Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Hors limites


Par : Diabolo
Genre : Sentimental, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 17 : .


Publié le 17/10/2012 à 19:23:07 par Diabolo

Romain m'a accompagné chercher mon portable qui gisait encore sous les feuilles après l'accident. J'ai reçu un message de Clémentine me demandant de la rejoindre vendredi soir devant l'hôpital. Je ne comprend décidemment plus rien, il me manque des pièces du puzzle.
Je marche désormais certes bizarrement, mais je n'ai plus les béquilles.
Romain et moi avons tout fait cette semaine pour éviter de croiser Maxime et ça à marché. Celui-ci doit sûrement préparer sa vengeance.

Il est 18H30, je suis posté devant l'hôpital, ce vendredi soir sombre, attendant ma douce.
Mais c'est pas ma douce mais Michelin que je voit arriver. Clémentine est méconnaissable. Elle porte une écharpe, un col roulé et une veste large. Un jogging large aussi et une ceinture qui semble serrée, même à cette distance. Arrivée près de moi, elle me dépose un baiser furtif et regarde ses pieds, tout en m'expliquant:
- J'ai pas pû venir cette semaine, j'ai un tas de problèmes...
- Clémentine, ça va? C'est quoi ces problèmes? Pourquoi tu ne m'a rien dit?
- Ma mère s'est taillée les veines, ou en tout cas à tenté, et elle séjourne dans cet hôpital.
- Mon coeur... Je suis désolé... Elle va mieux depuis?
- On a pas assez d'argent pour tout payer et les soins administrés me semblent médiocres...
Elle fuit mon regard. Je pose mon sac à dos sur le béton, et prend sa tête entre mes deux mains, l'obligeant à me regarder. Ses yeux sont emprunts de tristesse, on voit qu'elle a beaucoup pleuré.
- Je... Je vais t'aider...
Je la serre dans mes bras. Je revoit mon père, m'assurant que je reviendrais bientôt le voir. Je le hais. Mais c'est ma dernière solution pour aider Clémentine.
- Je vais y aller, je vais te trouver cet argent ce week-end, d'accord?
- Je suis désolée de te demander ça, on te remboursera dès que possible, c'est promis...
- Pense pas à ça
Je l'embrasse sur le front. Je rajoute:
- Il te faut combien?
- Juan je...
- Combien?
Je soutient son regard. Ses mains se resserent dans mon dos.
- 1000.
- Autant que ça...
Je prèfere ne pas faire de commentaires.
A la fin du câlin, je m'extirpe et lui annonce:
- Lundi, tu auras ton argent
- Merci... Je sais pas quoi dire...
- Ne dis rien
Faut que j'arrete de regarder les films américains moi.
Je retourne chez moi à pied, et démarre ma moto. Je peux désormais la conduire.

Je retrouve l'hôtel comme je l'avait laissé, le même gars à chapeau à l'accueil.
J'entre dans l'ascenseur, plus sûr de moi cette fois.
Je sort de l'appareil, plus énervé que j'en suis entré, ayant réfléchis à cette situation. Dealer pour aider ma copine? Et moi dans tout ça?
Je frappe brutalement la porte. Lorsque la poignée s'enfonce, c'est moi qui pousse la porte et entre. Mon père sourit en me voyant, pas spécialement troublé par mon intrusion.
- Comment ça va Juan? me lâche t-il, d'un ton innocent
- Comment on peux être comme ça...
Je m'affale sur son canapé.
- Je te sert un whisky va.
Il est content de lui en plus. Je sens la colère monter, j'ai envie d'envoyer valser la table basse.
Il revient, s'installe en croisant les jambes, me tendant un verre. Il commence:
- Alors, j'imagine que tu n'est pas venu prendre des nouvelles de ton vieux père
- J'accepte ton marché. Il me faut 1000 euros et j'arrête.
- D'accord. Je savais que tu reviendrais.
Un sourire malicieux s'affiche sur ses lèvres. Quel pervers... Je boit mon verre d'une traite avant de lui dire:
- A une condition. Je veux les milles ce week-end et je travaille deux semaines après.
- Ca marche, mais tu travaille trois semaines, histoire que ça me soit profitable tout ça quand même.
- Euh okay
La chambre commence à tanguer autour de moi.
- Tu commence lundi?
- Ouais...
Le visage de mon père se déforme. C'est tordant. Les couleurs semblent fondrent autour de moi. Puis je perd connaissance.

C'est sur le canapé que je me reveille, avec un mal de crâne horrible. Mon père est assis sur un fauteil, il regarde la télé; un match de foot plus précisement. Il fume une clope. La pièce est envahie de fumée. Ma première réplique sonne faux:
- Y'a pas d'alarme fumée ici?
Il se retourne lentement et ajite la tête de droite à gauche.
Je me releve et je vois par la baie vitrée qu'il fait nuit.
- Merde! J'ai pas prévenu maman...
L'homme me tend mon portable.
- Dis lui que tu passe le week-end chez un pote.
J'apelle sans demander mon reste.
Ma mère, confiante, accepte. En rangeant mon téléphone dans ma poche, je sent légèrement la fumée. Y'a pas que du tabac là dedans, mais bien la même odeur que lorsqu'il avait ouvert la pièce où la drogue séjourne.


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