont versés des paralysant dans les marmites destinés à la milice mobile. Il compte donc lancer l'assaut dans une semaine.
Aldon : Une semaine ?!
Mon frère aquiesca et je réfléchi. Je tournais les talons et me dirigeait vers la salle de réunion de mon père pour la seconde fois de la soirée, suivi de mes deux protecteurs. J'ouvris la porte et il etait avec le chef des armées, qui lui parlait de stratégies desquelles il n'avait rien à faire et leva sa tête vers moi avec interrogation. Le chef des armées s'interrompu et je pris la parole.
Aldon : Un an... Laisse moi un an et je te ramenerais la tête de Kurotsu !
Nogero : Pourquoi ferais-je ca ?
Aldon : Je te montrerais que je ne suis pas ton ennemi et si je gagne, je porterais ton nom, mais si je perd, tu seras débarrassé de moi. Tu gagnes sur tout les tableaux...
Nogero : Et pourquoi veux-tu le tuer, ca pourrait etre fait rapidement tu sais ?
Aldon : Lui faire payer la mort de Lena, voila tout... Je ne le pardonnerais pas, il ne mérite pas ma pitié...
A ce mot, un sourire apparut sur les lèvres de mon père. Il ferma les yeux et se passa la main dans ses longs cheveux blancs.
Nogero : Pour l'anniversaire de la mort de ta soeur, le sang de Kurotsu sera versé.
Le chef des armées voulut intervenir mais le roi tendit sa main vers lui, le sommant de se taire. Il rouvrir les yeux et les plongea dans les miens.
Nogero : Mais pour que cela soit fait de ta main, il te faudra devenir puissant et maîtriser la bête en toi, sans te laisser dominer. Sinon je ne me contenterais pas de détruire tout tes os, mais je mettrais un terme à ton existence, dit-il en murmurant presque.
J'hochais la tête en signe d'approbation avant de tirer ma révérence, suivit par mes deux gardes du corps.
Aldon : Demain, on va aller dans le désert pour s'entraîner. Je ne sais pas encore combien de temps, mais on sera prêt dans 364 jours.
Je me tournais, attendant une intervention de l'un des deux.
Aldon : Bien, si vous n'avez rien à redire, allez dormir, on part dès mon réveil.
Les deux se pencherent en avant en signe de respect avant de partir ensemble vers le hall central tandis que je tombais dans mon lit à baldaquin, épuisé tant bien physiquement que mentalement.
Le lendemain, je me levais à 13h et sans quitter mon lit, je pus constater que j'avais guéri de la totalité de mes blessures. Je sortis de mon lit et arrachai les bandages présents sur mon lit afin d'effectuer un brin de toilettes. Après ça, direction l'une des salles à manger pour petit comité, où j'avalais ce que je pouvais afin d'être le plus efficace possible. Je quittais le château dès que j'eus fini et remarquais que ma garde rapprochée m'attendait déjà aux portes de ma demeure. Je passais entre eux deux sans m'arrêter et les deux me suivirent sans broncher.
Van : Monseigneur, n'est-il pas risqué pour vous de vous balader en ville sans masquer votre apparence ?
Aldon : Ca pourrait l'être effectivement. Mais vous deux êtes là afin d'assurer ma protection non ? dis-je sans me retourner.
Van : Oui monseigneur.
Aldon : Et arrête de m'appeler comme ça, ça m'insupporte, dis-je en lui lançant un regard froid.
Van : Veuillez m'excuser... dit-il en baissant la tête.
Je pus entendre Tayn émettre un petit ricanement mais je n'y prêtai pas attention. Nous marchions jusqu'au centre de la ville afin d'avoir accès à la ville souterraine. Ma présence se fit rapidement remarqué et la population s'ecartait afin de ne pas gêner notre passage. Certains s'approchaient d'un peu trop près mais je fis mine de ne pas les voir et je pouvais sentir que mes protecteurs étaient aux aguets. Nous arrivions à l'escalier et la rumeur se faisait de plus en plus bruyante et se propageait plus rapidement que nous. En bas des escaliers, un vieil homme vendait vivres, tel que de l'eau, du pain et d'autres céréales déshydratées. À ma vue, son regard s'illumina et il montra son respect en se penchant.
Aldon : Van, Tayn, remplissez les sacs, on prend tout.
