La main de Dieu
Par : Aelon
Genre : Action , Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 10
Publié le 12/07/12 à 14:43:19 par Aelon
&feature=relmfu
(relancez la le nombre de fois qu'il faut pour que cela dure)
Nous fondîmes sur l'autre tel des ombres. Ma lame d'argent le surprit: elle était parfaitement équilibrée pour moi, elle volait dans l'air tel un aigle. Sa vélocité le surprit, aussi eut il du mal à parer mon coup, et je profitai de cette ouverture pour lui placer mes meilleurs attaques. Mes bottes étaient très imprévisibles pour ceux qui ne les avaient pas vues. Je feignis de donner un coup horizontal haut, et il mit sa garde en conséquent, mais juste avant de porter mon coup, je tournai sur moi en me baissant, je me retrouvai derrière lui et mon coup allait atteindre l'arrière de ses genoux. Mais il n'était pas mollasson, et il courut en avant, une belle explosion de vitesse. Il tentait de se remettre de la surprise. Je ne lui laissai pas de répit. Je pris trois couteaux que je projetai sur lui. Il dut entendre le sifflement de leurs pointe, car il effectua une roulade.
Tout en courant pour le rattraper, je tirai trois carreaux d'arbalète. Un passa et lui entailla la jambe, les autres se perdirent dans la nuit. J'étais proche de le rattraper lorsqu'il fit volte-face et m'assena un coup. Il me prit au dépourvu, mais je bloquai sa lame. Il continua à faire chanter son arme sur la mienne jusqu'à ce que j'utilise ma technique de blocage favorite: je contrai sa lame quasiment sur ma poignée, mais au lieu de stopper la lame, je la fit glisser tout au long de la mienne. Un doux chant se produit lors de cette parade. Le poids de son attaque le déséquilibra. Le pommeau de mon glaive vint heurter son front, puis mon pied son ventre, et enfin, l'argent sa chair. Il bondit en arrière, mais je projetai ma chaîne sur lui. Elle arriva en pleine face, et si il n'avait pas eut le réflexe de reculer, son crâne aurait subit un dur choc. Il vacilla. Je plantai ma lame dans la boue, sortis mon livret de prière et priai:
-«Et alors Jésus se baissa et soigna le pauvre handicapé qui récupéra la vue. L'ancien malade voulut le payer, mais Jésus déclina: «La compassion et l'entraide ne se paient pas». Puis Jésus lui embrassa le front et s'en alla.»
Mes étoiles de métal flottèrent en la nuit. Mon opposant me regarda incrédule. J'avais pris la dernière page possédant mes projectiles favoris: il y en avait douze. Lorsqu'elles redescendirent, elles fusèrent toutes vers lui. Quatre vinrent lui dire bonjours et écorchèrent sa peau, les autres disparurent sous le clair de lune. Il était vraiment rapide, personne n'a jamais réussi à en esquiver plus de deux ou de trois. Lui en avait évité huit. Je repris mon épée et chargeai, tout en lui lançant des couteaux. Il ne les évita pas sans mal, puis je repris ma danse gracieuse accompagné de ma bien aimé. Durant cet échange, il se prit quatre nouvelles entaille. Notre combat s'arrêta un moment, et il en profita pour discuter:
-Je ne pensai pas que le changement de lame serait si brutale.
Je ne voulais pas répondre, je fondis sur lui. Mais son regard avait changé et il s'était positionné différemment. Je lui portait un coup d'estoc de tout le long de mon bras: il donna un léger coup pour me déséquilibrer puis m'enchaina ardemment. Mon épée n'était pas faite pour parer, je reculai à force qu'il me portait des coups. Il me fit ensuite une feinte: son sabre dansa et m'attaqua le flanc. J'attrapai son sabre et lançai le mien vers sa tête pour la fendre en deux. Il décala son crâne, mais je le tirai vers moi grâce à sa lame au détriment de ma main gauche. L'argent vient trancher la chaire à la base de son cou. Il ne demanda pas son reste et fit un bond en arrière.
