Bleu Méthylène
Par : MassiveDynamic
Genre : Sentimental , Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 12
Perle noire
Publié le 27/03/10 à 20:02:57 par MassiveDynamic
Hs : Je ne serai pas là de lundi à au moins jeudi (vacances au Luxembourg), je n'aurai pas de net et ne pourrais donc pas sweeter. Vous êtes prévenus. Pour Bleu Méthylène, la fin est prévue aux alentours du chapitre 25 et les chapitres ne deviendront plus longs que pour les derniers. Cette fic sera donc la moins développée des trois que j'ai actuellement écrites, mais qu'importe, celle-ci me sert de "break" après j'ai vu et me permet d'expérimenter quelques nouveaux trucs.
Enjoy et bon week end
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Premier jour que je peux enfin faire le vide dans ma tête après une semaine en psychiatrie. ici, les gens écoutent. Ils écoutent ce qu'on a à leur dire. C'est un point positif. Le point négatif c'est qu'ils nous écoutent comme l'on écouterait un enfant. Comme si tout ce que je disais était inventé. Et une fois que j'ai fini de parler... Ils me bourrent de médicaments. En général, après la prise de ces médicaments, je suis un vrai légume. Ils ont peut-être prévu ça au cas où j'aurais encore quelques éclaires de lucidité. Bien entendu, je les prenais les premiers jours. Mais les effets de plus en plus abrutissant me poussèrent à les dissimuler habilement dans des recoins de ma gorge quand les infirmiers passaient me contrôler, pour ensuite les recracher.Je n'ai pas besoin de traitement puisque j'ai toute ma tête. Ce sont eux que l'on devrait interner. Aujourd'hui, un homme innocent est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Un crime fratricide. Et cet homme se demande combien de temps il va devoir rester ici avant d'enfin prouver son innocence.
"Libérez-moi ! Bandes d'illuminatis ! Vous êtes tous de mèche !"
Mon voisin de cellule fait décidément beaucoup de bruit.
"Ouais, j'suis un illiminato et ma bite fait des randonnées sur le mont Olympe. Putain de camé... Si tu la fermes pas tu vas prendre plus que 2 ans pour tes possessions de drogue ! Pouah, entre ce mec qui délire sous stupéfiant et l'autre qui tue son frère en me parlant de doubles maléfiques... Voilà où ça mène, la drogue."
Je savais bien que ma déposition ne ferait pas l'unanimité.
" C'est qui qui chiale à côté ? Fallait peut-être y penser avant de tuer ton frère. "
Oui, je pleurs. Je fonds en larmes, même. Probablement par fatigue et par désespoir. Et déception. Au fond, je ne suis qu'un fou. La fin du voyage, elle est là. Je n'ai même pas eu de vie, depuis mon adolescence je vivais dans le futur, à prévoir tant de projets pour qu'aucun n'aboutisse au final. Pire encore, je suis la merde du monde, un simple criminel, une pauvre merde incapable de rester une journée sans faire quelque chose d'incohérent. Elle est là, la vie que je n'aurai plus jamais. Et c'est ça qui est triste. J'ai rendu des gens tristes, certains resteront choqués à jamais par ce qu'ils ont vu de moi chez moi, tous ceux qui me connaissent me prennent désormais pour un fou. Oui, je ne pourrais jamais me réinsérer dans la société. Je suis devenu un fantôme, je suis déjà mort. Et à mon stade, soit je meurs dans l'oubli, soit je meurs en dévoilant la vérité, en marquant l'histoire. J'ai toujours voulu que l'on se souvienne de moi. Mais pas comme celui qui tua son frère.
En tout cas, pour l'instant c'est mal parti. Le monde est contre moi, sans compter les doppels qui doivent bien rire à l'heure qu'il est. Et je pleurs tellement que je vois complètement flou. Sans compter mon compagnon de cellule qui cri à la conspiration mondiale. Il n'a pas tout à fait tort, il se trompe juste d'ennemi, et c'est bien ça le problème. Il est lui aussi prit pour un fou, mais l'est-il vraiment pour autant. Chacun doit affronter ses propres démons. Pour certains, ce ne sont que de simples métaphores et le combat est souvent contre soi-même. Pour d'autres, ces démons sont bien réels. J'ai bien peur d'être partagé entre les deux. Ma paranoïa mêlée à une menace bien réelle. Je dois apprendre à discerner les deux. Je ne suis pas encore tout à fait fini, je suis juste brisé en mille morceaux actuellement.
Le policier Francis s'approche de ma cellule.
