Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

enfermé dans la cave de ma cousine


Par : boxxy
Genre : Sayks
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : 2


Publié le 09/02/2012 à 23:45:48 par boxxy

J'essayai de garder la tête froide. Le danger n'était pas imminent, je pouvait donc reporter ma panique à plus tard. Il fallait réfléchir. Après quelques secondes de réflexion, j'en vint à la conclusion que notre pire ennemi serait la déshydratation. L'ironie du sort prenait alors tout son sens étant donné la quantité considérable de liquide qui nous entourait. C'était un peu comme penser à mourir de soif au milieu de l'Océan Pacifique....
Après ma petite séance de méditation improvisée, Je fis les cents pas dans la pièce afin de voir si un quelconque objet traînant dans les alentours aurait pu s'avérer utile dans notre situation. 
Pendant que Jessica, abattue, s'était recroquevillée sur elle-même contre le mur de la salle, je fis la découverte d'une vielle et crasseuse armoire murale située à l'autre bout de la cave. Non sans une certaine excitation, je l'ouvris en espérant être satisfait de son contenu. Un sourire se dessina alors sur mon visage au moment où j'aperçus en premier lieu la bouteille d'eau posée sur une des étagères de l'armoire. Je n'attendis pas une seconde pour ôter le couvercle et sentir le récipient afin de tester sa fraîcheur. Mon mince espoir d'avoir trouvé une eau potable s'amenuisa au moment même où une vague de nausée parcourut le long de mon estomac pour en ressortir par la bouche. Comme je m'y attendait, la bouteille ne datait pas d'hier. Il était d'ailleurs probable qu'elle ait croupie dans ce placard durant plusieurs années. J'étais dégoûté, vraiment. Encore pire que la sensation de nausée qui stagnait dans mon ventre, le sentiment de désillusion provoqué par cette découverte me donna l'impression d'avoir fait un petit pas de plus vers une mort certaine et lente. 
A défaut d'avoir quelque chose de mieux à faire, je me mis à fouiller plus minutieusement le contenu de l'armoire. Son inventaire : un vieux briquet à essence vide, un couteau rouillé qui n'avait pas l'air d'être né de la dernière pluie, une lingette, une casserole bosselée, un peu de ficelle, une boîte métallique contenant du vieux matériel de réparation pour vélo et tout en bas au fond de l'étagère, se trouvait une lampe à huile remplie à moitié de contenu inflammable. 
Après avoir examiné chaque objet, mon désespoir atteint son paroxysme. Je ne voyait absolument pas ce que je pouvais faire de moi même pour me sortir de cette situation mise à part me tourner les pouces et attendre un événement salvateur. Cet intense sentiment d'impuissance faisait monter en moi une douloureuse frustration. 
Je revint vers ma cousine, en essayant tant bien que mal de cacher ma détresse afin de ne pas la lui transmettre. Elle tourna son regard vers moi et me fixa avec ses grands yeux bleus et humides. Elle était en larme. Cette vision me fut très pénible à assister et je pense que je me serais mis à pleurer à mon tour si je n'avais pas eu la force de me retenir. D'une petite voix faible et tremblante elle me dit: 
"Que-est-ce qu'on va faire maintenant?" 

Malgré ses 8 ans d'âges de plus que moi, elle me posait la question pour laquelle je donnerais n'importe quoi pour y répondre. 
Je mentis alors : 
"ne t'inquiète pas je suis sûr qu'on va s'en sortir, on ne peut pas finir comme ça" 

Je fut heureux de constater que ma réponse lui arracha un sourire, aussi timide eut-il été. 
Je m'assis à côté d'elle et passa mon bras sur ses épaules. Suite à quoi un long silence s'installa entre nous deux. J'en profitai pour repenser à notre situation. J'avais entendu dire qu'en trois jours, le corps humain pouvait cesser de fonctionner dans le cas d'une absence d'apport en eau. Les vacances de ma cousine venaient de commencer, et de ce fait, personne ne se soucierait véritablement de son absence avant au moins 10 jours. Notre seul espoir était donc de trouver un moyen de survivre d'ici là. Je lui demandai alors si elle avait quelque chose de prévu avec quelqu'un durant ces vacances, et elle me répondit que non sur un ton des plus déprimé et déprimant. Voilà qu'encore une fois mes suppositions pessimistes eurent l'air de s'avérer vraies...Après ces joyeuses réflexions, mes pensées se baladèrent dans tous les sens et honnêtement, même si j'essayais de refouler la nature de certaines, l'idée de passer les prochains jours seul dans la même pièce que ma fraîche cousine de 27 ans, faisait remonter en moi quelques instincts hormonaux dont j'avais peine à écarter de mon esprit. 


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