J'empoignai mon arbalète et tirai, le carreau se ficha dans sa même épaule. Il était droitier et je n'avais touché que ses membres de gauche. Il perdit de la dextérité avec un bras ballant. Je voulu lancer des couteaux, mais je manquai ma cible. Ma main gauche était ensanglantés et le bras avait reçu sa balle. Je ne pouvais plus utiliser de projectiles avec ce membre, et je ne pourrai plus lancer ma chaine non plus. Il avait plus d'écorchure que moi, mais ma rapidité me coûtait. Cette fois ce fut lui qui chargea. Je parai sa lame avant que son coup ne parte, nos lames étaient bloquées en l'air. Il m'assena un coup de genoux dans l'estomac, moi je lançai mon poing vers sa tête. Nous chancelâmes tout les deux en reculant, mais nous repartîmes à l'assaut.
&feature=relmfu
Je ne peut pas vous en dire plus, car à force de se battre, on fini par rentrer dans un état second. Tout ce que je sais, c'est que la lune n'était plus visible, que l'herbe autour de nous était rouge, que nos tenues étaient déchirées de toute part, que le sang avait recoloré notre peau. C'était bizarre car par endroit, il était déjà sec, par d'autre, il coulait abondamment. Mais nous combattions. Acharnés, désœuvrés, obnubilés, hagard, abrutis, inconscient.
Nous nous stoppâmes à un moment pour reprendre nos esprits, prendre conscience de nos blessures, étudier ce qui nous restait. Mon armure en miette, ma chaîne qui m'avait servie de bouclier n'avait plus qu'une vingtaine de maillon, le reste étant par terre. Elle était aussi longue que mon bras. Et je ne peut vous rappeler des innombrables blessures qui saillaient mon corps.
Il fallait en finir. Mon bras gauche pendait mollement, mon bras droit avait à peine la force de tenir mon sabre. Mes jambes étaient toutes juste debout. Du sang m'empêchait d'utiliser mon œil gauche.
J'empoignai fermement mon glaive qui ne réfléchissait plus rien à par l'hémoglobine de mon adversaire. Je prit les reste de ma chaîne et, dans un dernier espoir, je partis une dernière fois au front.
Nous hurlâmes ce qui restait dans nos poumons, du sang accompagnant notre râle. Plus la force d'esquiver, que d'encaisser et d'attaquer. Nous nous acharnèrent sur l'opposant. Il me donna un coup de tête et plongea son sabre dans mon flanc, n'ayant plus la force de viser de point vitaux. Du sang sortit de ma bouche. C'était la fin? Finalement, j'avais perdu? Je tombai à genoux. Il leva son épée en l'air pour m'achever. Ma vie déferla dans ma mémoire.
***
Un homme me tendis la main. J'avais froid dans cette neige. Je l'ai prise. Il me donna de la soupe, et me fit prier. Il était gentil et souriait, alors moi aussi je souriais. Je faisais tout comme lui. Il disait n'importe quoi, alors je disais n'importe quoi aussi. Il me mit un texte sous les yeux. J'avais appris à lire avant d'être abandonné dans la neige de décembre. Je lus ce qu'il m'avait mis. Puis après il me raconta des histoires, des histoires d'hommes allant en bateau pour trouver des nouveaux hommes et leurs apprendre à être comme nous. Et un jour il me dit quelque chose. Oui, il avait un nom à me donner. Oui, un très beau nom, au fils qu'il rêvais d'avoir. Alors je souris encore et on se fit un câlin. Oui, ce nom, je m'en rappellerai toujours. Il me l'avait donné pour une raison bien précise...
***
&feature=relmfu
Je bloquai la lame qui allait décoller ma tête. J'attrapai ensuite sa garde de ma main meurtrie. Il voulut se dégager, mais je le retint fermement. Puis je fis un mouvement de mon autre main pour trancher son bras. Il dut lâcher sa pognée pour ne pas perdre sa main. Je me redressai, et d'un arc de cercle, je tailladai son ventre. Une auréole rouge jaillit , et il s'effondra enfin par terre. Je plantai ma lame dans le sol et prenais appui sur elle. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas m'effondrer.
-Urgh... Et... Merde...
Nous haletions fortement, le sang venait colorer l'herbe sombre. Quelques minutes passèrent sous cette ambiance. Finalement, je lâchai une phrase. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi je l'ai fait:
-Je me nomme Jace... Jace Beleren.
Au delà de la surprise, il y a ébahissement. Et au dessus, il y a la tête qu'il m'a faite.
-Ça sonne bizarre. C'est le nom que ton prêtre t'a donné?
-Oui...
-Et pourquoi un tel revirement?
-En t'affrontant, j'ai compris quelque chose. J'ai toujours haï les Templiers parce qu'on m'a démontré mille et une raisons de le faire. Pourtant, tu m'es semblable...