"C'est ton jour de chance ! T'es transféré demain pour être placé en détention provisoire en attendant ton procès. Serre les fesses une fois là-bas, les meurtriers sont accueillis par voie boueuse si tu vois ce que je veux dire. "
Si Francis détient le rôle du "méchant flic", je me demande encore où est le bon. De même que cette personne foncièrement méchante, je me dis que son doppel doit être quelqu'un de bien. Et c'est de cette guerre froide, cette guerre invisible, dont il est question ici. Deux types de doppels, les bons et les mauvais. La troisième personne serait l'enveloppe corporelle de la personne, et les doppels, ces entités, se chargeraient de son contrôle. Voilà que je me met à théoriser sur le fruit de mes propres folies. Je ne pensais pas que ma situation pouvait s'aggraver, et pourtant...
"Sors d'ici. "
Francis ? Je sors de la cellule.
"Conformément au protocole t'as le droit à 5 minutes de téléphone. Choisis bien la personne à qui tu parleras, parce qu'après cet appel tu ne risques pas de reparler à une connaissance avant bien longtemps, si tant est qu'ils veuillent bien te parler. "
Un appel qui pourrait m'apporter le salut ? Mais qui ? Ben ? Tom ? Tom et ses projets d'avenir... je ne sais pas. Je pense qu'il n'est pas prêt de me reparler. Ben ? Je pourrais tout lui expliquer... Quoi que, il m'a déjà vu lui répéter le même discours que j'ai desservi à Francis et la haine visible dans ses yeux témoignait de son jugement à mon égard. Il est psy, je suis son patient. Il pense que c'était encore une de mes crises, sauf que cette fois-ci selon lui j'ai été trop loin. Si je l'appel, il ne fera que confirmer à mes hôtes que je mérite la psychiatrie. Et je ne veux pas y aller. Le mieux reste encore de n'appeler personne...
Anna, peut-être...? Elle pourrait comprendre. Quoi qu'elle a mal pris notre rupture. C'était ma décision, oui, mais...
"Alors ? Tu te décides ? "
Cet appel peut-il être un facteur déterminant de mon avenir ? Ou peut-être que j'essaie de me rattacher à n'importe quel évènement anodin pour me dire que tout ceci n'est qu'une blague, pour fuir la réalité. Mais celle-ci est bien réelle.
Enjoy et bon week end
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Premier jour que je peux enfin faire le vide dans ma tête après une semaine en psychiatrie. ici, les gens écoutent. Ils écoutent ce qu'on a à leur dire. C'est un point positif. Le point négatif c'est qu'ils nous écoutent comme l'on écouterait un enfant. Comme si tout ce que je disais était inventé. Et une fois que j'ai fini de parler... Ils me bourrent de médicaments. En général, après la prise de ces médicaments, je suis un vrai légume. Ils ont peut-être prévu ça au cas où j'aurais encore quelques éclaires de lucidité. Bien entendu, je les prenais les premiers jours. Mais les effets de plus en plus abrutissant me poussèrent à les dissimuler habilement dans des recoins de ma gorge quand les infirmiers passaient me contrôler, pour ensuite les recracher.Je n'ai pas besoin de traitement puisque j'ai toute ma tête. Ce sont eux que l'on devrait interner. Aujourd'hui, un homme innocent est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Un crime fratricide. Et cet homme se demande combien de temps il va devoir rester ici avant d'enfin prouver son innocence.
"Libérez-moi ! Bandes d'illuminatis ! Vous êtes tous de mèche !"
Mon voisin de cellule fait décidément beaucoup de bruit.
"Ouais, j'suis un illiminato et ma bite fait des randonnées sur le mont Olympe. Putain de camé... Si tu la fermes pas tu vas prendre plus que 2 ans pour tes possessions de drogue ! Pouah, entre ce mec qui délire sous stupéfiant et l'autre qui tue son frère en me parlant de doubles maléfiques... Voilà où ça mène, la drogue."
Je savais bien que ma déposition ne ferait pas l'unanimité.
