Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

enfermé dans la cave de ma cousine


Par : boxxy
Genre : Sayks
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6 : 6


Publié le 31/03/2012 à 21:19:28 par boxxy

"Comment ça "un an d'âge" demanda-t-elle avec une petite voix.
"Tu verras" lui répondis-je sans pouvoir cacher mon enthousiasme grandissant.
J'espérais plus que tout que mon idée allait fonctionner, mais je ne voulais pas risquer de donner un faux espoir à ma cousine, c'est pourquoi je me dirigeai vers l'armoire murale du fond sans lui donner plus d'explication. Arrivé à son socle, J'en extirpai quelques objets de son inventaire pour les disposer ensuite sur le sol afin d'avoir une bonne vision d'ensemble. La lampe à huile, le briquet Zippo, la casserole, la lingette et la bouteille d'eau reposaient maintenant à mes pieds.
Je pense que les plus malins d'entre vous auront déjà deviné ce que j'avais eu en tête à ce moment-là, mais laissons le bas peuple découvrir la suite avec délectation.
Premièrement donc, je pliai la serviette en quatre pour en obtenir l'épaisseur la plus volumineuse possible. L'idée était de créer une sorte de filtre pour enlever le gros de la saleté souillant le contenu de la bouteille. Avec précaution, je versai le précieux liquide sur la lingette, en ayant bien évidemment placé au préalable la casserole en dessous.
Mon filtre de fortune avait l'air d'avoir fait son petit effet. Après avoir fini de déverser totalement la bouteille d'eau dans la casserole, je pus constater que la serviette avait pris une couleur noire qui avait remplacé son grisâtre originel.
Je n'étais pas sans savoir que ce petit tour de passe passe était insuffisant pour rendre la boisson potable. Et c'est là précisément qu'entrait en jeu le briquet et la lampe à huile. Je dévissai délicatement la fermeture du récipient de la lampe et l'obstrua à moitié à l'aide de mon doigt pour obtenir une meilleur maîtrise du débit de l'huile. Après avoir imbibé le réservoir de mon briquet à essence, tout était prêt pour la partie la plus longue et incertaine de mon plan. Lorsque je testai la fiabilité du combustible n'allant pas d'office avec le briquet, je ressenti une certaine fierté en voyant la flamme orange teintée de rouge sortir du Zippo avec triomphe.

J'enroulai la serviette autour de la casserole et plaçai le couvercle au-dessus afin de minimiser les pertes d'énergie. Suite à quoi je commençai à chauffer le dessous de mon installation en actionnant le briquet.
J'attendis de longues minutes, et devins fatigué de tenir ces ustensiles en main durant tout ce temps. Les 15 premières minutes se passèrent sans que rien ne se produise. Bien que peu influente sur le procédé, je mettais toute ma volonté à l'oeuvre, n'osant penser aux conséquences d'un éventuel échec. Au bout de 30 minutes d'attente, je commençai à perdre espoir. Mais en soulevant le couvercle je pus remarquer de toutes petites bulles d'air surgir à la surface de l'eau, ce qui me redonna du courage.
Voyant que je restais seul à trafiquer dans mon coin, Jessica me demanda depuis l'autre bout de la pièce:
"Eh mais tu fais quoi?"
"Silence femme" pensai-je
"Tu verras" répondis-je
"Bouge toi, j'ai pas envie de rester toute seule" Dit-elle
Si seulement elle savait à quel point j'aurais préféré être en sa compagnie plutôt qu'en train d'essayer de bouillir de l'eau dans une vielle casserole bosselée avec un briquet en guise de cuisinière, tout en ayant comme résultat probable de mourir un peu moins rapidement... Cependant, je me contentai de lui répondre d'un ton que j'espérais apaisé:
"J'arrive dans un moment, promis"
Elle râla et sombra à nouveau dans sa pseudo somnolence dont elle s'était sorti pour m'adresser la parole tantôt.
La casserole commençait gentiment à bouillir et je n'eus qu'à attendre 5 minutes de plus pour que la température d'ébullition soit atteinte. Ensuite, je laissai cuire le tout 5 minutes encore, de façon à ce que la totalité des germes soient tués. je stoppai la combustion du briquet, et patientai un certain temps afin que le liquide refroidisse de quelques trente degrés.
Je testai l'eau et malgré son mauvais goût persistant, j'estimai qu'elle était devenu potable.
Fier de ma réussite, je vins à la rencontre de ma cousine et lui tendis la casserole encore chaude.
"Tiens, c'est pas de l'Evian, mais au moins ça étanchera un peu ta soif"
Lorsqu'elle vit le récipient, sa bouche devint béante sans qu'aucun son n'en eusse ressorti et ses yeux pétillèrent d'une énergie nouvelle. Elle resta un moment ainsi, bouche-bée, comme émerveillé par la vision qu'elle avait devant elle.


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