-Non, je ne pense pas.
-Tu es un homme, comme moi. Tu crois en Dieu, comme moi. Tu a des proches, comme moi. Tu a foi en tes convictions, comme moi. Tu es prêt à mourir pour tes convictions, comme moi.
-Vu comme ça...
Il commença à pleuvoir sous l'aube naissante. Un sourire naquit sur le visage de l'agonisant.
-Dieu pleure le fait que je vais quitter ce monde.
-Dieu pleure le fait que je ne sois pas encore à ses côtés, répliquai-je en souriant.
Il hoqueta, du sang sortant de sa bouche. Mes muscles étant capable de me soulever de nouveau, j'essuyai le sang de ma lame sur l'herbe mouillée, puis la rengainai et rabattis ma capuche en partant.
-Tu ne me tues pas?
-Pourquoi? Tu succombera de tes blessures de toute façon, comme un chien.
-C'est une référence au temps de chien qui arrive?
Nous nous esclaffâmes tout en crachotant le sang restant dans nos bouche. Oui. Je crois bien que ce fut la première fois que j'ai rigolé avec quelqu'un d'un rire sincère.
***
&feature=relmfu
La pluie battante et opaque s'occupa de nettoyer le sang sec,de me faire serrer les dents et par la m^me occasion, d'attraper la crève. Il fallait que je désinfecte toute ces plaies ou j'allais mourir de toute façon. Le jour avait commencé à se lever après ma bataille, et il devait être proche de sept heure lorsque j'arrivai en ville. Le trajet me parut interminable, je devais m'arrêter tout les deux pas que je parcourais pour ne pas tomber et reprendre mon souffle. Les passants m'évitaient à tout prix, pensant que j'avais la peste ou pour me soustraire à la vue de leurs enfants.
Je finis par arriver devant une porte avec une insigne de croix dessus. Je ne pouvais pas rester conscient pus longtemps, j'espérai juste que la maison à laquelle j'avais frappé serait la bonne. Je m'étais effondré sur le pas de la porte à ce que l'on dit.
***
&feature=relmfu
Je me réveillai dans un lit. Encore alité... Décidément, je frôlai Dieu souvent. Si je continuai ainsi je finirai bien par voir sa main. Je voulus esquisser un mouvement, mais tout mes muscles m'en empêchèrent. Je n'avais même pas la force d'ouvrir les yeux. Je commençais à me faire vieux, trente ans, c'est pas rien. Des pansements, du tissus et des bandages serraient tout mon corps, j'étais saucissonné. Quelle fier allure devais-je avoir. Heureusement que ma tendre ne pouvait pas me voir ainsi.
-Vous êtes parmi nous?
Je voulais tourner la tête. Cette voix... Impossible! Comment? Je me trouvai trop loin...
-Et bien de grâce, répondez moi!
Devant ce miracle je ne pus qu'ouvrir les yeux. Je voulut ouvrir la bouche, mais c'était déjà trop.
-Ah, tout de même! Vous m'avez fait peur en vous écroulant devant chez moi ainsi! Il ne faut pas tant forcer.
-Ma...non? Est-ce vous? Demandai-je dans un grand effort.
C'était elle. Elle était plus ravissante de jours en jours. Ses cheveux de jais étaient d'une noirceur miroitante, et je me perdais dans des yeux si sombre et beau. Son sourire envoûtant m'empêcha d'examiner la pièce. Il n'y avait qu'elle, soleil éclairant mon chemin tortueux et sombre.
-Vous forcez trop, lorsqu'une cible trop forte se présente, fuyez je vous en conjure! Vous ne reviendrez pas toujours dans cet état, vous finirez par bien mourir un jour!
-Je vous l'avez dit que je reviendrai... susurrai-je avant d'être pris par un quinte de toux qui me fit cracher du sang.
-Mais dans quel état! S'exclama-t-elle.
Je remarquai que je n'avais pas ma capuche. En fait j'étais nu sous mes bandages. J'essayai de détourner la tête, mais mon cou n'était pas d'accords.
-Vous êtes très beau vous savez, pas besoin de cache de si beau yeux.
-Il vous font peur, comme à tous.
Elle se rapprocha de moi, ses cheveux ondulèrent sur ma peau, sa main froide et pourtant bienfaisante me toucha délicatement le torse.
-Pas à moi, dit elle en collant son nez au mien.