" C'est qui qui chiale à côté ? Fallait peut-être y penser avant de tuer ton frère. "
Oui, je pleurs. Je fonds en larmes, même. Probablement par fatigue et par désespoir. Et déception. Au fond, je ne suis qu'un fou. La fin du voyage, elle est là. Je n'ai même pas eu de vie, depuis mon adolescence je vivais dans le futur, à prévoir tant de projets pour qu'aucun n'aboutisse au final. Pire encore, je suis la merde du monde, un simple criminel, une pauvre merde incapable de rester une journée sans faire quelque chose d'incohérent. Elle est là, la vie que je n'aurai plus jamais. Et c'est ça qui est triste. J'ai rendu des gens tristes, certains resteront choqués à jamais par ce qu'ils ont vu de moi chez moi, tous ceux qui me connaissent me prennent désormais pour un fou. Oui, je ne pourrais jamais me réinsérer dans la société. Je suis devenu un fantôme, je suis déjà mort. Et à mon stade, soit je meurs dans l'oubli, soit je meurs en dévoilant la vérité, en marquant l'histoire. J'ai toujours voulu que l'on se souvienne de moi. Mais pas comme celui qui tua son frère.
En tout cas, pour l'instant c'est mal parti. Le monde est contre moi, sans compter les doppels qui doivent bien rire à l'heure qu'il est. Et je pleurs tellement que je vois complètement flou. Sans compter mon compagnon de cellule qui cri à la conspiration mondiale. Il n'a pas tout à fait tort, il se trompe juste d'ennemi, et c'est bien ça le problème. Il est lui aussi prit pour un fou, mais l'est-il vraiment pour autant. Chacun doit affronter ses propres démons. Pour certains, ce ne sont que de simples métaphores et le combat est souvent contre soi-même. Pour d'autres, ces démons sont bien réels. J'ai bien peur d'être partagé entre les deux. Ma paranoïa mêlée à une menace bien réelle. Je dois apprendre à discerner les deux. Je ne suis pas encore tout à fait fini, je suis juste brisé en mille morceaux actuellement.
Le policier Francis s'approche de ma cellule.
"C'est ton jour de chance ! T'es transféré demain pour être placé en détention provisoire en attendant ton procès. Serre les fesses une fois là-bas, les meurtriers sont accueillis par voie boueuse si tu vois ce que je veux dire. "
Si Francis détient le rôle du "méchant flic", je me demande encore où est le bon. De même que cette personne foncièrement méchante, je me dis que son doppel doit être quelqu'un de bien. Et c'est de cette guerre froide, cette guerre invisible, dont il est question ici. Deux types de doppels, les bons et les mauvais. La troisième personne serait l'enveloppe corporelle de la personne, et les doppels, ces entités, se chargeraient de son contrôle. Voilà que je me met à théoriser sur le fruit de mes propres folies. Je ne pensais pas que ma situation pouvait s'aggraver, et pourtant...
"Sors d'ici. "
Francis ? Je sors de la cellule.
"Conformément au protocole t'as le droit à 5 minutes de téléphone. Choisis bien la personne à qui tu parleras, parce qu'après cet appel tu ne risques pas de reparler à une connaissance avant bien longtemps, si tant est qu'ils veuillent bien te parler. "
Un appel qui pourrait m'apporter le salut ? Mais qui ? Ben ? Tom ? Tom et ses projets d'avenir... je ne sais pas. Je pense qu'il n'est pas prêt de me reparler. Ben ? Je pourrais tout lui expliquer... Quoi que, il m'a déjà vu lui répéter le même discours que j'ai desservi à Francis et la haine visible dans ses yeux témoignait de son jugement à mon égard. Il est psy, je suis son patient. Il pense que c'était encore une de mes crises, sauf que cette fois-ci selon lui j'ai été trop loin. Si je l'appel, il ne fera que confirmer à mes hôtes que je mérite la psychiatrie. Et je ne veux pas y aller. Le mieux reste encore de n'appeler personne...
Anna, peut-être...? Elle pourrait comprendre. Quoi qu'elle a mal pris notre rupture. C'était ma décision, oui, mais...
"Alors ? Tu te décides ? "
Cet appel peut-il être un facteur déterminant de mon avenir ? Ou peut-être que j'essaie de me rattacher à n'importe quel évènement anodin pour me dire que tout ceci n'est qu'une blague, pour fuir la réalité. Mais celle-ci est bien réelle.
10/07/10 à 00:22:46
"à les dissimuler [...], pour ensuite les recracher." 'm'étonnerait que ce soit aussi simple, dans un hopital psychiatrique.
J'ai l'impression qu'on ne s'est pas fait la même idée du doppelganger. Pour moi c'était un fantôme qui prédisait la mort de celui qu'il imite, d'où la vision du Red poignardé. Là, on dirait que tu le prends pour un coté yang de chacun... 'faudra que j'aille mieux voir ce que j'ai lu sur wiki.
Sinon, bon final, comme toujours
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