HS : J'avais annoncé un changement radical dans la narration et une réduction de durée de la fic (vingtaine de chap ) Ne vous étonnez donc pas des changements radicaux
Je vous conseil d'activer la musique pour ce chap
Enjoy.

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Mes yeux s'ouvrent... lentement. J'ai tellement pleuré que j'arrive à peine à distinguer les formes du flou. Et je n'aperçois que des barreaux de fer. Rien à faire, je suis ici pour un bout de temps. Merci à la France d'avoir aboli la peine de mort. Merci au diable de m'avoir offert cette malédiction. A présent, mes yeux sont ouverts.
Enflures, à présent je suis infiltré. Vous croyez m'avoir eu ? HEIN ? Vous croyez que ça va se finir comme ça ? Nan, bande d'enflures, ce n'est que le début. Je suis peut-être en prison, mais pas pour longtemps. Je vais tous vous buter.

* Samedi, jour de la fête*

"Duuuude ! T'as vu le bonnet de Violette ? 95 C j'te paris ! "

Tom était visiblement déjà bien entamé. Dans mon salon, la fête battait son plein au rythme des musiques qui y passaient. La partie des retrouvailles avec les anciens du lycée étant déjà faite, je m'étais entouré de Tom, Ben et Red. Nous discutions d'un peu près tout en sirotant quelques verres.

" Red, je suis si heureux de te voir, t'imagines pas à quel point. "

Je l'avais enlacé tellement fort à son arrivée... Mon frère... je serai prêt à donner ma vie pour lui. Nous discutions à propos de son temps passé hors de France.

" Et donc, Red, tes vacances en Nouvelle Zélande ? "

"Magnifique ! J'ai pu réaliser mon rêve...marcher en Terre du Milieu Non, vraiment, les paysages riches du pays sont vraiment à voir au moins une fois dans une vie. Je rêve d'y habiter, hélas il faut savoir faire la part des choses. Et toi, Blue ? Qu'est-ce qui est arrivé à ta porte, au fait ? "

"Léger incident, on a fait un trou dans sa porte en déplaçant un meuble. "

Lance Ben d'un air convaincant. Je préfère valider son mensonge plutôt que de faire savoir à Red que je suis encore sous traitement.
Les discussions vont bon train par la suite.

"Et donc, toi, tu as fait quoi pendant mon absence ? Tu bosses dans quoi ? "

Me demande-t-il.

"Je garde une usine désaffectée et je suis machiniste. Rien de bien folichon. Je dirais même que c'est de la merde, en fait. "

Mon mépris pour ma triste vie a tendance à immerger d'un coup d'un seul, engendrant des réactions classiques.

"Mais t'en fais pas, maintenant que je suis de retour au pays, tout ira mieux. Tout va s'arranger. Je vais t'aider, frérot ! "

Ces paroles étaient comme des berceuses, apaisant la haine que je portais contre moi-même et l'homme pitoyable que j'étais devenu. Je me tourne vers Tom.

"Tom, tu as la liste des invités ? Amusez-vous un peu, je vais faire le contrôle moi. "

Il me tendit le bout de papier et je laissais les trois compagnons discuter pour faire ma sale besogne. J'étais un peu parano. Je le suis toujours. Si ça se trouve, l'un d'entre eux s'était immiscé à la petite fête.

Après quelques dizaines de minutes de contrôle, il n'en était rien. Je connaissais tout le monde, ils étaient tous sur la liste. Content de mon travail, je retourne à mon petit groupe.

" Alors, Blue, rassuré ? "

Me lance Ben en me voyant revenir.

"Ouais. J'ai quand même le droit de savoir qui entre chez moi, hein. "

Je les voyais tous prendre des verre. Mais pas moi. Je ne touche plus à l'alcool, c'est clair et net. Sobre. Mais pas dans tous les sens du terme, hélas.

" Et toi, Ben, la psychiatrie, comment ça se passe ? "

Dit à nouveau Red, interessé.

"Bah, tu sais, souvent les gens viennent me voir pour des problèmes familiaux. D'autres parce qu'ils ont des envies de suicide. D'autres encore viennent à cause de traumatismes liés à leur enfance. Et tous ont un point commun. Ils n'ont aucune estime d'eux-mêmes. Ils se trouvent pitoyables, et pour échapper à cela, ils en viennent à développer un syndrome. Les plus névrosés, comme les suicidaires, pensent que le monde tourne autour d'eux. Qu'une fois morts, les gens le pleureront et se souviendront de lui et culpabiliseront. La vérité, c'est que les gens tournent la page et vont de l'avant, d'autres encore n'accordent même pas d'attention à ce geste qu'ils qualifieront d'idiot. Donc, tu vois, j'ai appris à ne plus juger la personne en tant que personne mais en tant que cause, la cause étant liée à un problème, et ce problème me menant toujours à la source. "

"Je... vois. Ca a l'air... passionnant "

Répond mon frère en tentant de paraitre intéressé. J'ai vu clair dans le discours de Ben, il essayait de me résonner en voulant faire passer ça inaperçu. Malheureusement, moi-même je n'y arrive pas.

"Et toi, Tom ? "

" Moi ? Oh, tu sais... pas grand chose de constructif. J'ai terminé ma formation en école d'audiovisuel et j'ai quelques projets sur le plancher quoi. "

"Et il est avec Anna. "

Dis-je subitement.

"Hein ? Anna, ta copine ? "

Lance Red étonné.

"Ouais, enfin, mon ex. "

"Blue, on va pas en reparler ! "

Dit Tom semblant légèrement agacé.

"Mais qu'est ce qu'il s'est passé ? "

M'interroge-il.

"Rien. De ma faute. On a eu une mésentente plutôt controversée. "

Dis-je en restant vague et en clôturant la conversation.

Je ne sais pas d'où est soudainement sortie cette envie d'envenimer les choses, mais ça a plutôt bien réussi. Les trois hommes commençaient à se prendre le choux à propos d'Anna. Moi, je restais passif, les observant. Mais je les sentais aussi de plus en plus proche. Pas mes trois amis, non, mais eux.

Je ressens le même malaise que jeudi. Il est revenu. L'homme encapuchonné. J'en suis convaincu. Il est revenu !