Dans un ultime effort, nos lèvres se touchèrent avant que je ne retourne dans les bras du sommeil.
(relancez la le nombre de fois qu'il faut pour que cela dure)
Nous fondîmes sur l'autre tel des ombres. Ma lame d'argent le surprit: elle était parfaitement équilibrée pour moi, elle volait dans l'air tel un aigle. Sa vélocité le surprit, aussi eut il du mal à parer mon coup, et je profitai de cette ouverture pour lui placer mes meilleurs attaques. Mes bottes étaient très imprévisibles pour ceux qui ne les avaient pas vues. Je feignis de donner un coup horizontal haut, et il mit sa garde en conséquent, mais juste avant de porter mon coup, je tournai sur moi en me baissant, je me retrouvai derrière lui et mon coup allait atteindre l'arrière de ses genoux. Mais il n'était pas mollasson, et il courut en avant, une belle explosion de vitesse. Il tentait de se remettre de la surprise. Je ne lui laissai pas de répit. Je pris trois couteaux que je projetai sur lui. Il dut entendre le sifflement de leurs pointe, car il effectua une roulade.
Tout en courant pour le rattraper, je tirai trois carreaux d'arbalète. Un passa et lui entailla la jambe, les autres se perdirent dans la nuit. J'étais proche de le rattraper lorsqu'il fit volte-face et m'assena un coup. Il me prit au dépourvu, mais je bloquai sa lame. Il continua à faire chanter son arme sur la mienne jusqu'à ce que j'utilise ma technique de blocage favorite: je contrai sa lame quasiment sur ma poignée, mais au lieu de stopper la lame, je la fit glisser tout au long de la mienne. Un doux chant se produit lors de cette parade. Le poids de son attaque le déséquilibra. Le pommeau de mon glaive vint heurter son front, puis mon pied son ventre, et enfin, l'argent sa chair. Il bondit en arrière, mais je projetai ma chaîne sur lui. Elle arriva en pleine face, et si il n'avait pas eut le réflexe de reculer, son crâne aurait subit un dur choc. Il vacilla. Je plantai ma lame dans la boue, sortis mon livret de prière et priai:
-«Et alors Jésus se baissa et soigna le pauvre handicapé qui récupéra la vue. L'ancien malade voulut le payer, mais Jésus déclina: «La compassion et l'entraide ne se paient pas». Puis Jésus lui embrassa le front et s'en alla.»
Mes étoiles de métal flottèrent en la nuit. Mon opposant me regarda incrédule. J'avais pris la dernière page possédant mes projectiles favoris: il y en avait douze. Lorsqu'elles redescendirent, elles fusèrent toutes vers lui. Quatre vinrent lui dire bonjours et écorchèrent sa peau, les autres disparurent sous le clair de lune. Il était vraiment rapide, personne n'a jamais réussi à en esquiver plus de deux ou de trois. Lui en avait évité huit. Je repris mon épée et chargeai, tout en lui lançant des couteaux. Il ne les évita pas sans mal, puis je repris ma danse gracieuse accompagné de ma bien aimé. Durant cet échange, il se prit quatre nouvelles entaille. Notre combat s'arrêta un moment, et il en profita pour discuter:
-Je ne pensai pas que le changement de lame serait si brutale.
Je ne voulais pas répondre, je fondis sur lui. Mais son regard avait changé et il s'était positionné différemment. Je lui portait un coup d'estoc de tout le long de mon bras: il donna un léger coup pour me déséquilibrer puis m'enchaina ardemment. Mon épée n'était pas faite pour parer, je reculai à force qu'il me portait des coups. Il me fit ensuite une feinte: son sabre dansa et m'attaqua le flanc. J'attrapai son sabre et lançai le mien vers sa tête pour la fendre en deux. Il décala son crâne, mais je le tirai vers moi grâce à sa lame au détriment de ma main gauche. L'argent vient trancher la chaire à la base de son cou. Il ne demanda pas son reste et fit un bond en arrière.
J'empoignai mon arbalète et tirai, le carreau se ficha dans sa même épaule. Il était droitier et je n'avais touché que ses membres de gauche. Il perdit de la dextérité avec un bras ballant. Je voulu lancer des couteaux, mais je manquai ma cible. Ma main gauche était ensanglantés et le bras avait reçu sa balle. Je ne pouvais plus utiliser de projectiles avec ce membre, et je ne pourrai plus lancer ma chaine non plus. Il avait plus d'écorchure que moi, mais ma rapidité me coûtait. Cette fois ce fut lui qui chargea. Je parai sa lame avant que son coup ne parte, nos lames étaient bloquées en l'air. Il m'assena un coup de genoux dans l'estomac, moi je lançai mon poing vers sa tête. Nous chancelâmes tout les deux en reculant, mais nous repartîmes à l'assaut.