J'enlevais la seule bague que j'avais aux mains et la jeta au marchand qui se mit à marcher. Un regard dans la foule qui me regardait et je le vis, il etait là, me fixant, Belgor... Lorsque nos regards se croiserent, il fuit. Le sang me monte à la tête, je me souviens qu'il avait parlé implicitement de l'attaque de Kurotsu. Je me lancais à sa poursuite et une course effrénée s'engaga, nous renversions les étables en bois, bousculions des gens avant de nous mettre à courir sur les toits. Il etait rapide, assez pour conserver son avance sur moi, mais je décidais d'accélérer, il se changea en aigle et s'envola rapidement en direction de ce qui servait de porte vers le désert. Je continuais de courir et lui lançait plusieurs projections électriques qu'il évitait assez facilement, mais cela le fit ralentir et me permit d' arriver à sa hauteur. A ma vue, il utilisa toutes ses ressources afin de me seumer, mais je lui sautai dessus avant de nous faire s'écraser en plein désert. Nous nous écrasions contre une dune de sable et nous restions aggrippés l'un a l'autre. Je pris l'ascendant et alors que j'etais sur lui et que je m'appretais a le foudroyer, il changea à nouveau de forme et se faufila dans le sable en serpentant. Je me relevai afin de pouvoir le repérer et au loin, je vis un serpent ailé sortir du sable avant de se changer en loup geant et de se mettre à fuir rapidement. Je sentais l'energie de mes protecteurs se rapprocher de moi et pouvais donc continuer ma poursuite l'esprit tranquille. Mon corps filait à toute allure vers le démon métamorphe, mais il conservait une certaine avance que j'eu du mal à rattraper. Seulement quelques metres nous séparait lorsque j'ai decidé de sauter en l'air et de balancer une bonne décharge électrique sur lui, mais il eut le réflexe de sauter, esquivant ainsi la foudre. Mais il retombait sur le sable devenu verre, et celui-ci craqua sous son poids. Alors qu'il sombra dans un trou d'ou je ne distinguais que les ténèbres, une langue géante vint me saisir à la ceinture afin de m'entraîner dans sa chute. Une chute d'une cinquantaine de metres, durant laquelle les murs rappèrent ma peau et le verre me lacera le dos sans la moindre once de pitié. Je finis par chuter lourdement sur le ventre, ma mâchoire s'écrasant contre le sol dans un bruissement desagreable. La douleur est infime, mais j'ai du mal à me relever. C'est le noir complet, je ne sens que la langue de Belgor autour de ma taille et par réflexe, je tire dessus jusqu'à avoir son visage dans ma paume et je peux sentir qu'il a récupéré son apparence humanoïde. Des étincelles jaillisaient de mon autre main, éclairant nos visages de manière saccadée dans un jeu d'ombres et de lumières déformant et exagerant les traits de nos visages. La peur se lisait dans ses yeux et la monstruosité à laquelle j'étais prêt à me livrer se reflétait au fin fond de sa pupille et faisait écho dans son corps, traduit par des tremblements et des tentatives de se défaire de mon emprise. Je pivotai mon avant-bras sur sa gorge et placai ma paume sur son coeur.
Aldon : J'vais te poser une question, t'as intérêt à avoir une réponse qui me satisfasse. Si tu réponds pas, j'te fous une décharge qui fera exploser ton coeur. Si tu mens, le même sort t'attend, compris ?
Belgor hocha du mieux qu'il pouvait alors que la terreur suintait de tout les pores de sa peau.
Aldon : Tu étais au courant pour l'attaque de Kurotsu n'est ce pas ?
Belgor : Tu es le petit d'hier...
J'appuyais plus fortement sur la glotte du démon, qui lâcha un bruit d'etouffement.
Aldon : Répond à ma question !
Il aquiesca et je relâchai quelque peu la pression sur son cou afin qu'il puisse s'exprimer.
Aldon : Comment ?
Belgor : Je viens du royaume sombre et comme tu as pu le remarquer, je suis un métamorphe. Je suis assez curieux, donc j'aime bien me faufiler dans des endroits où je ne devrais pas être, voila comment j'ai été au courant. Mais t'es qui toi ?
