Je tentai de faire un salto dans les escaliers pour le fun, mais je me mangeai et roulai jusqu'au palier voulu Faut dire que c'était la première fois que j'essayais un salto, un peu d'indulgence bande d'enfoirés



Bref, je me relevai. La porte de SAS était déjà ouverte, c'était une invitation à entrer un peu, je ne me fis pas prier.
Si l'entrée des étages du dessus donnait directement sur le réfectoire, ici j'étais déjà en face d'un long corridor de murs de métal. Ca avait l'air beaucoup plus protégé ici, c'était peut-être les vrais délinquants qui étaient casés ici
Je m'avançai et croisai déjà deux cadavres, ainsi qu'un flingue au sol. Ca avait tout l'air d'être le petit Beretta de ma blonde Je le ramassai pour lui rendre, ça coute cher ces conneries y'a pas de raison de le laisser là enfin

Après plusieurs minutes de marche, j'arrivai à une bifurcation. Je choisis de suivre les traces de sang au sol, signature de Mélanie sans aucun doute Je courus en les suivant sans lever la tête, jusqu'à me heurter à quelqu'un. Je levai la tête, pointai le flingue et pressai la détente.
*clic clic*

Ah d'accord, plus de balles, ceci expliquait qu'elle s'en soit débarrassé, m'enfin
Le mec me chopa par le T-shirt et m'envoya m'éclater contre un mur, je sentis quelques os craquer Il en avait pas l'air mais le gars était vachement fort, il m'avait envoyé valser un peu comme une Gameboy qu'on balance contre le mur quand on vient de tuer Mewtwo et qu'on a oublié de sauvegarder avant. Il me remit un coup dans le bide sans que je le voie venir. Je m'étalai par terre, sur le ventre, pour qu'il me laisse un peu tranquille, mais je sentis qu'il allait me donner le coup décisif Tant pis, j'avais un peu la flemme de bouger, en espérant revoir toutes mes victimes en Enfer

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH
Outre le fait que mes oreilles étaient inutilisables pour un certain temps, ce hurlement bestial fut accompagné d'une giclée de sang plutôt monumentale que je sentis arriver dans mes cheveux. Je m'en repris deux dans le dos avant de sentir le poids du mec me tomber dessus.
- Hmmfg hmm mmhmm ?
Omg, j'avais rien compris, mais cette petite voix de gamine tête à claques était reconnaissables entre mille


Je me relevai avec difficulté et fis face à ma sauvese : Mélanie, une magnifique jugulaire dans la bouche, qui m'administrait un sourire et qui semblait attendre une réponse de ma part.
- J'ai rien compris, crache cette veine et répète ta question, sale conne
Elle me cracha tout au visage, c'était à prévoir, alors je lui mis une claque mais elle m'en rendit deux puissance 10
- Je te demandais si tu connaissais Daz, là
- Lui ? Non, on venait de se rencontrer, c'était pas très poli de lui bouffer la gorge
- Il était méchant avec moi, il avait des mains trop baladeuses ça faisait peur, il parlait toujours d'un certain God
- Un gode ?
- Non, God, son maître ou je sais pas quoi, j'ai pas cherché à comprendre
- Tu connais tout le monde ici ou quoi ?
- J'ai du faire quelques connaissances
Je lui rendis son arme puis je la regardai. Elle avait deux matraques à sa ceinture en plus de son Beretta vide. Son T-shirt et son jean étaient déchirés un peu partout, et surtout son haut était couvert de sang seché.

Elle avait vraiment du s'éclater pendant la nuit quoi, moi que dalle, fallait que je me rattrape
- Maintenant que te voilà, on fait quoi ?
- Apparemment, plus on descend dans le complexe, plus c'est surveillé et dangereux
- Tu m'intéresses, on y va ?
- Oui
Ah, sa bonne humeur, ça m'avait tellement manqué puté

On retourna aux escalier puis on descendit tout en bas. Quatre paliers plus bas en fait. Je m'étonnais que le SAS soit accessible.
- Si c'est si surveillé, pourquoi on peut entrer aussi facilement ?
- Bonne question
- Ouais mais non, garde ton sourire toi, sinon on sait plus qui parle
- D'ac
Bien La porte s'ouvrit et on entra dans la petite pièce. L'attente était longue.

Au bout de cinq minutes, je me permis une petite suggestion.
- Bon, on est deux, bloqués dans une salle étroite et le niveau d'oxygène y est limité. Si ça se trouve, ça s'ouvrira jamais et on risque de mourir ici très vite. T'aurais pas envie qu'on prenne un peu de bon temps avant de trépasser ?
- Prendre du bon temps ? Je vois personne à tuer
- Sale blonde
Malheureusement, la porte s'ouvrit enfin Mélanie me tendit une de ses deux matraques, fit craquer son cou et me regarda d'un air déterminé.
- Allez Loïc, c'est parti.



C'est bon, c'est qu'un jeu