&feature=relmfu
Je ne peut pas vous en dire plus, car à force de se battre, on fini par rentrer dans un état second. Tout ce que je sais, c'est que la lune n'était plus visible, que l'herbe autour de nous était rouge, que nos tenues étaient déchirées de toute part, que le sang avait recoloré notre peau. C'était bizarre car par endroit, il était déjà sec, par d'autre, il coulait abondamment. Mais nous combattions. Acharnés, désœuvrés, obnubilés, hagard, abrutis, inconscient.
Nous nous stoppâmes à un moment pour reprendre nos esprits, prendre conscience de nos blessures, étudier ce qui nous restait. Mon armure en miette, ma chaîne qui m'avait servie de bouclier n'avait plus qu'une vingtaine de maillon, le reste étant par terre. Elle était aussi longue que mon bras. Et je ne peut vous rappeler des innombrables blessures qui saillaient mon corps.
Il fallait en finir. Mon bras gauche pendait mollement, mon bras droit avait à peine la force de tenir mon sabre. Mes jambes étaient toutes juste debout. Du sang m'empêchait d'utiliser mon œil gauche.
J'empoignai fermement mon glaive qui ne réfléchissait plus rien à par l'hémoglobine de mon adversaire. Je prit les reste de ma chaîne et, dans un dernier espoir, je partis une dernière fois au front.
Nous hurlâmes ce qui restait dans nos poumons, du sang accompagnant notre râle. Plus la force d'esquiver, que d'encaisser et d'attaquer. Nous nous acharnèrent sur l'opposant. Il me donna un coup de tête et plongea son sabre dans mon flanc, n'ayant plus la force de viser de point vitaux. Du sang sortit de ma bouche. C'était la fin? Finalement, j'avais perdu? Je tombai à genoux. Il leva son épée en l'air pour m'achever. Ma vie déferla dans ma mémoire.
***
Un homme me tendis la main. J'avais froid dans cette neige. Je l'ai prise. Il me donna de la soupe, et me fit prier. Il était gentil et souriait, alors moi aussi je souriais. Je faisais tout comme lui. Il disait n'importe quoi, alors je disais n'importe quoi aussi. Il me mit un texte sous les yeux. J'avais appris à lire avant d'être abandonné dans la neige de décembre. Je lus ce qu'il m'avait mis. Puis après il me raconta des histoires, des histoires d'hommes allant en bateau pour trouver des nouveaux hommes et leurs apprendre à être comme nous. Et un jour il me dit quelque chose. Oui, il avait un nom à me donner. Oui, un très beau nom, au fils qu'il rêvais d'avoir. Alors je souris encore et on se fit un câlin. Oui, ce nom, je m'en rappellerai toujours. Il me l'avait donné pour une raison bien précise...
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&feature=relmfu
Je bloquai la lame qui allait décoller ma tête. J'attrapai ensuite sa garde de ma main meurtrie. Il voulut se dégager, mais je le retint fermement. Puis je fis un mouvement de mon autre main pour trancher son bras. Il dut lâcher sa pognée pour ne pas perdre sa main. Je me redressai, et d'un arc de cercle, je tailladai son ventre. Une auréole rouge jaillit , et il s'effondra enfin par terre. Je plantai ma lame dans le sol et prenais appui sur elle. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas m'effondrer.
-Urgh... Et... Merde...
Nous haletions fortement, le sang venait colorer l'herbe sombre. Quelques minutes passèrent sous cette ambiance. Finalement, je lâchai une phrase. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi je l'ai fait:
-Je me nomme Jace... Jace Beleren.
Au delà de la surprise, il y a ébahissement. Et au dessus, il y a la tête qu'il m'a faite.
-Ça sonne bizarre. C'est le nom que ton prêtre t'a donné?
-Oui...
-Et pourquoi un tel revirement?
-En t'affrontant, j'ai compris quelque chose. J'ai toujours haï les Templiers parce qu'on m'a démontré mille et une raisons de le faire. Pourtant, tu m'es semblable...
-Non, je ne pense pas.