La colère grandissait en moi et j'avais envie de le tuer, lui et Kurotsu, lorsque je levais les yeux au plafond. Quelque chose me genait et je lâchais Belgor qui se mit à tousser. Une minuscule gerbe électrique apparut dans ma main et je la lançais contre le plafond. Je contemplais l'eclair s'enfoncer dans les ténèbres, sans entendre le moindre bruit.
Belgor : Qu'est ce que tu fais ? demanda-t-il hésitant.
Aldon : On est tombés d'un trou, donc logiquement de la lumière devrait atterrir ici. Mais comme tu le vois, il n'y a ni trou, ni lumière...
Belgor : Ca veut dire qu'on est coincé ici ?! dit-il en s'approchant de moi rapidement.
Je le regardais d'un air dédaigneux.
Aldon : Le grand Belgor aurait peur du noir ? dis-je en ricanant.
Belgor : Je n'ai pas peur du noir mais de ce qu'il pourrait s'y cacher !
Il marquait un point, rien ne nous disait que nous étions seuls ici. Je commençais à me sentir mal à l'aise, comme observé.
Aldon : Je vais avoir besoin de toi, tu va regarder de ce côté et moi de l'autre. Je vais créer de la lumière durant quelques secondes, si tu vois quelque chose dis le moi.
Belgor : Oui...
Je me concentrais afin d'émettre un rayonnement assez puissant pour éclairer ce trou souterrain. Une lumière intense se dégagea de moi et je fus choqué par ce que je voyais. Je fis demi-tour quasi-instantanément et la vision était la même, il n'y avait pas d'echappatoire, cette grotte était fermée de tout part, même le plafond était là. Mais cela ne collait pas, lorsque j'avais lancé mon éclair, il disparut de ma portée de vision, alors que le plafond n'etait pas aussi haut que ca.
Belgor : Non, non, je vais pas mourir dans ce trou !
Il se mit à courir avant de se changer en mammouth et de foncer dans la paroi murale, faisant trembler la grotte où nous étions. Il multipliait les assauts, en vain, rien ne bougeait. Quelque chose ou quelqu'un nous maintenait prisonnier.
Aldon : Si il y a quelqu'un, manifestez-vous. Je suis Aldon Mephisto Lukasz, fils de Lilien Nogero Lukasz, votre roi.
Belgor : Tu es le prince de ce royaume ?! dit-il estomaqué.
Je lui lançai un simple regard pour réponse qui le fit taire.
??? : Les rois, je les connais. Ils ne font que détruire ce qui n'est pas à eux en espérant conquérir ce qui reste. Ce sont les pires des animaux...
Cette voix venue d'outre-tombe faisait trembler les murs de la grotte et Belgor etait sur la défensive, bien que son corps trahissait sa nervosité. J'avais beau rayonner, aucune forme de vie n'etait présente ici.
Aldon : Qui etes vous ? Pourquoi nous avoir enfermé ici ?
Aucune réponse. Cependant une puissante secousse se fit ressentir, assez pour que j'en perde ma concentration et que mon rayonnement disparaisse.
Belgor : Tu vas bien ?
Aldon : Maintenant que tu sais qui je suis tu te préoccupe de mon sort ? dis-je en ricanant.
Mais mon rire fut interrompu par un élément exterieur, par une lumière, un feu. Devant celui-ci se dressait une silhouette humanoïde et un enfant en bas age qui se tenait timidement derrière lui.
??? : Je ne sens pas de mauvaises intentions découlant de vous... Enchanté, je suis Fënmar.
Aldon : L'ange Fënmar ?! Impossible !
Je me levais et me mis à émettre de la lumière et Fënmar m'apparut plus clairement. Un chauve à l'allure cadaverique, brulé au visage et recouvert d'une toge noire. Des brûlures fortes, comme si il avait vraiment été brûlé... Par le Soleil.
Fënmar : L'histoire est vraie jusqu'à à un certain point... Je n'ai pas erré dans l'espace, mais me suis teleporté plus loin dès l'instant ou je me suis enflammé...
Belgor : J'arrive pas a y croire...
L'ange squelettique se leva dans un effort qui semblait pouvoir lui coûter la vie et passa le petit enfant devant lui.
Fënmar : Je sais que cela ne se fait pas, mais si tu veux sortir d'ici vivant, occupe toi de mon enfant.
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