-Tu es un homme, comme moi. Tu crois en Dieu, comme moi. Tu a des proches, comme moi. Tu a foi en tes convictions, comme moi. Tu es prêt à mourir pour tes convictions, comme moi.
-Vu comme ça...
Il commença à pleuvoir sous l'aube naissante. Un sourire naquit sur le visage de l'agonisant.
-Dieu pleure le fait que je vais quitter ce monde.
-Dieu pleure le fait que je ne sois pas encore à ses côtés, répliquai-je en souriant.
Il hoqueta, du sang sortant de sa bouche. Mes muscles étant capable de me soulever de nouveau, j'essuyai le sang de ma lame sur l'herbe mouillée, puis la rengainai et rabattis ma capuche en partant.
-Tu ne me tues pas?
-Pourquoi? Tu succombera de tes blessures de toute façon, comme un chien.
-C'est une référence au temps de chien qui arrive?
Nous nous esclaffâmes tout en crachotant le sang restant dans nos bouche. Oui. Je crois bien que ce fut la première fois que j'ai rigolé avec quelqu'un d'un rire sincère.
***
&feature=relmfu
La pluie battante et opaque s'occupa de nettoyer le sang sec,de me faire serrer les dents et par la m^me occasion, d'attraper la crève. Il fallait que je désinfecte toute ces plaies ou j'allais mourir de toute façon. Le jour avait commencé à se lever après ma bataille, et il devait être proche de sept heure lorsque j'arrivai en ville. Le trajet me parut interminable, je devais m'arrêter tout les deux pas que je parcourais pour ne pas tomber et reprendre mon souffle. Les passants m'évitaient à tout prix, pensant que j'avais la peste ou pour me soustraire à la vue de leurs enfants.
Je finis par arriver devant une porte avec une insigne de croix dessus. Je ne pouvais pas rester conscient pus longtemps, j'espérai juste que la maison à laquelle j'avais frappé serait la bonne. Je m'étais effondré sur le pas de la porte à ce que l'on dit.
***
&feature=relmfu
Je me réveillai dans un lit. Encore alité... Décidément, je frôlai Dieu souvent. Si je continuai ainsi je finirai bien par voir sa main. Je voulus esquisser un mouvement, mais tout mes muscles m'en empêchèrent. Je n'avais même pas la force d'ouvrir les yeux. Je commençais à me faire vieux, trente ans, c'est pas rien. Des pansements, du tissus et des bandages serraient tout mon corps, j'étais saucissonné. Quelle fier allure devais-je avoir. Heureusement que ma tendre ne pouvait pas me voir ainsi.
-Vous êtes parmi nous?
Je voulais tourner la tête. Cette voix... Impossible! Comment? Je me trouvai trop loin...
-Et bien de grâce, répondez moi!
Devant ce miracle je ne pus qu'ouvrir les yeux. Je voulut ouvrir la bouche, mais c'était déjà trop.
-Ah, tout de même! Vous m'avez fait peur en vous écroulant devant chez moi ainsi! Il ne faut pas tant forcer.
-Ma...non? Est-ce vous? Demandai-je dans un grand effort.
C'était elle. Elle était plus ravissante de jours en jours. Ses cheveux de jais étaient d'une noirceur miroitante, et je me perdais dans des yeux si sombre et beau. Son sourire envoûtant m'empêcha d'examiner la pièce. Il n'y avait qu'elle, soleil éclairant mon chemin tortueux et sombre.
-Vous forcez trop, lorsqu'une cible trop forte se présente, fuyez je vous en conjure! Vous ne reviendrez pas toujours dans cet état, vous finirez par bien mourir un jour!
-Je vous l'avez dit que je reviendrai... susurrai-je avant d'être pris par un quinte de toux qui me fit cracher du sang.
-Mais dans quel état! S'exclama-t-elle.
Je remarquai que je n'avais pas ma capuche. En fait j'étais nu sous mes bandages. J'essayai de détourner la tête, mais mon cou n'était pas d'accords.
-Vous êtes très beau vous savez, pas besoin de cache de si beau yeux.
-Il vous font peur, comme à tous.
Elle se rapprocha de moi, ses cheveux ondulèrent sur ma peau, sa main froide et pourtant bienfaisante me toucha délicatement le torse.
-Pas à moi, dit elle en collant son nez au mien.
Dans un ultime effort, nos lèvres se touchèrent avant que je ne retourne dans les bras du sommeil.
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